Citations de Sören Kierkegaard (332)
Oser, c'est perdre pied momentanément. Ne pas oser, c'est se perdre soi-même.
Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.
Qu’est-ce qu’un poète? Un homme malheureux qui cache en son cœur de profonds tourments, mais dont les lèvres sont ainsi disposées que le soupir et le cri, en s’y répandant, produisent d’harmonieux accents. Il en est de lui comme des infortunés torturés à petit feu dans les flancs de Phalaris : leurs cris ne parviennent pas aux oreilles du tyran dans un hurlement d’épouvante; il les percevait comme une douce musique.
Qu'aime l'amour ? L'infinité. Que craint l'amour ? Des bornes.
Chacun restera dans le souvenir, mais chacun fut grand selon son espérance. L'un fut grand dans l'espérance du possible; un autre dans l'espérance de l'éternité; mais celui qui espéra l'impossible fut de tous le plus grand. (55)
Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.
Ma vie présente est comme une contrefaçon rabougrie d’une édition originale de mon moi.
[Les professeurs] vivent dans leurs pensées, ils ont une existence assurée, une position solide et des opinions fermes au sein d’un État bien organisé; des siècles, voire des millénaires les séparent des secousses de l’existence... L’œuvre de leur vie est de juger les grands hommes et de le faire selon le résultat. Une telle attitude envers la grandeur trahit un alliage d’orgueil et de misère : d’orgueil parce que l’on se croit appelé à juger; de misère parce que l’on n’éprouve pas fût-ce la moindre affinité entre sa vie et celle des grands hommes.
La vie est un torrent, le temps passe et passe incessamment.
Que les gens sont absurdes ! Ils ne se servent jamais des libertés qu'ils possèdent, mais réclament celles qu'ils ne possèdent pas ; ils ont la liberté de pensée, ils exigent la liberté de parole.
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On doit vivre sa vie en regardant devant soi, mais on ne la comprend qu'en regardant en arrière.
La haine est l'amour qui a sombré.
On ne dépasse l’ironie, après s’être soulevé au-dessus de tout et en regardant tout de haut, que si l’on finit par se soulever au-dessus de soi-même et se voir dans son propre néant de cette hauteur vertigineuse, ayant ainsi trouvé sa vraie altitude.
Il arriva que le feu prit dans les coulisses d'un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On pensa qu'il faisait de l'esprit et on applaudit ; il insista ; on rit de plus belle. C'est ainsi, je pense, que périra le monde : dans la joie générale des gens spirituels qui croiront à une farce.
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Je suis si peu compris qu’on ne comprend même pas mes plaintes de ne pas l’être.
Il y a deux façons de se tromper : l'une est de croire ce qui n'est pas, l'autre de refuser de croire ce qui est.
« ce philosophe moderne inventeur d'une nouvelle preuve de l'immortalité de l'âme, mais incapable en danger de mort de la prouver faute d'avoir ses notes sous la main »
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Les grandes religions sont des agences de transport lucratives vers l'au-delà.
Mais nul n'est jamais revenu pour dire si le voyage en valait la peine.
Comme il doit être pénible, accablant de supporter, à seize ans, les génuflexions hypocrites, et les déclarations d’amour de vieux barbons chenus sinon séniles érigés en critiques d’arts ! (…) Mais d’où vient ce manque de sens humain, cause de tant d’injustices, voire de cruauté envers des femmes consacrées au service de l’art ?
Une raison, somme toute, est chose étrange ; si je la regarde avec toute ma passion, elle se gonfle jusqu'à devenir une énorme nécessité, capable de remuer ciel et terre ; si je suis sans passion, je la juge avec dédain. - Longtemps j'ai médité sur la vraie raison qui m'a fait abandonner mon poste de professeur de lycée. Lorsque j'y réfléchis à présent, il me semble que cette situation me convenait tout à fait. Je commence aujourd'hui à voir clair : ma raison était justement que je me sentais entièrement apte à remplir ce poste. Si j'y étais resté, j'aurais eu tout à perdre, rien à gagner. C'est pourquoi j'ai jugé plus sage de me démettre de ma charge et de me faire engager par une troupe de comédiens ambulants - car, n'ayant aucun talent d'acteur, j'avais tout à gagner.
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