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Citations de Sören Kierkegaard (332)


Quand un homme qui vit au sein du christianisme va dans la maison de Dieu, du vrai Dieu, avec, dans l'esprit, la vraie représentation de Dieu, et ensuite prie, mais pas en vérité ; et quand un homme vit dans un pays païen, mais prie avec toute la passion de l'infini, bien que son œil se repose sur une idole : où y a-t-il le plus de vérité ? L'un prie Dieu en vérité, bien qu'il prie une idole ; l'autre prie le vrai Dieu, mais pas en vérité, et prie donc en vérité une idole.
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L’individu depuis Adam est, comme lui, une synthèse que portera l’esprit, mais une synthèse déjà dérivée, et où par là même, est posée l’histoire du genre humain ; de là cette variabilité de l’angoisse dans l’homme depuis Adam. Cependant son angoisse n’est pas celle du péché, la différence entre le bien et le mal n’existant pas et ne naissant qu’avec la réalité de la liberté. Si cette différence existe, ce n’est que comme une idée pressentie mais qui peut à son tour tirer de l’histoire du genre humain une importance variable.
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Le silence est le piège du démon ; plus on le garde, plus aussi le démon est redoutable ; mais le silence est aussi un état où l’Individu prend conscience de son union avec la divinité.
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Il est grand de renoncer à son voeu le plus cher, mais plus grand de le garder après l'avoir abandonné ; il est grand de saisir l'éternel, mais plus grand de garder le temporel après y avoir renoncer.
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Que le temps soit ou du moins puisse être le pire ennemi de l'homme, s'exprime aussi assez curieusement dans maintes tournures significatives : tuer le temps, faire mourir le temps - et inversement que le temps est mortellement long.
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Ma vie est extrêmement pénible ; je me sens si étranger à et si différencié de ce qui occupe les hommes en général.
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La langue a beau dire : "entendre raison" ; en fait, pour arriver à la vérité, il faudrait plutôt lui faire la sourde oreille.
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Johannes !
N’y a-t-il donc aucun espoir ? Ton amour ne se réveillera-t-il jamais à nouveau ? Car je sais que tu m’as aimée, bien que je ne sache pas ce qui m’en donne l’assurance. J’attendrai, même si le temps me paraît long, j’attendrai jusqu’à ce que tu en aies assez de l’amour des autres, alors ton amour pour moi resurgira du tombeau, alors je t’aimerai comme toujours, comme autrefois, oh ! Johannes ! Comme autrefois ! Johannes ! Ta froideur, insensible envers moi représente-t-elle ta véritable nature, ton amour, les richesses de ton cœur, n’étaient-ils que mensonge que fiction, es-tu redevenu toi-même ? Aie patience avec mon amour, pardonne-moi de t’aimer toujours, je le sais, mon amour est un fardeau pour toi ; mais le temps viendra où tu retourneras auprès de ta Cordélia. Ta Cordélia ! Ecoute ce mot suppliant ! Ta Cordélia ! Ta Cordélia.

Je ne me reconnais guère. Devant les tempêtes de la passion mon esprit est comme une mer orageuse. Si quelqu’un pouvait surprendre mon âme en cet état, il aurait l’impression de voir une barque s’enfoncer à pic dans la mer, comme si dans sa précipitation terrible elle devait mettre cap sur le fond de l’abîme. Il ne verrait pas qu’en haut du mât veille un marin. Forces frénétiques, échauffez-vous, mettez-vous en mouvement, ô puissances de la passion, même si le choc de vos lames devait lancer l’écume jusqu’aux nuages, vous ne serez pas capables de vous élever au-dessus de ma tête ; je reste tranquille comme le Roi des falaises.

Une condition capitale pour toute jouissance, c’est de se limiter.

Il est des jours où je ne saurais me passer d’une salle de bal, car j’aime son luxe, sa surabondance sans prix de jeunesse et de beauté, et son libre jeu des forces de toutes natures ; mais alors ce n’est pas tant la jouissance que je connais, je me plonge plutôt dans les possibilités. Ce n’est pas une unique beauté qui vous tient sous le charme, mais un ensemble ; une vision plane devant vos yeux, vision dans laquelle toutes ces figures féminines se confondent, et où tous ces mouvements cherchent quelque chose, cherchent un repos dans une seule image qu’on ne voit pas.

Le souvenir n’est pas exclusivement un moyen de conservation, mais un moyen d’augmentation aussi, ce qui est pénétré du souvenir a un double effet.

L’amour ne se trouve que dans la liberté, et ce n’est qu’en elle qu’il y a de la récréation et de l’amusement éternel.

On peut ainsi être amoureux de maintes à la fois ; parce qu’on les aime de différentes façons. Aimer une seul est trop peu ; aimer toutes est une légèreté de caractère superficiel ; mais se connaître soi-même et en aimer un aussi grand nombre que possible, enfermer dans son âme toutes les puissances de l’amour de manière que chacune d’elle reçoive son aliment approprié, en même temps que la conscience englobe le tout – voilà la jouissance, voilà qui est vivre.

Sous le ciel de l’esthétique tout est léger, beau, fugitif, mais lorsque l’éthique s’en mêle tout devient dur, anguleux, infiniment assommant.

Lorsqu’on aime on ne suit pas la grande route. Ce n’est que le mariage qui se trouve au milieu de la route royale. L’amour préfère préparer ses propres chemins. On s’enfonce dans les bois.

L’érotisme spirituel se distingue de l’érotisme physique.

En amour le principe de l’ancienneté ne compte pas pour l’avancement et la promotion.

La femme, éternellement riche de nature, est une source intarissable pour mes réflexions, pour mes observations. Celui qui n’éprouve pas le besoin de ce genre d’études peut bien s’enorgueillir d’être ce qu’il voudra dans ce monde, sauf d’une chose : il n’est pas un esthéticien. Le splendeur, le divin de l’esthétique est justement de ne s’attacher qu’à ce qui est beau… Je peux me réjouir et réjouir mon cœur en imaginant le soleil de la féminité rayonnant dans sa plénitude infinie, s’éparpillant en une tour de Babel, où chacune en particulier possède une petite parcelle de la richesse entière de la féminité, mais de sorte qu’elle en fait le centre harmonieux du reste de son être. En ce sens la beauté féminine est divisible à l’infini.
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La superstition est incrédule envers elle-même, l’incrédulité superstitieuse envers elle-même.
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Quel zèle industrieux, quel sacrifice de temps, de soins, de matériel à écrire dans l’effort des philosophes d’aujourd’hui pour parvenir à une preuve sans lacunes de l’existence de Dieu !
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Tu dois croire à la rémission des péchés » et comme seul commentaire de ce texte, jadis, on ajoutait : « Il t'arrivera un bon malheur, si tu ne peux ; car ce qu'on doit, on le peut » — maintenant c'est du génie et de la profondeur de ne pas pouvoir le croire. Joli résultat pour la chrétienté ! Si l'on taisait le christianisme, les hommes seraient-ils si pleins d'eux-mêmes ? Non, certes, comme ils ne le furent jamais d'ailleurs dans le paganisme, mais à tramer ainsi partout a-chrétiennement les idées chrétiennes, leur emploi tourne à la pire irrévérence, quand on n'en fait pas un abus d'autre sorte, mais non moins effronté. En fait, quelle épigramme que le juron, qui n'était pourtant pas dans les mœurs des païens, par contre soit comme chez lui sur des lèvres chrétiennes ! et tandis que les païens, comme avec une sorte d'horreur, une crainte du mystère, ne nommaient le plus souvent Dieu qu'avec force solennité, quelle épigramme que chez les chrétiens son nom soit le mot le plus courant des propos de tous les jours, et sans comparaison le mot le plus vide de sens, et dont on use avec le moins de soin, parce que ce pauvre Dieu dans son évidence (l'imprudent, le maladroit ! de s'être manifesté, au lieu de se tenir caché, comme font les gens d'élite) est, à présent, connu comme le loup blanc.
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ll y aurait plusieurs moyens pour surprendre Cordélia. Je pourrais essayer de déchainer une tempête érotique, capable de déraciner les arbres.
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Sören Kierkegaard
D'où vient l'amour;
où a-t-il son origine et sa source;
où est sa patrie, le lieu d'où il émane ?
Ce lieu est secret, ou dans le secret.
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N'oublie pas de t'aimer toi-même
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Sören Kierkegaard
"Quel vin est aussi pétillant, savoureux, enivrant, que l'infini des possibles !"
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Sören Kierkegaard
Dès ma première enfance, une flèche de la douleur s'est plantée dans mon coeur. Tant qu'elle y reste, je suis ironique - si on l'arrache, je meurs.
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Chaque fois que le croyant laisse ce fait [historique] être l’objet de la foi, le laisse pour lui devenir historique, il répète les déterminations dialectiques du devenir. Qu’il se soit écoulé tant et tant de millénaires depuis ce fait, que ce fait ait entrainé tant et tant de conséquences, il n’en devient pas pour cela plus nécessaire […]. Que le contemporain […] ait vu autant qu’on voudra de présages, de symptômes, de signes avant-coureurs annonçant ce fait, celui-ci n’était pourtant pas nécessaire puisqu’il est devenu ; en d’autres termes, ce fait n’est pas plus nécessaire comme avenir que comme passé.
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[…] La foi n’est pas une connaissance, mas un acte de liberté, une expression de la volonté. […]
A l’instant où la foi croit que ceci est devenu, est arrivé, elle rend cette chose (arrivée et devenue) douteuse dans le devenir, et douteux son « ainsi » dans le « comment » possible du devenir. La conclusion de la foi n’est pas une conclusion, mais une décision, et c’est pourquoi le doute est exclu. Quand la foi conclut : ceci est, ergo, c’est devenu, cela pourrait sembler être une conclusion de l'effet à la cause. Cependant, il n’en est pas tout à fait ainsi […]. […] Foi est un sens du devenir et doute, protestation contre toute décision qui veut aller au-delà de la perception immédiate et de la connaissance immédiate.
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L’ambiguïté de ce qui est arrivé est que c’est arrivé. Là se trouve le passage venant du rien, du non-être et du comment multiplement possible.
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Quand […] je perçois une étoile, l’étoile me devient douteuse à l’instant où je me rends compte du fait qu’elle est devenue. C’est comme si la réflexion ôtait l’étoile de ma perception visuelle.
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