Stacy Doris (le jour du service de presse de)
Paramour - éditions P.O.L - le jour du service de presse de "
Paramour", publié aux éditions P.O.L, -nous sommes le 8 juin 2009-,
Stacy Doris déjeune à l'Alcazar, rue Mazarine à Paris avec Paul Otchakovsky-Laurens et ses deux traductrices de l'américain: Caroline Dubois et Anne Portugal.
"
Paramour" est dédié à Chet Wiener
Jour, face, air …
Jour, face, air, lait pèle
peau. Tranchée ma bave
dans le lent terreux
de tout, veloutée
l’écume du fruit
t’enrobe et te fouette
teinture à filtrer
fluide nous dupe
rien senti haltères
contre rame et chauds
degrés de velours
(...)
/ traduit de l’américain par Pierre Alferi et Anne Portugal
Poids du poids de tout
faux pas qu'il t'accable
(...)
mais tes dents nous taillent
dans la même étoffe
saufs, que je ne veux
jamais être sauve
(...)
Je veux ce que toi
dans ton vœu tu veux
mais on veut deux choses.
D'où série d'éclats
notre fil à tendre
je prends tout ce que
tu gobes au vol
(...)
Les beautés ne nous
retiendront pas mais
le vent, je le bois
filtré par ton rien
(...)
La pluie par exemple
de ce qu'au lieu de
sentir ce qu'on sent
c'est la pente. Au lieu
de courir on bute
sur ce qui dépasse
(...)
Nous voici. Tu dures
chopant mes couleurs
je dure et te laisse
(...)
Nos traits d'amour gonflent
d'un radeau de bruit
(...)
Yeux s'en mêle vue
don d'éclat, orbite
discernant la fin.
Si moi toi ma vie
serait mes yeux presque,
ta vie mes yeux presque.
Dors fixe et soulage
fais dodo myrtille
(...)
Chopée, le bleu même
peut plus me haler,
vite, vite un truc
(...)
Moi disjoint de toi,
mes désirs inondent
celés par ton rire
qui retient mon pas.
(...)
Tout pour dire
ma façon d'être autre
ment, si autrement
(...)
Je balance tout
et tout ressurgit
doudou sous la main
l'inerte c'est quoi ?
des vis vite étreintes
(...)
alors
allons emballer
un seuil dans la joie
(...)
ours chien poisson
serrer fort chacun
en particulier
plus que nos reflux
(...)
Adieu gravité
rien qu'en moi perçue
(...)
l
Le jeu prend fin quand
la forme est forcée
dans une autre laisse
(...)
Le doudou souris
dans l'immédiat que
l'immédiat déchire
Au champ couler chaud…
Au champ couler chaud
pas libellule où
s’accrocher vaut-il
de tout demander
pour deux ? sinon fixe
peut-on tout avoir
sauf pour deux si là
ma corde à moi-même
couler à barrière
rien là vaut si chaud
deux au doux marché
le tout demandé
peut-on tout avoir
assis en tailleur
tous deux à ramer
/ traduit de l’américain par Pierre Alferi et Anne Portugal
Chauds câlins du jour…
Chauds câlins du jour
chauds méli-mélo
là oui là. Qui verse
plein cailloux aussi
verse plains-chants, rare
le vœu de rester. Ou
si je me recule
enconfiturée
viens fais ça chez moi
/ traduit de l’américain par Pierre Alferi et Anne Portugal
La clarté me souille…
La clarté me souille,
pareille au chiffon
qui fait son retour
gorgé, quant aux veines
plongées accessoires
la racine s’en
racine enveloute
/ traduit de l’américain par Pierre Alferi et Anne Portugal
Ballant ça balance…
Ballant ça balance
doudou, l’élastique
tendu sans détente
compact on y va
perchés dans le noir
le lac on le vide
on paie en raisins
/ traduit de l’américain par Pierre Alferi et Anne Portugal