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Critiques de Stanislas Cotton (13)
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Le joli monde

Merci à @Babelio et aux @éditions Murmure des soirs de m'avoir permis de découvrir @Le joli monde dans le cadre du Masse critique littérature.

Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, le secret dévoilé par @Stanislas Cotton dans ce livre n'a rien de joli... Il est terrible et bouleversant. Mandaté par Ariel Bildzek pour livrer ce récit à titre posthume , l'auteur met des mots sur l'indicible. L'horreur, que celui qui l'a vécue n'a jamais réussi à raconter à quiconque avant lui, sera donc portée par l'écriture ciselée d'un autre, qui se veut fidèle au terrible héritage qui lui a été confié. Un témoignage pour ne pas oublier que la bascule entre l'humain et l'inhumain est tenue et que le fanatisme, quelqu'un soit, est porteur de désolation.
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Le joli monde

J'ai postulé à Masse critique pour recevoir Le joli monde car j'avais déjà lu et beaucoup apprécié l'auteur. C'était dans le cadre d'un concours entre classes d'élèves, et j'avais été la seule à voter pour Stanislas Cotton. Il m'avait beaucoup émue avec Le bureau national des allogènes.



Rebelotte avec Le joli monde. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et j'ai postulé uniquement sur le nom de l'auteur. Résultat, me voici avec la larme que je ne peux plus retenir qui tombe sur la dernière page. Je ne m'attendais pas à un récit si poignant.



L'expliquant lui-même en début de livre, l'auteur a été mandaté par un auteur récemment décédé pour raconter son histoire. Et quelle histoire.
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Bureau national des allogènes

Le Bureau national des Allogènes avait été une vraie claque pour mon moi de 17 ans. Dans le cadre d'un cours de français, on devait lire des pièces de théâtre pour participer à l'élection d'une oeuvre dans un concours. On en avait quelques unes à lire, sélectionner notre préférée, et argumenter.



J'ai été la seule à choisir Stanislas Cotton et ses Allogènes. Face à 20 camarades de classe qui n'y avaient rien compris, j'ai défendu ce livre qui m'avait fait rêver, autant par son sujet que par sa forme.



Comme c'est une pièce de théâtre courte, le livre est tout petit. Je m'y replonge de temps en temps, pour le plaisir de rêver, le plaisir des mots et le plaisir d'avoir assumé mes choix seule contre tous.
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Rosalinde Miller

Rosalinde Miller est le premier roman policier de Stanislas Cotton. Né en 1963, il a reçu le Premier Prix d’art dramatique au Conservatoire royal de Bruxelles et travaillé une douzaine d’années comme comédien avant de se consacrer entièrement, depuis une vingtaine d’années, à l’écriture dramatique.

Un fou dans la manche, suite des aventures du Commissaire Cuffaro est paru en 2015.



Un meurtre, quatre morts accidentelles, un village. Un facteur. Il pédale avec vigueur. Tenir le rythme. On compte sur lui. La journée passe. Les morts s’égrainent. Le même jour. Concours de circonstances ?

Cadre spatio temporel concis : 24h dans un village de basse montagne du sud de la France. Une énigme : y a-t-il un lien entre toutes ces personnes ? Qui a tué Rosalinde Miller ? Les accidents en sont-ils vraiment ?

Impression mitigée.



L’histoire se lit facilement et la question en suspens ne trouve sa réponse qu’à la fin du récit. Cependant, la 4e de couverture en dit tellement qu’il n’y a plus grand-chose à découvrir. De plus, je n’ai pas du tout adhéré au style de l’auteur. Ses phrases courtes, minimalistes, souvent nominales, le style haché, ce n’est pas pour moi. Sans doute y a-t-il une volonté de raconter l’urgence, de donner du rythme à l’ensemble. 24h, c’est court. Mais je ne m’y suis pas sentie à l’aise. Et le langage familier ne m’a pas davantage séduite. Là aussi, on pense : « Cela colle aux personnages, des êtres frustes, grossiers... » Mais on tombe dans la vulgarité gratuite à certains moments. Trop is te veel. En tout cas, pour moi.



Je vous invite malgré tout à découvrir cet auteur non seulement parce qu’il est belge mais parce que ce style plaira sans doute à d’autres.

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Un fou dans la manche

J’ai découvert Stanislas Cotton grâce à l’équipe de la Masse Critique Babelio, que je remercie chaleureusement.

Pour être honnête, sans eux, jamais je ne me serai tourné vers cet auteur.

Un auteur dédié principalement au théâtre mais qui a aussi écrit quelques romans dont « Un fou dans la manche ».

La 1ère chose que je retiendrai de ce roman, c’est l’écriture. Un pur délice selon moi. Crus, poétiques, acerbes, ironiques, les mots sonnent justes. Le style est original. J’ai vraiment beaucoup aimé.

Ensuite, plus que l’intrigue en elle-même, j’ai aimé le cadre et les personnages atypiques de l’histoire.

L’ambiance de la Sicile, l’Etna en éruption sont très bien rendus.

L’intrigue policière quant à elle est secondaire et ne m’a pas tenu en haleine. J’ai trouvé qu’il y avait trop de personnages secondaires, du coup on se disperse, voire on se perd complètement alors que le dénouement est tout bête.

Pour résumer : lecture agréable mais pas de coup de cœur.

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Un fou dans la manche

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Luce Wilquin pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Dans un village italien au pied de l'Etna, on suit le quotidien de plusieurs personnages. Deux adolescents, Salvatore et Andrea discutent de leur avenir, Elena observe la montagne en attendant son éruption imminente et Don Cosimo, le prête se sent coupable d'avoir une relation avec sa femme de ménage. Fin septembre, on voit débarquer le commissaire Santino Cuffaro avec sa compagne Mariana, moitié homme, moitié femme, pour quelques jours de vacances. Cependant, le repos sera de courte durée, car on a retrouvé une jeune fille allemande morte sur la plage. Un premier cadavre qui se veut l'annonce d'une longue série.

Un roman au rythme soutenu grâce à ces chapitres courts et l’alternance des points de vue des personnages. L'auteur, par son style assez cru arrive à créer une ambiance particulière où l'on sent que les esprits s'échauffent et que les gens ont des choses à cacher.

Un bon polar !
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Le joli monde

Une plume s’offre à une autre pour écrire son œuvre posthume et raconter l’indicible, l’ineffable ; ce que personne ne peut accepter ni comprendre. Et surtout pas l’humanité. « Peu avant sa mort, Ariel Bildzek, ce géant de la littérature mondiale, m’a révélé ce qu’il n’avait jamais raconté à personne. »



La réalité nazie reste sans réponse possible, incommensurable et sans réconciliation entre l’être et l’humain. Et justement… si être humain n’était pas un lumineux supplément d’âme, mais bien une sombre erreur de la nature ? « Je suis entré, j’ai repoussé le panneau et je me suis retrouvé nez à nez avec un type qui me souriait. J’ai remarqué une tête de mort sur le col de son uniforme. »



Le roman Le joli monde de Stanislas Cotton témoigne une fois encore, une fois de plus… sans foi. Il ajoute à la profusion. La deuxième guerre mondiale et toutes les autres génocidaires, interdisent la pensée au cœur de son processus. Tous les conflits laissent des millions de voix sans mots et des milliards de mots sans issues. La lettre non pas comme une impasse mais comme un barrage.



– Rendre justice est une tâche insurmontable.

– Mais bien sûr que non !

– Mais bien sûr que si ! Vous vous donnez l’illusion d’accomplir un devoir. Il vous faut des chimères pour apaiser vos aigreurs de conscience. On ne répare pas l’irréparable et on ne rend certainement pas justice. Avant – pendant – après, voyez la ligne du temps quand il fallait être présent.



La barbarie est sourde et aveugle. Elle sourd partout pour toujours. La violence est un passé continu qui exclut le présent et tue tout avenir dans l’œuf. C’est ici que bloque peut-être notre faculté de réflexion. Anéantissant jusqu’au futur, la violence nous est supraliminale. Elle dépasse notre entendement et donc, notre capacité d’agir. Seul barrage, peut-être, la lettre.



S’en réclamant par admiration, Stanislas Cotton cite : « Rater mieux, disait Beckett. Je m’incline une fois de plus, devant le génie de la formule. Quelle acuité de l’esprit. Écrire, c’est recommencer. Recommencer. Recommencer… Recommencer infiniment. Il est certain que chaque œuvre nouvelle fait de nous un débutant. »



Le joli monde vaut beaucoup mieux qu’un raté. Il recommence encore le propos de l’horreur en sa ronde infiniment honnie. Et il est certain que chaque terreur nouvelle — hier nazie, puis rwandaise et maintenant syrienne —, fait de nous des débutants. Désarmés, démunis, nous cherchons sans espoir ce supplément d’âme qui ferait de nous des humains.
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Léa, l'été

Léa, l’été, c’est l’histoire de Melvil. C’est la fin de l’année scolaire. La fin des tracas et des ennemis jurés, le pire étant pour Melvil, Maussin. Ne plus voir Maussin jusqu’à la rentrée prochaine. Deux mois de répit.



Léa, l’été, c’est un petit village près d’une rivière, avec un moulin, des galets. Mais pas un été comme les autres, un été avec une apparition. Léa. Melvil va faire sa connaissance. Et une belle amitié va naître, et même un peu plus. Léa va intégrer la petite bande de copains, Melvil, Luisa, Lorient … et va entraîner avec elle, Maussin.



Léa, l’été, c’est le roman d’une époque, les grandes vacances avec les copains d’enfance.



Ce roman est tellement bien écrit - le récit des souvenirs d’enfance de Melvil Tournel coule comme l’eau de la rivière où les galets font des ricochets - qu’on se laisse engloutir dans sa propre nostalgie.



J’ai reconnu mes propres grandes vacances. Les vacances de ceux qui “ne partaient pas en vacances” et qui se retrouvaient à la rivière, pour se baigner, pour pêcher. Ceux qui sortaient les jeux de sociétés les jours de pluie, les sablés et le jus de pommes. Ceux qui allaient voir passer le traditionnel Tour de France.



Grâce à la plume de Stanislas Cotton, on se coule dans cet été avec quiétude et sérénité. En terrain connu. Ses propres souvenirs. On est tellement bien dans cette histoire qu’on ne se rend pas tout de suite compte qu’elle pourrait mal se passer. Elle se passe en 4 mouvements.



Le premier été. Le second, 4 ans plus tard. Le troisième dans la foulée. Et le dernier, beaucoup, beaucoup plus tard.



Je pensais lire une biographie du genre bucolique et en un temps, trois mouvements, je me retrouve en plein thriller. J’exagère à peine.



Je l’ai adoré. Comme toujours. Autant d'emprunts faits en médiathèque et je vais n’en aimer que 2 sur 5. Autant de masses critiques je reçois et je les aime tous.



Merci à Babelio et aux Éditions Murmure des soirs

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Léa, l'été

Une bien jolie surprise que ce roman !



RÉSUMÉ - Chaque année, Melvil, enfant unique, intelligent et rêveur, sociable et solitaire à la fois, attend les mois de juillet et d'août avec excitation. Il ne part pas en vacances et profite avec bonheur du cadre bucolique dans lequel il grandit – un ancien moulin au bord de l'eau – avec ses amis de classe.

À 12 ans, Melvil et sa bande font la rencontre de Léa, du même âge, qui vient passer l'été chez sa grand-mère. Pour le "petit gars des campagnes, des bois et des rivières", c'est le gros coup de cœur. Et quand Léa revient dans la région quatre ans plus tard, l'amourette d'enfance laisse place à la passion adolescente.

Pourtant, rien n'est simple pour Melvil : pourquoi sa petite amie est-elle aussi fuyante ? Le jeune garçon ne parvient pas à percer ce mystère et ne sait plus sur quel pied danser. Il ne verra malheureusement pas venir la tournure dramatique que prendra brutalement leur histoire.



AVIS - Si la première partie du roman est un chouia trop gentillette à mon goût, j'ai ensuite été complètement happée par ce récit plein de fraîcheur et d'émotion. Stanislas Cotton est doué pour réveiller chez son lecteur des émotions potentiellement enfouies dans les limbes de sa mémoire : celles qui font vibrer le cœur des enfants et des adolescents. J'ai, de fait, pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures sentimentales, bonheurs et turpitudes des différents membres de cette bande de très jeunes adultes. L'intrigue, très bien ficelée, m'a par ailleurs tenue en haleine jusqu'au bout. Et son dénouement m'a bouleversée.
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Le joli monde

Reçu dans le cadre de l'avant dernière masse critique, ce récit autobiographique m'a dérangée et s'il m'a dérangée c'est justement parce que les faits relatés ont existé. Moi qui consomme pas mal de thrillers dans lesquels peu de choses me mettent mal à l'aise (cela reste des fictions), j'ai cette fois été vraiment perturbée par ma lecture. Alors, oui ce récit se doit d'exister pour ne jamais oublier que ces horreurs ont été perpétrées, en mémoire des personnes qui ont subi ces horreurs... Je tire mon chapeau à l'auteur, choisi par Ariel Bildzek pour y narrer sa douloureuse histoire. Merci à Babelio et aux éditions Murmure des soirs pour cet envoi.

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Le ventre de la baleine

Magnifique texte, dont le tour de force est d’être à la fois poétique, métaphorique et pourtant très concret pour décrire l’horreur de ce que vit une femme maltraitée au sein de son couple.

J’ai eu la chance de voir le texte vivre sur scène, magnifiquement interprété et sublimé par Garance PICQUE.

Un témoignage poignant, bouleversant, qui secoue littéralement le spectateur.
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Un fou dans la manche

Pour moi, voilà un ovni : un polar qui emprunte à la langue expérimentale du théâtre et de la poésie pour rendre la folie qui s'empare des humains dont les vies se consument sur les pentes de l'Etna. A s'y perdre un peu le temps de comprendre qui est qui entre tous ces personnages typés, désabusés, éméchés et passionnés. Jusqu'au premier cadavre et le vieux Beretta sorti de son placard. Alors, on se met à trembler car il y a trop d'innocents et de criminels en puissance rassemblés dans ce petit village brûlé par le soleil et la lave du volcan trop proche et trop agité. Les policiers ne font que ramasser les morceaux. Heureusement, le regard acéré de l'auteur sauve quelques brides d'amour et d'espoir parmi tous ces pauvres et abrutis cadavres.
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Un fou dans la manche

Je me suis perdue dans toute cette galerie de personnages, m’obligeant à revenir plusieurs fois en arrière. Je n’aime pas ça. Ils sont peu à avoir trouvé grâce à mes yeux.



L’auteur commence son roman par cette fête de fin de saison au camping et cette jeune fille qui part vers la mer et dont on imagine qu’il va lui arriver quelque chose. Mais après avoir décrit ceux qui vivent dans cet endroit en nous démontrant leur personnalité, qui ils sont, vers quoi ils semblent aller, il faut lire une centaine de pages pour découvrir le cadavre. Mais la situation ne se décante pas plus, sauf à un moment donné où l’hécatombe est bien réelle. Il semblerait que le premier assassinat est juste là pour démontrer les rivalités existant dans les familles, entre amis, la stupidité des uns, la violence des autres. Une violence verbale notamment, mais aussi une violence physique car certains n’hésitent pas à jouer de leurs poings et même à tenter d’être plus que violents envers les femmes, voire les très jeunes filles qui n’acceptent pas certaines avances.



Le prêtre m’a bien fait sourire. Il hésite entre le péché de chair, la boisson et sa vocation envers Dieu. Pour lui, l’un ne va pas sans l’autre. Il semblerait que tout soit dû, à cette fameuse montagne, l’Etna, qui se réveille pour que les passions s’exacerbent. Sauf que, tout est latent. Tout est déjà prêt à exploser. Ce roman démontre les turpitudes des uns et des autres. Mais toutefois, certains personnages relèvent le niveau comme Mariana, qui attire les regards et les commentaires mais profondément érudite, Santino, qui revient dans la patrie de son père et ne sent pas si bien en vacances, les deux jeunes gens, Andrea et Elena. Tout n’est pas mauvais dans ce bas monde, loin s’en faut. Il reste encore des personnes sur lesquelles on peut compter et qui montrent une belle âme. Et les anges ? Ils observent, ils ne font pas grand chose pour aider ceux qui en auraient besoin car il leur arrive des mésaventures. Est-ce que chacun a un ange qui veille sur soi ou qui est là pour nous faire faire des bêtises ?



Si l’auteur a voulu jouer avec la susceptibilité des uns et des autres en usant d’un langage cru, caricatural, il y réussit fortement. Sauf que cela ne m’a pas gêné outre mesure car il décrit de cette façon les gens, leurs défauts qui font très vite monter les tensions, la réalité de gens communs. Il vaut mieux se préoccuper de certaines descriptions qu’il peut faire avec un art maîtrisé. On sent très vite, dès les premières pages, que la montagne joue un rôle dans cette histoire de fin de vacances, de fin de fête.



Ce roman ne me laissera vraiment pas un souvenir impérissable. Au suivant !
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