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Critiques de Stefano Mancuso (25)
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Des hommes qui aiment les plantes

Ce n'est pas très original, mais je vais reprendre une partie de la 4ème de couverture très complète, qui donnera mieux que je ne pourrais le faire une idée de cet ouvrage.



Ce livre relate les vies exemplaires, les anecdotes et les recherches de quelques hommes - naturaliste, botanistes, généticiens, philosophes et explorateurs - qui ont révolutionné notre idée du monde végétal. Cinq siècles de stupéfiantes découvertes botaniques.

Charles Darwin et l'orchidée de Madagascar qui ne peut être pollinisée que par une seule espèce de papillons; Federico Delpino qui a étudié la collaboration entre végétaux et fourmis; les observations de Léonard de Vinci sur la disposition adoptée par les feuilles pour capter la lumière solaire; l'histoire tragique de Nikolaj Ivanovic Vavilov qui, en cherchant à sélectionner en laboratoire un super-blé capable de nourrir des millions de Russes, préservera la diversité des plantes mais mourra de faim dans une prison soviétique;...



De courts chapitres reprenant une illustration de chaque personne dont il est question et quelques belles planches botaniques ou illustrations.

Un livre dont on a plaisir à tourner les pages mais destiné aux passionnés ou, si le coeur vous en dit, à raconter une anecdote intéressante lors d'une soirée (dans un avenir incertain), pour peu que la discussion se porte sur les végétaux. ;-)

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La révolution des plantes

[Livre reçu grâce à Masse critique et les éditions Albin Michel, que je remercie, car il m’a énormément intéressée].



Dans ce livre très accessible, Mancuso, père du concept de neurobiologie végétale, nous fait comprendre par des exemples clairs que les plantes ne sont pas un stade primitif de la vie mais au contraire une forme extrêmement élaborée, sophistiquée, réactive. Dépourvues d’yeux, de nez et d’oreilles, les plantes voient,sentent et entendent.

Et pourtant, elles sont pour l'homme comme une tache aveugle: elles font au mieux partie du paysage, mais restent pour nous fondamentalement non-signifiantes, et donc insignifiantes.

Grave erreur ! Les plantes, qui représentent 80% du poids global de tout ce qui vit, sont tout simplement indispensables à notre survie par leur rôle dans la transformation de l'atmosphère, dans l'alimentation des êtres vivants, les médicaments. Mais plus encore, elles représentent une forme d’intelligence parallèle qui passe aisément inaperçue.



Au sujet de l'alimentation, l'auteur, qui ne reste pas vissé sur son siège labo mais court le monde pour rencontrer d’autres chercheurs et tenter des projets innovants, suggère de résoudre la probable crise alimentaire des décennies à venir en créant des fermes marines: avec l'aide d’autres scientifiques , il a pu tester les jellyfish ("méduses"), sortes de grosses coupoles à la surface de la mer, pourvues de longs cordages en chanvre désalinisant l'eau de mer, et permettant de produire des légumes sans consommer la moindre ressource non renouvelable.



Contrairement aux animaux, qui résolvent quasiment tous leurs problèmes par le mouvement (fuir, trouver à manger, etc), les plantes doivent résoudre les mêmes problèmes sur place, ce qui nécessite en fait une organisation d'une complexité qui nous échappe totalement.

En fait, pour peu spectaculaire qu’il nous semble, il y a bien mouvement chez la plante, et sous des formes très variées :

-phototropisme (lumière)

-gravitropisme (gravité)

-oxytropisme (oxygène)

-électrotropisme (électricité)

et même le phonotropisme, à savoir une croissance régulée par une source sonore, découverte par Mancuso.

Ces mouvements sont mis en évidence de manière époustouflante par la méthode « time lapse » qui filme en accéléré.



Mancuso nous montre à quel point les plantes sont douées pour percevoir leur environnement, l’analyser, en informer toutes les parties qui les composent et réagir en conséquence. Cette perception de l’environnement s’effectue notamment par le système racinaire de la plante, "dont la masse et la longueur, susceptibles d'atteindre des chiffres difficiles à imaginer, sont souvent bien supérieures à celles de ses frondaison"."Une simple plante de blé peut atteindre un développement linéaire supérieur à vingt kilomètres, si l'on prend en compte la longueur totale de ses poils racinaires; quant à leur volume, il tiendrait dans un cube d'un centimètre et demi de côté".



Contre toute attente, les plantes sont dotées d’une mémoire efficace, similaire à celle d’autres êtres vivants, une mémoire sans cerveau mais très performante. Confrontées à certains stimuli répétés qu’elle juge finalement inoffensifs, la plante, comme un animal, n’y réagit plus.



Certaines plantes sont également capables d’en imiter d’autres avec virtuosité. La boquilla foliata est une liane qui pousse dans les forêts du Chili et qui a la capacité fabuleuse de prendre par mimétisme la forme des feuilles sur lesquelles elle se trouve. « Une seule et même plante de boquilla peut changer la forme, les dimensions et la couleur de ses propres feuilles à plusieurs reprises, en fonction de sa proximité avec tel ou tel végétal. »

Cette capacité extraordinaire confirmerait l’hypothèse selon laquelle les plantes sont pourvues d’une faculté de vision primitive, par le biais de leurs « ocelli », des cellules souvent convexes de leur épiderme.

Les plantes sont aussi capables de coopération entre elles ou avec les animaux : en contrepartie d’une défense assurée par les fourmis (y compris sur des gros prédateurs), certains acacias leur fournissent nourriture, hébergement et surtout un nectar riche en alcaloïdes créant une dépendance progressive chez les fourmis. « A la manière de trafiquants expérimentés, [les acacias] commencent par les attirer avec un nectar doux et riche en alcaloïdes ; puis, après les avoir rendues dépendantes, ils contrôlent leurs actions, par exemple en augmentant leur agressivité ou leur mobilité. Tout cela grâce au réglage de la quantité et de la qualité des substances neuroactives qui composent ledit nectar. »



L’auteur conclut son livre par un chapitre intitulé « démocraties vertes ». Les plantes sont des organisations décentralisées. Chaque racine dispose de son propre dispositif de perception et de son propre commandement autonome. Il s’agit d’une intelligence distribuée, par opposition à l’intelligence centralisée des animaux.

Les plantes sont de systèmes modulaires ,des unités répliquées, ce qui les rend bien moins fragiles que les organes uniques d’un animal. L’entomologiste Jean-Henri Fabre disait : « diviser un animal, c’est le détruire ; diviser une plante, c’est la multiplier ». Les plantes se comportent comme des colonies, à la façon des insectes sociaux, telles les abeilles, dont l’intelligence collective dépasse celle additionnée de ses membres.

Et l’auteur de conclure que la démocratie , au sens d’intelligence distribuée, est un système politique qui rejoint la sagesse immémoriale des plantes. « Les décisions prises par un nombre élevé d’individus sont presque toujours meilleures que les décisions prises en petit comité ».



Mémoire sans cerveau, vision sans yeux, locomotion sans muscles, perception ultra efficace de leur environnement, réseau d’information performant, coopération, organisation décentralisée: tout cela c’est la base même de la vie des plantes, ce qui fait donc démentir l’expression péjorative de « plante verte ».

Un livre passionnant, dont on ressort différent et songeur, car c’est troublant de percevoir à quel point les plantes sont une forme de vie intelligente. Autre que la nôtre qui les ignore.

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L'intelligence des plantes

Après avoir lu la vie secrète des arbres, je m'attendais à une approche plus en profondeur, avec des avancées significatives sur les comment et le pourquoi de l'intelligence des plantes. En fait, les recherches en la matière sont à leur début et on reste un peu sur sa faim.

Celà dit c'est écrit agréablement, ça se lit très vite, et on prend plaisir à relier ce qu'on voit autour de nous et cette nouvelle approche : les plantes ont des sens (les mêms que nous plus d'autres), des stratégies de croissance conscientes etc... Comme à l'époque de Copernic, l'homme est encore un peu moins le centre du monde !
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L'intelligence des plantes

J'ai toujours considéré les plantes comme des êtres vivants à part entière… Ainsi, j'ai toujours du mal à jeter une plante d'ornement quand elle perd son potentiel décoratif ; j'ai, chez moi, des zones éloignées des regards étrangers où des plantes en mauvaise forme essaient de se refaire une santé ou de mourir ; de plus, il est de notoriété publique dans mon entourage que je parle aux végétaux…

Un essai intitulé L'intelligence des plantes ne pouvait donc que m'intéresser.



Les deux auteurs, Stefano Mancuso et Alessandra Viola, développent dans ce livre une posture anthropomorphique intéressante et originale ; le premier est un savant mondialement reconnu comme le fondateur de la neurobiologie végétale ; la seconde est une journaliste de vulgarisation scientifique.

Il s'agit pour eux de nous prouver que les plantes réagissent et raisonnent en fonction des mêmes récepteurs de la perception que les humains ou les animaux ; les plantes ont une vie sociale, des ressentis et communiquent entre elles et avec les autres espèces. Même si j'étais convaincue par cette problématique avant d'entamer ma lecture, j'avoue que j'ai à la fois consolidé mon petit savoir et appris énormément de nouvelles choses. Il y a même des passages consacrés aux orchidées que j'ai dévorés avec bonheur.

L'ensemble est très clair, particulièrement didactique et abordable, point trop long, porteur d'une réelle volonté écologique.

J'avais choisi une version audio de ce livre, lu par Raphaël Mathon. Je ne suis pas certaine que ce format soit le mieux approprié même s'il est accompagné d'un document annexe en fichier pdf reprenant les illustrations et graphiques du livre. Au début, la voix du narrateur m'a un peu gênée, désagréable à l'oreille et puis, captivée par le propos, je m'en suis accommodée comme on le ferait pendant un cours intéressant donné par un professeur à l'intonation soporifique.



Dans ce livre le monde végétal est tout sauf « végétatif » !

Une belle découverte.

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Des hommes qui aiment les plantes

Stefano Mancuso est botaniste. Il crée en 2005 le « International Laboratory for Plant Neurobiology », qu’il dirige depuis. Mais c’est surtout un grand amoureux des plantes, de la nature et des sciences, qui nous fait partager à travers une petite histoire de la botanique et les hommes qui l’ont le plus marqué, son amour pour cette discipline.

Au fil des pages nous allons donc découvrir les portraits de grands naturalistes, agronomes ou biologistes, connus et moins connus du grand public mais qui , tous à leur manière, ont contribués aux grandes avancées scientifiques de l’histoire.



Ainsi j’ai pu découvrir Vavilov, éminent généticien à l’origine de la première banque de graines au monde, qui finira par mourir de faim dans une geôle soviétique, ou encore Delpino, connu pour être le fondateur de la biologie végétale, admiré des plus éminents chercheurs et de Darwin lui-même, mais oublié du grand public pour de (bêtes) questions de traductions.

D’autres, très connus pour leur travaux dans d’autres disciplines, le sont moins pour leur amour des plantes et j’ai été agréablement surprise de lire les observations hyper détaillées de Léonard de Vinci sur la structure des plantes, ou l’amour que vouait Goethe à la recherche et aux ouvrages de Linné.

Racontées dans une belle langue, accessible et avec beaucoup d’humour, on a du mal à quitter l’expédition de Beccari à Sumatra à la recherche du célèbre “Amorphophallus Titanum” et sa fleur géante ou encore les expériences masochistes de l’excentrique Blackeley, grand allergique qui testa sur lui même (et à ses frais !) les différents pollens en cause dans le rhume des foins.



Petite déception cependant pour l’absence de personnalités féminines, pourtant présentes dans l’histoire de la botanique. (Jeanne Barret, naturaliste, exploratrice, première femme à faire le tour du monde; Jane Colden, première botaniste américaine, elle laissera une flore de plus de 300 espèces de l’état de New York; ou Anna Atkins et ses célèbres herbiers pour ne citer qu’elles.)



Pour conclure, je ne peux que conseiller ce petit ouvrage joliment illustré et passionnant, sur des hommes passionnés, qui donne envie de découvrir la botanique de manière plus approfondie.



Un grand merci à Babelio, aux éditions Klincksieck et aux éditions Belles Lettres qui diffusent cet ouvrage (qui me l’ont envoyé en tout cas !) pour cette rafraichissante lecture.





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L'intelligence des plantes

Stefano Mancuso, universitaire italien, directeur de recherches en neurobiologie végétale, auteur qui n'est pas encore traduit en français, défend, dans ce court essai de vulgarisation, la thèse de l'intelligence des plantes. Par intelligence, il faut comprendre la « capacité de répondre à des problèmes », et savoir que « chaque plante enregistre, sans discontinuité, un grand nombre de paramètres environnementaux – la lumière, l'humidité, les gradients électrochimiques, la présence d'autres plantes ou d'animaux, les champs électromagnétiques, la gravitation, etc. – et, sur la base de ces données, elle est appelée à prendre des décisions concernant la recherche des nutriments, la compétition, la défense, les rapports avec les autres plantes et les animaux : une activité difficile à imaginer sans avoir recours au concept d'intelligence. » (p. 111).

L'absence d'un organe central préposé à l'élaboration des données (un cerveau, un système nerveux) mais surtout une très longue et tenace tradition aristotélicienne revitalisée par la « Pyramide des vivants » de Charles de Bouvelles (1509) qui plaçait le monde végétal (qui « est et vivit ») juste un échelon au-dessus du minéral (« est ») mais au-dessous de l'animal (« est, vivit et sentit ») et bien sûr au-dessous de l'homme (« est, vivit, sentit, intellegit ») (et, détail mignon, situait les plantes dans une pyramide correspondante de péchés-vertus les dotant de « acedia et gula », mais leur niant « luxuria » et surtout « virtus », réservée à la créature du sommet !) a contribué à évincer de l'Histoire des sciences les quelques tentatives – cfr. Linné et surtout Darwin – de défendre cette théorie, ou même seulement de rechercher sur des sujets aussi sulfureux que le sommeil des plantes, ou la mobilité délibérée des racines.

Or, on peut supposer que c'est surtout une analogie avec les recherches en informatique sur l'intelligence des réseaux qui nous permet aujourd'hui d'appréhender ces fonctionnements « intellectuels » diffus et partagés, dépourvus d'organe central. A l'instar de la communication et coordination entre les dizaines de millions de pointes de racines (« apici radicali ») d'un banal plant de maïs de huit semaines. Et la raison de l'absence de tout organe centralisateur chez les végétaux réside naturellement dans leur relative immobilité, qui les pousse vers une structure modulaire et sérielle, afin de survivre à une prédation même importante du feuillage, tronc voire des racines, impossible chez les animaux qui, eux, doivent fuir ou périr. Pourtant, les plantes ont mis au point une panoplie de stratégies de défense et de reproduction fondées sur la mobilité, en utilisant le vent ou l'eau et surtout des symbioses multiples et compliquées avec les animaux (dont l'homme), parmi lesquelles les fleurs et les fruits sont les plus connues. Dans le jugement sur l'efficacité comparée de ces deux systèmes de survie, on peut compter que la masse biologique végétale pèse entre 95 et 99,5% du total de la matière organique sur Terre et que les effets relatifs de la disparition du règne animal ou végétal seraient très inégaux (sans parler de celle de l'homme !)...

L'ouvrage, s'il passe beaucoup (trop) de temps à déconstruire les préjugés des savants et du vulgaire, comporte un chapitre sur « Les sens des plantes », qui révèle, de façon plus au moins développée et donc convaincante, le correspondant végétal de la vue, odorat, goût, toucher, ouïe, « … et des quinze autres sens » des plantes. Sur le goût, sont évoquées les plantes carnivores, sur le toucher, les mimosas et la compatibilité ou incompatibilité des espèces dans leurs enlacements aérien ou souterrain : c'est marquant à titre d'anecdote, mais peut-être un peu léger. Ensuite, le ch. IV sur « La communication chez les plantes », est à mon avis le plus riche et fertile pour la réflexion. C'est aussi celui où il est question de plusieurs recherches en cours qui pourraient, entre autres choses, nous faire sortir des catastrophes à la fois des pesticides et des OGM pour augmenter la productivité des cultures (à propos desquelles on se demandera un instant si c'est l'homme qui utilise les plantes ou bien l'inverse...). Enfin le ch. V revient sur différents aspects du concept d'intelligence, végétale et autre. Le livre se lit vite ; j'aurais préféré deux cents pages et autant de moelle en plus, mais les références pour approfondissement en fin de chapitres font surtout état d'articles scientifiques récents ou d'ouvrages très anciens (donc il est sans doute juste prématuré de réclamer un traité !)
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Des hommes qui aiment les plantes

L'auteur dresse le portrait de douze hommes qui ont marqué la botanique.

Si Darwin et Mendel font partie des savants célèbres que je m'attendais à trouver ici, j'ai été surpris de rencontrer des personnalités connues pour des réalisations dans d'autres domaines (Rousseau, Goethe, Léonard de Vinci…). Je ne connaissais pas plus de la moitié des personnages présentés, n'ayant jamais entendu parler par exemple de G. W. Carver, Nicolai Ivanovith Vasilov, Blackley, E.W. Bull - qui méritent bien de figurer dans cet ouvrage tant leurs parcours et/ou leurs travaux sont originaux.



Carver (1864-1943) ancien esclave, fût l'un des premiers noirs américains à obtenir la reconnaissance pour ses travaux, malgré sa couleur.

Vasilov (1887-1943) illustre les dégâts causés par la mégalomanie et la paranoïa de Staline, dont les théories politiques primaient sur la connaissance scientifique (les thèses qui ne convenaient pas à ses présupposés politiques étaient qualifiées de « déviances bourgeoises », et leur défenseurs d'ennemis de la patrie).

D'Ephraïm Wale Bull (1806-1899), je retiens l'épitaphe qu'il fit graver sur sa tombe, révélatrice du personnage : « Il a semé, d'autre ont récolté ».

Je ne connaissais pas les observations et les réflexions de Darwin (1809-1882) au sujet d'une orchidée aux dimensions inhabituelles ni celles relatives au rôle des extrémités radiculaires.

Pour moi, Rousseau et Goethe (1749-1832) étaient philosophes et écrivains, et non botaniste ou scientifique.

Et je n'ai pas honte de l'avouer, l'amorphophallus titanum décrit par Beccari m'a impressionné…



Que je connaisse ou non le personnage présenté, ou son oeuvre, l'auteur m'a à la fois instruit et passionné. Ses propos sont très abordables, quel que soit le niveau de connaissance du lecteur en biologie ou en botanique. Mon seul reproche envers cet essai résulte de sa concision : j'aurais aimé en savoir plus sur les douze savants présentés et en découvrir d'autres…

Quant à l'absence de femme dans ce panorama de savants, elle découle probablement du peu de place qui leur a été laissée dans ce domaine de la recherche, comme dans de nombreuses autres disciplines scientifiques…



Merci à Babelio et aux éditions Klincksieck pour cette découverte enthousiasmante ! ♥
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L'intelligence des plantes

Ouvrage très stimulant pour des débutants en botanique, qui permet d'aborder des concepts de base et surtout de casser nos stéréotypes sur les plantes.



J'ai beaucoup apprécié les différentes réflexions de l'auteur sur la notion d'intelligence, et on sent très bien que si les efforts de recherche sont maintenus en neurologie végétale, c'est notre conception du monde qui en sera bouleversée, ce qui serait bénéfique à l'ensemble du monde vivant.



Néanmoins, quelques points noirs gâchent ce travail de vulgarisation scientifique : tout d'abord il y a de nombreuses répétitions tout au long du livre, notamment dans le chapitre 5, qui alourdissent la lecture. Ensuite, il me semble que l'auteur place trop d'espoir dans un capitalisme verdi où la technologie s'inspirerait du végétal pour résoudre d'autres problématiques technologiques.



N'oublions pas que c'est notre économie extractive qui crée les conditions actuelles de prédation du vivant. Cette prédation ne s'arrêtera pas si la recherche en biologie végétale sert des intérêts économiques.
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La révolution des plantes

Merci à masse critique et babelio. Un ouvrage fascinant qui fera culpabiliser de manger de la salade. Petit pied de nez aux végans et végétariens qui se moquaient de moi quand je plaignais également les végétaux et le traitement qu'on leur infligeait.

On y apprend que les plantes peuvent voir, ressentir, et auraient une sorte de conscience et d'intelligence leur permettant de s'adapter à tout milieu et d'évoluer au gré des événements. On y apprend également les travaux qui sont faits en matière d'architecture, d'agriculture, et d'ingénierie appliquée grâce à ces êtres fantastiques dont Aristote disait que ce n'était pas parce qu'ils ne se mouvaient pas comme nous que leur importance n'était pas capitale.

Je préfère ne pas trop en dire tant il y a de jolies perles (notamment des stratégies effectuées par les plantes pour manipuler autrui) mais je vous recommande de lire cet ouvrage te les autres de son auteur. Celui-ci ayant réussi à me passionner pour la botanique si bien que ma libraire sera surprise de mes futures commandes.
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L'intelligence des plantes

Excellent ouvrage et très enrichissant.

On apprend beaucoup, mais on remet aussi nos connaissances et les notions avec lesquelles nous les classons en question.

Je ne regarderai plus mes plantes de la même manière...
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L'intelligence des plantes

Un livre d’utilité publique.

Un livre philosophique.

Un livre de biologie.

Un livre de (re)découvertes.

Un livre de magie.



« L’intelligence des plantes » m’a marquée par ses informations scientifiques complexes mais très accessibles. Un mélange d’histoire, d’évolution et de destruction de croyances pourtant si ancrées dans notre société. Alors que les plantes ont su s’adapter, se nourrir, grandir, et se reproduire avec une ingéniosité étonnante, il semble que les humains n’en ait pas pris connaissance. Des sens ultra-développés et pourtant sous-estimés.

Parce que ça arrange, parce que c’est mettre la poussière sous le tapis (tiens tiens cela me rappelle quelqu’un)…



Un livre à mettre entre toutes les mains pour que peut être notre semblant de conscience se réveille et que l’on reprenne du contrôle sur une humanité qui court à sa perte.



Bonne lecture !
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La révolution des plantes

Un sujet qui m'intriguait pourrait devenir, grâce à un neurobiologiste, une véritable passion ! Les explications et nombreux exemples que donne ce professeur m'ont abreuvée pendant 10 jours. Les questions que tout un chacun se pose à propos de la flore sont bien naïves au regard de tout ce que j'ai appris ! Plongez vous aussi dans ce puits de science pour découvrir la nature qui nous entoure et son utilité à l'homme, en toute simplicité !
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L'intelligence des plantes

Le livre est agréablement écrit et se lit très vite. Il fait référence à l'évolution de l'histoire des plantes et donc à des ouvrages anciens. Très peu de place est donnée aux dernières avancées scientifiques. L'on s'aperçoit que les recherches sont encore à leur début. Nous sommes donc dans l'attente des progrès dans ce domaine.
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Des hommes qui aiment les plantes

C’est donc une série de 12 récits, courts, qui mettent en avant des travaux, des découvertes de grands hommes méconnus (enfin il y a quand même Goethe, Jean-Jacques Rousseau, Darwin et Léonard de Vinci dans le lot 🙂 ) sur le monde végétal.



Le point commun que je leur trouve à tous, hormis que ce soit des hommes, c’est d’être vraiment des passionnés de plantes, ils y ont consacré une énergie folle et beaucoup de temps. A un point que certains y ont laissé la vie… Aujourd’hui, selon moi, une telle implication semble difficile et serait même mal vue dans notre société qui vit à 100 à l’heure. Il est d’ailleurs souvent question dans le livre de découvertes qui ont été faites il y a plus de 200 ans et qui restent toujours d’actualité aujourd’hui, on a pas fait mieux..



J’ai entre autres découvert pourquoi les Américains sont de grands consommateurs de beurre de cacahuète, comment a été trouvée l’origine du rhume des foins, qu’est-ce que la phyllotaxie…tout ça sans indigestion de termes trop techniques. J’ai particulièrement bien aimé cette réflexion de George Washington Carver :



"Lorsque Dieu a créé l’arachide, il ne nous a pas présenté la facture. Pourquoi devrais-je gagner de l’argent avec ses dérivés ?"



Et autre point positif très agréable pour les yeux : des dessins de plantes magnifiques, des illustrations d’époques et les portraits de Vincent Rio qui donne un visage au héros de chaque chapitre.



Je salue le travail de M. Mancuso, passionné de botanique lui aussi, qui a gardé en mémoire leur histoire et a su les restituer avec brio dans ce recueil. Parions qu’il sera bientôt être le héros du 13ème récit avec son projet jellyfish barge, je cite : « une serre flottante destinée à la production de plantes, complètement autonome du point de vue du sol de l’eau et de l’énergie »
Lien : http://bookowlic.fr/hommes-q..
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L'intelligence des plantes

Les plantes sont bien plus que de la déco de salon. Bien qu'elles paraissent immobiles, voir absente de vie, elles sont bien vivantes pour les yeux qui veulent un tant soit peu observer.



Le début du livre démontre notre peu de considération pour la flore. L'auteur élève la plante au même niveau que les Homo sapiens sapiens et démontre que ce qu'on intelligence n'est pas l'apanage que des animaux , ni même de notre espèce. Nos apriori culturelles malmènent notre opinion sur ce règne de la nature. Depuis les textes religieux jusqu'aux recherches scientifiques modernes, les plantes sont sous-estimées et l'orgueil des Hommes est assouvit.



Pour prouver ses propos, l'auteur a l'ingénieuse idée de comparer nos cinq sens avec ceux des plantes. Si l'homme est intelligent parce qu'il est sensible, les plantes sont elles suffisamment sensibles pour être intelligente ? Peuvent ils entendre, voir, toucher, sentir et goûter ? Alors je vais divulgacher mais oui. Les avancées scientifiques le prouvent, et la question intéressantes est "comment et pourquoi le font elles? ". C'est bien là tout mon intérêt du livre. Découvrir comment une plante "pense". Car on a beau les voir depuis nos jardins et nos balcons, mais, organismes à part en tiers de nos modes de vie, les plantes luttent, combattent, inventent et coopèrent elles aussi pour survivre et prospérer et non pas juste fleurir et être arrosée. (wahou, je me découvre militant pro-plante).



La première partie remet alors le règne végétale à sa place dans nos esprits, à égalité voir supérieur à l'Homme et prouve que les plantes sont plus sensibles qu'on ne le suggère.



La partie que jai apprécié est "l'intelligence végétale". On rentre dans les recherches de l'auteur et ce qu'il dévoile est vraiment intéressant notamment sur les apex racinaire. A ce stade de livre, on ne prouve plus que les plantes sont intelligente mais comment elles choisissent, se décident, etc. Ce chapitre ma vraiment intéressé.



Mon avis sur le livre est qu'il est a conseillé au plus grand nombre. Il recadre l'Homme à sa place, dans la nature. Il nous donne une leçon de vie sur nos aptitudes à penser sans comprendre notre environnement. Il n'est toute fois par essentiel pour les experts en végétal mais la portée du message de fond est, en ce qui me concerne, suffisament important pour qu'il soit entendu par le plus grand nombre.
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L'intelligence des plantes

J'ai vraiment beaucoup aimé cet ouvrage. Il est facile de lecture alors même qu'il nous livre les dernières connaissances scientifiques sur les plantes.

De plus, ces connaissances ne sont pas rien : elles remettent en question nos pensées fondamentales sur tout un règne, elles nous remettent à notre place, et c'est d'autant plus intéressant quand on réalise que nos connaissances sur le domaine n'en sont qu'au début... Et que nos barrières mentales quant à ce règne sont encore si fortes, si ancrées que cela nous promet de découvertes toujours plus fabuleuses, de quoi changer à tout jamais notre vision des plantes... Et, pourquoi pas, nos rapports aussi ? Il serait temps.
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Des hommes qui aiment les plantes

Une jolie idée dans une belle collection.

Le livre est ornée de belles illustrations, sur les chercheurs et découvreurs en question, mais aussi de plantes évidemment, dans le beau style des leçons de choses de l'époque.

Douze portraits, non pas douze épreuves ni Césars, douze hommes qui ont consacré leurs vies aux plantes et ont découvert des merveilles, des choses fondamentales, parfois complètement oubliées aujourd'hui alors qu'elles régentent nos vie, notre nourriture et notre environnement.

De la génétique aux allergies, tout y passe. On retrouve des noms connus, très connus (Rousseau, Goethe) et d'autres complètement oubliés des béotiens comme moi.

Une belle porte d'entrée à un univers complexe et passionnant, un livre accessible, écrit simplement et avec une plume où l'on sent l'envie de faire renaître ces héros de la science.
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L'intelligence des plantes

Ce livre, surprenant, montre à quel point nous sommes ignorants des plantes et de leurs particularités par rapport au monde animal, liées au fait qu'elles ne peuvent pas se déplacer.

L'auteur passe en revue les caractéristiques uniques des plantes et imagine quelles lois de comportement elles pourraient inspirer à l'espèce humaine pour améiorer son comportement sous forme d'une nouvelle "Constitution pour l'Espèce Humaine".

Un petit livre qui se lit facimement mais plein de bons sens, de découvertes et d'espoir!
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La révolution des plantes

Pourtant passionnée par le sujet, j'ai eu de la difficulté à me concentrer à la lecture de ce livre. Peut-être justement en ai-je déjà beaucoup lu (faisant d'ailleurs souvent référence à ce scientifique, Stephano Mancuso).

Ceci mis à part que je ne saurais bien expliquer, le livre est très intéressant et particulièrement important pour qui cherche à mieux comprendre les plantes.
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L'intelligence des plantes

une histoire captivante qui m’a rappelé un livre sur la vie des arbres. Le style plutôt synthétique, allant à l’essentiel est un bon point dans le sens où cela m’a donné envie d’en savoir plus ! je vois qu’il y’a une suite à priori ! l’introduction avec la vision philosophique est très intéressante !
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