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4.04/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Athènes , 1958
Biographie :

Maria Stefanopoulou a vécu à Rome de 1976 à 1983 où elle a étudié les lettres classiques et modernes.

Elle s’est ensuite installée à Paris pour faire du théâtre tout en exerçant différents métiers (enseignante, libraire) et s’est lancée dans l’écriture dans sa langue maternelle. Depuis son retour à Athènes en 1997, elle travaille comme éditrice-correctrice.

Elle a publié des recueils de nouvelles, "Le voyage des âmes", "Le silence habité des maisons" (1999- 2000), "Le rocher aux nuages" (2006), ainsi que des essais sur la littérature et la violence de l’histoire ("Le retour de l’ombre", 2015).

Son premier roman "Athos le forestier" (prix de l’Académie d’Athènes, Fondation Petros Haris) est paru en 2014.

Source : www.cambourakis.com
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TEXTO LEXIKOPOLEIO Le jeudi 23 janvier 2020, la librairie Lexikopoleio a présenté « Athos, le forestier » de Maria Stefanopoulou.


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il existe des personnes qui ne se satisfont pas de la nature, ou qui craignent de se confier à elle: ce sont des gens malintentionnés, aux sentiments pervertis, ou tout simplement indifférents à l'essence de la vie, enfermés dans leur coquille, qui ne s'ouvrent à autrui que pour l'exploiter ou l'agresser, justifiant ainsi leur pusillanimité, leur univers sans spiritualité qui les vouent à l'isolement comme une maladie infectieuse. De tels individus ne peuvent distinguer les dangers qui se cachent dans la nature des bienfaits qu'elle prodigue, ni accepter cette inévitable mais féconde contradiction. C'est pour cela qu'ils en ont peur, qu'ils la regardent de haut, ou tout simplement qu'elle les ennuie.
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Il existe trois voies pour conjurer le viol de sa conscience et gagner sa liberté personnelle :devenir martyr en participant à un juste combat ;feindre de se soumettre en dissimulant son credo ; s’exiler de son propre chef .Fidèle aux lois de la nature ,le forestier a tracé un quatrième chemin . »
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Quand Athos entra dans le bois de sapins, le soleil s'était couché. Il était seul. Dans moins d'une heure il se retrouverait dans la grotte avec les blessés. Kurt l'attendait, comptait sur lui. À mi-chemin, un épais brouillard tomba sur la forêt. Une obscurité humide l'enveloppe, des écharpes de brume montèrent de la terre, les arbres disparurent d'un coup. Il devait marcher en tendant les bras en avant, comme les aveugles, pour ne pas se cogner contre des troncs. Il ralentissait le pas et s'arrêtait sans cesse pour s'orienter. Il humait l'air et les feuillages, tâtait les branches et l'écorce pour reconnaître quel arbre il avait devant lui. Il n'y avait plus de ciel.
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Au bout du compte, elle avait compris que son père était un personnage œcuménique que tout le monde respectait, un homme impartial qui avait un sens très personnel de la justice, incapable de nuire à quiconque quand il résistait au mal en le pourfendant à la première occasion, prêt à faire le bien à tout moment, mais sans le revendiquer, sans se considérer comme la personnification du bien,en demeurant dans l'obscurité. Margarita se dit que c'était un homme qui répondait présent sans barguigner à l'appel de sa cité et de sa famille, mais qui en même temps s'absentait en se coupant du monde dans ses forêts et ses montagnes. Un mort qui vivait parmi les vivants, en étant plus vivant et plus actif qu'eux. Un homme qui disait ne prendre le parti de personne, ni de la droite ni de la gauche, pour pouvoir être libre de réfléchir, de penser le monde sans se laisser distraire. Peut-on être jugé ou lésé par un absent, un indifférent, un mort ?
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Je suis très vieux, très fatigué, attristé, et je n’ai pas le courage d’agir. Ces barques, c’est tout ce que j’ai à vous dire, vont être de plus en plus nombreuses. Oubliez les représailles allemandes. Souvenez-vous et souciez-vous du dernier crime, car si vous ne commémorez que l’ancien, surtout avec un tel zèle, vous n’aurez plus ni yeux ni oreilles pour vous inquiéter du nouveau, pour ranimer votre volonté d’empêcher qu’il ne se répète.
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Vous voulez changer le monde, la société? nous demanda-t-il un soir où nous étions restés à parler après le repas. Moi, je veux que ce soit l'homme qui change. L'homme seul, en tant qu'individu face à lui-même, et cela se juge à son attitude à l'égard des animaux et de la nature. Quand on respecte un arbre ou un chien plus que l'étendard du parti, alors on peut apporter davantage à l'humanité que des milliers de manifestants fanatisés qui font flotter, en criant des slogans, ce chiffon rouge orné de la faucille et du marteau. Le communisme entrera dans l'histoire comme la puissance qui a vaincu le fascisme. Mais quel sens aura-t-il encore après ça? La justice qu'il invoque, comment l'appliquera-t-il aux sociétés, puisque tout ce qu'il sait faire, c'est l'insurrection, la résistance, la guerre? Comment construira-t-il en temps de paix, quand il a besoin d'exterminer ceux qui n'embrassent pas ses idées, les dissidents? Nous ne démontrons pas notre foi en une idée en brûlant des hommes, mais quand nous nous enflammons pour elle.
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Le double visage du criminel laissait ainsi les victimes dépourvues de bourreau, la culpabilité accablait les deux belligérants, maquisards et Allemands, devenait une idée abstraite, l'expiation tombait dans le vide ou conduisait avec une précision mathématique à la guerre civile grecque.
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Nous étions comme deux existences totalement autonomes, nous ne nous rapprochions pas pour vivre l'une de l'autre ou pour nous servir l'une de l'autre, mais pour observer avec plaisir et accueillir avec soulagement l'intégrité et l'indépendance de l'autre. Cela présageait une relation passionnante, presque idéale, avec mon enfant.
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Ma voix à moi, celle de la chouette, appelait à présent les condamnés à mort un à un. C’était l’écho de la solitude funèbre du camp de la gauche.
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La mémoire de l’arbre ressemble à celle de l’homme parce qu’elle est secrète, codée, et elle ne peut se lire qu’une fois parvenue à son terme, après la mort de cette plante ligneuse. J’ai été étonné d’apprendre qu’elle ressemble à celle de l’homme, puisque ce dernier vit sa mémoire, l’enregistre et la mobilise pendant toute la durée de son existence, et non lorsqu’il gagne l’autre monde.
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