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4.21/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Stenka Quillet est journaliste et documentariste. Son sujet de travail traite avant tout des modèles agricoles et de leur impact sur les hommes, l'environnement et notre alimentation. Elle a réalisé plusieurs documentaires dont La guerre des graines (France 5).

Les guerres du bio est son premier livre.

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Stenka Quillet : les guerres du bio auront-elles lieu ?


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Et nous, qui sommes à la fois consommateurs et citoyens, ne pressentons-nous pas à quel point nos choix de consommation ont un impact déterminant sur le monde que nous allons laisser à nos enfants ?

[p209]
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En France, c'est nous, les consommateurs, qui continuons de payer l’essentiel de la redevance pollution : nous la prenons en charge à 88% alors que nous ne consommons que 25% de l'eau potable. Les agriculteurs n'en payent que 7% pour 50% de consommation. Pas très équitable, n'est-ce pas ? Pour comprendre cette injustice, il faut aller faire un tour dans les coulisses de la gestion de l'eau : les instances locales sous l'influence des agriculteurs et des collectivités, majoritairement favorables aux intérêts de l'agriculture conventionnelle, y occupent parfois jusqu'à 98% des sièges, explique l'association l'UFC-Que choisir.

[p52]
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Ici pas question d’acheter des aliments. Pour nourrir leurs 55 vaches laitières, Céline et Michel disposent de 50 hectares1. En plus du lait, la ferme produit du jus de pomme, de la viande et du blé. Le couple a réussi le pari de l’autonomie.

Parmi les détracteurs de la bio, beaucoup considèrent que cette agriculture est un retour en arrière. Se passer des produits chimiques, des bâtiments où l’on confine les animaux paraît rétrograde. La dépendance de l’agriculture conventionnelle au pétrole2 n’est pas un sujet pour eux. Pour Michel, au contraire, l’expérience héritée des anciens confère au système une grande force : « Le système agraire que nous mettons en œuvre ici a été mis au point par des générations d’agriculteurs qui ont cherché, expérimenté des systèmes de production intelligents, avec des haies, le choix des parcelles, une attention à la nature des sols, tout a été fait de façon pensée. »

Michel m’explique l’intérêt d’allier élevage et culture : « Cela donne une grande complémentarité. On peut être même parfois plus productif que la Beauce. »
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L'effet des pesticides sur notre santé est encore mal évalué mais les médecins s'inquiètent. Des études scientifiques viennent en attester : ils seraient impliqués dans diverses pathologies : troubles neurologiques (Alzheimer, Parkinson), problèmes de fertilité, et même dans l'apparition de certains cancers.

[p9]
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Je lui pose cette question que je poserai à nombre de mes interlocuteurs au cours de cette enquête : pourquoi ma petite sœur, en tant que consommatrice, aurait-elle intérêt à acheter son lait bio plutôt qu’un autre ? Michel Ragot a un argument rare, mais qui prend toute sa mesure lorsque l’on savoure la beauté de ces paysages du Perche : « L’intérêt pour le consommateur c’est aussi la préservation de la biodiversité. En Europe, plus d’un tiers des surfaces agricoles sont de la prairie. Et les haies associées à la prairie abritent une grande biodiversité animale. Les surfaces qui ne sont pas traitées avec des produits chimiques produisent même davantage de biodiversité qu’une forêt. Quand on fauche à cette saison, on trouve des rapaces, des mulots, des insectes, ça foisonne. C’est un enjeu écologique majeur. »
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Herbage autonome bio d’un côté, industrialisation de l’autre, avec des animaux qui, sur le modèle de la ferme des mille vaches, ne sortent plus des bâtiments. Ce clivage va s’accentuer, d’après Michel : « Je pense que sous peu, la ferme traditionnelle qu’on trouve encore entre les deux n’existera plus. » Ces agriculteurs, que les banques poussent à investir toujours plus, disparaîtront bientôt. « Au Danemark par exemple, les fermes produisent 500 000 litres par an, mais ont 90 % de taux d’endettement, à cause de la mécanisation. C’est un cercle vicieux. Ici, on peut en vivre, avec moins de risques, moins d’emprunts, et un système économe en intrants donc plus résilient. »
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