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Critiques de Stéphan Lévy-Kuentz (7)
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Pelé, l'homme aux pieds d'or

On a beau dire que les victoires au football permettent de rassembler un grand nombre de personnes c'est quand même avant tout une histoire de Business et de gros sous.

Mais quand on lit cette biographie pour la jeunesse "Pelé l'homme aux pieds d'or" de Stéphane Lévy Kuentz et Mauricio Negro publiée aux éditions À dos d'âne, collection Des graines et des guides, on se met à aimer les footballeurs comme le roi Pelé.

C'est un danseur de samba issu des favelas impressionnant par ses performances. Je dis danseur en raison de sa souplesse et de sa dextérité avec le ballon. Ce qui est surtout frappant c'est le nombre de buts qu'il a marqué sans sa carrière.

Mais il a su prendre sa retraite à 35 ans en pleine gloire pour laisser la place aux jeunes. Dès lors il s'est engagé dans des actions humanitaires et deviendra même ministre des Sports au Brésil. Pelé est une légende vivante, un homme aux pieds d'or mais c'est aussi un homme au cœur d'or qui redore l'image que j'ai du football, même si c'est une autre époque.



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L'Indésiré

[prix Rive Gauche à Paris 2015]



Stéphan Lévy-Kuentz place le lecteur de L'Indésiré dans la tête... d'un mur ! Un mur qui a la mémoire de ce qui se passe dans les deux immeubles qu'il sépare : une maison d'édition et un club échangiste de Saint-Germain-des-Prés. Prétexte bien évidemment. Pour ce que j'ai pu vérifier en le lisant et en me promenant autour des lieux qu'il met en scène, tout est "vrai" dans ce magnifique texte qui entre autres choses disserte de la responsabilité des acteurs du livre (éditeur, auteur, lecteur) dans l'appauvrissement de l'écrit, de la quête inutile de gloire littéraire, de la disparition de la poésie (genre littéraire), de l'idéalisation du plaisir...



Texte subtil, riche, inattendu, étonnant, inracontable.
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Métaphysique de l'apéritif

La première fois que je l'ai lu, j'avais situé l'inaction de ce roman statique (sic, l'auteur) à la terrasse d'une brasserie du carrefour Vavin (disons La Rotonde, bien que rien ne l'indique, mais j'aime bien "voir" ce que je lis).

Le premier chapitre est d'une grande précision topographique et chronométrique : j'aurais dû me méfier...

En le relisant une nouvelle fois pour écrire cette note, je m'aperçois de mon erreur, ou plutôt, de ma naïveté.

On part de la sculpture de Balzac par Rodin, boulevard Raspail.

Six minutes de marche, mais comme rien n'indique à quel rythme, ni la direction prise (Montparnasse ? Port-Royal ? Denfert-Rochereau ?), il y a au choix un bon nombre de débits de boisson sur les cercles concentriques qu'on pourrait tracer à partir du carrefour Vavin (également baptisé place Pablo Picasso, ça j'ignorais !).

À vous, à moi, de choisir, lequel ; c'est la règle qu'instaure poliment Stéphan Lévy-Kuentz :

" Si cela ne vous dérange pas, vous [...] serez le personnage principal mais tout ce que vous penserez ne sera pas retenu contre vous. Pour l'instant, vous vous contentez de rester à l'écoute de vous-même. ".

Puisque l'auteur me donnais tous les droits, j'ai marché trois minutes... et je suis revenue sur mes pas ; obéissante, je me suis installée en terrasse, seule, pour un apéritif métaphysique.



D'abord ouvrir le petit livre blanc et se laisser tranquillement transmettre par la pensée les rêveries d'un professeur ès-qualités en libations vespérales.

Puis passer la commande. Le temps de l'attente, par chance un peu long, donne l'occasion de se plonger dans plusieurs micro-monographies délicieuses, follement érudites et drôles : une histoire des boissons apéritives au cours des ans, une typologie des consommateurs, une revue des écrivains sous influence, une analyse de l'archétype de l'homme de trop dans la littérature russe, etc.

Le premier verre en main, lever les yeux, regarder passer des gens ordinaires, des excentriques, quelques fantômes, voir surgir une randonnée en roller (tiens, ça existe toujours ?) .

Tout à coup sentir que ce délectable tableau de vie parisienne va déboucher sur quelque chose de plus profond et troublant.

" L'apéritif [...] c'est regarder le temps écoulé comme celui qu'il reste à dépenser. Et du temps, vous n'en avez plus beaucoup devant vous. "

Le petit jeu du narrateur qui demande au lecteur de prendre sa place dérape insidieusement et laisse place petit à petit à l'intime, au bilan d'une vie.

L'auteur réapparaît avec de drôles de souvenirs qui n'en sont peut-être pas (c'est un roman, n'est-ce pas !), entremêlés de références cinéphiliques pointues et nostalgiques.

Des coups de gueule un peu fumeux, pour cause d'ivresse montante, sur le courtisianisme dans l'art, sur l'impuissance de la littérature, etc.

Des visions, aussi, qui font naître une angoisse forcément métaphysique.

Et une pirouette romanesque magistrale, formidablement amenée, vers une chute (chut !) dont la violence elliptique et la gravité prennent de court.

Je m'en souviendrai longtemps.



Le temps (celui de la lecture comme de l'apéritif) a passé. La nuit est tombée.

Refermer le petit livre blanc sur la postface de Denis Grozdanovitch (Apologie du scepticisme crépusculaire) :

" [...] l'un des bonheurs de ce court roman introspectif est de nous restituer minutieusement la teneur même de ces brefs instants de grâce, de ces minutes profondes où l'ébriété nous procure l'illusion de danser en parfaite harmonie avec le monde environnant, sur la corde raide de la divulgation spéculative. "
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Métaphysique de l'apéritif

Assis derrière un guéridon sur une terrasse de Montparnasse, Stéphan Lévy-Kuentz pratique dans ce roman statique l’une des plus vieilles activités que l’humanité a à son actif : prendre l’apéritif. Ici coule à flot la conscience de l’écrivain – tantôt comique tantôt nostalgique – et sa plume métaphorique s'active brillamment jusqu'à l'ivresse. Les voisins de table deviennent des fictions probables et nombre de digressions littéraires émanent de son esprit. Au fil des rasades de rouge, nous assistons à la décadence d'une verve qui s'obscurcit et qui se brouille savamment dans le récit. Ouvrir ce livre, c'est pénétrer dans l'intimité alcoolisée de cet instant crépusculaire, ce moment suspendu tant attendu dont on ne semble jamais vouloir se lasser. Et que dire de la chute? J’en ai été complètement saisie. Je vous avertis, ce n’est pas simplement une question de vessie bien remplie...
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Sans Picasso

Un petit ouvrage élégant, poétique et profond.

Petit par ses dimensions, d'apparence modeste derrière la belle qualité de l'édition, surtout riche et très « à part ».

Un livre d'art par son thème (j'y viens...) et les photos sublimes noir et blanc de Jérôme de Staël. Anne de Staël signe la postface.



Abandonnée, rejetée, exilée, oublier Picasso était au-dessus des forces de Dora Maar. Mystique, elle décida que pour elle, seul Dieu pouvait remplacer Pablo... et se retira dans la maison de Ménerbes concédée par le peintre à son ex en compensation de la rupture. Un rivage à Naxos, une thébaïde en Lubéron.



Très beau texte évocateur d'une après-midi dans la vie de Dora Maar octogénaire, le jardin plombé par le soleil, la chaleur d'une fin d'été réfléchie par les pierres de la vieille maison, la fraîcheur d'un intérieur grandiose habité et entretenu a minima, l'immobilité du temps, l'attente du coucher du soleil, de l'heure des retrouvailles avec ses souvenirs, avec ses spectres familiers et aimés.



* quelques jalons :

Picasso (1881-1973)

Dora Maar (1907-1997)

1936 Dora rencontre Pablo à Paris

1937 Dora photographie le peintre pendant la réalisation de Guernica

1943 rupture (ils n'ont pas eu d'enfants) ; Dora vivra six mois par an à Ménerbes jusqu'à sa mort

rénovée, la maison de Dora Maar à Ménerbes sert aujourd'hui de résidence d'artistes

Nicolas de Staël (1914-1955) ; naissance d'Anne en 1942, de son demi-frère Jérôme en 1948 ; installation au Castelet à Ménerbes en 1953




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Tu me fais mal avec ton coude

Court roman très surprenant. La mise en abyme y est intéressante, le lecteur se projette facilement. Néanmoins, ce livre m'a mise très mal à l'aise et m'a beaucoup troublée.
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Quand tu seras petite

Une petite fille imagine ce qu'elle fera "subir", une fois devenue grande, à sa maman quand cette dernière sera devenue petite.

Ma fille est dans la même phase, ce livre lui va à ravir. Très amusant!
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