« La seule chose avérée est que cette famille algérienne ne doit pas être considérée comme représentative (au sens statistique) de l'ensemble des familles immigrées algériennes de France. Ce qui ne l'empêche pas d'être représentative d'une "intégration" réussie dans la durée qui a été – on l'a vu – progressivement remise en cause, directement ou indirectement, au cours des années de l'enquête (2012-2017). En ce sens, le cas de la famille Belhoumi est bien "exemplaire" en ce qu'il condense un ensemble de processus qui "travaillent" le groupe des enfants d'immigrés algériens (et, par extension, maghrébins). Son histoire "accroche" des moments différents de notre pays, des conjonctures intégrationnistes ou désintégrationnistes, anciennes et plus récentes, des trajectoires genrées fortement différenciées, le tout dans un même ensemble familial. » (p. 317)