Pour protéger les gosses, les adultes inventent des stratagèmes alambiqués, des plans sibyllins. C'est surtout eux qu'ils protègent. Ils s'épouvantent de leurs propres mots, de leurs regards fuyants, de leurs émotions mal domptées, mal digérées. Alors ça controuve, ça feint, ça détourne. Ça utilise un mot pour un autre, ça calcule en codes verbaux, se creuse en langages parallèles, implique des pré-requis "secret défense".