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3.37/5 (sur 59 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Concarneau , 1964
Biographie :

Employé au Musée des Beaux-Arts de Quimper, l'auteur de « Ville Bleue et beaux dégâts » situe naturellement ses romans à Concarneau, la ville qui l'a vu naître voici 41 ans. « Dans un roman policier, on peut soi-même imaginer différentes histoires et différentes fins, alors pourquoi ne pas les coucher sur papier ? » C'est à force de lire Frédéric Dard (San Antonio) que Stéphane Jaffrézic s'est décidé à prendre la plume. Il y a trois ans paraît « Toiles de fond à Concarneau », dont le point de départ est la bagarre qui opposa des artistes peintres, dont Paul Gauguin, à des marins, le 25 mai 1894. L'enquête démarre quand le corps de l'un des marins est découvert à mi-chemin entre Pont-Aven et Concarneau. Pour faire avancer son enquête, le maréchal des logis Clet Moreau s'appuie sur les témoignages des peintres Théophile Deyrolle et Alfred Guillou. Puis l'année dernière, Stéphane Jaffrézic sort « Chili-Concarneau ». Là, le cadavre d'un homme est retrouvé dans le port, mais ce n'est pas une noyade... En avril enfin, les éditions Alain Bargain lui font à nouveau confiance pour publier « Ville Bleue et beaux dégâts », roman d'espionnage, qui met en scène les relations tendues entre marins bretons et espagnols. L'auteur, « touché par ces agressions multiples », a commencé l'écriture de cette histoire voici une quinzaine d'années. A l'époque, il exerçait un autre métier, à la criée de Concarneau. « J'essaie toujours de me demander ce que pensera le lecteur en lisant ce que j'écris, confie Stéphane Jaffrézic. Le secret, c'est le liant, il faut le surprendre, et rendre les situations vivantes. J'ai l'impression qu'on accroche mieux à l'histoire quand on se balade dans des lieux qu'on connaît ou qu'on veut connaître. Mais il ne faut pas croire que ça donne à ces endroits, ces villes, ces ports, une mauvaise image ! » Toutefois, n'est-il pas prudent, dans certaines circonstances, de rester dans le flou, quand on imagine des situations, des lieux, des personnages ? (et éviter que des habitants se reconnaissent). Stéphane Jaffrézic confesse ouvrir simplement l'annuaire ou le programme TV, pour y piocher des noms et des prénoms au hasard. Quand l'information manque, l'auteur n'hésite pas à pousser la porte du poste de police, pour les corrections avec le commandant Vincent Martin. Les deux hommes ont entamé leur collaboration voici deux ans. « J'avais imaginé une perquisition accompagnée d'un serrurier, pour Chili-Concarneau. Or, il fallait au moins deux personnes, se
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Le nombre de bretons qui bossent à Paris est faramineux. Serait-ce un clin d'oeil du destin pour faciliter notre accès ?
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Un bon petit polar breton, que dis-je, sud finistérien. Une écriture sans prétention mais un rythme soutenu et agréable.Certes, il ne s’agit pas de grande littérature mais ce livre plaira aux habitants du cru et aux touristes de passage.Un bon moment de détente qui permet de découvrir Bénodet et sa région dans une ambiance bien paisible pour un roman policier
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La sonnerie du téléphone me sort de ma rêverie. Avant de prendre la communication, je reconnais le numéro de Murielle. D’emblée, je suppose qu’elle a endommagé sa voiture et qu’elle m’appelle au secours. Pourvu qu’elle ne soit pas blessée !
— Salut, ma belle. Comment va ?
— Impeccable.
— Tu n’as pas eu de pépin sur la route, ce matin ?
— Non, ça a été. Faut dire que j’ai roulé mollo. Dis, tu fais quoi ?
Rassuré quant à sa santé et à l’état de la voiture, je me dis que lorsqu’une femme pose cette question, c’est qu’elle a à vous suggérer un projet qui n’a rien d’attrayant. En vous amenant à dénoncer votre inactivité, elle s’invite dans votre emploi du temps. Bonne pâte, je la joue nature.
— Rien. Je sors de la douche et j’étais en train de m’établir un programme. Je dois avouer que je ne croule pas sous les idées.
— Ça tombe bien, alors. J’ai un truc à te proposer, mais je doute que ça te plaise.
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Levant les yeux vers moi, il bredouille :
— Je ne veux pas abuser de votre temps, mais j’ai un mauvais pressentiment. Je vous paierai. Je n’ai rien sur moi, mais, dès demain, je…
— Ne parlez pas d’argent. Si je vous aide, c’est parce que mon amie me l’a demandé, et également parce que je suis d’accord de le faire. J’ai une question : pourquoi ne pas faire appel à la gendarmerie ?
— J’y ai pensé, bien sûr, mais ce serait donner un caractère officiel à une démarche que j’espère infondée.
— Je le souhaite également. Écoutez, monsieur Marlet, dans l’immédiat, je vais me rendre chez vous. Nous verrons ensuite ce qu’il convient de décider…
— Je vous remercie. Mes clefs sont dans la poche de mon survêtement, là, dans l’armoire.
— Je ne les prends pas. Je vous le répète, ma visite n’a rien d’officiel. Par conséquent, je n’ai pas à entrer chez vous. À tout à l’heure !
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— Hum. Toujours pas de nouvelles de son épouse ?
— Non, elle ne s’est pas manifestée. Ce qui évidemment le fait un peu paniquer.
— Je peux le concevoir. Je ne sais pas quelle tête je ferais si tu n’approchais pas alors que je suis à l’article de la mort… Bon, je peux lui parler ?
— Oui. Viens, sa chambre est par ici.
Je chemine à son côté dans le couloir, avant de lui laisser un mètre d’avance. Elle s’en aperçoit.
— Eh bien, tu ne viens pas ? Tu fais le timide ?
— Pas du tout. À la maison, je n’ai pas l’occasion de te voir en blouse, alors je profite du spectacle.
— Tu es bête !
— Non, sous le charme. Tu as une chute de reins ! J’y pense, ce ne sont pas les lits qui manquent ici. On pourrait peut-être…
— Il y a aussi des lits médicalisés, ce qui doit permettre des acrobaties, mais ne tire pas de plans sur la comète, ils sont tous occupés
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— Ce n’est pas normal, expose Marlet quand la porte est refermée. Non, ce n’est pas normal. Il a dû se passer quelque chose. J’ai appelé une voisine pour qu’elle aille sonner chez nous. Elle l’a fait plusieurs fois, mais Éliane n’a pas ouvert.
Sa voix, jusqu’alors calme, s’est emballée, de sorte qu’il s’est exprimé en avalant des syllabes. Il lève la tête, la penche sur le côté.
— Ça me dérange de vous le demander, mais… accepteriez-vous d’aller chez moi ? J’ai bien conscience d’abuser, mais j’ai peur qu’il lui soit arrivé malheur.
— Tranquillisez-vous, je vais y aller. Je dois cependant vous avertir que, comme je ne suis pas officiellement mandaté, mes recherches s’en trouveront limitées.
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Un mur en pierre surmonté d’une haie épaisse protège l’intimité des résidants des curieux. Un portail ouvre sur une courte allée gravillonnée qui mène à un garage aux dimensions conséquentes. Les portes en sont fermées, et un break Volvo noir et d’un modèle récent en bloque l’accès. J’actionne la poignée du portillon et observe jardin et maison. Le premier est de taille raisonnable et semble bien entretenu. La construction est de style néo-breton, porte d’entrée et fenêtres sont encadrées de pierres du pays. Je vais à la porte. Par acquit de conscience, je pose le doigt sur la sonnette, mais j’ai au fond de moi l’intime conviction qu’il n’y a personne. ...
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- Bon, je fais un saut chez eux. Tu as l'adresse ?
- Oui. C'est à Pont-l'Abbé. Tout de suite, je percute.
- À Pont-l'Abbé ! Il me faut un petit moment pour m'y rendre ! En plus, c'est un secteur gendarmerie.
C'est plus simple qu'il s'adresse à eux. S'ils venaient à le savoir, les militaires verraient d'un mauvais oeil que je...
- Il n'a pas envie de donner une tournure officielle à sa requête, c'est pour cela que je me tourne vers toi.
- Je peux comprendre, mais tu me places dans une position délicate.
- Viens toujours. Ici, tu discuteras avec lui et tu le rassureras. Tu pourras lui donner des conseils. Moi, je ne sais plus quoi lui dire.
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Je soupire.
Fort. Très fort même, histoire de souligner l'incongruité de la situation
.- Ce n'est pas si simple, tu sais. Je n'ai aucun pouvoir.
- J'en ai bien conscience, Max.
Mais il est tellement soucieux que Murielle est affectée au service cardiologie. Plus que tout autre, son malade est à ménager. Et moi. j'ai bon coeur.
- Bon, je fais un saut chez eux. Tu as l'adresse ?
- Oui. C'est à Pont-l'Abbé. Tout de suite, je percute.
- À Pont-l'Abbé ! Il me faut un petit moment pour m'y rendre ! En plus, c'est un secteur gendarmerie.
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Piochant calepin et stylo dans la poche intérieure de mon blouson, je demande :
— Avez-vous des enfants ?
— Oui. Une fille de dix-sept ans, Noémie, et Timothée, un garçon de seize ans.
— Ils sont à la maison à cette heure-ci ?
— Non, sinon ils auraient décroché quand j’ai téléphoné. Ils fêtaient l’anniversaire d’une copine, hier soir. Il était prévu qu’ils restent dormir sur place.
— D’accord. Parlez-moi maintenant de votre journée d’hier, depuis la dernière fois que vous avez vu votre épouse.
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