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Critiques de Stéphane Levallois (57)
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La résistance du sanglier

Stéphane assiste tristement à l'enterrement de sa grand-mère maternelle. Surpris d'apprendre que son grand-père est dans le caveau familial, il ne peut s'empêcher d'y repenser. Malgré le fait qu'il ne l'ait jamais connu, il a, pour lui, des sentiments très étranges, presque mystiques tellement sa mère parlait de lui en bien et l'admirait profondément. De plus, son prénom, Bernard, est accolé au sien et il paraît qu'il lui ressemble beaucoup, un héritage dont il est fier. Le jeune homme se rappelle alors les vacances d'été passées chez leur grand-mère, à Selles-sur-Cher, avec sa sœur, lorsqu'ils étaient plus petits. C'est dans cette maison de campagne, d'un tout autre temps, où les pendules se remontaient mécaniquement, où les vieux meubles s'entassaient les uns sur les autres et où la grande table ornée d'une nappe à fleurs avait des pieds sculptés en forme de sanglier, que le petit garçon partait à la découverte des coins secrets comme le vieux cabanon où l'on gardait le bois et où à l'occasion, l'on allait se soulager. C'est en se regardant dans le miroir qu'il aperçoit son grand-père, assis sur le lit, sous l'apparence d'un sanglier. Il se remémore selon ce qu'il a pu entendre le passé de celui-ci... Nous sommes en 1942, la guerre est là mais aussi ses héros du quotidien...



Stéphane Levallois narre l'histoire vraie de son grand-père maternel, ce héros de la Résistance au grand cœur. Bon vivant, paysan, toujours de bonne humeur, il n'aura de cesse de protéger les siens et ceux qui l'entourent. Evidemment, cela ne fut pas chose aisée d'agir en tant que passeur lorsque son propre voisin, lui, travaillait pour les Allemands et s'étonnait de ne pas le voir arroser ses salades... N'ayant pas connu son grand-père, l'auteur se l'est approprié à sa façon, c'est à dire en lui prêtant les traits d'un sanglier. A la fois bourru, fort, tranquille, cet animal correspond sans nul doute à l'image qu'il a de celui-ci. Ce récit, émouvant, profond, terriblement humain, fait la part belle aux silences, parfois lourds de sens ou évocateurs. Le dessin au lavis noir et blanc est de toute beauté et met superbement en valeur toute cette pudeur contenue, cette émotion et cette fierté. Un très bel hommage...



La résistance du sanglier... fort et beau à la fois...
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Leonard 2 Vinci

La terre a éclaté suite aux guerres contre des races extraterrestres, le Louvre est transformé en vaisseau spatial, il erre dans l’espace et est transformé en laboratoire. Les hommes qui l’habitent ont cloné Léonard De Vinci à partir d’empreintes laissées sur ses tableaux, dans le but de se faire aider pour combattre leurs ennemis grâce à son intelligence et sa science de la guerre.

Le synopsis est un peu capillotracté, mais c’est fait avec un certain second degré, c’est en réalité un hommage appuyé à Léonard De Vinci, adroitement décalé dans un space opéra lyrique, on savoure alors le coup de patte de l’artiste, et la mise en parallèle des reproduction de Stéphane Levallois. Son trait est fin, parfois très semblable à celui du maître, contrastes forts, coup de pinceau énergique, le noire et blanc, tel celui de la taille douce, puis la couleur sensuelle et caressante du pinceau, richesse des détails, explosivité des formes. Il fait circuler les originaux dans l’intrigue, le style de l’artiste, ses gravures, son écriture, ses peintures, elles se mêlent à l’histoire, il les met en scène pour une nouvelle interprétation.

Derrière l’hommage à Leonard De Vinci, il y en a un autre à Ridley Scott, et ce mariage est détonnant. Stéphane Levallois se fait plaisir et nous le partage, il nous raconte une interprétation possible et ouverte de l’œuvre, et nous offre une jouissance de l’image, du regard, de l’interprétation libre et fantaisiste.

La preuve est faite, on voit dans une œuvre ce qu’on a envie d’y voir, le parallèle entre Ridley Scott et Léonard de Vinci n’est pas choquant, subjectif certainement, mais le résultat est somptueux, épique et baroque, totalement fou.

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Les disparues d'Orsay

Cette BD, sans aucun doute commanditée par le musée d'Orsay, n'est pas qu'une simple ballade au coeur des oeuvres exposées, c'est surtout une aventure dans l'imaginaire et l'onirique sous forme d'enquête: qui a enlevé toutes les muses qui apparaissaient dans les tableaux? Virgile, gardien, va prendre un train à vapeur dans lequel il rencontrera les artistes du musée et pénètrera dans l'univers de la peinture - la vraie, celle à l'huile, celle de Picasso ou des Romantiques.



C'est une très bonne BD dans laquelle il faut lâcher prise pour se laisser entraîner dans un monde fantastique et de surcroît découvrir ou redécouvrir le musée. Une belle aventure!
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Leonard 2 Vinci



Vous ne pouvez pas aller au musée du Louvre voir l'exposition (qui est présentée jusqu'en février 2020) consacrée à Léonard de Vinci ou vous voulez la revivre autrement ?

Plongez vous dans la bande dessinée Léonard2Vinci de Stéphane Levallois.



«Stéphane Levallois a travaillé deux ans à l'élaboration de ce récit en bande dessinée.

Ce space opera, comme se plaît l'auteur à le souligner, illustre le talent de Stéphane dans deux domaines qu'il maîtrise à la perfection : l'univers de la science-fiction et le dessin.

En effet, très souvent sollicité par l'industrie cinématographique américaine, Stéphane crée les univers fantastiques de la plupart des grands blockbusters hollywoodiens (Alien, King Kong (Skull Island), Harry Potter et bien d'autres).Cette ambiance sidérale associée à un univers de modernité absolue se retrouve clairement dans le récit qui nous est proposé, dans lequel la Terre, engagée dans un conflit intergalactique, doit son salut au clone de Léonard de Vinci et à la renaissance de son génie.

Ensuite, pour construire son récit et composer ses planches, Stéphane s'est servi de l'œuvre peint et dessiné du maître de la Renaissance dans lequel il a puisé comme dans un répertoire de formes infini.

Il a ainsi sélectionné un nombre important de dessins ou de tableaux de Léonard pour représenter les personnages, les vaisseaux ou même les architectures de son récit. " Fabrice Douar

La BD de Levallois navigue entre les lignes de l’histoire, des tableaux et réalisations du génie italien, sur fond de science-fiction.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Leonard 2 Vinci

Quelques mots sur l'auteur, Stéphane Levallois; maitre de l'univers de la science fiction et du dessin, très souvent sollicité par l'industrie cinématographique américaine (Alien, King Kong, Harry Potter...)



Avec cet album, découverte pour moi d'un nouveau genre: un space opéra dont le héros est Léonard de Vinci, et Ridley Scott, la personne à qui cet album est dédié.

Impossible de ne pas plonger immédiatement dans l'univers du génie que fut Léonard de Vinci avec cet album. le dessin est là, le trait, les courbes, les inventions...

Au moment où le Louvre rend un immense hommage au dernier homme universel, ne pas prendre à la bibliothèque cet ouvrage exceptionnellement libre eut été une hérésie!



L'idée de départ est totalement inattendue, certains diront loufoque : parvenir à faire un clone de Léonard de Vinci des milliers d'années après la mort du Maître, pour tenter de sauver ce qui reste des hommes.

Comment: grâce à la renaissance de son génie guerrier! va déclarer Maître V.A.S.A.R.I au jeune Léonard 2.

Cet album est en réalité un prétexte; le texte et l'histoire ne sont qu'annexes. Les planches supplantent l'ensemble; les dessins, les croquis, en noir et blanc pour le futur, au sépia pour suivre le Maître, dépassent ce que l'on peut attendre. Car attention, rien ne vous préparera à ce que l'on découvre. Stéphane Levallois a sélectionné un grand nombre de dessins et tableaux pour représenter ses personnages.

Sur la 4ème de couverture figure seulement la dernière phrase de la dernière feuille du manuscrit de Madrid de Léonard de Vinci : "je suis celui qui naquit avant le père; je tuai le tiers des hommes; puis retournai dans le ventre de ma mère"



Nous naviguons entre le futur, l'espace et la vie du génie, ses dessins, le pourquoi de ses premières dissections humaines en 1510, ses inventions pour voler ou pour détourner le fleuve Arno ("l'ingegno plie la nature aux volontés et aux désirs de l'homme").

Un album qui va soit totalement vous transporter, soit vous laisser de marbre et donc vous pousser à le refermer au bout d'une vingtaine de pages...

Attention Léonard de Vinci se disait être un dissimulateur, orgueilleux, "l'homme du non finito", un solitaire, mais il a su se faire mondain, séduire, accumuler des commandes.

Et Stéphane Levallois a préféré tout redessiner plutôt que de passer par du dessin assisté par ordinateur.

Alors,,,,

A vous de voir, plus que de lire!
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La résistance du sanglier

C'est la couverture de cette BD qui m'a taper dans l'oeil. Je trouve cette image d'un sanglier un peu flou se reflétant en un petit garçon aux contour très belle, mais aussi mystérieuse.

Je n'ai pas été déçue par le contenu qui finalement est très bien résumé par la couverture. On y découvre la vie de résistant du grand père de l'auteur, à la campagne, proche de la ligne de démarcation où il pouvait rendre de "petits" services qui n'étaient pas sans risque.

Les images sont comme la couverture. Chaque page est un plaisir pour les yeux. Des feux d'artifice en noir et blanc.
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Les disparues d'Orsay

Qui sont les disparues d'Orsay ? Mais des muses qui se sont échappées des tableaux du célèbre musée ? Où sont-elles parties ? Qui les a enlevées ?



L'enquête est menée par un gardien du musée, Virgile. Il nous entraîne dans sa recherche, dans sa quête et les rencontres vont être nombreuses.



Ami(e)s de la rationalité passez votre chemin. Stéphane Levallois nous emmène dans un véritable onirisme qui permet de mettre en avant des œuvres mais aussi des artistes. Le choix de celles-ci et de ceux-ci est celui de Stéphane Levallois. Il ne met pas en évidence les tableaux ou les sculptures les plus connues.



J'ai adoré la variété du graphisme et des couleurs changeant en fonction des tableaux. C'est tellement varié que l'on pourrait supposer que la BD est réalisée par plusieurs auteurs. Stéphane Levallois nous montre l'étendue de sa palette mais aussi l'originalité de son scénario.



Bien que très cartésien, je me suis laissé porter par ce livre et par l'univers délirant proposé. Je l'ai même relu pour mieux m'imprégner des remarques et des allusions aux œuvres.



Si l'objectif était de donner envie de voir ou de revoir des tableaux, d'évoquer certains artistes oubliés ou de rendre hommage à des géants, dans mon cas c'est gagné, je me suis fait prendre par le récit.



Ce livre peut-être intéressant pour préparer une visite au musée d'Orsay et on peut le compléter par Musée de Chabouté dont j'ai déjà parlé sur Babelio.

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Les disparues d'Orsay

Une chose est certaine avec cette BD, c'est que c'est un aller tout droit dans un univers complétement déjanté et original... J'ai eu quelques difficultés au début à me faire au trait de crayon, qui est à l'image des oeuvres présentent au Musée d'Orsay... On navigue donc dans du surréalisme, du cubisme, de l'impressionnisme... On rencontre Dante, Gauguin, Lautrec, et plus encore... Cette BD est une recherche des muses qui ont quittés presque tous les tableaux... C'est complétement éclaté, mais très intéressant, pour peu qu'on s'intéresse à l'art... Surprenant, onirique, particulier, original, mais ça fonctionne !
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Oz

Ce bel album est un ovni que les collectionneurs de Bd, graphisme et passionné de la légende d'Oz vont s'arracher. Le graphisme reprend de manière magistrale et expressive toutes les images véhiculées autour de ce conte incontournable de la Litterature américaine. Un vrai bijou !
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Leonard 2 Vinci

Un space opéra en BD ! Un projet ambitieux qualifié ainsi par Stéphane Levallois lui-même. Il s’est permis de transposer les inventions et les dessins visionnaires de Léonard de Vinci dans la science-fiction. Ça paraît fou mais on ne peut qu’être impressionné et admiratif du résultat graphique. C’est incroyablement beau, et grâce au cahier final, on comprend mieux le talent de Stéphane Levallois qui a su intégrer différentes œuvres du génie à son histoire.

Il faut donc se laisser porter dans ce projet ou dans un futur lointain, c’est le propre clone de Vinci, un Léonard 2.0, qui revient sur le passé de son glorieux « ancêtre », afin de trouver les armes qui permettront à l’humanité de vaincre l’envahisseur extra-terrestre…

Pas une évidence dit comme ça mais la virtuosité de Stéphane Levallois nous embarque sans peine et même si ça semble parfois un peu atypique, on ressort soufflé par le talent de l’auteur et envahi par l’idée que la BD a encore des terrains à conquérir.

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Racket

L'auteur joue clairement sur notre corde sensible en mettant en scène une jolie petite fille ne dépassant pas 10 ans qui est victime d'un racket de la part d'un black des cités. Cela entraîne un sentiment de vengeance contre la racaille. Certes, le tout est concocté de façon mi-poétique, mi-onirique. Le message est suffisamment bien enrobé.



Cette fille refusera dans un second temps de donner ce qui est son bien personnel. La réaction sera alors fort violente. Elle sera obligée de lutter contre les démons de la mort dans un combat qui durera au moins 100 pages. L'intrigue sera d'ailleurs fort basique en manquant un peu d'épaisseur.



J'aurais eu envie de dire à cette petit fille que la vie est plus importante que la possession d'un bien matériel mais il est manifestement trop tard. Certes, je ne suis absolument pas du côté de l'agresseur fauché qui n'a trouvé que ce moyen pour subsister. Absolument pas. Ce qu'il a fait est ignoble et hideux. Personnellement, je n'ai jamais donné de portable à mes enfants lorsqu'ils avaient moins de 10 ans. Cela attire tout de même les convoitises. Devons-nous pour autant restreindre nos libertés ? Dans une société de forte croissance pour tout le monde, ce genre d'événements tragiques arriverait sans doute beaucoup moins souvent.



Cette oeuvre est particulièrement sombre. Graphiquement, je n'ai rien à redire. Cela se lit vite car il n'y a pas de dialogue ou de narration et c'est un album d'images en mouvement. Non, c'est le fond qui me chagrine un peu. Je sais que cela correspond à la réalité mais on ne va pas plus loin dans l'analyse. Je ne me suis pas senti à l'aise avec cela.
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Leonard 2 Vinci

On vient d’apprendre par la presse que des ingénieurs du MIT ont créé une version miniature d’un pont imaginé en 1502 par Leonard de Vinci, pour relier Istanbul à Galata par-dessus la Corne d’Or, et que la conception en était parfaite, y compris pour résister aux tremblements de terre, confirmant une fois encore, plus 500 ans plus tard, le génie de cet artiste et inventeur visionnaire.



Dans cet album paru en septembre 2019 chez Futuropolis pour accompagner l’exposition-phare consacrée à l’artiste au musée du Louvre, Stéphane Levallois rend hommage d’une manière exceptionnelle au génie intemporel de Leonard de Vinci, en jetant un pont entre les derniers jours de sa vie en avril 1519 au château du Cloux et le mois d’avril 15018, soit près de 13500 ans plus tard, lorsqu’un Leonard2 est cloné à partir d’un brin d’ADN retrouvé dans les ruines du musée du Louvre sur un tableau du peintre, pour qu’il invente les armes qui permettront de sauver une humanité acculée, menacée d’extinction par de terrifiants aliens.



Stéphane Levallois semble avoir été inspiré par la découverte d’une empreinte digitale de Leonard de Vinci, qui avait permis d’authentifier l’une de ses œuvres il y a quelques années.

Rien n’est laissé au hasard dans cet album impressionnant puisque le dessinateur s’est plongé pendant plus de deux ans dans l’univers de Leonard de Vinci pour concevoir cet album, reproduisant ses dessins, reprenant inlassablement les gestes, les techniques et les motifs du génie de la renaissance. Le résultat, une BD en forme de Space Opera, est tout simplement d’une beauté graphique époustouflante.



Leonard de Vinci avait inventé plusieurs engins volants et des machines de guerre, pour le compte des rois et des princes de l’époque. Les arbalètes géantes ou les puissants béliers imaginés par le florentin sont les ancêtres de nombre des armements modernes. Stéphane Levallois rend hommage au génie artistique et à l’ingéniosité de Leonard de Vinci, en avance de plusieurs siècles sur son temps, en imaginant que les hommes du futur le clonent pour sauver l’humanité et en s’inspirant des dessins et des inventions du grand homme.



« Il n’y a jamais eu un autre homme né au monde qui en savait autant que Léonard, pas autant en peinture, sculpture et architecture, comme il était un grand philosophe », avait dit François Ier. Il n’y sans doute jamais eu un autre homme que Stéphane Levallois qui possède autant dans sa main les gestes des peintures et dessins de Leonard de Vinci. Hommage à l’invention et au génie, Leonard2Vinci, en enjambant le passé et le futur, condense l’immense talent de dessinateur classique de Stéphane Levallois et sa connaissance des univers de science-fiction.



Nous aurons la grande joie d’accueillir Stéphane Levallois chez Charybde le 19 décembre prochain pour une rencontre-dédicace.



Retrouvez cette note de lecture et beaucoup d'autres sur le blog de Charybde : https://charybde2.wordpress.com/2019/10/22/note-de-lecture-leonard2vinci-stephane-levallois/?fbclid=IwAR2wy2vZP9-GclxWdmcxOZF2LMqXGK0cUr0cTA6sxygdMR0pk_uJUCs4xRU
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Racket

Dans la rue, une jeune adolescente va se faire braquer. Un homme va lui demander de lui donner son portable, cette dernière refusant de lui donner, il va la poignarder et lui prendre son portable. De retour chez elle la jeune fille va tomber dans le coma. Bienvenue en enfer. Va s'engager alors en elle un combat contre les démons de la mort. Ainsi nous découvrons et voyageons à travers l’expérience de mort imminente de cette jeune fille.



300 pages de bande dessiné sans textes, rien que des illustrations, à l'encre de chine. Cette album est très fort. Les illustrations sont magnifiques, et transmettent beaucoup d’émotion.

Une vrai pépite.
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Le dernier modèle

Roman graphique autobiographique sur la relation entre modèle et artiste. Relation d’autant plus floue et ambiguë que les modèles se révèlent être d’anciennes amies ou connaissances pour lesquelles empathie et sentiment se découvrent au tracé du fusain, dans ce corps qui se dévoile lorsque le peignoir tombe. A ce récit aux vapeurs délétères se rajoutent un objet totem virant à l’obsession : un masque à gaz.

Si le récit ne m’a pas complètement emballé, rien à dire sur le coup de crayon qui mérite que je me replonge dans une autre œuvre de l’auteur.

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Les disparues d'Orsay

Virgile est gardien au musée d'Orsay, il fait partie de ces gens que l'on ne voit pas. Sa journée se passe à regarder défiler les visiteurs et admirer les œuvres qui l'entourent. Il se réveille d'un coup sans savoir s'il s'était assoupi ou non et constate que les muses ont disparues. Les tableaux sont vides de ces femmes qui en faisaient le sujet central. L'enquête débute à travers le musée en compagnie du buste de Goethe et de Dante.

De nombreux tableaux défilent dans cet album étrange, nous ne sommes plus dans la réalité mais à bord d'un train (rappelant un peu celui qui traversa la façade de la gare Montparnasse en 1895) dans une dimension où l'art défini les contours. J'ai eu un peu de mal à comprendre où l'auteur voulait en venir avant de m'apercevoir que ce voyage devait se faire sans chercher à aller trop loin. La surprise provient surtout des dialogues et réflexions, le dessins est vivant mais je me suis perdue dans les pages, cherchant une explication à toute cette agitation.



C'est une BD très réussit d'un point de vue graphique mais pas forcément destinée à un large public.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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La résistance du sanglier

Hommage rendu par Stéphane Levallois à son grand-père qu'il n'a pas connu, mais auquel il ressemble, lui a-t-on toujours dit. De ce grend-père, il ne sait que peu de chose, mais il en a une image fantasmée, d'un homme simple, mais fort. Il l'imagine dons doté d'une tête de sanglier. Il nous parle de ce grand-père sanglier pendant la guerre. Il nous montre un homme joyeux, qui vole les vélos de ceux qui se rendent à la kommandantur, et qui n'hésite pas un donner un petit coup de main à la résistance. Sans être un véritable résistant, il cache des armes, apporte son aide aux membre du STO... rien de spectaculairement héroïque, mais des petites victoires quotidiennes, actes de résistances dérisoires par eux-mêmes mais qui font la différence, et pour lesquels il risquait gros.

Portrait fantasmé, d'un homme ordinaire et extraordinaire à la fois, dressé tout en pudeur par Levallois qui continue d'explorer le sillon entamé avec "le dernier modèle", son titre précédent. Plus que jamais un auteur intéressant.
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La résistance du sanglier

Conte graphique à l'encre de chine et acrylique noir et gris, sur 3 temps : aujourd'hui, les années 70 et 1942. Les absents se "matérialisent" dans le miroir d'une armoire, dans l'obscurité d'une cabane pour un petit garçon en vacances chez sa grand-mère. Et le héros est représenté sous les traits d'un sanglier. Conte parce que s'y mêlent rêves et vérités, les épines gouttent du sang, des araignées apparaissent dans les flaques et les pieds des tables sont des chiens. Conte parce que l'histoire est belle et généreuse, avec des hommes cruels et des hommes fidèles à leur humanité.

Superbe !
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Les disparues d'Orsay

Un bon moment au musée d'Orsay !



Virgile est gardien de musée depuis trente ans au musée d'Orsay. Il découvre dans la nuit que toutes les muses on disparues ! En temps que gardien, il est chargé de les retrouver dans un voyage à travers le temps et l'histoire de l'art.



Comme vous le savez, je ne suis pas une grande lectrice de bandes dessinées, mais je dois avouer que ce format court me plait un peu plus au vu des dernières que j'ai pu lire.

Celle-ci est d'autant plus jolie à regarder qu'elle reprend dans sa composition beaucoup d'oeuvre d'art du musée, mais pas seulement la peinture : on trouve également de la sculpture et de la photographie.

Le point négatif c'est qu'on cherche à tout prix à placer des références, je sais que ça peut énerver certains lecteurs, mais j'ai bien aimé m'amuser à essayer de les reconnaitre.

Un autre point négatif qui m'a dérangé cette fois, c'est le traitement de la figure de la muse. La femme est complètement réifiée. Cependant je pense aussi que c'est un parti pris, mais on aurait peut-être aimé voir quelque chose de nouveau.

L'univers n'est pas très développé mais c'était un bon moment, la bande dessinée est facile et rapide à lire. Elle nous offre une plongée dans le musée d'Orsay. Que vous l'ayez visité ou non, c'est un bon moyen de le (re)découvrir !
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Leonard 2 Vinci

Stéphane Levallois invente avec cet album un space opéra complètement fou : graphiquement, on est chez Léonard, littéralement, dans l’oeuvre de Léonard ! Mais scénaristiquement, on est chez Ridley Scott (à qui est dédié l’album, justement, dans un futur lointain où les hommes décident de cloner Léonard pour sauver l’humanité. Et c’est juste fou !
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Le dernier modèle

Il y a, dans tout parcours, des années de "passage" estampillées comme telles : l'année du Bac, celle de l'entrée dans la vie professionnelle ou de la naissance du premier enfant. Et puis il y en a une, où tout (ou presque) s'est joué.

Pour l'auteur, c'est l'année où une galerie, offrant ses murs à de jeunes talents, lui passe commande pour une "trentaine de pièces" de "nus de femmes". Cette année là, il commencera à vivre avec celle qui deviendra sa femme, il fera le deuil de son enfance, et il prendra toute la dimension de ce que artiste veut dire.



Très belle réflexion sur la nudité. En se dépouillant de ses vêtements devant l'autre on lui confie le tréfond de son être avec toutes ses faiblesses. Quand en prenons-nous le risque ? En amour et devant la maladie. Mais face à un artiste, cette mise à nu sera exposée aux regards d'inconnus. Comment en tant que spectateur supportons-nous la représentation du nu ? Plus l'artiste est talentueux, plus le "démasquage" est émotionnant, plus nos réactions sont exacerbées (jusqu'à l'envie de tuer ?).



Le "médiateur" de cette mise à nu : son manteau. Protection et révélateur des fragilités.Les jeunes femmes passent ce manteau pour poser devant sa caméra, et c'est ce manteau qui devient l'écrin de leur nudité, de leurs fragilités. Il cache moins qu'il ne dévoile. Tout comme ce même manteau protégera la fragilité de la vieille dame qui l'aime et qu'il aime. Tout comme ce même manteau jeté au hasard sur un fauteuil de son appartement sera témoin de son amour, et tout à la fin, et si inutile, il sera abandonné sur une tombe comme dernier témoignage de tendresse mais aussi de renoncement .



Dans cette oeuvre, c'est aussi la perception des êtres connus depuis l'enfance qui change. Il n'est pas possible de déchiffrer le succès de telle brillante élève uniquement par des données "techniques" et ceux que nous aimons nous perdent dans le labyrinthe de leur pensées ou des phantasmes dont nous les entourons.



C'est aussi le processus de création, de la commande, à la réalisation et à la confrontation au public : le vernissage et les conséquences de l'exposition jusqu'aux conclusions qu'en tirent l'artiste.



Décidément, M. Stéphane Levallois est un grand auteur.

Elégance du trait qui n'épargne rien, au meilleur sens du terme. Aux trois fenêtres de la page consacrée à la visite figée à la grand mère répondent les quatre pages consacrées à la douleur du deuil, de la plongée dans le noir à l'emergence de l'acceptation.

Force du trait comme la femme-flèche en pleine course.



Et toujours, toujours l'empathie et la compassion vis à vis des sujets de son récit.

Il nous raconte une histoire humaine, très bien mise en scène, avec de nombreuses séquences superbes et de savoir-faire et d'émotion.



Sur une île déserte, loin des êtres humains, s'il ne devait me rester qu'un seul moyen de me souvenir de leur société, c'est "Le dernier modèle" que j'emporterai.



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