Pour moi, c’est ce désir immense de parole surtout qui me fascine. Alors même que cette parole est entravée. Le désir immense qui les fait recommencer au lieu de se taire.
Le hoquet du bégaiement. (Stéphane Martelly)
…..Elle a dit pourquoi elle a dit où elle a renoncé aux questions elle a dit néant et fissure en même temps
Elle a dit l’envie elle n’a pas dit l’envie elle l’a redit elle l’a avalé elle a vacillé debout elle a dit ployer non (Christine Jeanney)
J’ai vraiment rencontré un fou déambulant avec des élastiques dans les cheveux. De simples bandes élastiques de papeterie de bureau qu’il avait étirées au point de pouvoir se les passer autour du crâne. Compression cérébrale.
Je peins des textures contrastées. Concrètes dans le dos, abstraites dans l’environnement..... (Stépane Martelly)
…. Des yeux, je cherche le fil brûlant. Quand je le trouverai, j’y enroulerai mon corps, m’épinglerai au mur, écarterai les bras, que mon cœur cogne et frappe la surface dure, que je devienne horloge vivante d’un temps qui n’est pas partagé, le menton à minuit et de l’autre côté du cadran, mes yeux, deux rouages hors d’atteinte. (Christine Jeanney)
Douleur. Infinie.
Je travaille comme une enragée les textures. Cette toile me laissera particulièrement épuisée. Je sculpte la toile pratiquement pour en refaire complètement la surface. Je travaille à refaire la pâte de cette chevelure entravée par les allumettes..... (Stéphane Martelly)
…. tout se tient on te dit. le cou squelette fendu et les mains en prière, ce sont des trainées on te dit, des trainées et pas des restes de lumières. les torsades longues et l’enroulement perpétuel, le forage. le flou et l’effacement qu’ils veulent. tu leur donnes. malgré que. toi. et sans te retourner. tes mains en prière. Verticale... (Christine Jeanney)
Je la regardais fort. Mais mon petit regard glissait sur ses grands yeux.