Citations de Stéphane Melchior (61)
Je comprends. La vie est fragile et la mort vient sans prévenir. Mais aucune prière ne peut rien y changer.
« Il devait avoir en lui quelque chose de magique, un don prodigieux pour l’espoir… Une aptitude au romanesque que je n’avais jamais rencontrée chez personne et que je ne pense pas rencontrer de nouveau. Oui, vraiment, Gatsby s’est montré parfait jusqu’à la fin. » (p. 5)
Dis, est-ce que tu me trouves méchante?
-Non, sinon on ne serait pas amies. Mais des fois, tu veux les choses tellement fort que plus rien d'autre ne compte. Même nous. Je veux dire : ceux qui t'aiment.
Je ne connais même pas ton nom, ni celui de ton amie. À l'évidence, tu es trop jeune pour assumer la tâche du porteur, mais le couteau t'as choisi en t'infligeant cette blessure. C'est ainsi. Elle et toi, vous êtes venus ici pour accomplir une tâche précise. Peut-être ignorez-vous sa nature, mais les anges qui ont conduit vos pas la connaissent.
En sortant de l'université, j'étais saturé de ces épanchements moraux. Je ne voulais plus rien savoir des autres. Ma belle tolérance avait atteint ses ultimes limites. Seul Gatsby, l'homme qui donne son nom au livre, échappa à cette réaction. Gatsby qui représente pourtant tout ce que je m'éprise. Il devait avoir en lui quelque chose de magique, un don prodigieux pour l'espoir...
Ainsi, toi, petit bout de femme seulement armée de ta langue et de ton esprit, tu as réussi à tromper le roi des ours. Vraiment, tu m'impressionnes ! On devrait t'appeler Lyra Parle-d'Or.
- Je pêchais seul sur mon bateau. Un cri affreux m'a fait lever les yeux. C'était une femme qui tombait du ciel poursuivie par un grand oiseau. J'ai tué l'oiseau qui a coulé à pic, puis j'ai hissé à bord la sorcière inconsciente.
Sa beauté exceptionnelle m'a bouleversé. Mais le plus extraordinaire, c'est qu'elle n'avait pas de daemon.
- IMPOSSIBLE ! Tout le monde en a un.
- C'est ce que je croyais aussi. Sur le moment, ça m'a même fichu une sacrée frousse.
Ensuite j'ai appris que les sorcières ont le pouvoir de se séparer de leurs daemons.
Jay Gatsby décida de se mettre au monde lui-même. Ambition facilitée par l'intuition farouche qu'il avait toujours eu de sa gloire future.
-- Vous êtes fille de guerriers. Les Noguchi vous ont-ils instruites de la pratique des armes?
-- Les femmes ont le droit d'apprendre ces choses?
- Ils font ça pour le bien des enfants, je t'assure. La Poussière est une chose maléfique qui empoisonne les daemons. Une fois que l'on est adulte, c'est trop tard : les daemons sont infectés et deviennent la source de mauvaises pensées et de sentiments gênants. Grâce à une petite opération pratiquée très tôt, les enfants sont protégés une fois pour toutes et ils peuvent grandir sans crainte. Leurs daemons sont toujours avec eux mais ils ne sont plus reliés. C'est comme... comme un formidable animal familier. Le meilleur animal familier du monde. Ça ne te plairait pas ?
Lyra, à propos du fonctionnement de l'aléthiomètre :
"- Mais comment fais-tu pour trouver les bonnes significations?
- Je les vois. Ou plutôt je les sens. C'est un peu comme descendre une échelle en pleine nuit : on pose son pied et on sent un autre barreau en dessous. Je fais marcher mon esprit, je découvre un autre sens, et à ce moment-là, je sens que c'est le bon. Ensuite, je les assemble. Il y a une astuce comme plisser les yeux pour mieux voir. "
Ils disent tous qu'ils croient en Dieu, mais en même temps ils n'arrêtent pas de le chercher avec leurs instruments philosophiques."
Je comprends, la vie est fragile et la mort vient sans prévenir, mais aucune prière ne peut rien y changer.
Aimer les garçons, c'est une chose. Le mariage en est une autre.
Pour la première fois, j'ai peur, Pan. Une peur profonde et grisante comme une joie cruelle...
On ne peut pas trahir les secrets qu'on ne connaît pas.
- Devrons-nous aussi libérer les enfants qui ne sont pas de notre peuple ?
- Selon toi, nous devrions affronter mille dangers pour ne libérer qu'un petit groupe d'enfants et abandonner les autres sur place ? Nous ne sommes pas des monstres !
Les sorcières connaissent les autres mondes depuis des milliers d'années. Un cheveu nous sépare d'eux, et pourtant nous ne pouvons pas les toucher ni les voir...
sauf...
dans les lumières du Nord.
Quand j'étais enfant, mon père m'a donné ce conseil que je n'ai jamais oublié : avant de critiquer les autres, m'a-t-il dit, souviens-toi que tout le monde n'a pas eu les mêmes chances que toi.
« Tom et Daisy. C’étaient tous deux des insouciants. Ils cassaient les choses et les êtres, puis allaient se mettre à l’abri de leur argent ou de leur prodigieuse insouciance, et ils laissaient à d’autres le soin de nettoyer les dégâts qu’ils avaient faits… » (p. 88)