[INCIPIT]
Ma seule évocation vous a toujours mis mal à l'aise. Elle occasionnait parfois même des grattages de nuque, des tripotages de cheveux, ou des fous rires nerveux. Vous pensiez peut-être vous retrouver face à une femme aux traits séculaires, habillée de hardes, aussi hideuse qu'une vieille tante ? Voire à un squelette tenant debout par je ne sais quel miracle sous un poncho à capuche, la faux enfermée entre carpe, métacarpe et phalanges décharnés ?
Non, je mesure 1m85, mon aspect est celui d'un homme de quarante ans, sportif-chic. Sans me promener sous un pourpre trop voyant, j'ai choisi d'être élégant, raffiné, doté d'un visage métamorphosable, blond ou brun, nez aquilin, grec, ou épaté, mais inspirant la confiance, à l'affût de la dernière mode vestimentaire.
J'ai rangé l'accoutrement folklorique, cape, sandalettes et le reste du costume au musée, remplacé ma faux et ma carriole par des écrans et des claviers.
- Dis-moi, la mort, enfin, la fin, je veux dire... Quand ça se termine... Comment on le sait ? C'est quand tout est noir ? me demanda le sacripant en tirant de plus belle sur mon tweed.
- Ça peut être bleu, ou rouge, ou vert pomme, répondis-je avec un sourire large comme une barrique pour ne pas saboter mon image.
- Mais est-ce que ça peut finir après la fin ? poursuivit-il en continuant de tirer sur ma manche.
- Oui, l'amour, par exemple... Il dure bien après la fin.
- Moi, je ne mourrai jamais ! m'affirma-t-il d'un ton péremptoire.
- Ah ? Mais pour toute vie, c'est comme ça. Tout finit par finir, le meilleur et aussi le pire.
- Moi, je trouve qu'il est plus dur de commencer que de finir !
- Mais, sais-tu que le plus dur quand il faut finir, c'est de commencer ? soupirai-je.
- Et ça se termine quand ? s'inquiéta-t-il.
- Tout le mystère est là... On sait quand ça commence, mais on ne sait jamais comment et quand ça finira.
Quand un médecin dit "aïe, aïe, aïe", sur le ton de l'agneau apercevant le quatrième cavalier de l'apocalypse, on peut craindre le pire. Toutefois, c'était certainement moins pire que "aïe, aïe, aïe, aïe", et moins grave que "aïe, aïe, aïe, aïe, aïe".
Les chats, après avoir été adorés comme des dieux par les Égyptiens, ne sont jamais tout à fait redescendu sur terre, ils continuent de penser que tout leur est dû.
Catule la mort (officiel) : assure que l'amitié devrait être préférée à tout ici-bas. C'est un sentiment nécessaire à la vie comme l'air et l'eau.
Sans la mort, nous serions 110 milliards sur terre, autant le dire, la vie serait impossible ! La mort se bat pour la survie de la vie !
La dernière fois qu'un type de notre catégorie à jouer avec des clous sur ses recommandations, ça a changé la face du monde.
C'est ça le pire, le coma, c'est long comme une nuit qui ne se finit jamais et où t'as pas ta montre.
Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche !
je n'avais jamais apprécié l'idée de me faire piquer mon job par des amateurs sabotant le travail. Le dernier cas sérieux avait été ce petit Autrichien fasciste sans le moindre talent qui avait tenté de faire le malin en massacrant à tout va.