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Critiques de Stéphane Rose (67)
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Mes nuits avec une intelligence artificiell..

C'est quelque chose que j'aurais aimé écrire !! x) ... Mais bon, l'IA est toujours égale à elle même, c'est monotone, mais plaisant; L'auteur pose toutes les questions et les blagues comme s'il avait trouvé Dieu. Dommage c'était bien parti...L'IA est cependant capable de créer des chansons.
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Défense du poil

Poilant ! ( Désolée, je n'ai pas pu résister )

Quand on a souffert pendant des années, à essayer de s'arracher les poils pour finalement décider que la norme sociale pouvait aller se faire foutre , ce livre est jubilatoire. Merci Monsieur Stéphane Rose de décomplexer les poilues, de rendre hommage à nos toisons d'or et nos forêts vierges ! Non à la déforestation des sexes féminins ! Oui à la sauvegarde de la chatte poilue !



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Défense du poil

Faites connaissance avec un grand tabou presque aussi grand que celui des menstruations, les poils. je dirai même encore plus tabou, les poils pubiens.

Stéphane Rose nous fait prendre conscience qu'il ne faut pas être esclave de l'épilation. Enfin un homme qui ose dire qu'il aime les toisons mais qu'il n'est pas contre les femmes qui s'épilent si c'est leur choix et uniquement le leur. Beaucoup de femmes, surtout jeunes, s'épilent pour faire plaisir à leur homme. Elles n'y vont pas de mains mortes puisqu'elles enlèvent tout. Pas un poil ne doit rester. le problème est que c'est surtout pour rendre la femme plus soumise. L'homme aurai-il peur de perdre sa virilité en acceptant une femme poilue. les codes sexuels restent très marqués par le galbe de la pornographie et le libertinage qui n'acceptent aucun poil. Une poupée gonflable en somme! le marketing de l'épilation n'est pas en reste car il ne fait que continuer la diabolisation du poil, qui est naturel par ailleurs, pour vendre encore et encore. Si les poils n'étaient là que pour nous emmerder ça se saurait, au lieu de ça le corps est vulnérable et plus exposé à des affections cutanées, gynécologiques.



Mesdames, choisissez en état de conscience, ça ne se joue qu'à un poil. Merci à Stéphane Rose de nous déculpabiliser.
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Guide de survie pour ceux qui ne supportent..

Pourtant adepte à certaines heures d'humour noir, fan de Jean-Louis Fournier et son style décapant, je n'ai trouvé ici aucune raison de franchement apprécier ce petit livre qui semblait prometteur. L'auteur n'a pas d'enfant et n'est donc pas crédible dans ces conseils, j'ai tout au plus souri à une page ou deux.



Les citations que j'ai mises sont celles que j'ai trouvées les plus laides. Pratiquer l'autodérision passe toujours, se moquer stupidement des autres quels qu'ils soient me dérange beaucoup plus.















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Cafard noir

Un petit recueil bien sympathique qui m'a fait sourire.



Se voulant un contre-pied aux livres "feel-good", ces nouvelles se moquent allègrement du courant actuel sur le "développement personnel". Cela vire parfois à la parodie ou à la caricature, ce qui donne un résultat tantôt drôle, tantôt agaçant.



Quand on est déjà un peu misanthrope ou asocial, certaines "dénonciations" peuvent paraître évidentes, redondantes, certains textes ont prêché une convaincue. C'est pour cela que j'ai préféré la nouvelle se déroulant dans une favela au Brésil : Rocinha, la plus dépaysante et la plus politiquement incorrecte à mon sens.



J'aime l'humour noir, et je vois que certains auteurs écrivent occasionnellement pour des humoristes, et cela se ressent, en bien comme en mal : on croirait parfois plutôt lire des sorte de chroniques-sketchs, plutôt que de la littérature comme le vante le bandeau sur la (très jolie) couverture.



Quelques nouvelles m'ont toutefois émue, d'autres ont eu leur effet "feel-bad". Alors si vous voulez entretenir votre petit cafard intérieur et renouer avec votre côté sombre, lisez ce recueil !
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En finir avec le couple

Roland Barthes l'avait déjà dénoncé, avec beaucoup plus d'ironie, de subtilité et beaucoup moins d'acrimonie : dans sa misère et sa sclérose, le discours amoureux est particulièrement inadapté à décrire la complexité de l'amour. Stéphane Rose, dans ce long pamphlet ou court témoignage, opine et proclame que ledit discours amoureux possède un biais normatif et prescriptif fort en faveur du couple et en défaveur du célibat – le couple, faut-il préciser ?, étant entendu comme hétérosexuel, patriarcal, patrimonial, fondé sur la sexualité reproductive et monogame. Pour cet auteur de quarante-cinq ans, homme, hétérosexuel, sans doute bien portant, professionnellement épanoui, ne désirant pas d'enfant, ayant déjà expérimenté la vie de couple ainsi que de multiples autres formes de relations amoureuses conformément à l'autorisation voire à l'encouragement implicite que les sociétés néolibérales contemporaines octroient aux individus présentant son profil sociologique, la conjugalité est liberticide, le mariage est normalement voué à l'échec et l'exercice de sa sociabilité affective sans engagement doit être défendu de haute lutte...

Ce témoignage, qui eût été sans doute plus intéressant s'il était venu d'une femme, semble éluder avec soin la question de l'origine d'un tel biais : si une fugace et très approximative référence aux archétypes de Jung constitue l'excipit – et il ne me paraît pas du tout certain que le couple corresponde à la notion d'archétype – n'aurait-il pas simplement suffi de constater notre l'héritage culturel religieux, ou bien de jeter un coup d’œil du côté de l'existence, partout dans le monde, de normes sociologiques, anthropologiques et juridiques sur la filiation, ou encore de rappeler les conséquences du concept d'« investissement parental » issu de la biologie évolutionniste ? Le couple, c'est la norme de la réglementation sociétale de la filiation : comme tel, il est défendu, et pourtant bien moins qu'il ne l'est ailleurs et ne l'a été de tout temps.

Oui, le langage décrivant les comportements amoureux est figé – encore qu'on puisse avec intérêt se pencher sur toutes les tentatives récentes de créer des néologismes remettant en question le « totalitarisme amoureux » tels que : « polyamour », « aromantisme », « asexualité », « demisexualité », etc. etc. ; oui, ces remises en cause n'ont absolument pas la hardiesse du libertinage d'antan ; oui, nombreuses sont les métamorphoses des pratiques de rencontre amoureuse liées à l'Internet (je crois que l'auteur a d'ailleurs commis un autre ouvrage sur ce sujet). Mais, de grâce, cessons fourguer le désir de « casser le logiciel conjugal » comme s'il s'agissait d'un acte éminemment transgressif voire révolutionnaire, à l'époque et dans le cadre socio-économique qui provoquent « l'amour liquide » ! C'est l'inverse qui est vrai.
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Comment survivre dans les transports en com..

Usagère du métro parisien au quotidien, du TGV pendant les vacances, je connais, comme les voyageurs en tous genres, des galères plus ou moins irritantes.



Je voyais dans ce livre un moyen de relativiser et de rire de ces désagréments.



Composé de plusieurs courts chapitres, allant des quiz loufoques, de faux courriers, de classements divers et variés, ce recueil résume assez bien le vécu d'un voyageur lambda.



Le problème c'est que le contenu est inégal. Si certaines rubriques sont franchement réussies (les people et les stations de métro, le classement des lourdingues du métro pour ne citer qu'elles) d'autres sont franchement vulgaires, très lourdes et pas très bienvenues. Les mendiants roumains sont tellement cuisinés à toutes les sauces que ça en devient gênant, les allusions sexuelles sont graveleuses et sexistes, certains jeux de mots complètement tordus. Je trouve aussi certaines attaques faciles à l'encontre des entreprises de transports.



Il y avait un sujet en or. Je me demande si en voulant faire du contenu, les auteurs ont cédé à la facilité et forcé le trait. Résultat douteux. Dommage.
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Cafard noir

Je déteste les bouquins de développement personnel, on m'a offert le 1er il y a 30 ans, (de Jacques Salomé), j'ai parfois craqué lorsque je trouvais un titre intéressant, et au bout du compte ces "bonnes pensées" ne m'ont jamais aidée en rien. je suis quasiment hors de moi lorsque je vois sur Facebook des publications de "citations" du style "pensées positives" accolées la plupart du temps à un auteur célèbre, qui souvent n'en sont pas les auteurs. du tout. J'ai vu pléthore de "citations" de Paulo Coehlo, le pauvre gars a l'air d'écrire uniquement des aphorismes et des poncifs d'autobienveillance, de positivité, bref tout un tas de sornettes. Et voilà qu'est arrivé le train aux mille wagons : la littérature "feel good". Nouveau genre, mais qui existait déjà avant... ça s'appelait des romans. Et on a la nouvelle catégorie "romances", du coup on ne sait plus si la romance est feel good ou pas, avant on disait des romans à l'eau de rose pour ce qui était style Harlequin, sinon ce sont des Romans. Je me demande bien comment on aurait vu l'oeuvre de Jane Austen , si on l'entrait AUSSI dans ce genre de catégories.

Depuis quelques années, une pléthore de livres promet le bonheur à ses lecteurs. Sous des titres plus ou moins taquins, ils singent les guides de développement personnel comme si nous étions tellement déprimés que seule la littérature pouvait triompher là où les antidépresseurs ont échoué. On appelle communément les perles de ce tsunami littéraire des « feel good books». Mais fait-on vraiment de la littérature avec de bons sentiments ? Seize auteurs d'aujourd'hui réunis sous la férule de Stéphane Rose ont tenté de démontrer le contraire.

Ces seize nouvelles sont (pour la plupart) des merveilles d'humour noir, sarcastiques et distrayantes à souhait. Chaque nouvelle nous entraine dans la vie d'une personne qui s'en fout de vivre comme il faut, qui rate tout, ou qui au contraire suit tous les conseils de ces livres mais ce vernis craque et la personne dessous est.... le contraire de tout ça. Tant de malheurs, de sentiments d'infériorité, de rejet des nouvelles normes, du politiquement correct, j'ai A-DO-RÉ. C'est réjouissant. Voire jouissif. Et lorsque l'une des nouvelles égratigne au passage Aurélie Valognes, Virginie Grimaldi et Gilles Legardinier, j'ai failli décéder de rire.

Bref, il est top ce bouquin. Malgré tout, on s'y reconnait. Que des gens qui ne se trouvent pas comme "il'faudrait". Qui ne rentrent pas dans le moule. Qui trouvent que le bonheur vanté partout n'existe pas. C'est.. émouvant et sarcastique. On voit que les auteurs ont pris plaisir à écrire sur ce thème. Grinçant à souhait. Et le style de chacun des auteurs et extrêmement vif , et on en sort avec bien plus d'allégresse que si l'on avait lu un bouquin plein de bons conseils. Qui sont ridicules.

Auteurs : Benjamin Fau, Arnaud Vauhallan, Anne Bouillon, David Vauclair, Eugénie Daragon (pseudo), Marcel Caramel (pseudo), Laurence Balan, Laurette Polmanss, Nicolas Cartelet, Ornella Caldi, Pascal Fioretto, Patrice Jean, Stéphane Rose, Myriam Berliner, Delphine Dubos, Diane Peylin.
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Cafard noir

Cela faisait longtemps qu'un peu de littérature contemporaine ne m'avait pas fait rire, peut-être n'en lis-je pas assez parce que j'ai tendance à l'amalgamer avec les niaiseries qui font le gros des ventes, années après années. Je considère que Et si c'était vrai de Marc Lévy n'arrive pas à la cheville d'un bon vieux San Antonio tel que Si ma tante en avait, pour donner un exemple. Il paraît que Virginie Despentes vaut le détour, quant à Beigbeder il a sorti deux-trois romans sympas il y a une quinzaine d'années et depuis... plus rien ! Bref pour moi et à l'exception notable des sorties de Houellebecq, littérature contemporaine rime avec misère du style et du fond.

Dans Cafard noir, l'impératif de bonne ambiance en entreprise et en société en prend pour son grade : la bonne humeur est un cauchemar lorsqu'elle devient obligatoire et que vouloir lui résister, c'est risquer l'auto-exclusion de notre joyeuse époque. le développement personnel s'immisce dans l'entreprise en s'inspirant d'une philosophie du détachement vaguement bouddhique, dans l'unique but d'augmenter la productivité des salariés et leur acceptation du néo-management. le tourisme de masse est obscène : on demande aux pauvres gens visités de faire bonne figure auprès de leurs visiteurs, prêts à lâcher quelques devises si l'excursion respecte le cahier des charges et que l'autochtone ne mord pas. Misère sociale, relationnelle, affective... le monde d'aujourd'hui est aussi dur que celui d'hier même si la forme diffère : les sites de rencontres prétendent faciliter la naissance d'idylles mais les dures lois de l'evopsy s'y appliquent, ici comme ailleurs. Il est bien doux de rêver sa vie mais la réalité vient tôt ou tard réclamer son dû : elle prend alors la forme d'une visite de l'huissier ou d'un courrier de licenciement. La littérature qui se tient à l'écart de cette réalité décidément pas drôle est certes plaisante, se vend généralement bien mais présente peu d'intérêt. Ce qui n'est pas le cas de ce recueil, vous l'aurez compris.

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Le guide des emmerdeurs, des cons et des im..

Tout d'abord merci à Babelio et aux Editions Tût-tût pour la réception de ce livre.

Déjà on le devine au titre, c'est un livre à prendre au énième degré. Ce n'est effectivement pas de la grande littérature, mais on s'amuse bien en le lisant, en reconnaissant nos emmerdeurs favoris, et pour une fois que cela me fait rire au lieu de me faire râler, c'est tout à fait réjouissant !

J'ai plusieurs fois éclaté de rire (les emmerdeurs des transports en commun, notamment, sont fort bien dépeints !).

Je me suis également reconnue dans certains, et ai pu noter l'oubli de certains autres : notamment le voisin qui, après une semaine de pluie, fait du feu le seul jour où il fait beau et où on voudrait pouvoir vivre toutes fenêtres ouvertes, nous obligeant ainsi à vivre tout fermé en ce jour béni et surtout ne pas étendre le linge dehors sous peine de sentir le fumé toute la semaine suivante !!! Merci le voisin, grmblmbl !!!

;o)



En bref, c'est un excellent moment de détente, voire un livre à offrir. (Soit à de très bons amis qui ne se froisseront pas, soit à un de ceux à qui on aimerait fiche un coup de poêle à frire !)
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Contes érotiques de Noël - 2019

Au menu du réveillon, quatorze nouvelles érotiques sous la plume de treize auteurs (Léo Barthe, Virginie Bégaudeau, Cécile Coulon, Gil Debrisac, Octavie Delvaux, Brigitte Lahaie, Étienne Liebig, Françoise Rey, Stéphane Rose, Carl Royer, Anne Vassivière, Carlo Vivari et Esparbec, qui signe deux textes).

Ce recueil érotique grand public tiendra chaud pendant les soirées d’hiver. Il y en a pour tous les goûts, du sombre au comique. Ma préférence va à la nouvelle très noires de Brigitte Lahaie, ce qui n’étonnera personne (j’adore Brigitte Lahaie et je déteste Noël, soit deux bonnes raisons).
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Misere-sexuelle.com : Le livre noir des sit..

Dans cet ouvrage, Stéphane Rose nous propose une analyse sociologique des sites de rencontres et de leurs différents membres. Loin d'être ennuyante, cette intéressante analyse est bourrée d'humour et d'authenticité. En effet, j'ai beaucoup apprécié la sincérité de l'auteur qui n'hésite pas à nous faire partager ses propres expériences et à mêler ses propres témoignages à ceux d'anonymes.



"J'aborde le sujet en connaissance de cause. Ces dix dernières années, je suis allé me promener à intervalles plus ou moins réguliers sur des sites de rencontres."



De plus, le sérieux et important travail de préparation de ce livre transparaît au fil des pages. En effet, l'auteur est allé jusqu'à tester lui-même les différents sites de rencontres dont il parle et à faire intervenir des professionnels afin de nous livrer un tour d'horizon complet et pertinent, bien au-delà de l'expérience uniquement ludique.



Pour cela, après avoir rappelé l'évolution de l'image des sites de rencontres, celui-ci nous parle des différentes personnes les fréquentant, regroupées en quatre catégories : les exclus, les mythos, les consommateurs et les névrosés.



"Il n'y a encore pas si longtemps, être inscrit sur un site de rencontres, c'était la lose totale, le signe d'une incapacité à plaire, à rencontrer 'dans la vraie vie'.



Aujourd'hui, on s'y connecte à visage découvert. En démolissant leur image ringarde ... pour faire des sites de rencontres des lieux virtuels accueillants ..., certains sites ont déculpabilisé le consommateur, qui ne s'inscrit plus honteusement comme avant mais clame à qui veut bien l'entendre à quel point sa vie a changé depuis qu'il rencontre en ligne ..."



Les exclus, donc, "des moches, des gros, des ternes, des analphabètes, des crétins, des méchants, des gens sans imagination, sans humour, sans univers personnel, parfois tout ça en même temps" qui se retrouveront aussi seuls et rejetés sur ces sites que dans la vraie vie. Cependant, bien heureusement, les sites de rencontres peuvent aussi être efficaces - bien qu'uniquement pour une faible proportion des personnes inscrites - à condition de s'en servir de façon appropriée.



"Mais si vous restez ouvert à l'éventualité d'une rencontre positive, elle vous attend sans doute déjà".



Sur ces sites, il est également fréquent de rencontrer des "mythos", ces personnes qui mentent sur elles-mêmes, sur leurs situations familiales ou sur ce qu'elles y cherchent vraiment.



Cela peut parfois s'expliquer par des raisons profondes ...



"Quand une personne construit son profil sur un site de rencontres, elle se fabrique ce qu'on pourrait appeler un 'Soi grandiose idéalisé', c'est-à-dire un avatar doté de qualités promptes à attirer l'attention de l'autre. Parfois cette représentation de soi-même est totalement déconnectée de la réalité. Mais elle dit quelque chose de ce que la personne a été à un moment donné de son existence et qu'elle a perdu, ou de ce qu'elle n'a jamais été mais aurait tant aimé être."



... mais également donner lieu à des situations cocasses.



"J'avais rendez-vous avec une fille que je trouvais vraiment super canon, une brune genre gothique avec des longs cheveux bruns, des yeux noirs en amande, et bien gaulée ... Et je tombe sur une espèce de petit boudin châtain qui ressemblait à rien. Je lui dis que ça correspond pas à la photo, et là elle me répond : 'Ah oui j'ai oublié de te prévenir, en fait je n'ai pas de compte Adopte, c'est le profil de ma meilleure amie que j'utilise, donc c'est pas les bonnes photos, pourquoi c'est grave ?' Je me suis barré direct."



Autre catégorie présente sur les sites de rencontres : les consommateurs, qui se basent sur de nombreux critères préétablis pour choisir leur future moitié et qui bien souvent ne la trouvent pas, ou qui sélectionnent leurs partenaires comme des courses dans un magasin, allant parfois jusqu'à laisser certains sites "draguer" à leur place.



"Mais comment ne pas céder à la facilité ? Les sites de rencontres nous proposent des milliers d'humains différents, tous partants et motivés pour les joies de l'amour et du sexe... Dans le monde réel, on saisit les opportunités au fur et à mesure qu'elles nous arrivent, après les avoir projetées et fantasmées, ce qui demande du temps, un minimum de capacité d'abandon et de disponibilité mentale. Dans le monde virtuel, on les génère parmi une foule de possibilités interchangeables. Résultat : on rencontre comme on consomme. Tout doit être facile, immédiat, confortable."



Dernière catégorie citée : les névrosés. Cette catégorie est composée des dépendants affectifs, des paranos, des addicts, des obsédés et autres amoureux espérant y trouver de quoi oublier leur chagrin d'amour. Malheureusement, l'usage des sites de rencontres ne fait qu'accentuer les névroses de chacun comme l'explique Stéphane Rose d'une façon très juste.



"Mais plus j'avance dans la vie et pratique les humains, plus je me dis que l'équilibre émotionnel parfait n'existe pas, que l'homme est un animal pétri de souffrances, et que l'enjeu d'une vie humaine est de faire en sorte que lesdits souffrances soient le moins handicapantes possible. Et je doute qu'on y parvienne en pratiquant les sites de rencontres. Ils cristallisent au contraire nos névroses, élargissent nos failles, décuplent nos distorsions narcissiques."



Chacune de ces parties est agréablement truffée de témoignages anonymes, d'anecdotes et des copies d'écran venant appuyer les propos de l'auteur.



Cette analyse est complétée par des bonus plein d'humour que je vous conseille de ne pas louper. J'ai particulièrement aimé la revisite façon Stéphane Rose de certaines définitions comme Blacklister "...Il faut alors en déduire qu'il/elle a jugé, sur la base de la photo avec laquelle vous avez orné votre profil, qu'un rapport sexuel avec vous, même avec la meilleure volonté du monde, les yeux fermés, en pensant à quelqu'un d'autre et contre un important dédommagement financier, s'avère strictement inenvisageable" ainsi que les bas-fonds, les perles des annonces 100% authentiques.



"je recherche un homme stable, qui m aime ce que je suis, et qui adore mes enfants, je suis fan de johnny, sinon je suis pas embetante dans la vie a vous de voir !!!"



"je te prend le Q mais ne me prend pas la tête, t'es ok pétasse?"



Bien que je sois "ce qu'il est convenu d'appeler une femme de caractère", je ne trouve rien à redire sur ce livre qui se lit rapidement et avec plaisir. Je dois bien avouer également être fan de la plume de Stéphane Rose, son écriture direct et fluide, semblant être spontanée, nous livre un récit de qualité où aucun mot n'est de trop et où l'intelligence se mélange parfaitement à un humour direct mais jamais lourd.



Je vous conseille donc fortement la lecture de ce livre qui semble être un des rares aussi approfondi sur le sujet, que ce soit uniquement pour passer un bon moment, ou, pourquoi pas, avant de vous lancer dans la belle aventure des sites de rencontres ...



Pour terminer, j'aimerais vous faire partager une information importante à retenir : "L'amour ne détruit rien et au contraire, solidifie le corps. Ocytocyne, dopamine, sérotonine, mélatonine, endorphines, nulle autre activité humaine que le sexe ne déclenche autant d'hormones dont les répercussions sur la bonne santé physique morale ne sont plus à prouver. Faire l'amour renforce les systèmes circulatoires, neuronaux, musculaires sollicités par le corps désirant, fortifie les facultés de mémorisation, accroît le seuil de tolérance à certaines douleurs." Alors qu'est ce que vous faites encore là ?! Commandez le livre de Stéphane Rose, fermez cette page, et allez prendre soin de votre santé ... (c'est une infirmière qui vous le dit !).


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Pourvu qu'elle soit rousse

Stéphane Rose vient ajouter sa pierre à l’édifice de tous les artistes fascinés par les rousses et leurs mystères. Il nous livre avec ce premier roman ses observations sur la gent féminine, sur notre société mais aussi sur l’amour.

Un lecteur qui ne se contenterait que de feuilleter le livre pourrait penser qu’il ne s’agit que d’un roman érotique de plus. Au contraire, Pourvu qu’elle soit rousse est un livre sensible, qui ne tombe jamais dans l’autofiction banale.

Nous y découvrons un trentenaire qui a pour obsession la découverte de la singularité des femmes rousses. Très marqué par une première conquête, il décide d’utiliser Meetic pour rencontrer des femmes et les interroger sur leur « qualité de rousse ».



Bon vivant et pas prude pour un sou, notre narrateur nous livre sans ambages ses expériences avec ses conquêtes, rousses cela va de soit :

« J’embrassai ma proie dans l’urgence du désir, perdu quelque part entre l’homme et la bête, dans une confusion qui se démultiplia lorsque la créature, non contente de ne pas s’effaroucher de mes manières de butor, me répondit à l’unisson de ma bestialité en me bouffant littéralement le visage, suçant mes lèvres, mordillant mes joues, fourrant sa langue dans mes oreilles en prenant soin d’y glisser autant de salive que de petits bruits obscènes. Un authentique baiser d’affamée, qu’elle ne jugea pourtant pas suffisant pour me laisser entrevoir l’étendue de son appétit : une minute à peine après avoir goûté ma bouche, elle poussa l’audace jusqu’à prendre ma main dans la sienne, en déplier deux doigts et les sucer comme une bite en plantant ses yeux droit dans les miens avec une détermination guerrière […] »



L’auteur élabore ainsi une sorte de carnet de route, dépeignant parfois férocement ses compagnes : « Brigitte était LA rousse. L’anomalie. L’erreur. Le monstre. Une invraisemblable cascade de cheveux ondulés, d’un roux vif aux reflets rouge sang, lui donnait l’apparence d’une torche. Des mouvements nerveux, saccadés, impatients, des yeux verts hystériques qui roulaient comme des billes renforçaient cette impression de flammes en mouvement. Brigitte était le diable, descendu sur terre pour propager les flammes de l’enfer. »



Il n’en est pas moins féroce avec lui-même et il est conscient de l’emprise malsaine qu’a son obsession sur lui : « Face à mes interlocutrices, je manifestais une hâte malsaine. J’effrayai l’une d’entre elles une heure après avoir fait sa connaissance en lui imposant de me laisser respirer ses seins sous peine de ne plus jamais me voir. J’en insultai une autre qui tardait trop à daigner me rencontrer. Je perdais goût à la correspondance, à l’attente, à la curiosité. Je voulais des rousses prêtes à la consommation, livrées à domicile sous vingt-quatre heures, et si possible pas des boudins, merci. »



Son témoignage ne verse jamais dans la vulgarité gratuite et s’accompagne très souvent de références aux rousses allant du Parfum de Peter Süskind en passant par des poèmes d’Apollinaire jusqu’à Autobiographie d’un hardeur! Son ton mâtiné de cynisme s’attaque aux idées reçues et autres discriminations, concernant ou non les roux : « Quelle sottise, de se teindre les cheveux en roux! Quelle grossière erreur d’appréciation de penser qu’un roux se résume à la couleur de ses cheveux! Peut-on devenir nègre et crier à sa fierté d’être noir après avoir passé du cirage sur sa peau blanche? Possible que l’on chante le blues un peu moins juste quand même… »



Pourvu qu’elle soit rousse n’est donc pas un simple déballage d’instants salaces mais se rapproche d’une sorte d’essai sur les rousses, mais aussi plus largement sur les femmes et l’amour. A l’heure où les auteurs français se contentent de nous livrer leur quotidien fade et sans intérêt, Stéphane Rose utilise ses expériences pour nous amener subtilement sur les pas de ce qui ressemble fort à une leçon de vie, sans pour autant tomber dans le nian-nian et le lieu commun. Une bonne surprise à dévorer, si vous en avez assez des livres fades. Car il faut croire que les mystérieuses rousses ont laissé leur empreinte sulfureuse sur l’ouvrage de M. Rose…



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Défense du poil

Dans ce livre, Stéphane Rose réalise une enquête sociétale à travers laquelle il remet en cause la norme imposée aujourd’hui aux femmes d’avoir le sexe épilé. Il défend son sujet, il s’indigne, il dénonce tout en restant très ouvert d’esprit. En effet, bien qu’il soit amateur de poils dans les petites culottes, il n’a absolument rien contre les femmes qui décident de s’épiler, à condition qu’elles le fassent pour elles-mêmes et non pas pour plaire à un homme ou pour répondre à un des nombreux critères de beauté que nous impose la société actuelle.



« Et si la chatte poilue est une espèce menacée, il ne sera pas dit que je l’aurais laissée s’éteindre sans avoir combattu pour sa préservation. »



Il tente alors de comprendre les raisons de cette éradication des poils, en nous rappelant que la majorité des femmes ne réfléchissent pas et ne s’opposent même pas à ce diktat de la chatte lisse.



« Or, depuis le début des années 2000, l’épilation intime n’est plus une question de mode, encore moins de choix ou de libre arbitre : une majorité de femmes ne sont simplement plus maîtres de leurs poils pubiens et les épilent docilement, à des degrés divers, sans se questionner sur le sens de leur geste. »



Selon lui, cette disparition des poils s’explique par trois forces complémentaires : la pornographie, l’hygiénisme et le mercantilisme. L’auteur développe ensuite ces différents arguments de façon détaillée et intéressante, enrichissant son propos d’anecdotes, de statistiques et d’aberrations relevées notamment au sein des nombreuses arnaques commerciales.



« Mais la palme de l’humour de chiffre est atteint, toujours chez Acorelle, avec le très cocasse ‘soin inhibiteur de pilosité illuminateur de peau à la truffe noire’, qui promet une ‘réduction de la densité pileuse après 56 utilisations’ (56 hein, pas 22 ni 72 ; 56). »



Il nous livre ensuite son procès du poil pour tordre le cou à cinq des principales idées reçues sur le sujet concernant, entre autre, les préférences des hommes, les sensations sexuelles ou l’hygiène.



Nous retrouvons ici la rigueur de Stéphane Rose qui, comme dans ses autres livres, nous présente un travail complet, sérieux et pertinent sans jamais se départir de sa plume mêlant humour et intelligence de manière fluide.



Que l’on partage son avis ou non, nous ne pouvons que passer un bon moment avec cet essai agréable à lire, qui, au-delà de sa défense des poils pubiens, prône la remise en question des normes actuelles imposées par notre société.


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Misere-sexuelle.com : Le livre noir des sit..

Ah les sites de rencontres, quelle merveilleuse invention de ce XXIe siècle civilisé et si sage. Aux célibataires esseulés et abattus était faite la promesse de trouver l'Amour, avec un grand A, l'homme ou la femme de leur vie ainsi que les joies d'une escapade sur la plage, la brise marine caressant délicatement le visage de leur bien-aimé(e) ou d'un dîner aux chandelles, assurance d'une pure et sincère affection. Et pour ceux ne souhaitant pas s'embarrasser du poids de l'engagement, l’Éden virtuel de rencontre s'engageait à apporter sur un plateau d'argent tout un assortiment de partenaires potentiels et disponibles pour des nuits endiablées et sans lendemain. Le monde était sauvé et les être humains libres de se donner la main pour s'élancer dans une vaste farandole colorée vers un futur radieux. Avec des licornes et des arcs-en-ciel pour couronner le tout.



Hélas derrière chaque rêve se cache une réalité et dans notre époque troublée, cette dernière n'est jamais bien sympathique. Face aux devantures cotonneuses et alléchantes des sites de rencontres, Stéphane Rose prend sa masse et tape dans le tas. Après avoir lui même été un utilisateur de ces sites, ce dernier a prit la plume pour nous faire part de son expérience tout en l'agrémentant de témoignages d'utilisateurs de plus en plus désœuvrés.



Faut-il cracher dans la soupe quand on a soi-même été « consommateur » (le mot a son importance) de sites de rencontres ? La situation est-elle pourrie au point qu'il n'y a rien à tirer de ces derniers ? Le quatrième de couverture le laisse à penser. Pourtant l'auteur nous rassure dès l’introduction : oui il est possible de rencontrer et de séduire en ligne, de « trouver son amoureux ou son amoureuse et de s'y désinscrire ». Mais là ne se situe pas le côté vicieux de la chose. Car selon Stéphane Rose l'utilisateur, en entrant en ces lieux, se laisse séduire par leurs possibilités infinies et change totalement sa manière de voir les relations. Pourquoi prendre son temps pour séduire (et a fortiori coucher) quand l'offre semble se renouveler en permanence ? Pourquoi se laisser séduire par la personne que l'on a en face de soi, avec ses défauts, ses failles et sa beauté quand les sites de rencontres proposent mille et un critères pour donner au « célibataire exigeant » (tiens, le slogan d'un de ces mêmes sites!) la possibilité de choisir un partenaire lui correspondant en tout point ? Les dangers qui guettent l'utilisateur sont nombreux : la projection amoureuse inconsidérée (tomber amoureux d'une personne virtuelle), les rencontres à la chaîne ou encore l'addiction (passer une soirée entière dans l'espoir de trouver quelqu'un), tout cela l'auteur l'a vécu malgré un « palmarès » respectable (2 relations longues et des dizaines de flirts) Fort de son expérience et des nombreux témoignages reçu (qui, nous dit-il, contiennent tous au moins une critique négative à l'encontre des sites) Stéphane Rose décline le tout en quatre catégories qui représentent chacune une partie de son livre :



1- Les exclus (ou la pseudo égalité sensée exister sur les sites de rencontres.)

2- Les mythos (ou comment le mensonge et l'art de la dissimulation y règnent en maîtres)

3- Les consommateurs (ou comment la rencontre y est déshumanisée)

4- Les névrosés (ou les conséquences névrotiques provoqués par la pratique des sites de rencontre)



Les exclus tout d'abord. Malgré les discours dithyrambiques que l'on retrouve sur la totalité des sites de rencontres (« Grâce à Meetic le bonheur m'a submergé tel le tsunami à Phuket en 2004 merciiii ! » ou encore « Maintenant je choppe au taquet ! Big up ! ») et les alléchantes photos de jeunes naïades/éphèbes qui ornent la devanture de ces sites (dont Irina, 23 ans, mannequin chez Elite et, curieusement, célibataire.... #ironie #pigeon #PourquoiCaArriveJamais?), la réalité est dure. Car au-delà des paillettes on retrouve des milliers d'annonces désespérées. Du pauvre type au beauf en passant par les personnes n'ayant jamais su comment s'y prendre en amour, le bal des « perdants de l'amour » bat son plein. Finalement les sites de rencontres, malgré le Valhala qu'ils promettent ne sont qu'une transposition virtuelle de la réalité. Si les riches, les beaux, les funs et plus généralement ceux ayant saisi les codes de la séduction y sont les bienvenus et touchent le jackpot, les moches, les faibles, les analphabètes, les crétins et les ennuyeux quant à eux sont relégués aux oubliettes et devront se contenter d'une visite de 10 minutes sur Youporn. Pas besoin d'avoir un doctorat pour comprendre cela mais ça fait du bien à entendre. Et Stéphane Rose ne manque pas de nous ramener brutalement dans le monde réel. Pas de pilule bleue ou rouge. Pas de pilule tout court d'ailleurs. L'Homme doit se battre pour séduire et les sites de rencontres n'aident en rien. Même s'ils prétendent le contraire.



Les recalés de la séduction peuvent justement se servir du relatif anonymat qui règne sur les sites de rencontres pour se forger une image de séducteur. Quelques kilos en moins, quelques centimètres en plus, une photo avantageuse (le célèbre « Myspace angle » ) ou une vie plus excitante qu'elle n'est vraiment (« je suis photographe ! Si si j'ai un bridge et je fais des tof de mes besta ») Si le procédé est critiquable (et l'auteur abonde dans ce sens en nous narrant une anecdote éloquente sur le sujet) il n'en demeure pas moins qu'il est compréhensible vu le système actuel. Puisque se battre en amour est devenu la norme, autant mettre toutes les chances de son côté (même si cela passe par le fait d'appliquer les conseils de Sun Tzu sur la dissimulation) Ainsi les sites de rencontres sont farcis de menteurs, tant sur leur vie que sur leurs intentions (les personnes en couple souhaitant se rassurer sur leur potentiel de séduction – un des témoins de l'auteur allant même jusqu'à affirmer qu'une femme sur deux est dans cet état d'esprit et ne passera jamais à l'acte) ou encore sur leur situation familiale (ah l'homme marié qui veut pimenter le quotidien!)



En troisième acte de ce vaudeville des Internet (ou n'est-ce pas plutôt une tragédie?) viennent se greffer les consommateurs, ceux qui choisissent leur moitié comme on choisirait une cuisine en kit Molbalpa. Finalement l'effet pervers (et souvent assumé) de ces sites serait de favoriser la consommation de relations plutôt que d'aider à la rencontre. Exemple éloquent rapporté par l'auteur : lorsque vous vous désinscrivez de Meetic, on cherchera par tous les moyens à vous retenir en vous offrant des réductions sur votre abonnement. Car on sait que vous reviendrez (l'idée est plus ou moins la même sur Adopteunmec qui ne fait que désactiver votre compte sans pour autant le supprimer) Du fait de la non gratuité de la totalité des sites de rencontres, beaucoup considèrent l'achat d'un abonnement comme un investissement sur l'Amour. Et un investissement se doit d'être rentable. S'ensuit un cynisme gigantesque de la part d'hommes et de femmes, considérant que le client est roi et qu'ils sont en droit d'obtenir tout et n'importe quoi des personnes qu'ils rencontrent puisqu'ils ont payés.



Enfin comment traiter complètement des sites de rencontres sans parler de la joyeuse (et nombreuse) bande de névrosés qui y officient ? Si le problème n'est pas l'apanage de ces seuls sites (après tout Internet est globalement un repaire de tarés) il n'en demeure pas moins qu'il est parfois flippant de les croiser dans ce genre d'endroit. Ainsi les dépendants affectifs, les solitaires névrosés hyper connecté (j'ai parfois l’impression que certains utilisateurs sont toujours connectés sur AUM) et les obsédés qui vous proposeront une levrette claquée au bout du deuxième message, s'épanouissent gaiement sur les sites qui rencontres dont les créateurs ne sont que trop heureux d'avoir des foldingues prêt à cracher leur thune (qu'ils ne dépensent pas en sorties)



Toutes ces thématiques, Stéphane Rose les développe une par une avec un style mordant mais non dénué d'humour. Le rythme est là, les phrases claquent et le constat s'impose de lui-même au lecteur. Sans pour autant tomber dans le cynisme (que l'auteur critique), le livre traite en moins de 200 pages d'un sujet souvent rabâchés par les médias mais jamais approfondi. Si en le terminant vous en viendrez certainement à vous dire que la médiocrité à prit le dessus, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'une lecture intéressante, passionnante même, toute en finesse et en style. L'ensemble des propos de l'auteur tapent dans le mille (et rejoignent l'idée que je m'étais fait du sujet) tout en étant d'une extrême pertinence. Et si, comme moi, vous continuez à utiliser des sites de rencontres (il me faut des soldats pour l'Empire) vous ne les verrez toutefois plus comme avant. A lire d'urgence.
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Cafard noir

Je remercie Babelio pour l'envoi de livre.Pour ma part, je n'ai pas du tout adhéré au livre.Il aucunes nouvelles que j'ai trouvé positive.Le titre est parfait.

Les chutes sont assez commune pour la négativité.
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Cafard noir

La preuve en est faite: les livres feel-good ne (me) font pas de bien, en revanche les feel-bad (me) font mourir de rire!

C'est ce qui m'est arrivé en lisant ces nouvelles Cafard noir. J'ai ri,beaucoup, passionnément, à la folie, à la folie de ces personnages , pourtant quelconques pour la plupart, qui ne veulent, ne peuvent, mener une vie où tout va bien, où le ciel est bleu, où les enfants sont sages...

16 nouvelles, réunies grâce à Stéphane Rose et aux éditions Intervalles, que j'ai reçues en cadeau, merci merci, c'est trop bon! Je n'ai pas réfléchi en cochant la case de ce livre de la masse critique, ce fut la seule(case cochée) car je voulais absolument découvrir le pourquoi du comment je n'aime pas les romans feel-good et les auteurs qui vont avec..

Et j'ai compris! Quand tout va bien, on perd l'espoir d'une vie meilleure non? Quand tout va bien, on ne se pose plus aucune question , non? on devient mou, ou fade, plus besoin de réfléchir à trouver des solutions ou des échappatoires.. oui, je sais , j'exagère peut-être un peu!

Ces nouvelles, pas toutes, mais au moins 13 sur 16, m'ont données ce pourquoi je lis (rire, me distraire, m'interroger, apprendre sur les autres, me dépayser, découvrir de nouveaux auteurs, de nouvelles écritures etc...)

La terrible nouvelle de Arnaud Vauhallan (l'odeur de mon chagrin est plus forte dans les bois) m'appelle à entrer un peu dans son univers. Il en va de même pour Eugénie Daragon, et aussi pour Marcel Caramel et pour...je devrais les citer tous, mais j'ai la flemme ! Ils sont 16 , tous aussi géniaux les uns que les autres, sauf 2 ou 3 , mais ça, c'est mon goût perso!

Il y a des nouvelles que j'ai eu envie de lire deux fois, pour mieux en savourer la texture. C'est facile, car elles sont courtes, on en voudrait parfois un peu plus, preuve qu'elles sont excellentes! Et puis aussi, il y a ces quelques phrases sous la nouvelle qui en présentent l'auteur de manière humoristique et décalée.

Merci pour cette découverte originale et sympathique, que je vais de suite faire circuler autour de moi, car la générosité et l'humour, ça se partage , non?
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Cafard noir

Seize nouvelles par seize auteurs qui ont en commun de prendre le contre-pied des injonctions au bonheur. Les livres de développement personnel, de méthodes pour trouver un sens à sa vie, plus ou moins ésotériques, pullulent et envahissent les rayons des librairies. Dans ce recueil, on serait davantage dans comment rater son développement personnel, comment vivre avec ses difficultés ou les autres qui parfois renvoient une mauvaise image ?



Seize nouvelles souvent drôles, parce que décalées de la tendance actuelle dont elles se moquent avec des personnages dépressifs, suicidaires, en pleine séparation lorsqu'ils ont eu la chance de connaître l'amour... Dit comme cela, ça ne paraît pas tentant pour un été joyeux. Et pourtant les nouvelles sont emplies d'humour si ce n'est tout du long, alors dans la chute. Mes petites préférences :



- Le fabuleux destin de Sidonie Chouquette (de Marcel Caramel) : Sidonie est une optimiste forcenée et il lui faudra beaucoup, vraiment beaucoup de mésaventures pour fendiller cet optimisme.



- Rocinha (de Eugénie Daragon) : une favella et ses habitants tentent de vivre malgré la violence permanente.



- Piñata (de Laurette Polmanss) : ah les anniversaires d'enfants où maintenant les parents sont invités, un vrai cauchemar pour cette maman célibataire.



- Au beau fixe (de Myriam Berliner) : Sophie n'a pas besoin de livres "feel good" pour alimenter son insatiable optimiste, même lorsque tout va mal, elle a espoir.



Un peu de mauvais esprit, de l'ironie, du sarcasme, de la moquerie de la tendance au beau corps dans un bel esprit, un peu de méchanceté qui fait sourire et du bien. Tout cela dans des nouvelles courtes, très différentes les unes des autres. Il y en a marre des injonctions à être svelte, sportif, élégant, beau et performant (pas très envie d'user du point médian, mais on peut tout féminiser), les auteurs présents dans l'ouvrage rient de tout cela et nous aussi. De la "feel bad" littérature.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Pourvu qu'elle soit rousse

J'avais été totalement convaincue par l' essai de Stephane Rose sur les poils pubiens, je me suis donc laissée tenter par ce roman érotique pour intello. Verdict. Stéphane Rose a du style... de l'élégance paillarde... dirons nous . Sa quête du parfum de la rousseur ... a quelque chose de drôle, voire de complètement con...Cette fragrance si mystérieuse - ATTENTION GROS SPOIL -... c'est celle de l'amour tout court. Ahahah comme si on ne l'avait pas deviné dès le premier chapitre. Le libertinage de l'auteur donne de jolies descriptions de parties de jambes en l'air... mais a tendance à favoriser chez le narrateur ? auteur ? des obsessions assez putrides . . hé ouaii c'est pas drôle tous les jours d'être un Don Juan.
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Les perles des urgences du sexe

Merci à Babelio et à votre opération Masse Critique, pour ce livre.

Et pour cause, je ne l'aurais probablement jamais acheté sinon...!

Je dois dire que j'ai été agréablement surprise par cette lecture. En effet, je pensais au départ que cela se résumerait à une liste de cas étranges, sous forme liste à la Prévert.

Mais l'auteur de ce petit ouvrage retranscrit également des conseils et explications "techniques" de médecins pour diversifier la lecture.

A la fin figure un récapitulatif de ce qu'il ne faut surtout pas faire... des fois que ce livre vous aurait donné des idées !

Bref, un petit livre vite lu, mais drôle. Intéressant par moment, et consternant par d'autres !
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