Citations de Stéphane Soutoul (407)
— Une autre fille ? répétai-je en refoulant les larmes qui me brûlaient les yeux (vous ne passerez pas ! enjoignait la partie de moi la plus digne à mes canaux lacrymaux, à la manière de Gandalf face au Balrog). Laquelle ?
{ Chapitre 1 }
Un monde de faux-semblants et de trahisons : voilà l’univers dans lequel je m’épanouis. […]
Si je suis loin d’incarner l’honnêteté et la compassion envers mon prochain, j’ai au moins la délicatesse d’embrasser sans complexe ma véritable nature, celle d’une femme prête à tout pour voir aboutir ses desseins. Une prédatrice. Une experte dans l’art des machinations avec un indéniable penchant pour les coups bas. Selon moi, rien n’est plus beau que d’achever son ennemi lorsque celui-ci est à terre.
Certains collectionnent les timbres ou les papillons, moi j'accumule les épines dans le pied ; à chacun son truc.
Toi et moi, nous formons un duo inséparable, comme Batman et Robin, Sherlock et Watson, le ketchup et les frites...
Je ne comptais réitérer cette expérience embarrassante pour rien au monde, même si à la clé on me proposait une croisière en compagnie de Robert Pattinson et Ian Somerhalder réunis (euh, est ce que j’aurai le droit de changer d’avis, au cas où ?).
L'entraide féline que Walt Disney nous a vantée dans les Aristochats ne serait donc qu'une vaste fumisterie ?
Croyez-le ou pas , mais j'ai deux existences à mener de front. Et à mon grand désarroi, aucune d'entre elles ne m'offre un quotidien paisible et harmonieux. C'est même plutôt le contraire.
Les fois où je reste pénarde à la maison pendant les heures nocturne se comptent sur les doigts de la main gauche du capitaine crochet.
Ma vie n'est qu'un fichu souk...
Je rechargeai mon Désert Eagle que j'avais récupéré.
M'est avis que le moment était malvenu pour tomber à court de munitions.
Même si j'aime beaucoup jouer aux jeux vidéo ou aller au ciné, j'ai toujours l'impression de m'évader vers des mondes fabuleux quand je me plonge dans un bon roman. Lire me permet de devenir quelqu'un d'autre.
– Ce n’est vraiment pas correct que tes camarades au lycée se montrent aussi injustes avec toi.
– C’est mieux comme ça. Je n’attends rien d’eux, prétendit Benjamin. Je ne cherche pas à plaire aux gens quand je suis au bahut.
Vraiment ? Alors, quelle mouche t’a piqué quand tu as essayé de me draguer la dernière fois dans les couloirs du lycée ?
Ma question resta bien sûr sans réponse. Je crois que le plus dur à gérer depuis ma transformation était l’incapacité de pouvoir parler, de me faire comprendre… Réduite au silence par la magie, un vrai cauchemar pour toute pipelette qui se respecte.
Il est ce que l'on appelle un rêveur dans l'âme. Même les rares fois où il lève le nez de sa lecture, ses yeux restent songeurs, à l'image du mince sourire qui flotte sur ses lèvres.
"Solange n'appréciait pas que l'on vienne la déranger lorsque le soleil s'éclipsait derrière la ligne d'horizon pour rejoindre sa tanière".
Selon lui, anges et démons parcourent notre monde, parfois à notre insu, quelquefois en se révélant à nous. Toujours d'après ses croyances, certains mythes et légendes font échos à une vérité oubliée de notre civilisation. Original, n'est-il pas ?
Solange avait hérité des mêmes prunelles couleur chocolat que lui. Elle connaissait bien ce regard paternel qui pouvait être aussi bien doux et tendre que traversé par de terribles orages. Et en ce moment, la tempête guettait dans les méandres de ses yeux craints et adorés par-dessus tout.
-Je ne vais pas tarder à m’occuper du cas de ta sœur. Toutefois, cela se fera en temps et en heure, déclara Ebroïn. Je sais pertinemment qu’elle a aussi besoin d’un Vertueux pour veiller sur sa dignité. Son tour viendra bien assez tôt, ne te fais aucun souci à son sujet. Mais pour l’heure, c’est toi qui m’intéresses, ma rêveuse du soir.
Ma rêveuse du soir… Le marquis avait attribué ce surnom affectueux à sa fille aînée à cause de sa manie de contempler des heures durant les étoiles. Bien avant la mort de Théodore, Solange aimait déjà scruter le ciel enténébré et son astre d’argent. Cela lui donnait l’occasion d’imaginer d’autres mondes et de laisser son esprit vagabonder au gré de ses rêveries qui n’appartenaient qu’à elle.
Un homme à tendance à déterrer ses hantises les mieux enfouies lorsqu'il se tourne les pouces, ce qui n'est pas une bonne chose. C'est bien connu : ensevelir les blessures du passé sous d'abondantes occupations est une méthode comme une autre pour les oublier.
La personnalité de celui qu’on appelait « le Séducteur Maudit » était sulfureuse à souhait. Gabie n’en revenait pas que Laura, si discrète et raisonnable, ait pu s’amouracher d’un homme aussi fantasque. Avait-elle succombé au charme de cet individu peu recommandable par pur esprit de rébellion ?
Et puis, il y avait tous ces décès qui rôdaient dans le sillage de Stanislas. Certains journalistes spécialisés dans les potins mondains dressaient de lui un portrait troublant : celui d’un célibataire riche et courtisé, mais portant la poisse à ses conquêtes amoureuses. Noyade, suicide, accident de cheval et, maintenant, chute mortelle…
Il est dramatiquement défavorisé du bulbe. Je me demande si lui-même réalise l'étendue de sa connerie.
- Des mercenaires du coeur ? m'esclaffai-je, partagée entre la raillerie et l'incrédulité. Qu'est-ce que c'est encore que ces conneries ?
Yves Saint Laurent devait se retourner dans sa tombe.