AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.26/5 (sur 145 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1969
Biographie :

Diplômée de philosophie (DEA et CAPES) à l'Université Panthéon Sorbonne (Paris I), Stéphanie Chaillou a été professeur de philosophie de 1995 à 2002 puis rédactrice au Centre Pompidou, à Paris.

Elle a publié aux éditions 'Isabelle Sauvage', en 2007, 'Précisément là, parfois' (en coédition avec les éditions 'Opaques'), livre d’artiste dont elle est l’auteur aussi bien du texte que des images (six encres).

Elle a par ailleurs réalisé les encres qui accompagnent les textes de Joanna Mico dans 'Hypothèses', paru en 2004.

En 2009, elle publie 'Un léger défaut d’articulation', retenu dans la sélection Jeunes talents, Fnac, 2010.

Après la publication de trois recueils de poèmes, 'Un homme incertain' (Alma, 2015) est son premier roman.

Ajouter des informations
Bibliographie de Stéphanie Chaillou   (6)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
[Elle] est née le 18 juillet 1964 dans une famille pauvre. Ce n'est pas noté sur sa carte d'identité [...] qui s'en tient exclusivement aux informations administratives. [...] D'un point de vue strictement virtuel, Marie Hélène Coulanges a un avenir aussi ouvert que les champs qui bordent la maison familiale. Même s'ils sont hypothéqués.
Commenter  J’apprécie          130
Le premier remède à la 'misère du monde', c'est la mise au jour de la richesse dont elle est porteuse. Car le mal intellectuel premier n'est pas l'ignorance, mais le mépris. C'est le mépris qui fait l'ignorant et non le manque de science. Et le mépris ne se guérit par aucune science mais seulement par le parti pris de son opposé, la considération.

• Jacques Rancière, 'La philosophie et ses pauvres'
(cité en préambule)
Commenter  J’apprécie          120
Marilène a en horreur la sécurité recherchée par sa mère. Ce besoin impérieux que sa mère a de savoir que l'argent va rentrer. Qu'il ne manquera pas. Et qu'il y en aura toujours. Même si c'est peu.
Commenter  J’apprécie          120
J'ai beau ne pas me sentir différente des garçons, mes camarades de classe. Beau savoir que nos cœurs sont semblables, que les aspirations de nos cœurs sont semblables. Savoir qu'en chacun de nous il y a la même faim, la même soif, les mêmes terreurs, la peur du noir, des loups-garous. Je découvre soudain que nous n'avons pas les mêmes horizons, les mêmes espoirs. La maîtresse me rappelle qu'ils sont des garçons et que je suis une fille. Que j'ai un corps, un cœur et une âme de fille.
Louise, ce n'est pas pour toi le foot.
Commenter  J’apprécie          90
Rentrée scolaire 1970. Quand Mme Laveau demande à ses élèves ce qu'ils veulent faire plus tard, ils répondent qu'ils veulent être fermiers, comme leurs parents. Certains disent : moi, je veux être vétérinaire. Marilène, elle, ne dit rien. Elle ne sait pas ce qu'elle veut faire plus tard. La seule chose qu'elle sait, c'est qu'elle ne veut pas avoir une vie semblable à celle de sa mère. Elle ignore comment c'est, une vie qui ne ressemble pas à la vie de sa mère. [...]
Mme Laveau a fait des études. Elle a lu des livres. Marilène veut bien ressembler à Mme Laveau. Il y a dans le visage de Mme Laveau une paix qui fait envie à Marilène.
Commenter  J’apprécie          80
Elle a dit que la liste de ce qu’elle exécrait, à l’époque, était longue. Qu’elle ne pouvait pas l’énumérer. Que c’était le monde en entier qui lui était insupportable. Qu’elle ne parvenait plus à supporter. Le monde en son entier. Tout. Le ciel. Le vent. Les arbres. Les nuages. Les bouches des gens. Les bus. Les mots qui sortaient des bouches. Le bruit des klaxons. Les femmes enceintes. Les journaux. Tout. Tout ce qui était là sous ses yeux. Tout ce qui était dit. Tout ce qu’elle savait. Ce qui adviendrait. Tout. Elle ne pouvait plus rien supporter.
Commenter  J’apprécie          80
Ce besoin que j'avais d'un autre. Un témoin à mes côtés. Une personne qui me parle, me rassure, me dise que j’existe, que je n'étais pas un rêve, un souffle, une palpitation vaine et éphémère.
Commenter  J’apprécie          90
Pourtant, je n'aimais pas particulièrement la victoire. Je n'avais pas le goût du triomphe ou de la domination. Ce n'était pas pour dominer que je voulais battre les garçons. Mais je n'acceptais pas cette différence qui était faite entre eux et moi. Cette idée que quelque chose nous distinguait. Comme si nous étions autres, nous les filles. Autres. Et que c'étaient eux la norme. eux, l’Étalon.
Commenter  J’apprécie          80
« Je ne sais pas ce que mes enfants ont perçu de ma vie. De quoi ils se sont rendus compte. S'ils ont senti, ressenti les mouvements qui m'agitaient. Qui agitaient ma femme aussi. Nos pleurs, nos détresses. Les limites de ce que nous touchions avec nos corps, nos esprits, nos larmes. Ce que nous touchions, que nous ne pouvions pas modifier, contre quoi nous butions. Cette expérience que nous faisions, que nous avons faite, de notre échec, nos rêves brisés, la fin des espérances, l'enfermement, la pauvreté. Non, je ne sais pas jusqu'où ils ont senti tout ça. Mais la pensée des mes enfants au coeur de cette vie que nous avons eu. Qui a été la mienne, celle de ma femme aussi. Cette pensée-là me terrifie. Elle me cloue.
Commenter  J’apprécie          73
« On enregistrait, sans le savoir on enregistrait, les sons, les odeurs, les cris, les mouettes, la mer, le lointain, on disait, demain, demain, on avait un père, une mère, on était petits, quelques centimètres, des kilos, un souffle. »
Commenter  J’apprécie          80

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Stéphanie Chaillou (188)Voir plus

Quiz Voir plus

Du feu dans les titres

"Feu", tout simplement, un roman écrit par ... (indice : Bardot/Moreau)

Véronique Olmi
Maria Pourchet
Alice Zeniter
Sandrine Collette

10 questions
151 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..