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Citations de Stephen Chbosky (200)


Le problème, c'est que tout le monde compare tout le temps les gens entre eux et à cause de ça, ça dévalorise les gens.
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C'est un homme, un vrai. Solide. Au charme prolétarien. Sexy comme peuvent l'être les ouvriers.
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Je crois que si un jour j'ai des enfants, et qu'ils se sentent mal, je leur dirai pas qu'il y a des gens qui meurent de faim en Chine ou d'autres trucs du même genre - ça changerait rien au fait qu'ils se sentent mal. Et même s'il y a des gens qui sont plus à plaindre que toi, ça ne change pas grand chose au fait que tu te sentes mal ou pas.
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Un jour, sur une feuille de papier jaune aux lignes vertes
Il a écrit un poème
Et il l'a appelé "Chops"
Parce que c'était le nom de son chien
Et que c'était de ça que ça parlait
Et son professeur lui a mis A
Et l'a félicité
Et sa mère l'a accroché sur la porte de la cuisine
Et l'a lu à ses tantes
Cette année là, le Père Tracy a emmené tous les enfants au zoo
Et il les a laissés chanter dans le bus
Et sa petite soeur est née
Chauve, avec de minuscules ongles aux orteils
Et son père et sa mère s'embrassaient beaucoup
Et la fille qui habitait à côté lui a envoyé
Une carte de la Saint-Valentin avec une rangée de coeurs
Et il a du demander à son père ce que les coeurs voulaient dire
Et son père le bordait tous les soirs dans son lit
Il était toujours là pour le faire
Un jour, sur une feuille de papier blanc aux lignes bleues
Il a écrit un poème
Et il l'a appelé "Automne"
Parce que c'était le nom de la saison
Et que c'était de ça que ça parlait
Et son professeur lui a mis A
Et lui a demandé d'écrire plus lisiblement
Et sa mère ne l'a pas accroché sur la porte de la cuisine
A cause de la nouvelle peinture
Et les gamins lui ont dit
Que le Père Tracy fumait des cigares
Et laissait les mégots sur les bancs de l'église
Et que parfois ils brûlaient et laissaient des marques
Cette année-là, sa soeur a eu des lunettes
Avec des verres épais et une monture noire
Et la fille qui habitait à côté a ri
Quand il l'a invitée à aller voir le Père Noël
Et les autres gamins lui ont expliqué pourquoi
Son père et sa mère s'embrassaient beaucoup
Et son père ne le bordait jamais le soir dans son lit
Et quand il pleurait pour qu'il le fasse
Son père se mettait en colère
Un jour, sur une feuille arrachée à son cahier
Il a écrit un poème
Et il l'a appelé "Innocence: une question"
Parce que c'était la question qu'il se posait sur sa copine
Et que c'était de ça que ça parlait
Et son professeur lui a mis A
Et l'a regardé fixement, d'un drôle d'air
Et sa mère ne l'a jamais accroché sur la porte de la cuisine
Parce qu'il ne lui a jamais montré
Cette année-là, le Père Tracy est mortEt lui, il a oublié comment se terminait
Le Credo des Apôtres
Et il a surpris sa soeur
En train de se faire un type sur la véranda
Et son père et sa mère ne s'embrassaient jamais
Et ne se parlaient plus
Et la fille qui habitait à côté
Se maquillait trop
Ca le faisait tousser quand il l'embrassait
Mais il l'embrassait quand même
Parce que c'est ce qui se fait
Et à trois heures du matin il se bordait lui-même dans son lit
Pendant que son père ronflait fort
C'est pour ça qu'au verso d'un sac en papier kraft
Il a essayé un autre poème
Et il l'a appelé "Absolument rien"
Parce que c'était vraiment de ça que ça parlait
Et il s'est mis un A
Et il a tracé une putain d'entaille sur chaque poignet
Et il l'a accroché à la porte de la salle de bains
Parce que cette fois il n'était pas sûr
De pouvoir atteindre la cuisine"
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Tout sauf avoir envie de pleurer. Parce que j'ai promis a tante Helen. Et parce que j'ai pas envie de me remettre a penser, comme j'ai fait cette semaine. Il faut plus que je pense. Plus jamais.
Je ne sais pas si ca t'est deja arrivé de te sentir comme ca. De vouloir dormir pendant mille ans. Ou juste de pas vouloir exister. Ou juste de pas te rendre compte que tu existes. Ou un truc comme ca. Je crois que c'est tres morbide comme idee, mais quand je suis comme ca, c'est ce que je veux. C'est pour ca que j'essaye de pas penser. Je veux juste que ca s'arrete de tourner.
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"Du coup, je me dis que c'est pour des tas de raisons différentes qu'on est comme on est. Et qu'on les connaîtra jamais toutes, ces raisons. Mais même si on ne peut pas choisir d'où on vient, à partir de là, on peut quand même choisir où on veut aller. On peut faire des choses. Et essayez de se sentir bien quand on les fait. Je crois que si un jour j'ai des enfants, et qu'ils se sentent mal, je leur dirai pas qu'il y a des gens qui meurent de faim en Chine ou d'autres trucs du même genre - ça changerait rien au fait qu'ils se sentent mal. Et même s'il y a des gens qui sont plus à plaindre que toi, ça ne change pas grand chose au fait que tu te sentes mal ou pas. C'est comme ce que ma soeur a dit, un jour que j'étais à l’hôpital depuis déjà un bon bout de temps. Elle a dit qu'aller à la fac, ça l’inquiétait vraiment, mais que vu la période difficile que je traversais, elle se sentait vraiment débile d'être comme ça. Alors que moi, je vois pas pourquoi elle se sentait débile. Moi aussi, à sa place, j'aurais été inquiet. Et très franchement, je crois pas que ce soit pire pour moi que pour elle. C'est peut être une bonne chose de relativiser, mais des fois, je me dis que l'essentiel, c'est d'être vraiment là. Comme à dit Sam. Parce que c'est normal de ressentir des trucs. Et d'y faire face en restant sois même. "
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Premières lignes…


50 ans plus tôt…

Reste dans la rue. Ils ne peuvent pas t’attraper si tu restes dans la rue.

Le petit David Olson savait qu’il était dans de sales draps. Dès que sa mère rentrerait avec papa, il y aurait droit. Son seul espoir, c’était l’oreiller glissé sous la couverture, pour faire croire qu’il se trouvait encore dans son lit. Comme dans les séries télé. Mais tout cela n’avait plus d’importance maintenant. Il était sorti en douce par la fenêtre, il était descendu en s’accrochant au lierre, il avait glissé et s’était fait mal au pied. Ce n’était pas trop grave. Pas comme son grand frère, au football. Ce n’était pas trop grave ça.

Le petit David Olson descendit Hays Road en clopinant. La brume sur son visage. Le brouillard s’installait sur la colline. Il leva les yeux vers la lune. Elle était pleine. Pour la deuxième nuit d’affilée. Une lune bleue. Comme lui avait dit son grand frère. Comme la chanson sur laquelle maman et papa dansaient parfois. À l’époque où ils étaient heureux. Avant qu’ils aient peur, par sa faute.

Blue Moon.

You saw me standing alone.

Le petit David Olson entendit un bruit dans les fourrés. L’espace d’une seconde, il crut que c’était peut-être encore un de ses rêves. Mais non. Il savait bien que non. Il s’obligea à rester éveillé. Malgré les migraines. Il devait y aller ce soir.

Une voiture passa, noyant le brouillard dans la lumière des phares. Le petit David Olson se cacha derrière une boîte aux lettres, alors que du rock’n’roll se déversait de la vieille Ford Mustang. Deux des ados rigolèrent. Beaucoup de gamins étaient incorporés dans l’armée et les délits de conduite en état d’ivresse augmentaient. À en croire son père, du moins.

« David ? » murmura une voix. Tranchante. Un sifflement.

Quelqu’un avait prononcé son nom ? Ou l’avait-il juste entendu dans sa tête ?

« Qui est là ? » demanda-t-il.

Silence.

Ça devait être dans sa tête. Tout allait bien. Au moins, ce n’était pas la dame à la voix sifflante. Au moins, il ne rêvait pas.

Si ?

David regarda, au pied de la colline, le gros lampadaire allumé au coin de Monterey Drive. Les adolescents passèrent devant, emportant tous les bruits avec eux. David vit alors l’ombre d’une personne. Une silhouette se tenait au centre de la flaque de lumière. Elle attendait et sifflotait. Elle sifflotait et attendait. Une chanson qui ressemblait un peu à

Blue Moon.

Les cheveux de David se dressèrent sur sa tête.

N’approche pas de ce coin de rue.

Reste à l’écart de cette personne.

Le petit David Olson coupa à travers les jardins.

Il s’approcha d’une vieille clôture, à pas feutrés. Il ne faut pas qu’ils t’entendent. Ou qu’ils te voient. Tu as quitté la rue. C’est dangereux. Par une fenêtre, il vit une baby-sitter qui se bécotait avec son petit copain pendant que le bébé pleurait. Mais on aurait cru un chat. Il était toujours certain de ne pas rêver, mais c’était de plus en plus difficile à dire. Il se faufila sous la clôture et salit son pantalon de pyjama dans l’herbe humide. Il savait qu’il ne pourrait pas cacher les taches à sa mère. Elle lui poserait des questions. Auxquelles il serait incapable de répondre.

Pas à voix haute.

Il avança à travers le petit bois derrière la maison des Maruca. Passa devant le portique que M. Maruca avait installé avec ses fils. Après une dure journée de travail, il y avait toujours deux Oreo et un verre de lait qui les attendaient. Le petit David Olson les avait aidés une ou deux fois. Il adorait les Oreo. Surtout quand ils étaient un peu mous et vieux.

« David ? »

Le murmure était plus fort. Il se retourna. Personne. Il scruta le lampadaire au-delà des maisons. L’ombre humaine avait disparu. La silhouette pouvait être n’importe où. Elle pouvait se trouver juste derrière lui. Oh, par pitié, faites que ça ne soit pas la femme qui siffle. Par pitié, faites que je ne dorme pas.

Crac.

La brindille se brisa dans son dos. Oubliant sa douleur au pied, le petit David Olson se mit à courir. Il traversa la pelouse des Pruzan, jusque dans Carmell Drive, et tourna à gauche. Il entendait des chiens haleter. Se rapprocher. Mais il n’y avait pas de chiens. C’étaient uniquement des bruits. Comme les rêves. Comme le bébé chat qui pleurait. Ils couraient derrière lui. Alors, il accéléra. Ses petites bottines frappaient le trottoir mouillé. Smac smac, un baiser de grand-mère.

Lorsqu’il atteignit enfin le coin de Monterey Drive, il tourna à droite. Et courut au milieu de la rue. Un radeau sur une rivière. Reste dans la rue. Ils ne peuvent pas t’attraper si tu restes dans la rue. Il entendait les bruits des deux côtés. De petits sifflements. Des chiens qui haletaient. Donnaient des coups de langue. Des bébés chats. Et toujours ces murmures.
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Elle etait pas amere. N'empeche qu'elle etait triste. Mais c'etait une tristesse du genre pleine d'espoir. Le genre qui demande un peu de temps pour s'effacer.
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Je ne sais pas si ça t'est déjà arrivé de te sentir comme ça. De vouloir dormir pendant mille ans. Ou juste de ne pas vouloir exister. Ou juste de ne pas te rendre compte que tu existes. Ou un truc comme ça. Je crois que c'est très morbide comme idée, mais quand je suis comme ça, c'est ce que je veux. C'est pour ça que j'essaye de pas penser. Je veux juste que ça s'arrête de tourner.
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Et elle m'a embrassé. Le genre de baiser que je pourrais jamais raconter tout fort à mes amis. Le genre de baiser qui m'a fait comprendre que j'avais jamais été aussi heureux de toute ma vie.
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Du coup, je me dis que c'est pour des tas de raisons différentes qu'on est comme on est. Et qu'on les connaîtra jamais toutes ces raisons. Mais même si on ne peut pas choisir d'où on vient, à partir de là on peut quand même choisir où on veut aller. On peut faire des choses. Et essayer de se sentir bien quand on les fait.
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Sur les vieilles photos, les gens ont l'air jeune et très costaud, et toujours plus heureux que toi
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On accepte l'amour qu'on croit mériter.
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J'aime tellement ma mère. C'est peut-être idiot à dire, mais je m'en fiche. Je crois que pour mon prochain anniversaire, je vais lui acheter un cadeau. Je me dis que ça devrait être la tradition : tout le monde fait des cadeaux à l'enfant, et lui, il fait un cadeau à sa mère, vu qu'elle aussi était là le jour de la naissance. Je me dis que ça pourrait être sympa.
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Ça t'es jamais arrivé ? Tu te sens super mal, et puis ça passe sans que tu puisses savoir pourquoi.
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And in that moment, I swear we were infinite.
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So, this is my life. And I want you to know that I am both happy and sad and I'm still trying to figure out how that could be.
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J'ai terminé 'Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur'. Maintenant, c'est mon livre prefere de tous les temps. Enfin... c'est ce que je me dis a chaque fois, jusqu'a ce que je decouvre un nouveau livre.
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Tu vois des choses. T’en parle pas. Et tu comprends.
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Il faut d'abord que tu saches que je suis à la fois triste et heureux, et que j'ai toujours pas compris comment ça se fait.
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