Quel bonheur de passer autant de temps avec le grand, l’immense, l’inégalable John Fanté. Une biographie fouillée où il me semble que rien n’a été occulté. Un régal pour les fans comme moi. Est bien retracé ce que l’on sait déjà à savoir que Fanté, pour pouvoir bouffer, ‘se prostitue’ en écrivant des scénarios pour les studios d’Hollywood. On y croise des gens connus, mais surtout Bukowski dont John était le mentor. Stephen Cooper, l’auteur de cette bio a reçu une réponse de Fanté à sa lettre. Ouah ! La qualité première qui ressort est la sincérité. Des défauts, des qualités, des doutes, des faiblesses, un homme quoi ! Et comme les vrais génies, Fanté aura la consécration après sa mort.
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Voici une étude très complète de la vie de John Fante, qui s'avère un excellent complément à la biographie écrite par Dan Fante "Dommages collatéraux". Ou plutôt est-ce l'inverse, car elle est antérieure au bouquin de Dan. A titre de comparaison, alors que la biographie du fiston est plus intime, sensible et subjective, la biographie de Stephen Cooper est digne d'un travail universitaire, recensant la quasi intégralité des faits et gestes de John Fante, ce qui rendra la lecture indigeste à l'amateur non averti. On s'intéresse ainsi moins à la vie de l'homme qu'à son travail, et par là même on entend "travail rémunéré" plus qu'oeuvre littéraire. Un descriptif de ses différentes relations avec les studios d'Hollywood ainsi que ses amis scénaristes occupe la grande majorité du texte. On entrevoit la personnalité de l'écrivain à travers ses (incroyables et délirantes) réactions. Des moments touchants également, comme la fin de sa vie narrée par Cooper, et le revival initié par Bukowski. Bref, un ouvrage de référence sur John Fante, loin d'une biographie romancée, à lire cependant pour les passionnés.
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L'essentiel de l'écriture de John Fante étant, encore plus qu'inspirée de sa propre vie, autobiographique, l'intérêt d'une biographie est limité pour quelqu'un qui a lu une bonne partie de son oeuvre (et souhaite trouver le temps de lire le reste).
L'origine italienne des Fante au début, la fin de vie aveugle à la fin, voilà les 2 parties où j'ai trouvé des nouveautés qui sortaient de son enfance, son père, sa mère, ses beuveries avant et pendant hollywood, sa paternité et les termites de sa maison, etc...
Ca reste écrit de façon agréable et fluide mais je ne pense pas que ça soit indispensable au fan de John Fante (par exemple, contrairement au fan de Chester Himes qui lira la bio passionnante et révélatrice de James Sallis)
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