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Critiques de Stephen Leacock (28)
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Au pays des riches oisifs

Quel est donc ce livre à la couverture si particulière qui a tant attiré les regards dans le métro. Au pays des riches oisifs est un roman paru pour la première fois en 1914 raconte en quelques chapitres l'histoire de riches personnages dans une ville imaginaire des Etats-Unis: Plutoria. Une ville où l'oisiveté est signe de bonne santé mentale, où l'argent ne se comptent plus tant il y en a, et où la morale est assez particulière. Tout peut être acheté, on dépense à tout va sans jamais faire attention au montant mais attention il faut sauvegarde son âme alors l'église est d'une importance capitale.



Cette satire mordante de l'élite d'un pays s'appuie sur le goût démesuré pour ce qui est matériel, mais aussi la puissance et le contrôle. Rien d'original dans cette critique de la bourgeoisie mais la plume de l'auteur est tout simplement délicieuse tant la bêtise y règne maître sur Plutoria Avenue. Attention tous les secteurs sont touchés: l'Université cherchant à tout va des financements pour financer telle ou telle chose, les deux Églises se disputant les ouailles, les politiques et industriels de mèche bien entendu. Bref tout ce qu'il peut y avoir de corrompu et gangrené par l'argent y est représenté ici avec un humour qui ne laisse pas indifférent.



1914 c'est effectivement vieux, plus de cent ans .... incroyable. Et pourtant c'est toujours d'actualité, on en arriverait même à les plaindre ces riches oisifs.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Au pays des riches oisifs

2018 se présente comme une joyeuse année pour certains. Mais ces gens ne sont rien, en regard des riches oisifs de Stephen Leacock.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Au pays des riches oisifs

C’est l’histoire de Plutoria, une ville idéale des États-Unis – exclusivement dans les quartiers tenus par « l’élite des citoyens », car ailleurs vivent ces « larbins trop gâtés » qui, un jour, se « soulèveront contre la tyrannie des classes aisées », provoquant la chute d’une société si bien huilée, comme le souligne fort justement un homme bien né et révolté qu’on lui apporte des asperges froides.

Or donc, dans ce Pleasantville pour nantis, il existe une artère sacrée où toute la bonne société s’épanouit : Plutoria Avenue. Là se font les spéculations douteuses et les fusions non moins douteuses, qui frappent partout, même dans les églises, dont le produit des quêtes sert à gaver les détenteurs d’actions et obligations de cette entreprise finalement comme les autres. Ainsi, les aides aux pauvres ne sont plus des dons désintéressés mais des « charges ». Fallait y penser !

Parce que dans cet univers décomplexé de l’argent-roi, on peut bien perdre son temps mais pas son argent ! Sauf s’il s’agit d’une dématérialisation de bijoux pratiquée par un escroc aux pouvoirs « occultes » – on dit « désastraliser », ce qui est joliment formulé pour un vol ! Ces dames du beau monde sont effectivement prêtes à croire n’importe quelles sornettes bien maquillées pour tuer l’ennui. Un ennui qu’on traîne de somptueuses propriétés en très somptueuses propriétés, à la ville ou à la campagne, lorsqu’on est prêt, dans ce dernier cas, à « vivre à la dure » en se contentant d’un luxe (dé)raisonnable au beau milieu d’une nature privatisée.

Il se trouve bien, parfois, un révérend pour moraliser ce petit monde, prêchant avec une abnégation et un désintérêt qui forcent le respect, sauf quand on lui propose une place mieux rémunérée ailleurs et qu’il lance les enchères, ce qu’il appelle « attendre la lumière ». Quelle compréhension fine des Saintes Écritures ! Eh oui, tout est argent à Plutoria Avenue, même dans la maison de Dieu, où les fidèles s’inclinent, « le visage contrit, en songeant à toutes ces fusions qu’ils n’ont pas effectuées et à tous ces actifs immobiliers qu’ils n’ont pas acquis par manque de foi ». C’est beau le repentir, tout de même ! Quant aux indigents, on peut les traiter de « propres à rien », ça devient une « invective splendide ».

Et puis il y a l’université, dotée de grandes salles vides et de plus petites remplies à ras-bord, évoluant au gré de la folie des grandeurs de son recteur, avec des enseignants qui n’aiment pas les grands groupes d’étudiants et d’autres les petits, et surtout où il faut veiller à ne pas poser de questions aux éminents professeurs, certains d’entre eux risquant une crise d’apoplexie.

Parlons aussi de l’intérêt géologique de ces gens-là, lorsqu’ils croient trouver un gisement d’or sur le terrain d’un pauvre gars soudain enrichi et qui n’en demandait pas tant, à tel point qu’il fait tout son possible pour perdre sa fortune car sa colline et sa modeste demeure lui manquent. Un imbécile qui ignore les bienfaits de l’oisiveté opulente qu’on vient étaler dans le club du Mausolée et à l’hôtel Grand Palaver, en brassant du vent et toujours de l’argent.

Enfin, il y a l’apothéose du « Grand ménage », où l’auteur démonte les supercheries des puissants qui, sous couvert de moralisation de la vie politique – ça vous parle ?! –, s’arrogent le pouvoir politique pour l’extirper de la corruption qui le gangrène afin de lui substituer…une autre corruption ! Ceci, bien entendu, accompli dans les règles de l’art démocratique, ce qui donne « les élections les plus honnêtes et les plus libres jamais tenues dans la ville de Plutoria » où « des groupes d’étudiants armés de battes de base-ball entourèrent les bureaux de vote pour s’assurer que tout le monde jouerait franc-jeu ».

Vous l’aurez compris, ce roman truculent, commis par un professeur d’économie politique au début du XXe siècle, dresse une galerie de portraits hauts en couleur à seule fin de démontrer l’inanité du capitalisme débridé. Cependant, au lieu d’infliger un récit moralisateur, Stephen Leacock prend le parti d’en rire. Un rire qui nous fait grincer des dents, nous autres au XXIe siècle. Et de chanter en chœur le tube des Poppys : « Non, non, rien n’a changé »… !

Car cette horde de malfaisants propres sur eux règne encore sur nos têtes besogneuses et soumises à ce grand tout qu’est l’ultralibéralisme, dont on mesure année après année les bénéfices !

Dans sa postface datée de 1989 – en fin de volume –, Gerald Lynch résume remarquablement la démarche de Leacock, qui décrit si prophétiquement les maux dont nous sommes, aujourd’hui, accablés : « Au pays des riches oisifs nous révèle le genre de monde moderne qui résulte de la perte des valeurs non matérialistes, telles que le sens communautaire, la charité, le romantisme et la solidarité familiale. » C’est-à-dire un monde où tout se consomme et se pense en termes de profits.

Il n’empêche, c’est désespérant de lire un roman écrit il y a plus d’un siècle et de s’y voir dedans comme dans un miroir…

PS : la lecture de ce livre devrait être obligatoire pour tous ceux qui n’ont pas encore vendu leur conscience morale sur Le Bon Coin !

(J’adresse mes remerciements à Babelio et aux éditions Wombat pour le présent ouvrage)

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Au pays des riches oisifs

Stephen Leacock - 1869-1944 - écrivit « Au pays des riches oisifs » en 1914, époque désormais bien lointaine où le capitalisme et les bouleversements socio-économiques qu’il induisit n’en étaient encore qu’à leurs balbutiements. Pourtant, la société de nantis qu’il dépeint dans son roman, le monde des affaires et de la finance qu’il nous montre, tout cela ressemble à s’y méprendre à ce que nous connaissons encore aujourd’hui. Et oui ! Cent ans sont passés sans presque aucun changement. Comme il est triste de constater que malgré les progrès techniques et médicaux, malgré une meilleure éducation des masses et une plus grande circulation de l’information, une part toujours plus importante de la population mondiale vit dans la misère. Comme il est douloureux de songer que malgré deux guerres mondiales et quelques révolutions, la même classe et les même dynasties sont parvenues à conserver leurs privilèges, phagocytant le pouvoir et accumulant les richesses.

Cette classe dirigeante, ces « riches oisifs », l’auteur a choisi d’en faire la critique par le biais d’une satire sociale amusante et néanmoins extrêmement corrosive. Avec un humour gentiment féroce et un air de ne pas y toucher il brocarde la grande bourgeoisie de Plutoria, ses petits défauts et ses grands travers. Et qu’importe si Plutoria n’existe pas vraiment. Elle a quantité de sœurs jumelles, en Europe ou de l’autre côté de l’Atlantique. En fait, on retrouve un peu partout dans le monde ces havres de paix où tout n’est que luxe, calme et volupté, avec leurs avenues ombragées, leurs villas somptueuses et leurs mignonnes églises où l’on vient davantage pour se montrer que pour se recueillir.

Les heureux membres de ce monde parfait où l’on vit entre soi, Leacock les égratigne les uns après les autres. Il le fait d’une manière redoutablement subtile et l’on en viendrait presque à plaindre ces riches inutiles tels le pauvre Peter Spillikins qui passe à côté du véritable amour pour s’être laissé aveugler par le strass et les paillettes, la ridicule Mme Rasselyer-Brown victime d’un excès de spiritualité ou encore les Newberry qui acceptent la tyrannie horticole de leur jardinier pour le seul plaisir d’en mettre plein la vue à leurs hôtes. Mais il y a aussi des universitaires imbus d’eux-mêmes et des curés mondains, des directeurs de clubs selects et de riches héritières, toute une kyrielle d’individus égoïstes et superficiels mais aussi fort drôles et, disons-le, plutôt sympathiques.

Heureusement le dernier chapitre nous rappelle fort opportunément leur véritable nature, celles d’hommes et de femmes prêts à tous pour maintenir leur statut social, y compris recourir à la corruption et à la concussion. Ils sont les ancêtres de ceux et celles dont les noms s’étalent à la une de la presse people ou dans les pages de l’actualité politico-judiciaire de nos magazines, nous prouvant sans conteste que ce roman demeure d’une surprenante actualité.

En rééditant cette moderne antiquité les éditions Wombat nous rappellent qu’il ne faut jamais cesser de se moquer des puissants, surtout lorsqu’ils nous prennent pour des cons. Ca ne change peut-être pas les choses mais ça permet d’en rire. Toujours ça de pris !


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Bienvenue à Mariposa

Le récit tient un peu du livre à sketches, avec les aventures successives d’une série d’habitants ; au bout de 200 pages, on a l’impression d’être soi-même un résident de Mariposa, prêt à pousser la porte d’un commerce de la grande rue, si caractéristique et si anachronique à la fois ; Leacock raconte un monde pré-industriel, pas vraiment sorti de la ruralité du XIXe siècle [...].
Lien : http://www.chronicart.com/li..
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Bienvenue à Mariposa

« Je ne sais pas si vous connaissez Mariposa. Dans le cas contraire, cela n’a aucune importance car, si le Canada vous est familier, vous connaissez probablement une bonne douzaine de villes comme celle-là. »



Et de fait, Mariposa est une petite ville canadienne imaginaire mais qui s’inspire en grande partie de la ville d’Orillia. C’est Stephen Leacock qui nous en offre le portrait. Surnommé le « Mark Twain canadien », l’auteur s’amuse à croquer la vie quotidienne d’une petite ville provinciale tout en épinglant les travers de cette petite société.



Nous sommes début 20ème siècle. Mariposa est située en bordure de lac où navigue le Mariposa belle. la vie semble douce et tranquille, du moins en apparence. Le lecteur va découvrir au fil des chapitres les habitants de cette bourgade qui cachent finalement en leur cœur une belle dose d’hypocrisie, de bêtise et de provincialisme marqué.

Mr Smith et son bar/hôtel où l’on sert de l’alcool à tout heure malgré la prohibition, Jefferson Thorpe, le barbier spéculateur qui se fait arnaquer par 2 vulgaires voyous, le révérend Drone endetté par la construction de sa nouvelle église à cause d’un professeur qui n’a pas su lui apprendre les mathématiques ; Golgotha Gingham le croque-mort qui sympathise avec tout le monde pour mieux s’assurer leurs commandes de fin de vie ; Pupkin le simple employé de banque, amoureux de la fille du juge, qui manque de se suicider à plusieurs reprises pour des causes idiotes ; le juge qui félicite et innocente un délinquant (son fils en l’occurrence) d’avoir maltraité un opposant politique…etc. La galerie de personnages fait sourire et les situations plus cocasses les unes que les autres se prêtent d’autant plus à une belle satire.

On suivra le combat de l’hôtelier pour garder son établissement en ouvrant un café où ce dernier offre à petits prix de succulents repas où toute la ville se précipite pour de fausses raisons. On suivra la mobilisation générale de la ville pour sauver le révérend Drone de ses dettes, une mobilisation qui bien heureusement ne présentera que des pertes dérisoires et se terminera en incendie involontaire. On assistera au naufrage du Mariposa belle dans un lac d’1m80 de fond. On participera à une rocambolesque campagne électorale aux électeurs versatiles.

Vous l’aurez compris, la ville offre son lot d’histoires où préjugés et stéréotypes ont plutôt bonne presse.



C’est à la fois avec beaucoup d’ironie et d’empathie que Stephen Leacock nous raconte sa ville. On rit de ses personnages, de leurs travers brocardés ici avec un ton pince sans rire qui ne laisse bien évidement aucun doute quant à l’opinion moqueuse du narrateur. Et en même temps, on s’attache à cette brochette de petits bourgeois à la fois burlesques et très humains. Ils se présentent d’une certaine façon comme notre propre reflet avec toute une palette d’émotions que nous connaissons : opportunisme, doute amoureux, envie, mesquinerie, incompétence…

Le dernier chapitre s’ouvre d’ailleurs sur un tout autre ton, évoquant avec douceur la nostalgie de ce qui ne sera plus.



Alors que Stephen Leacock est une référence humoristique dans son pays, il reste peu connu en France alors même que d’autres ouvrages sont déjà parus (chez Rivages et Le Dilettante). Il a influencé les Monty Python, Robert Benchley, Woody Allen.

Chef d’œuvre de l’auteur datant de 1912, Bienvenue à Mariposa n’a pas pris une ride et malgré son charme quelque peu désuet, on s’amuse encore avec joie à la lecture de ce roman plus que savoureux, devenu un classique dans les contrées canadiennes.

Cette première traduction française est à ne pas rater, d’autant plus qu’elle est présentée dans une belle édition luxueuse : derrière une belle couverture cartonnée, se cachent à l’intérieur les illustrations très réussies du dessinateur Seth (Le commis voyageur, George Sprott, La vie est belle malgré tout) qui accentuent l’atmosphère chaleureuse et surannée de ce petit coin perdu qui se pense être au centre de l’univers.
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Bienvenue à Mariposa

Stephen Leacock est un des types les plus marrants que je connaisse

Groucho Marx

In le Monde des Livres - Vendredi 14 novembre 2014 -
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Bienvenue à Mariposa

1912. Stephen Leacock narre la vie quotidienne d’une ville fictive de l’Ontario à travers quelques-uns de ses habitants. De chapitre en chapitre, le lecteur part à la rencontre de l’hôtelier roublard Mr Smith, du barbier boursicoteur Jefferson Thorpe, du révérend Drone, incapable de faire face à la dette engendrée par la construction d’une nouvelle église, ou encore de Peter Pupkin, guichetier de la banque de Mariposa dont la romance avec Zena, fille du juge Pepperleigh, alimenta bien des chroniques. Mais Leacock nous raconte aussi un naufrage qui aurait pu être tragique, un hold-up qui n’en était pas vraiment un et des élections locales mémorables.





Le propos est léger, un poil sarcastique tout en restant pétri de bienveillance. Dans la postface, l’illustrateur Seth résume parfaitement l’esprit de cet ouvrage devenu un grand classique populaire de la littérature canadienne anglophone : « Ces textes ne sont pas purement comiques, ni franchement satiriques. Pas juste méchants non plus : il y a trop d’amour dedans pour cela, et cependant pas assez pour être vraiment compassionnels. Leacock aime bien les gens de Mariposa, mais cela ne l’empêche pas de les regarder de haut. Il ne se gêne pas pour pointer leurs défauts. »





L’auteur se moque gentiment des petites villes de Province mais on le sent aussi sous le charme de cette vie simple. Souvent proche de l’absurde, il fait d’événements banals une odyssée et joue de quiproquos pour déclencher le sourire. Ses autochtones sont tantôt pragmatiques, tantôt rêveurs, ils retournent leur veste à la moindre occasion, disent tout et son contraire lorsqu’il est question de politique, mais ils savent aussi se montrer solidaires et très impliqués dans la vie de leur communauté.





Une lecture vraiment agréable, qui coule toute seule. J’ai beaucoup aimé me promener dans les rues de Mariposa. Et que dire de l’ouvrage lui-même, superbe objet-livre à la jaquette dorée, à l’épais cartonnage et au texte richement illustré. Une édition de prestige particulièrement soignée.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Bienvenue à Mariposa

La première publication du livre de Stephen Leacock est parue en 1912 sous le titre de « Sunshine sketches of a little town ». Il est réédité dans une nouvelle édition avec de magnifiques illustrations et graphismes du dessinateur canadien, Seth. Il y a, d’ailleurs, à la fin du livre une explication de ce dernier quand à sa rencontre avec cet ouvrage qui est loin d’être banale.

Dans sa préface, Stephen Leacock, nous indique que Mariposa n’est pas une ville mais toutes les petites villes, il aurait aussi bien pu commencer par « Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence » sauf que ses personnages nous les connaissons tous… Les personnages de « Bienvenue à Mariposa » sont caricaturés et l’auteur nous porte à rire de situations ironiques aussi bien sur leur culture que de leur environnement. Mariposa ressemble à n’importe quelle autre ville de son temps. Toute personne ayant vécu dans une petite ville en reconnaîtra ses personnages. Stephen Leacock nous croque l’histoire des hommes de Mariposa (Et oui, bien peu de présence féminine dans ce livre) et celui d’une femme, Zena Pepperleigh (rien que le nom tout un programme) qui nous font passer de la finance à la religion en passant par l’amour et la vie politique locale…

S’il ne fallait retenir qu’un chapitre se serait sans conteste, pour ma part, celui de « Les excursions nautiques des chevaliers de Pythias ». Tout commence par un départ dont l’heure est plusieurs fois répétée pour bien préciser l’importance de l’évenement. Mais de quoi parle-t-on ? Et bien de la croisière à bord du Mariposa Belle sur le lac Wissanoti. Le début du chapitre nous narre le décor exceptionnel du lac ne souffrant aucune comparaison avec les lacs du Tyrol, italiens ou encore des Alpes suisses. L’excursion est décrite de façon à nous montrer que le carnaval de Venise, le couronnement de Georges V au Delhi Dubar ou encore la garde de Buckingham Palace ne sont que du menu fretin en comparaison. On sent le bonheur du narrateur à nous décrire cette journée. Le sourire est sur tous les visages. Les anecdotes fusent. Le bateau coule… Mais si je vous dis que la profondeur du lac est de 1mètre80 et que les sauveteurs sont parfois les naufragés… Je ne dis rien de plus et vous laisse découvrir la fin de cette histoire. Juste un dernière chose… Dans cette lecture, on respire l’air du lac, on entend le bruit du bateau, des gens, on voit le décor, l’immersion est totale.



Je veux vous dire que mon choix s’est porté sur ce livre quand j’ai vu que Seth en était l’illustrateur. Je ne connaissais pas Stephen Leacock. Au final, je suis ravie de cette découverte. Un ensemble de belles histoires, d’un autre temps, mais qui peut facilement s’adapter au notre. Je pense que ce livre sera apprécié par les lecteurs de tous âges, à l’exception de ceux qui sont trop jeunes pour en comprendre l’humour sous-jacent et son autodérision.
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Histoires humoristiques.

La découverte d'un humoriste que je ne connaissais pas, est toujours pour moi un moment littéraire passionnant.

Pourtant, la couverture de ce Livre de Poche numéro 3384 n'a rien de vraiment attirante à première vue... Bon, j'ai tout de même ramené le bouquin dans une de mes piles qui grimpent et grimpent.

Après l'utile présentation (QUI EST STEPHEN LEACOCK par Michel Chrestien) de tout de même dix-sept pages, ce ne sont pas mois de quarante textes qui s'offrent au lecteur! Ceux-ci sont fort divers et traitent aussi bien de science que de vie quotidienne, d'enseignement et de médecine amusante... il y en a pour tout le monde, avec un humour anglais à la sauce canadienne!

Le nombre important de textes, n'est pas gage d'une égalité d'intérêt... Mais l'ensemble se tient comme une belle trousse fourre tout dont on re explorera le contenu avec une curiosité renouvelée.

Leacock? Encore un auteur qui va faire monter les piliers de livres d'Horusfonck! Ah là là...Merci Mr Leacock!

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L'Île de la tentation et autres naufrages am..

Le nonsense, ça passe ou ça casse, et je craignais un peu de devoir abandonner froidement ce petit volume de six histoires. Cependant le canadien Stephen Leacock (récemment Bienvenue à Mariposa a enchanté quelques blogueurs, et je possède dans ma bibliothèque personnelle un Ne perdez pas le fil que je garde précieusement) sait raconter des histoires et manier un humour fin, sans que l'absurde ne rebute le lecteur.

Ici il s'amuse à parodier des romans...



"Grâce à une épingle tordue fixée au bout d'une rame, je n'eus aucun mal à établir notre latitude." Un homme et une femme naufragés se retrouvent sur une île, sera-t-elle celle de la tentation? Loufoquerie au rendez-vous, en tout cas.



John et moi ou Comment j'ai failli perdre mon mari est un petit bijou de non dit à la britannique. L'épouse narratrice est franchement épouvantable d'égoïsme et de bêtise...

"Je me demandais si j'avais tout fait pour garder l'amour de mon mari. Je l'avais retenu à la maison le soir, je lui avais interdit de fumer, j'avais mis un terme à ses parties de cartes. Qu'est-ce que je pouvais faire de plus?"



Où se situe le Wazuchistan? L'heure est grave! Crise au cabinet ou Le destin de l'Angleterre fera la lumière sur cette situation de crise très british. Sous le sérieux, la loufoquerie.



Les amateurs d'histoires 100 % écossaises trouveront leur bonheur avec Hannah des Highlands ou le Laird du Loch Aucherlocherty, où ne manque aucun cliché.



Amusant pastiche de Journal de jeune fille russe, Les souffrances d'une âme supérieure ou Les mémoires de Marie Mushenoff, fille d'Ivan Ivanovitch et de Katoucha Katouchevitch, soeur de Dimiti Dimitrievitch (etc) dans lequel une jeune fille s'éveille à l'amour.



"Pour terminer, une histoire de preux chevaliers et de bel amour! Guido la Broche de Gand ou Une idylle chevaleresque :

"Il projeta de retourner à Gand et d'escalader de nuit la falaise du château. Il prouverait son amour à Iseult en tuant son père et en précipitant sa belle-mère du haut des remparts. Puis il brûlerait le château et l'enlèverait."


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Le Plombier kidnappé : Et autres bonnes vieil..

Ironie, pince sans rire, burlesque, j’ai vraiment bien ri à la lecture de ce recueil qui comporte 8 nouvelles.

Certes il y en a de meilleurs que d’autres mais elles ont toutes un ton décalé et savoureux.

La première donne le ton, la deuxième le tournis.

Humour british par un auteur canadien. A lire les jours de cafard.

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Le Plombier kidnappé : Et autres bonnes vieil..

Il s’agit d’un livre de nouvelles humoristiques, produites par un écrivain canadien, un peu dans un esprit d’humour british. Les récits se passent dans un (ou des) univers semblables au notre, mais parfois quelques peu décalé, de subtiles différences avec notre monde sont parfois présentes, mais rien n’étant vraiment expliqué, c’est au lecteur d’interpréter à sa guise ce qu’il lit. Un peu de non-sens, un petit côté surréaliste, quelques spectres ou fantômes (vrais ou faux, à chacun de décider), composent un cocktails sympathique, classique sans doute, mais bien mené par l’auteur. Cela n’a pas la méchanceté mordante de Saki, ni les qualités d’observation et la capacité à créer les personnages d’un Wodehouse , mais on retrouve le même état d’esprit. Les récits sont variés, bien menés avec toujours une chute appropriée, on ne s’ennuie pas et on sourit régulièrement.



En bref une lecture agréable et divertissante, sans doute pas une lecture majeure, mais un livre qui peut constituer une agréable parenthèse entre des ouvrages plus consistants.

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Le Plombier kidnappé : Et autres bonnes vieil..

Bien sûr, ce n'est pas de l'humour bien gras qui sent bon la cuite de la veille (on est chez les amerloques quand même), mais ce n'est pas une raison pour rechigner son plaisir. Le petit doigt en l'air, on sourit d'un air entendu et le relâchement sera peut-être même tel que vous vous surprendrez à aller chercher un bon petit whisky dans le placard... c'est ainsi que l'on passe de Stephen Leacock aux Monty Python et pour la suite... ma bonne dame, ce n'est plus qu'une longue histoire de déchéances accumulées.
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Le Plombier kidnappé : Et autres bonnes vieil..

Une série d'histoires désopilantes ! Du burlesque, de la dérision, du décalé, de l'absurde bien sûr, beaucoup, bref, un condensé d'humour anglais bien que l'auteur soit canadien.

Ce petit recueil de nouvelles est fait pour vous mettre de bonne humeur
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Le Plombier kidnappé : Et autres bonnes vieil..

un recueil de nouvelles absurdes, très drôles que j'ai dévoré !
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Les avatars de Sherlock Holmes

Ce petit recueil composé de huit nouvelles revient aux sources du pastiche puisqu’il débute par une nouvelle de James M. Barrie, « Une soirée avec Sherlock Holmes » daté de 1891 soit quelques mois seulement après la création du limier de Baker Street. On y trouve aussi un récit de P.G. Wodehouse (inventeur de Jeeves) et un autre de A.A.Milne (créateur de Winnie l’ourson mais également auteur d’un petit classique de la chambre close, LE MYSTERE DE LA MAISON ROUGE). En tout, huit nouvelles, toutes anciennes et pour la plupart inédites. Un programme alléchant…sur le papier… car il faut avouer que l’ensemble s’avère répétitif, décevant et même ennuyeux en dépit de sa brièveté. Les 140 pages n’apportent en effet guère d’originalité et tournent généralement autour du même procédé, à savoir se moquer du pouvoir déductif d’Holmes. Le détective élabore ainsi des constructions incroyables qui s’avèrent fantaisistes ou complètement erronées. On retrouve d’ailleurs très récemment ce type de moqueries « gentillettes » dans les très réussies et rigolotes bandes dessinées « Baker Street ».

Dans les récits les plus originaux (comme Le Mystère de Pegram de Robert Barr) Sherlock multiplie les déductions et se trompe complètement sur l’identité du coupable et sa manière de procédé…cependant toutes ses erreurs mettent la police sur la piste du véritable assassin. Voici sans doute la nouvelle la plus amusante et convaincante du recueil, la seule qui va au-delà de l’humour un peu facile (la fatuité du détective et ses procédés d’analyse peuvent facilement tomber dans l’excès et devenir les cibles désignées de la parodie) pour creuser davantage les procédés de Conan Doyle et égratigner avec davantage de pertinence la (ou les) méthode(s) du détective. Les auteurs se moquent aussi de certains haut faits du Canon (la mort du héros dans le « Problème final » se voit revisitée sur le mode humoristique) et inaugurent quelques théories farfelues reprises ensuite par d’autres pasticheurs (Par exemple l’idée que Moriarty n’existe pas et qu’il est simplement la création de Holmes pour masquer ses propres activités criminelles).

Dans l’ensemble, en dépit de quelques bons moments et d’une présentation soignée (chaque auteur bénéficie d’un texte introductif pertinent bien utile pour replacer les nouvelles dans leur époque), LES AVATARS DE SHERLOCK HOLMES s’avère trop répétitif pour emporter l’adhésion. Toutefois, remis dans leur contexte (il s’agit des toutes premières tentatives de pastiches holmésiens), cette anthologie vite parcourue (en deux heures c’est plié) constitue une curiosité acceptable pour les inconditionnels du limier de Baker Street. Pour les autres il existe de plus plaisants « à la manière de… »


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Les avatars de Sherlock Holmes

Assez inégal. Certaines nouvelles contenus dans ce recueil sont effectivement assez drôle, et pastichent le protagoniste avec brio, mais d'autres frôlent le ridicule et sont assez lourdes. Cela dépend vraiment si on est fan de Sherlock ou pas. les aficionados, passez votre chemin, car notre pauvre Holmes en prend pour son grade. Se laisse lire sans plus.
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Les avatars de Sherlock Holmes

Les avatars de Sherlock Holmes est un court recueil (moins de 140 pages) regroupant huit nouvelles se voulant autant de pastiches.



Les choses vont plus loin, le ton est ici délibérément satyrique. La volonté de faire rire, de ridiculiser, de tordre le coup au célèbre détective est évidente. Cela pourra faire grincer quelques dents. Il s’agit ici d’écrits anciens, dont la plupart sont composés par des proches d’Arthur Conan Doyle ou de grands noms de l’époque.



Les nouvelles sont généralement courtes. Si certaines comptent plusieurs dizaines des pages d’autres tiennent en quelques pages, quitte à être de taille comparable à la présentation faite de l’auteur. Car oui, chaque auteur a droit à quelques mots de présentation ce qui est bien vu. Le ton sera ici toujours acide. Touts les écrits réunis ne sont pas forcément des inédits et auront pu être découverts dans d’autres compilations.



Une soirée avec Sherlock Holmes permet à James Barrie de composer le premier pastiche recensé. En l’occurrence, le protagoniste est ridiculisé lors d’un dîner… Extraits du carnet d’un détective pose les jalons pour une relecture burlesque du Canon, la démarche est bien tentée (qui aime bien châtie bien, n’est ce pas ?) mais peu convaincante.



Le retour de Sherlock Holmes offre une relecture du Problème final, dont Watson fait les frais. Le pauvre ! L’enlèvement de Sherlock Holmes est un écrit de jeunesse du créateur de Winnie l’Ourson, également auteur d’un polar considéré comme un classique du genre. Une énigme pragmatique est une sorte de blague… peu vraisemblable, au développement un peu long, mais la chute reste amusante malgré tout. Tiré par les cheveux ne retient guère l’attention.



Deux récits de Robert Barr sont ici retenus. Ceux-ci sauvent l’ouvrage du naufrage. Le mystère de Pegram est sans doute le meilleur récit des deux. Charlot Keumz est une version raté de Sherlock plutôt inspirée. L’affaire du second butin offre également une fin originale et met en scène Arthur Conan Doyle dans un rôle… inédit.



Il faudra donc avoir l’esprit particulièrement réceptif pour apprécier ces nouvelles. D’autant qu’il n’est pas impossible qu’une nouvelle compilation voit le jour…
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Les avatars de Sherlock Holmes

Sherlock Holmes c'est assez vite imposé auprès des lecteurs. D'ailleurs, au grand dam de son auteur qui peine à se faire connaître pour ces autres écrits. En plus, le détective s'impose et la frontière entre personnage de fiction et réel devient flou. Il est tellement apprécié qu'il va se faire parodier par de nombreux auteurs comme James M. Barrie, P.G. Wodehouse, Stephen Leacock ou Robert Barr.



Les pastiches vont aller bon train et ce dernier va montrer son talent ou sa totale incompétence. Des déductions certes avec des détails qui peuvent le mener à briller en société mais qui bien souvent l'emmène à de troublantes vérités biaisées. Il va parfois mettre sa curiosité dans des affaires qu'il a mal analysé et va mettre sa vie en jeu. Et certains jeux sont très chauds même électrique.



Toutes les histoires ne sont pas du même niveaux que cela soit au niveau de l'écriture ou la structure du récit. Mon histoire préférée sur les 8 proposées est celle de Stephen Leacock nommée Tiré par les cheveux. C'est déjà le récit le plus court, ce qui prouve que ce n'est pas la quantité qui fait la qualité. Une histoire ou Sherlock Holmes essaie de trouver le meurtrier grâce à un cheveu. Le coupable va être haut en couleur.



Le premier livre sympathique, d'une longue série qui devrait ravir les fans du détective.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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