Citations de Stephen R. Lawhead (108)
Cétait un vaste édifice attestant des ambitions de ses différents propriétaires successifs, chaque monarque ayant procédé à des aménagements successifs - une muraille ici, un rempart là, une tour, une aile ou un entrepôt ailleurs. Le tout était entouré de parcs, de jardins, de vignobles, de pigeonniers, d'étangs et d'écuries. Des siècles de constructions ininterrompue avaient produit un monument labyrinthique à la prospérité des rois de Coranie.
"bel, soi maudit !" s'écria-t-elle, et elle leva la main en un ultime salut, une ultime provocation.
La distance qui les séparait diminuait rapidement, quand le taureau parut trébucher. Ses pattes avant plièrent et sa tête redoutable s'écrasa sur le sol, une des ses cornes dorées se planta dans le sable où elle creusa un sillon tandis qu'il continuait à galoper de ses pattes arrière. Puis la corne se bloqua et l'énorme cou se rompit, étouffant le meuglement de surprise du fauve qui s'abattit maladroitement sur le flanc.
Je ne pleurerai plus les disparus, endormis dans leur tombe marine. Leurs voix s'élèvent :"Conte notre histoire, disent-elles. Elle mérite de rester dans les mémoires"
(Premières phrases du livre)
J'avais toujours voulu voir cette contrée note bien, mais c'était là autre chose qu'une simple lubie. Car j'avais entendu une histoire que me fouettait les sangs. Un homme, à ce qu'on disait, s'était levé pour défier les suzerains normands, un homme prêt à affronter une mort certaine pour braver le roi William en personne, un homme qu'on appelait le Roi Corbeau.
"[...] elle s'était mise dans un tel état de nerf qu'elle avait l'impression qu'on avait ouvert une cage à moineaux dans ses entrailles, et que les pauvres oiseaux cherchaient désespérément à s'échapper."
Je finis par décider que les lieux, eux aussi, ont leur personnalité. Comme les hommes, une contrée peut être distinguée par les mêmes qualités qu caractérisent l'âme;: aimable, triste, optimiste, désespérée. . . Les pays en viennent peut-être, avec le temps, à refléter le caractère de leurs maîtres et ceux qui les traversent en recueillent des impressions. Je crois que certains événements puissants laissent derrière eux des traces qui colorent aussi la terre de manière subtile.
" L'épée ! l'épée ! brailla Nimrood. Donnez-moi l'épée ! " Le Roi Dragon brandit encore une fois le glaive et le tint par la poignée. Cette épée, songea-t-il, est l'Etincelant. C'est l'arme même du Plus Haut. Je ne puis la donner à Nimrood. Je ne puis la poser sur l'autel - pour sauver ma vie ou celle de mon fils.
Des yeux sauvages contemplèrent le messager sous le bord d’un casque de fer orné de plumes noires qui voletaient comme des ailes dans le vent. Le seigneur de guerre ne dit mot mais fit volter son cheval et s’éloigna lentement. Le messager pressa sa monture et vint se placer aux côtés de son commandant. « Y aurait-il quelque chose qui vous ait déplu, mon Maître ? Sa voix tremblait d’anxiété.
A dater de ce jour, le monde entier sera au courant. Il serait plus facile de repousser les flots de la mer avec un de tes balais, Aneirin, que de rattraper un mot une fois qu'il a été prononcé.
Il prit le poinçon, se tourna vers la paroi et se mit à inciser, à coups précis, la date de sa mort [...]. Cela me brisa le coeur de voir le fer mordre dans la pierre, car une fois qu'une chose y est gravée, c'est pour toujours.
[... Le Peuple des Fées derniers enfants de l'Atlantide...] nous semblons, aux yeux des habitants de la région, d'une beauté féerique : nous sommes plus grands, plus forts et plus agiles que les Bretons, notre respect est plus avenant, nous possédons de plus grands dons. Et nous vivons aussi plus longtemps.
[...] Les gens simples nous portent une estime disproportionnée, les moins évolués nous admirent sans raison, et les superstitieux nous vénérent.
C'est pure déraison, bien sûr... mais cela ne fait apparemment que les ancrer dans leur conviction. Nous sommes d'une autre race, c'est tout. Et d'une race qui se meurt.
[...] le coeur des hommes se souvient longtemps après que leur esprit a oublié.
Dix sont les anneaux, et neuf torques d’or
ornent le cou des seigneurs d’antan;
Il existe huit vertus cardinales, et sept péchés
pour lesquels mettre son âme à l’encan;
Six est la somme de la terre et du ciel,
de tous objets futiles ou importants;
Cinq est le nombre des nefs qui fuirent
la froide Atlantide perdue dans l’océan;
Quatre rois se trouvèrent épargnés,
et trois royaumes demeurent en occident;
Ils furent deux, dans le fort de Llyonesse,
qui s’aimèrent désespérément;
Il est un monde, un Dieu, et un roi dont les étoiles
prédirent au druide l’avènement.
Alors qu'elle se détournait de lui, il vit sur son visage les années de cruelle solitude, et quelque chose de plus : une souffrance profondément ancrée, une blessure ouverte dans son âme. Là se trouvait la source de sa colère, et aussi de sa fierté.
«Je te montrerai», dit-il tendrement.
Un instant, elle parut s'adoucir; elle se tourna à moitié vers lui. Mais la douleur était trop grande. Elle se raidit et partit vers son cheval.
La vie appartient à ceux qui aiment, et là où règne l'amour, l'homme est vraiment le roi.
Alors Rhi Bran le Hud, sa corne à ses lèvres portant,
Poussa avec vigueur un formidable son.
Ses compagnons surgirent des arbres et des buissons,
Tous armés d'arc, ils étaient cent.
" Oui Odo, c'est mon véritable nom – William Scatlocke." Je fais une pause dans mon récit pour lui expliquer. " Tu vois, c'est juste que certaines personnes ont du mal avec un tel morceau de fer dans la bouche, et " Écarlate " sonne mieux.
- C'est vrai.
- Formidable, je vais mieux dormir en te sachant d'accord(...) ".
Le chef du groupe était un commandant répondait au prénom de Guy, un des plus jeunes de De Braorse, un homme dont le père se trouvait au côté du Conquérant que le champs de bataille et en avait été récompensé par les terres d'un comte destitué, (...) un domaine de bonne taille, qui incluait le vieux bourg de Ghigesburgh, ou Gysburne comme les Normands préféraient l’appeler.
" Un toast ! " s'écria Iwan au bout d'un moment. Il leva sa coupe " Je bois à notre excellent hôte, Aetheleth.... " Il buta une fois encore sur le nom, et un nouvel essai semblait au-dessus de ses forces. Lorgnant de biais le prêtre grassouillet, il dit : "Vu qu'il ressemble à un gros sac de victuailles, je l'appellerai Tuck.
- Frère Tuck pour toi , mon gars ", rétorqua le prêtre en éclatant de rire. Il pencha sa tête de côté. Et toi c'est Iwan, n'est-ce-pas ? Ça correspond à quoi en langage raffiné ? " il se tapota le menton d'un doigt boudiné " c'est Jean je crois. Et grand gamin comme il est, je l’appellerai Petit Jean.
(...)
" Fort bien ! je lève ma coupe à Petit Jean et à ses amis. Puissiez-vous avoir toujours assez de bière pour abreuver votre langue et assez d'esprit pour distinguer vos amis de vos ennemis, et assez de force pour toutes les batailles que vous livrerez."
"Un baiser, mon amour, et je m'envole", chuchota Bran en se pressant contre elle encore un peu plus.
A la fois effrayée et excitée par le danger que Bran entrainait toujours dans son sillage, Mérian ferma les yeux et effleura de ses lèvres la joue du jeune homme. "Voilà! fit-elle avec fermeté tout en le repoussant. Disparais maintenant.
_Ah, Mérian." Il posa sa tête contre sa poitrine brûlante. "Comment puis-je partir, quand partir revient à laisser ici mon coeur?