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Citation de Souri7


L’assassin miniature me regarda par-dessus l’épaule de Rosalie. Ses prunelles étaient plus concentrées que celles de n’importe quel autre nouveau-né. Des yeux marron chaleureux, couleur chocolat au lait, comme ceux de Bella.
Mes frissons s’arrêtèrent net. La chaleur m’envahit, encore plus forte, mais elle avait changé de qualité – elle ne brûlait plus.
Elle rougeoyait.
Tout ce qui me constituait se délita pendant que je fixais le visage de porcelaine du bébé mi-vampire, mi-humain. Tous les fils qui me retenaient à la vie furent vivement tranchés. Tout ce qui participait de celui que j’étais – mon amour pour la morte à l’étage, mon amour pour mon père, ma loyauté envers ma nouvelle meute, mon amour pour mes autres frères, la haine de mes ennemis, de mon foyer, de mon nom, de moi-même – fut coupé en un instant comme des ficelles de ballons – clic, clic, clic –, qui s’envolèrent dans le ciel.
Moi, je ne m’envolai pas. Je restai attaché là où je me trouvais.
Pas par une ficelle, par un million de ficelles. Pas par des ficelles, par des câbles d’acier. Un million de câbles d’acier qui tous me liaient à une seule chose – au centre même du monde.
Il m’apparut alors que l’univers tournait autour de ce point unique. Moi qui n’avais encore jamais pris conscience de la symétrie des choses, je la découvris clairement.
La gravité terrestre ne me retenait plus à l’endroit où j’étais. À la place, c’était cette petite fille dans les bras de Rosalie.
Renesmée.
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