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Critiques de Steven Galloway (11)
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Le Violoncelliste de Sarajevo

Tombée au hasard d'une brocante sur ce livre, juste pour pratiquer mon anglais, il m'a profondément touché.



Je suis de la génération qui a entendu quotidiennement au journal parlé "Sarajevo" blablabla "Sarajevo" blablabla du fait des tristes circonstances, trop jeune pour vraiment comprendre les implications humaines et géopolitiques de ce conflit armé.



C'est un mélange de narrations contrastées et existentielles de divers personnages : sur la dure réalité de la guerre, sur les rapports humains, la poésie (de la musique, de cette si belle ville en cours de destruction à l'époque du récit, ...), sur les réalités bouleversées d'êtres humains obligés de s'adapter à l'évolution du conflit, l'espoir, l'humanité/l'inhumanité ...



Comment continuer sous le feu des snipers et des bombes, quand on devient une cible vivante dans une cuvette, la superbe ville de Sarajevo.



Toujours faire des choix et avancer, quoi qu'il se passe, d'une manière où d'une autre, observer, espérer, rêver ... pas après pas, en courant à toute vitesse, en se terrant, en visant, en tendant la main .... .



Vivement recommandé
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Le Violoncelliste de Sarajevo

Dans la Sarajevo occupée, des hommes et des femmes ordinaires luttent pour rester eux-mêmes, pour demeurer humains.



Malgré la peur, la destruction et les privations, un homme apporte de l’eau à sa voisine acariâtre, un vieux boulanger traverse la ville et un violoncelliste, protégé à son insu par une championne de tir devenue « sniper », joue un adagio tous les jours à 16 h, dans sa rue où un obus a tué 22 personnes.



Un texte émouvant par sa proximité, car cette guerre n’a pas eu lieu à l’époque de mon grand-père ou dans un pays exotique, mais dans les années 90, dans une ville qui avait tenu les Jeux olympiques quelques années plus tôt.



Inspiré de fait réel, c’est à partir de témoignages de survivants de Sarajevo que le l’auteur canadien Steven Galloway a bâti ce roman et son écriture habile décrit les émotions avec authenticité.

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Le Violoncelliste de Sarajevo

J'ai tout de suite été attirée par la couverture de ce livre à la médiathèque et ai absolument voulu le lire et comprendre pourquoi ce violoncelliste au milieu des décombres pleurait dans sa main. Bouleversante image.



L'auteur raconte le siège de Sarajevo le plus long de l'histoire moderne, qui a duré du 5 avril 1992 au 29 février 1996.

L'ONU a estimé qu'il y a eu environ dix milles morts et cinquante six mille blessés. Une moyenne de 329 obus s'est abattue chaque jour sur la ville, avec un niveau record de 3277 le 22 juillet 1993.



Le 27 mai 1992 à 16 heures plusieurs mortiers s'abattirent sur un groupe d'habitants de Sarajevo qui faisaient la queue devant une boulangerie.

Vingt-deux personnes furent tuées et au moins soixante-dix blessées.



Pendant les vingt deux jours suivants, un violoncelliste renommé de la ville, Vedran Smailovic, joua sur le site même "l'Adagio en sol mineur" d'Albinoni en l'honneur des morts.



C'est ce geste qui a inspiré le roman de l'auteur.



Mais il décrit également la vie de la population par le biais de trois personnages :

- Dragan boulanger qui vit chez sa belle sœur ,

- Kenan qui essaie de vivre dignement avec femme et enfant et est chargé d'aller chercher de l'eau potable chaque jour, avec le risque à chaque fois de ne pas revenir, les snipers embusqués sur les collines prenant pour cible les passants,

- Alisa enrôlée comme sniper pour tuer le plus d'ennemis possible, ceux là mêmes sur les collines qui détruisent et tuent sans discontinuer. Alisa jeune femme qui s'est nommée "Flèche" elle-même tant que dure son enrôlement, et qui se pose tant de questions sur le bien fondé de ces tueries.



Les petites lâchetés des uns et des autres, le courage et surtout la peur qui est omniprésente ; tout cela décrit avec un certain fatalisme, tranquillement mais avec une telle profondeur que cela vous prend aux tripes.



"Il se peut que vous ne vous intéressiez pas à la guerre, mais la guerre s'intéresse à vous". (Léon Trotski)
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Le Violoncelliste de Sarajevo

Le violoncelliste de Sarajevo, c'est l'incarnation de la dignité des habitants de cette ville qui a connu un siège à nul autre pareil, du moins dans l'histoire moderne. C'est le symbole d'une résistance passive, une résistance par la non-violence mais qui sûrement a contribuer à donner à la population l'espoir que, en dépit des horreurs de la guerre, les formes les plus raffinées de la culture perduraient, le siège n'allait pas les déshumaniser. de lui, il n'en est finalement pas beaucoup question dans le roman. Ses motivations ne sont pas explicitées; on n'entre pas dans l'intimité de ses pensées contrairement aux trois autres personnages dont deux s'efforcent de vivre une vie aussi normale que possible dans les circonstances, tout en s'avouant leurs peurs, voire leurs lâchetés. Le quatrième personnage est une femme. Elle me paraît être l'épine dorsale du roman. Sa vie n' a rien de « normal ». C'est une tireuse d'élite et elle incarne la résistance armée de la ville. Elle a pour mission, entre autres, de protéger le violoncelliste lorsqu'il joue dans la rue en mémoire des victimes civiles innocentes de la guerre de Bosnie-Herzégovine; une mission symbolique dont elle s'acquitte volontiers bien que sa conscience la tourmente chaque fois qu'elle abat un ennemi.

J'ai aimé le roman ne serait-ce qu'à cause du sujet qu'il aborde; un pan d'histoire vieux d'une trentaine d'années et qu'on a vite fait d'oublier tant l'actualité nous happe dans des drames humanitaires sans cesse renouvelés. J'ai aimé la construction du roman aussi. J'ai cependant moins aimé l'écriture qui m'a paru assez banale… à moins que ce ne soit la traduction qui ne rend pas hommage à l'auteur. Tout ça pour dire que je n'accorde finalement que trois étoiles et demie mais je me promets de suivre la production de cet auteur que je ne connaissais pas.
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Le Violoncelliste de Sarajevo

J'ai pratiquement lu tout le livre en écoutant l'Adagio d'Albinoni, ce qui a apporté une toute autre dimension à ma lecture. Je viens de tourner la dernière page à peu près en même temps que les dernières notes de la musique. Je tourne cette page, le coeur serré, la gorge nouée… Quel livre émouvant et plein d'humanité.

On suit les journées de quatre personnes : flèche, une jeune fille devenue sniper mais qui tient à la liberté de son jugement dans le choix de ses cibles et qui refuse de rentrer dans les rouages de l'armée.

Kenan, le père de famille qui tous les quatre jours part en « expédition » chercher de l'eau potable pour sa famille et sa voisine.

Dragan le boulanger qui en allant au travail ne sait pas si il va survivre à la route ou pas.

Et puis le violoncelliste qui joue pendant vingt deux jours l'adagio d'Albinoni pour rendre hommage aux vingt deux personnes décédées d'un obus juste en bas de chez lui.

Chacun, essaie tant mieux que mal de non seulement survivre physiquement mais aussi moralement … Comment peut on tenir alors qu'on traversant la rue, nous ne savons pas si un sniper va décider de nous tuer ou pas, Comment peut on tenir en voyant des cadavres, des balles qui traversent une tête et qui font gicler sang et cervelle devant nous… comment peut ont tenir si nos proches meurent devant nous… Et puis les question pleuvent dans ce roman : le courage, la lâcheté, la reconstruction, la haine et surtout : l'espoir , peut on garder espoir ? Comment ? Jusqu'à quand ?

Ce roman rend un bel hommage non seulement à toutes les victimes du siège de Sarajevo mais aussi à toutes les victimes de toutes les guerres. Un livre qui nous rappelle encore une fois que L'Homme est capable du meilleur comme du pire…

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Le Violoncelliste de Sarajevo

En plein siège de Sarajevo, un obus éclate et fauche vingt-deux civils qui font la file devant une boulangerie. En hommage à ses voisins disparus, et parce qu'il aurait dû être dans cette file et faire la queue avec eux, un violoncelliste virtuose va pendant vingt-deux jours revenir sur les lieux du drame et jouer l'Adagio d'Albinoni.



Nous sommes plongés sans ménagement dans l'enfer du siège de Sarajevo … un siège qui a duré presque 4 ans dans la quasi indifférence des Etats d'Europe occidentale.. Des événements qui nous marquent d'autant plus qu'ils sont survenus dans un passé relativement proche (à peine 20 ans) et surtout très très près de chez nous : à peine deux-trois heures d'avion … dans une ville qui ressemble en tout point à la nôtre, habitée pas des gens qui nous ressemblent et qui pourraient être nous!



Au fil des pages, on vit avec les personnages la peur au ventre, partageant leur souffrance et leur angoisse, prenant des risques à tout instant pour essayer de survivre en allant se ravitailler en eau potable, en cherchant un peu de bois pour se chauffer ou simplement en allant travailler.. On court dans les rues de Sarajevo, commes des ombres, le front courbé en priant pour qu'un sniper ne nous choisisse pas pour cible et ne décide de mettre fin à nos jours.



Mais malgré cette peur et cette angoisse omniprésente, chaque personnage fait preuve d'un courage incroyable et s'accroche au souvenir de la Sarajevo d'avant, celle du temps de la paix. Il refuse de céder à la haine et au désespoir…



… et, pendant ce temps, des ruines de la ville assiégée s'élève le chant de paix d'un violoncelle, symbole d'espoir et d'humanité!



Très très émouvant !

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Le Violoncelliste de Sarajevo

Un roman très émouvant grâce auquel maintenant j'en sais un peu plus sur le siège de Sarajevo et sur cette guerre.

Les personnages sont extraordinaires d'humanité et de dignité.

Qu'un tel violoniste ait effectivement joué en un hommage symbolique à la mémoire des 22 victimes me parait géant ! Bravo à l'auteur pour avoir eu l'idée de ce livre.
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Le Violoncelliste de Sarajevo

Roman inspiré d’un fait réel : en 1992, à Sarajevo, un obus tombe sur une boulangerie et tue 22 civils. Il est 16 heures. Suite à cela, un violoncelliste jouera l’Adagio d’Albinoni en hommage aux victimes chaque après-midi à 16 heures pendant 22 jours.

Pendant ce temps, ,nous suivons les itinéraires de trois personnes :

Flèche, sniper chargée de protéger le violoncelliste d’un éventuel tire ennemi.

Dragan, le boulanger, dont la famille s’est enfuie en Italie, qui erre dans les ruines de Sarajevo.

Kenan, père de famille, qui doit traverser la ville deux fois par semaine pour aller chercher de l’eau sous la menace des obus et des snipers.

Chacune de ses personnes se retrouvera face à elle-même, face à ses craintes, face à ses espoirs. Et grâce à l’acte du violoncelliste, ils trouveront un nouvel espoir.

Magnifique

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Le Violoncelliste de Sarajevo

Il est important de commencer par dire que ce roman est une histoire authentique.

A partir de cet événement historique, Steven Galloway élabora un roman sur le courage, la peur, l’angoisse, la mort tombée du ciel.



Outre le violoncelliste, nous découvrons 3 personnages :

Flèche, une femme sniper

Kenan, qui doit risquer sa vie plusieurs fois par semaine, en traversant la ville pour chercher de l’eau.

Dragan, qui doit continuer à traverser la ville pour rejoindre son travail.



Ce livre nous montre ce qu’est la vie au quotidien dans une ville assiégée. A travers les pensées des personnages nous voyons l’évolution des relations sociales en temps de guerre (avant/pendant), les craintes de chaque instant et les espoirs de paix.
Lien : https://meslecturesandco.wor..
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Le Violoncelliste de Sarajevo

Très bon livre, le récit arrive à s'affranchir rapidement de l'environnement historique très marqué dans lequel il s'inscrit (le siège de Sarajevo, le plus long du XXème siècle).Succession d'histoires, d'intrigues, de destins différents (une femme sniper, un père de famille cherchant de l'eau...) le récit est fragmenté comme la vie des personnages ou comme le paysage urbain d'une Sarajevo criblée d'éclats d'obus. L'auteur arrive à toucher le plus profond des personnages, en dehors de ote revendication ou plainte, il révèle juste le fond d'âmes très différentes face à une situation de siège, presque de chasse, dans la peur, la confusion, l'animalité, la persistance de la normalité dans un monde clos et hostile, la survie de personnes banales dans une situation extraordinaire. Parfait pour accompagner la visite de Sarajevo.
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Le Violoncelliste de Sarajevo

Rien qu’avec ces premières pages, accompagnées par la répétition au passé d’un même paragraphe, qui finit au présent, comme une espèce de ritournelle angoissante, on se sent emporté ailleurs, dans une guerre qui s’est transformée en quotidien.



On suit plusieurs personnages : Flèche, une tireuse d’élite, Kenan, obligé de faire régulièrement plusieurs kilomètres pour aller chercher de l’eau, Dragan, ancien boulanger, qui craint de se faire tirer dessus en traversant la rue. Leur point commun ? Ils ont tous entendu parler de ce violoncelliste un peu fou, qui rend hommage aux vingt-deux personnes tuées alors qu’elles attendaient leur tour à la boulangerie. Et, en musique de fond, l’Adagio d’Albinoni qui ponctue le récit.



C’est un très beau texte, qui rentre dans le quotidien des civils durant la guerre. Le quotidien des gens comme vous et moi, qui aimeraient juste vivre en paix, et ne pas avoir un risque de se faire tuer à chaque coin de rue. Des gens qui sont ni résistants, ni collaborateurs, mais juste survivants.



Une leçon d’histoire, d’humanité, tirée d’une histoire vraie.
Lien : https://therewillbebooks.wor..
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