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3.83/5 (sur 23 notes)

Nationalité : Norvège
Né(e) à : Bergen , le 25/02/1945
Biographie :

Stig Holmås est un poète et romancier norvégien, auteur de quelques romans policiers et d'ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse.

Il est bibliothécaire avant d'être librettiste, scénariste et anthologiste. Il publie tout d’abord des recueils de poèmes puis des ouvrages pour la jeunesse. En 1982, il reçoit le Kulturdepartementets priser for barne- og ungdomslitteratur (no).

En 1991, il fait paraître son premier roman O.K. Corral. En 1994, il publie Le Condor (Kondoren).

À partir de 2003, il signe des scénarios pour la série télévisée norvégienne Taxi, Taxi.

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Bibliographie de Stig Holmas   (1)Voir plus

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Les champs de haricots. J'y étais avant de naître. J'ai été bercé dans les champs de haricots où ma mère courait. Ils disent que je ne peux pas me le rappeler mais, tout au fond de la puanteur, le parfum des coquelicots m'a toujours suivi, il m'a toujours chatouillé les narines. Les champs de haricots sont remplis de coquelicots.
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Le temps passe. Lentement, comme un aveugle.
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Le fracas des brisants.
Nous avons marché main dans la main sur des dunes herbeuses. La brise du Pacifique agitait les brins d'herbe secs et clairsemés. Nous nous sommes arrêtés au bord de la falaise. Tout en dessous de nous, des rouleaux écumants fonçaient vers la longue plage claire. Monica a tourné son nez brûlé par le soleil vers le vent salé et je l'ai entendue inspirer longuement. Au loin, au sud des falaises, des ombres planaient lentement. J'ai tendu les jumelles à Monica.
"Là, lui ai-je dit en montrant du doigt. Ils sont là, Monica. Les condors. Peut-être y a-t-il une charogne dans les parages."
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Dix. Je me trouve devant le taudis d'Ana Maria Lisbela et je les compte. Dix gros rats. Sur le tas d'ordures un peu à droite. C'est faux, tous les rats ne sont pas rusés, ils ne cillent pas au soleil. Dix rats. Secs comme le sable. Ils se déplacent à petits pas vifs. Ils reniflent et trouvent - ou pas. Ils mangent, rongent, s'ils trouvent quelque chose. S'ils ne trouvent rien ou s'ils ont mangé et rongé, ils trottent un peu plus loin. Ils s'arrêtent, rongent, mangent et trottent. Vers le dépotoir, à gauche du taudis d'Ana Maria Lisbela. De l'autre côté du tas d'ordures: une colline verdoyante, couverte d'herbe, qui arrive au pied des énormes immeubles gris avec les cordes à linge. Vingt étages avec du linge qui sèche, à Benfica.
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Je suis le loup des villes. J’ai de la poix sous les pattes.
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Mais le parfum des coquelicots m’accompagne. Il est rouge et léger, comme les battements du cœur d’un condor qui plane dans le ciel.
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Je te donnerais les martins-pêcheurs, lui ai-je dit. Je te donnerais les guêpiers et les pies bleues. Je te donnerais les geais des chênes, les loriots, les aigles et les pétrels tempête, oui, Monica, je te donnerais même le dernier condor.

– Je n’en veux pas, a-t-elle répondu. Je ne veux pas de tes aigles et de tes pétrels tempête. Et je ne veux pas du dernier condor.

– Même pas le condor ? Mais enfin, tu l’as vu, Monica. Tu ne te rappelles pas ce matin sur les dunes, près de Santa Barbara ? Tu ne te rappelles pas le condor ?

– Si, je me souviens très bien de ce matin. Mais ça ne change rien : je ne veux pas du condor.
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Indira habite les rues reculées et puantes de Calcutta. Je m’installe près de son moori, de son bol de riz et de poivrons verts que j’espère pouvoir partager. Elle a mille enfants et aucun sentiment, rien que ses yeux d’animal affamé dans les quartiers miséreux.
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Je me trouve désormais dans les grandes villes, dans les ghettos d’Amérique et d’Europe. À Mexico, Bogotá, Rio, Berlin et Lisbonne. Je suis en Afrique, en Asie. À Tanger, au Caire. À Bangkok, Bombay, Calcutta et Karachi. Il m’arrive, dans des instants de douceur, de donner à manger aux pigeons sur les grandes places. Mais, la plupart du temps, je passe à côté des putes dans des ruelles écartées et décaties. Partout, des papiers gras qui traînent dans les caniveaux, partout, des coins de maison décorés à la pisse. Mais le parfum des coquelicots m’accompagne. Il est rouge et léger, comme les battements du cœur d’un condor qui plane dans le ciel.
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Mais là, mon père était mort. Je me rappelle pourtant la peur constante, les cris quand il frappait, le couteau qu'il avait à la main, le soir où il nous a presque tués, le jour où j'ai pensé à la sauterelle. Et puis, quelques années plus tard, après sa mort: la cérémonie dans la chapelle, et les cendres. Je me suis faufilé dans la crypte sous la chapelle et j'ai vu les cendres. A ce moment là, ma peur a disparu. Les cendres étaient grises. Un petit tas de cendres gris clair avec des petits fragments d'os gris clair. Il avait l'air tellement léger maintenant, si fin et léger. Et je n'avais plus peur de lui. "Mais qu'est-ce que tu fiches ici? m'a demandé le type en salopette. - Je regarde mon père."
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