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3.12/5 (sur 21 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Susan Crawford a grandi à Miami où elle a vécu une enfance heureuse, fréquentant des petits animaux exotiques. Elle a vécu plus tard à New York puis à Boston. Elle s'est installée à Atlanta où avec son mari elle élève ses trois filles et enseigne à des adultes.
The Pocket Wife (Qu’est-il arrivé à Celia Steinhauser ?) est son premier livre.


Site de l'écrivain : http://www.susancrawfordnovelist.com

Source : http://www.susancrawfordnovelist.com
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Il y a tant de choses plus importantes à faire, tant de choses plus intéressantes ; en ce moment, elle a tellement d’énergie qu’elle n’a plus guère le temps ni, à vrai dire, plus guère besoin de manger. D’ailleurs, Celia la hante, elle traverse les murs et l’espace — Celia qui rit dans un vide-grenier, Celia qui lui tend un verre de sangria, Celia qui gît, silencieuse, au milieu d’une mare de sang dans son vestibule.
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Celia et elle étaient amies, voisines. Elles échangeaient des recettes de cuisine, des ragots, elles faisaient les vide-greniers ensemble ; elles partageaient parfois des conversations languissantes autour d’un café ou des après-midi shopping au centre commercial… Mais elles ne partageaient pas de secrets. Pas jusqu’à aujourd’hui. Dana ferme les yeux et des images de l’après-midi l’assaillent : la sangria, rouge sang dans un verre ; les sandales à hauts talons de Celia, couleur sable ; le chien affalé près de l’évier ; une entaille minuscule dans la moustiquaire de Celia ; et elle, Dana, qui pousse de la main le montant de bois placé au milieu ; ses pieds foulant le trottoir, foulant la rue, l’allée ; Celia gisant dans une mare de sang, le vase brisé près de sa tête, le couteau de cuisine tout près de sa main. Mais il y a des trous — ces souvenirs sont des images fulgurantes, des éclats de visions et de sons, comme les pièces d’un puzzle éparses sur un sol glissant qui se dérobe.
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Dana observe son mari depuis le porche ; si seulement elle pouvait lui parler comme autrefois. Si elle le pouvait, elle lui dirait qu’elle est terrifiée de ne pas se rappeler tout ce qu’elle a fait cet après-midi, terrifiée par tous ces trous. Elle lui dirait que, depuis quelque temps, elle sent l’énergie familière et déroutante de la folie frapper aux portes de son cerveau et cogner derrière ses yeux ; elle partagerait avec lui les doutes et les questions qui se bousculent en elle. Mais non. Elle ne peut pas. La voix de Celia résonne dans sa tête, Dana la revoit debout à l’entrée de sa cuisine, l’entend encore dire : « Peter m’a regardée comme s’il allait m’égorger à la première occasion. » Un instant, Dana entrevoit dans le regard de Peter une froideur qui l’oblige à se détourner.
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C’est en partie sa faute ; la faute de ses sautes d’humeur, de ses indiscrétions, de son sale état, qui ont fait que Peter n’est plus l’homme qu’il était, qu’ils ne sont plus le couple qu’ils étaient il y a longtemps, quand ils se prenaient la main dans le métro au moment où la rame arrivait à quai, quand ils montaient les marches quatre à quatre jusqu’à leur appartement et se déshabillaient en se jetant sur le lit. Dana sait que personne ne l’a jamais aimée autant que Peter. Cet amour s’est-il épuisé à un moment donné, comme de l’eau qui s’écoulerait d’un grand verre de couleur vive, faisant d’eux des quasi-étrangers, un couple usé jusqu’à l’os ?
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Le mari est souvent un des principaux suspects dans un meurtre comme celui de Celia. Dana se rappelle avoir vu cela lors des nombreuses rediffusions de la série Law & Order en fin de soirée, et d’ailleurs ce cliché n’est pas sans raison.
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Elle est jolie mais pas vraiment touchante. A vue de nez, elle pourrait être sa fille, mais n’est probablement pas si jeune que ça. A cause de l’arsenal de crèmes et de lotions d’Ann et de ce qu’elle dépense par carte de crédit, il sait que la jeunesse s’achète. C’est du moins ce que pensent les femmes. Lenora est froide, impénétrable. Elle lui rappelle les desserts servis dans le salon de thé où sa mère l’a traîné un jour, lors d’une visite cauchemardesque à sa tante dont les deux filles pouffaient sans cesse ; elle lui rappelle les petits bustes de princesse en porcelaine fichés sur des glaces à la vanille en forme de jupe.
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Ces derniers temps, elle peut lire un roman en deux heures. Elle a toujours été une lectrice avide mais, ces jours-ci, elle lit beaucoup plus vite. Les couleurs, les dialogues, tout est plus vif et plus riche comme si, en ouvrant un livre, elle libérait les génies piégés à l’intérieur. Les scènes et les gens cachés sous la couverture paraissent parfois plus vivants que la vraie vie, avec leurs personnages insouciants, aux dents nacrées ; les conversations sont spirituelles, un bel inconnu est compressé par la foule dans une rame de métro ou erre dans la rue.
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Sa propre incapacité à communiquer avec son fils est un perpétuel tourment, un perpétuel rappel qu’il n’a pas été présent auprès de ses fils durant des années, jusqu’au jour où Joey est mort en Afghanistan. Son véhicule a roulé sur une bombe au cours d’une mission sans intérêt et oubliée de tous. Jack n’était pas là non plus lorsque la mort de leur fils a frappé Margie, si soudainement et si violemment qu’elle aussi aurait pu mourir si Kyle n’était pas rentré du lycée à temps pour la trouver inconsciente et respirant à peine.
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Dana détourne les yeux. Elle a parfois l’impression que Peter peut lire dans ses pensées et a soudain peur de ce qu’il risquerait d’y voir maintenant, dans l’obscurité, tandis que l’écran où se déroule la partie de football américain muette jette des lueurs de stroboscope dans la pièce sombre et qu’un éclair illumine le ciel au-dessus de la voie rapide. Elle a peur qu’il ne voie la culpabilité grandir au fond de son regard, qu’il ne la renifle comme un chien sent la peur. Et il y a de cela aussi : la peur de son propre mari.
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Au fil des années, il y avait eu des moments où ses démons l’emportaient, où son rouge à lèvres était trop vif, son mascara trop épais, ses robes trop courtes. Lorsqu’ils remontaient à la surface, lorsqu’ils murmuraient à son oreille, la tirant du sommeil, elle prenait la voiture et cherchait le Poète dans New York, où il n’était plus. Elle avait parfois cru l’apercevoir dans le coin d’un bar sombre ou sur un perron en ruine, près de l’endroit où il vivait autrefois.
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