Le premier Conseil des ministres de l'altergouvernement s'est tenu dans les locaux du DAL (Droit au logement) le 17 février 2012. le thème de la soirée était : «2012 : quelles mesures pour un monde plus juste et plus égalitaire ?».
Onze des dix-huit ministres citoyens de l'ouvrage «Altergouvernement» publié aux éditions du Muscadier étaient présents : Susan George (ministre des Affaires étrangères), Philippe Leymarie (ministre de la Défense), Geneviève Azam (ministre de l'Écologie), Jacques Testart (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche), Aline Pailler (ministre de l'Information), Clarisse Taron (ministre de la Justice), Jean-Baptiste Eyraud (ministre du Logement), Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon (ministres de la Réforme de l'État), Claude Egullion (ministre de la Santé) et Nathalie Péré-Marzano (ministre des Solidarités).
Dans cet extrait, Susan George présente les grandes lignes de son programme.
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Face au délitement du tissu démocratique, on peut se demander ce qu’il adviendra de la responsabilité, de la transparence, de la représentativité, de l’inclusion et de la gestion du bien commun dans l’intérêt de l’ensemble des citoyens.
La classe de Davos n’a pas été élue mais, en vertu de sa richesse et de son pouvoir, elle s’arroge le droit de légitimer qui bon lui semble et de se légitimer elle-même. L’Initiative de restructuration mondiale confie aux renards la charge du poulailler.
Et comment répondre à l’éternelle question : qui gardera les gardiens ?
Les entreprises transnationales ont une idéologie : le néolibéralisme et la mondialisation néolibérale les ont vraiment renforcées . Juste un exemple : le rapport sur la compétitivité et la croissance en Europe de Jean-Louis Beffa ( administrateur de Saint-Gobain et membre de plusieurs conseils d'administration ) et Gerhard Cromme ( Siemens , ThyssenKrupp ) à la demande de Hollande et Merkel en 2013 , est devenu un véritable évangile . Si les économistes peuvent donner plusieurs sens à la compétitivité , eux n'en parlent qu'en terme de réduction du "coût du travail " . Et désormais , elle n' a plus que ce sens .... alors que peu de monde s'interroge sur le coût du capital .
Ce livre propose une serieuse interprétation non pas de la "crise", mais d'un système de crises multiples qui se conjuguent entre elles.
Dans les années 1970, les salaires représentaient environ 70% du produit intérieur brut (PIB), tandis que les 30% restants rémunéraient le capital sous forme de dividendes, de bénéfices et de rentes. Aujourd'hui, le capital ne draine pas moins de 40% du PIB.
Cette évolution de la répartition des bénéfices entre capital et travail est lourde de conséquences. Si le PIB de l'Europe s'élève à 13 000 milliards d'euros, un recul de 10 points équivaut à un manque à gagner de 1 300 milliards pour les salariés européens. La différence est empochée par le capital. Les grands actionnaires, qui se contentaient naguère de dividendes de 3 ou 4% par an, ne réclament pas moins de 10 à 12% aujourd'hui.
La France partage avec l'Inde le triste record mondial du taux de suicide dans la population agricole.
On estime que de 10 000 à 15 000 lobbyistes sont en contact permanent avec des députés, commissaires et autres hauts fonctionnaires européens.