Chronique américaine d'une famille de 7 enfants et de leurs parents. Le titre se réfère au surnom qu'utilise la mère pour appeller l'ensemble de ses enfants.
Chaque chapitre est consacré à un événement familial, montrant ainsi l'évolution de cette grande famille.
La fratrie se compose de 3 filles aînées puis de 3 garçons et enfin la petite dernière.
Une famille très soudée autour de la mère qui est le socle, l'élément central, de cette famille.
En effet, le père souffre de problèmes d'alcoolisme plus ou moins reguliers, cet alcoolisme est suggéré avec subtilité par l'auteure sans en minimiser les effets sur sa famille.
La mère fait de son mieux pour proteger et maintenir l'équilibre de la famille. Malgré ses efforts, les enfants ne sont pas dupes de la situation et chacun réagit différemment.
Il ressort de cette lecture un bel exemple de fratrie solitaire, des enfants forts et fragiles à la fois, des moments de joie et de peine, Une mère vaillante et aimante, une grande famille banale qui essaie de faire de son mieux.
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Avis partagé pour cette lecture, c'est un livre puissant, dur et poignant qui au travers d'un roman s'inspire de faits réels pour parler d'enlèvements de jeunes filles, de la force qu'il faut avoir pour se reconstruire après la violence, le viol, la peur, la mort. Et un point négatif, hélas, c'est parfois truffé d'une multitude détails, de nuées de personnages, ce qui pertube à mon sens le plaisir de la lecture.
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Une tragédie racontée avec talent par l'auteure : l'enlèvement par les rebelles en Ouganda de trente petites filles qui leurs serviront d'esclaves sexuelles pendant de longs mois... En parallèle, la vie d'une journaliste américaine qui découvre l'Afrique, et qui mène une existence bohème à la fois légère et tourmentée, avant de s'intéresser au sort de ces enfants capturées qu'elle va vouloir rencontrer. On vit de l'intérieur les évènements, et l'écart entre les deux personnages principaux en parait d'autant plus infranchissable. Pourtant, la fin du livre laisse la possibilité d'une vraie rencontre entre ces mondes si opposés, à condition que chacun fasse un pas vers l'autre, tende une oreille, écoute les mots ou le coeur de l'autre. Un aspect m'a gênée toutefois : dans les passages qui évoquent la vie de Jane, en particulier au début, de nombreux détails m'ont semblé lourds et inutiles, surtout au regard de ce que vivent les petites prisonnières, toujours raconté avec subtilité et force à la fois. Un déséquilibre qui heureusement ne dure pas et ne suffit pas à polluer le récit.
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Malgré le titre et la couverture ( en poche) assez humoristique ( tableau de Norman Rockwell), de ce court roman , les chapitres se succèdent et révèlent petit à petit les malaises certains qui troublent l'apparente sérénité de la fratrie, et de ses parents. D'une écriture brève et efficace, Susan Minot trace les grands moments de leur existence dont on perçoit les failles: alcoolisme, drogue, dépression, chagrins et interrogations. C'est un ouvrage étonnant.
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Famille nombreuse, famille heureuse ? Ca n'est pas forcément le cas ici mais on assiste à de nombreux moments familiaux, heureux ou malheureux. J'ai bien aimé suivre les différents membres de cette grande famille mais j'ai été un moins intéressée quand ils sont devenus grands, presque d'un coup, ça m'a fait une drôle de coupure, j'ai eu du mal à me resituer.
Est-ce en partie autobiographique ? En tout cas, j'ai bien aimé ce roman qui nous plonge, malheureusement, pas assez longtemps dans cette famille atypique.
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Lilian Eliot et Emma Bovary sont soeurs jumelles. Et combien d'autres leur ressemblent, leur ont ressemblé et leur ressembleront ! C'est l'histoire des illusions qui s'effritent petit à petit devant la réalité, les souffrances intimes que cela engendre et qui ne se partagent avec personne. Les tentatives d'en sortir par les mêmes erreurs sans cesse recommencées.
Les sentiments sont très bien décrits, par petites touches au vocabulaire aussi simple que les faits qu'il décrit, et par là-même implacable. Les moments de vie sont exposés en paragraphes qui prennent tout leur sens par leur chute, une petite phrase faussement anodine qui plonge le lecteur dans une certaine désespérance.
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Avec ce livre j’ai vécu quelque chose d’assez énervant : l’incapacité totale à me concentrer plus de cinq lignes d’affilée sur ce que je lisais.
Les nouvelles de ce recueil sont courtes, très courtes même, ce qui m’a fait me sentir d’autant plus bête de ne pas pouvoir suivre ces histoires et d’avoir autant de mal et de difficultés à les finir. C’était ce genre de situations où l’on avance dans les pages avant de réaliser tout à coup qu’on n’a absolument aucune idée de ce dont on parle, ayant lâché bien plus tôt. A chaque fois que je reprenais cela me faisait le même effet.
Dans chacun des récits, donc, une femme se retrouve confrontée à une situation amoureuse dans laquelle elle est plus ou moins impliquée, c’est selon.
Rien n’a suscité ma curiosité, j’ai trouvé les contextes finalement très classiques et ne menant pas à grand-chose. Arriver à s’ennuyer dans des nouvelles d’une petite dizaine de pages, c’est déroutant (d’autant plus quand le titre du recueil et de la première nouvelle est «Une vie passionnante»).
Au niveau du style, même sentiment : rien à en dire. Ce n’est pas mal écrit, ca ne casse vraiment pas trois pattes à un canard non plus.
J’ai vu après que l’auteure avait coécrit le scénario de « Beauté volée », film que je n’avais pas aimé (malgré la présence d’un réalisateur aguerri en la personne de Bertolucci) et dont je n’ai aucun souvenir marquant (pour ne pas dire pas de souvenirs du tout) si ce n’est que j’avais aussi eu beaucoup de mal à le finir, la faute à l’ennui.
Susan Minot n’est donc sans doute juste pas une auteure pour moi, ni sur le fond, ni sur la forme.
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J’aime beaucoup Susan Minot, mais ce livre me semblait différent des autres au premier abord, et c’est sans doute la raison pour laquelle j’ai tardé à m’attaquer à son dernier opus. J’ai globalement aimé, je l’ai lu rapidement et avec intérêt, mais j’ai un peu de mal à me faire un avis à son sujet. Trente fille est sans doute une forme d’autofiction (si ce n’était Susan Minot, j’aurais de suite reposé le livre), articulant d’un côté le récit d’une victime (Esther) d’un enlèvement de 139 jeunes filles perpétré dans le Nord de l’Ouganda par un groupe rebelle armé, et, de l’autre, le récit d’une journaliste (Jane, le double de Susan Minot), venue en Afrique de l’Est pour rendre compte de ce drame et pour « se hisser lors d’un lieu mort où elle croupissait depuis des années ». J’ai aimé les deux facettes du récit. Le drame d’Esther est bien relaté, et j’ai appris beaucoup de choses, moi qui ne connais absolument rien à la situation de l’Ouganda. La quête de sens de Jane en partant ailleurs, s’émerveillant sur combien un voyage peut changer un quotidien de façon aussi radicale tout en étant toujours poursuivie par ses mêmes démons, m’a beaucoup plu (Susan Minot a vraiment un talent incroyable pour capter et donner un sens à des micro-émotions, je me suis comme d’habitude énormément reconnue dans son personnage) – cela dit sa passion pour Harry m’a agacée à certains moments. Mais ce qui me laisse un peu perplexe, c’est l’articulation entre ces deux facettes de l’histoire, entre le Drame absolu vécu par Esther, et le mal de vivre intime vécu par Jane… j’ai trouvé ça parfois gênant et inapproprié. D’autres fois, je me suis dit ‘mais c’est objectivement la façon intime dont une occidentale allant rendre compte de tel drame vivrait les choses, on ne s’abstrait jamais de ses propres démons intimes, même dans ce genre de contexte’… J’aurais sans doute aimé que la démarche de l’auteur dans l’articulation de ces deux points de vue soit un peu plus explicite (ou alors c’est moi qui ait raté tous les indices !).
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Des flash-back, des conversations intimes, des sentiments secrets font de ce livre un émouvant hommage à l’amour impossible.
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Un livre qui m'a laissée un peu triste. Des tranches de vie familiale vues par des enfants. Au travers de leur regard, le lecteur est amené à deviner les drames non dits de la vie conjugale des parents.
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J'ai essayé d'aller au moins à la moitié du livre, en me disant que le témoignage d'Esther serait plus intéressant, susciterait plus d'empathie que les préoccupations existentielles sans intérêt de Jane... mais non en fait... donc, passons à un autre livre mieux écrit.
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Un roman dans le style de Henry James, avec ce portrait de femme, tout en délicatesse,elle qui cherche les frissons de l'amour et perd ses illusions dans un mariage des plus conventionnels et une histoire d'amour qui n'en est pas une.
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Mosaïque fatigante. Trop de personnages. Je n'accroche pas. Je commence consciencieusement. J'accelère. Je lâche.
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Ce qui aurait pu être et n'a jamais été.
Nous sommes au crépuscule de la vie d'une femme. La morphine est distillée pour pallier les souffrances de la maladie. Le passé remonte en surface, se fait de plus en plus prégnant ; la vie d'Ann Lord nous est racontée dans un récit éclaté. Les différentes scènes qui forment ce puzzle de la mémoire sont des fragments d'une vie, la manière dont elle s'est construite, la vie de famille, avec comme ciment une leçon difficile : le renoncement au bonheur. Le flux et le reflux des souvenirs sont d'une intensité croissante, jusqu'à la révélation d'un amour à peine effleuré. Malgré le sujet difficile, on lit ce livre avec beaucoup de plaisir, il est d'une mélancolie poignante.
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Folly
J'ai découvert Susan Minot avec son magnifique roman : Mouflets, tellement poignant,et tellement drôle aussi, un mélange si subtile entre deux sentiments opposés : tristesse et joie, que ce livre m'avait prit à la gorge, je me sens pour l'instant incapable d'écrire une ligne sur ce texte. Donc après Crépuscule je me lance à nouveau avec un autre roman du même auteur. La trame est classique, elle y trace le portrait d'une jeune femme, elle parle d'innocence et de séduction, de séparation et de solitude, et du bouleversement – provoqué par un homme - et qui écroule la routine d'une vie. L'auteur dépeint merveilleusement bien la vie quotidienne de son personnage, dans le décor étouffant du Boston des années 20(clin d'oeil assumé à Edith Wharton et Henry James), ses chagrins et ses espoirs ; elle y parle bien entendu du carcan imposé aux femmes, notamment dans le passage obligé par le mariage. Pas de coupure dans l'écriture entre la narration et les dialogues, la prose est incisive, économe et sans pathos, rendant l'émotion encore plus vive.
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Certes, la performance de situer l’action d’un roman complet dans une fellation, avec flashbacks, et d’y développer une progression divergente des positions de chacun quant à cette relation, mérite d’être saluée. Mais c’est parfois un peu long, le rythme s’endort. Peut-être à dessein.
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