Suzanne Brockmann

Ce secret si bien gardé :

Ces mots réveillèrent aussitôt un vieux souvenir et une vieille douleur. Dom et elle, rêvant de leur avenir idéal.
— Nous entasserons tout ce qui voudra bien rentrer à l’arrière de ma camionnette, disait-il. Nous roulerons le jour, bivouaquerons la nuit et ferons l’amour à la belle étoile, devant un feu. Nous nous arrêterons dans des cafés, sur la route, en quête de la meilleure tarte aux pommes et…
— … quand nous arriverons dans une ville aux jolies rues aérées, avait-elle enchaîné, et que nous verrons une maison à vendre, avec des volets bleus et entourée d’un grand porche, nous saurons que nous avons atteint notre destination. Tu t’engageras dans la police locale et moi, je monterai un petit atelier d’art et ferai des gâteaux pendant mon temps libre et, un jour, je t’appellerai au travail et te surprendrai, en étendant une couverture pour bébé sur la balustrade du porche — une couverture jaune, parce que nous ne voudrons pas connaître le sexe du bébé avant le jour de sa naissance.

-Un troublant partenaire-

Un peu plus tôt dans la soirée, Alex l’avait invitée à l’accompagner mardi soir à une réception au country club et, si elle devait s’acheter une nouvelle robe, elle serait
condamnée à manger des pâtes jusqu’à la fin du mois.Le problème, c’est qu’elle détestait les pâtes. Ce qui lui plaisait, c’était le homard, le filet mignon, les asperges -que ce soit ou non la saison - et le chocolat importé.