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Critiques de Suzanne Collins (3745)
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Hunger Games, tome 3 : La révolte

Attention ! À ne pas lire si vous n’avez pas encore découvert les 3 tomes de la saga.



J’ai emprunté à la bibliothèque les deux premiers tomes pour mon fiston, féru de fantasy et comme d’habitude, je les ai lus aussi. Je n’imaginais pas faire une critique, les livres en étant déjà bien pourvus et je ne voyais pas la nécessité d’apporter ma pierre à l‘édifice.

Mais après avoir lu le dernier tome, j’ai un sentiment d’amertume, un certain mal-être. Je me sentais vachement triste et vide.

Je me suis mise à lire les différentes critiques. Surtout celles écrite par de jeunes lecteurs. Et je me suis demandé s’ils avaient bien compris que ce troisième tome n’avait rien d’une dystopie et qu’on se trouvait en pleine réalité.

Génocides, guérilla urbaine, conditionnement, tortures physiques, psychologiques, guerre médiatique, manipulation des populations, esclavage, otages humains, pressions : tout cela fait partie du quotidien de populations dont les pays sont en guerre ou sous le joug du totalitarisme.





La saga « Hunger Games » de Suzanne Collins se déroule dans une Amérique du Nord post-apocalyptique divisée en 12 districts, ayant chacun leur spécialité et soumis au Capitole. Depuis des années, le Capitole organise les «Hunger Games»: deux enfants dès 12 ans issus de chaque district sont jetés dans une arène, truffée de pièges où ils doivent d’abord survivre puis s’éliminer dans une guerre sans merci. Un seul doit donc sortir vivant de ces jeux de téléréalité. Le combat singulier de Katniss, 16 ans nous est conté dans Hunger Games T1, elle en subira les conséquences dans « L'Embrasement » T2, et deviendra le geai moqueur, symbole de ceux qui veulent changer le système dans « La Révolte »T3.





Nous retrouvons donc Katniss après son enlèvement par les rebelles. Le district 12 a été bombardé, les survivants dont la maman de Katniss, sa sœur et Gale, ont été recueilli dans le district 13. Katniss est déboussolée car Peeta est retenu prisonnier par le Capitole. Celui-ci est utilisé dans la propagande télévisée du Capitole. Une escouade parvient à libérer Peeta des prisons du Capitole mais celui-ci a été torturé et conditionné à considérer Katniss comme une aberration de la nature, une mutation génétique qu’il faut éliminer. Peeta essaie de la tuer et est pris en charge par une équipe qui tente un reconditionnement.

Le district 13 a survécu et sa population s’est libérée de l’emprise du Capitole, mais l’auteur nous montre que le district 13 prend des allures de Capitole. Entrainement des troupes de façon assez musclée, au Bloc, appelé «Simulation de Combat Urbain» qui reproduit l’environnement d’une rue du Capitole. Missions : enlever une position, détruire une cible, fouiller une maison. Décor machiavélique avec des mines, des tireurs d’élite et comprenant même des « enfants en larmes » qui « viennent les conduire dans des embuscades ». On nage en pleine guérilla urbaine.

Une équipe dont fait partie Gale, est chargée de trouver des stratégies de guerre. « Il s’agit moins de reprendre le mécanisme des pièges que d’en conserver le ressort psychologique. En piégeant par exemple une zone qui fournit un élément essentiel à la survie. Comme une source d’eau ou d’alimentation. En effrayant les cibles de manière qu’elles s’enfuient en grand nombre vers un danger bien pire. En menaçant les enfants pour attirer les parents dans la nasse. En conduisant la victime dans un endroit qui parait sûr – mais où la mort l’attend» Gale, lui est passé de l’autre côté. Il a besoin d'assouvir sa vengeance contre des années de privation et de mauvais traitements. Cela le conduit à des actes encore plus cruels que ceux de leurs ennemis



La vie dans le treize est réglée au millimètre près : nourriture, emploi du temps, vêtements, entraînement et même les occupations. On s’aperçoit que les instances du district 13 ont le projet de modeler Katniss afin qu'elle devienne le geai moqueur. Mais Katniss n’est plus qu’une héroïne abattue, l’ombre d’elle-même, traumatisée, en proie aux doutes sur le bien-fondé des actions entreprises.

En tournant des spots dans le district 8 pour faire rallier la révolution, il y a bombardement meurtrier ce qui réveille le geai moqueur. Katniss part au Capitole avec une équipe armée pour éliminer Snow. Sans oublier l’équipe de télévision qui filme ses moindres faits et gestes qui sont projetés sur la chaîne nationale piratée. C’est une guerre médiatique poussée à l'extrême.



Certains passages sont délicats. C'est la guerre, il y a beaucoup de morts, de désespoir, de blessures, de désenchantement et de fatalisme. Des révélations affreuses sont faites de la vie du Capitole tel l’esclavage sexuel de Finnick. « Le président Snow me vendait… c'est-à-dire mon corps, commence Finnick d’une voix détachée. [...] Dès qu’un vainqueur est considéré comme désirable, le président l’offre en récompense à ceux qui le servent, ou le loue à des tarifs exorbitants. Si on refuse, il fait tuer l’un de nos proches. Alors, on obéit. »

Les blessures physiques et psychologiques, les abus et les tortures répétées peuvent entraîner des dégâts irréversibles et marquer à tout jamais les victimes.



Suzanne Collins montre clairement qu’il n’y a pas de gentils ou de méchants : il n’y a que des hommes et des femmes, des deux côtés, qui œuvrent pour ce en quoi ils croient. Il y a des dégâts et des morts dans les deux camps. Et jamais, l’auteur n’établi clairement qui a raison.

La violence fait rage que ce soit du côté du Capitole ou de celui des rebelles et, comme dans toute guerre, l'horreur est présente à tout instant. La réalité de la violence avec son lot de pertes et de trahisons est montrée dans toute son horreur, de part et d'autre des deux camps ; la victoire des rebelles ne fait pas pour autant disparaître la cruauté de l’homme. Pas de manichéisme ici. La soif de pouvoir existe dans les deux camps.

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Ce côté sombre contraste quelque peu avec la catégorie jeunesse dans laquelle est classée la saga. Je ne sais pas si un jeune enfant peut comprendre. Cette saga devrait être lue accompagné ou même encore étudiée à l’école avec l’aide d’un enseignant qui pourrait expliquer à l’enfant la paix, la guerre et ses ravages, les moyens utilisés.





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Hunger Games, tome 1

Que dire ? C'est tellement difficile quand on vient juste de terminer un livre de devoir essayer de mettre de l'ordre dans ses émotions pour arriver à en tirer une quelconque critique... Je vais cependant essayer car, en même temps, c'est aussi à chaud que je suis capable de ne rien oublier.



Comme beaucoup d'entre nous, j'ai découvert le livre grâce à une critique ou un article parlant de ce nouveau phénomène. A l'heure où Harry Potter et Twilight ont pratiquement tout donné, ils leur fallait un remplaçant. Non pas que ce soit une obligation en soit, mais plutôt parce que pouvoir découvrir une épopée, quelle qu'elle soit, et de pouvoir partager une fois encore tant d'émotions avec un héros ou une héroïne, est devenu, pour nous lecteurs de romans jeunesse et jeunes adultes, un besoin. Je ne pense pas qu'à un moment où à un autre, je me sois réellement inquiétée de savoir si quelqu'un serait capable de nous faire ressentir un tel engouement. Nous avons tellement de chance depuis quelques années avec de tels chefs d'oeuvre, qu'il suffisait juste d'attendre un peu.



Je connais Hunger Games de Suzanne Collins depuis plusieurs mois déjà. J'ai une pile de romans à lire et qui ne cesse de grandir, c'est pour cela que j'avais décidé d'attendre un peu malgré les critiques élogieuses que je pouvais entendre un peu partout. Et puis, il y a eu l'annonce du film. Le choix de Jennifer Lawrence dans le rôle de Katniss. J'aime beaucoup cette actrice et à la lire dans les interviews concernant son rôle prochain dans Hunger Games qu'elle voulait être à la hauteur d'une de ses héroïnes préférées... C'était en quelque sorte envoutant. Comme une petite voix qui disait : "franchement qu'est-ce que tu attends ? Les trois tomes sont sortis en France en plus ! Tu n'auras même pas à attendre !". Et bien si, j'ai attendu ! Jusqu'à la bande annonce du film. C'était grisant. Sans compter le fait que j'aime mettre un visage sur un personnage et que le voir prendre vie devant soit... c'est un peu magique.



Alors j'ai acheté le premier tome. Dévoré en 4 jours, mais uniquement parce qu'il faut bien que je travaille ! Un plaisir du début à la fin. En partie dû à Katniss. Elle est loin des héroïnes dont j'ai l'habitude de m'identifier. Elle ne semble pas comprendre les sentiments des autres, ni la plupart des êtres humains. Elle est assez rude mais fragile en même temps. Elle se méfie de tout, se posant mille et une questions... En écrivant ces mots, je me rends compte qu'elle me ressemble sur de nombreux points. Non pas que je serais aussi courageuse qu'elle... Je ne veux d'ailleurs pas le savoir... mais elle vit dans un monde hostile où elle essaye de garder la tête hors de l'eau. Sa petite sœur est tout pour elle, elle ferait n'importe quoi pour sa famille. Elle est d'ailleurs prête à se sacrifier. En un sens, elle est une héroïne parfaite, l'incarnation même de l'héroïsme. Pas celui plan-plan qu'on pourrait s'imaginer, le vrai héroïsme. Et cela fait d'elle un personnage attachant malgré sa froideur apparente. Sans s'en rendre compte, on ne souhaite qu'une chose : la voir gagner, la voir vivre tout simplement.



Ce qui m'amènent aux jeux. Une cruauté sans nom qui cependant n'arrive pas réellement à me choquer car je sais qu'au fond, nous serions capable de faire quelque chose de la sorte. Les Romains avaient bien inventé les jeux du cirque... Mais ce que Suzanne Collins est parvenu à faire avec ce roman est magistrale. Elle aurait pu tomber dans le "trop" : la violence gratuite, du sang à profusion, du gore bien vendeur et cruel. Mais malgré ce que sont les Hunger Games, ce qu'elle écrit est réaliste, juste, dans le sens où tout est vraisemblable. Un exploit en soit quand on voit le thème du roman. Je pense que je ne me serais pas lancée dans l'aventure si l'on m'avait dit qu'il en était autrement. Cela aurait été trop pénible à lire.



J'ai aussi été charmé par l'histoire de Peeta et Katniss. J'avoue qu'avant d'avoir fini la deuxième partie du roman, j'étais déjà sur le web pour chercher des spoilers sur ces deux-là. J'ai trouvé ce qui m'intéressait, mais je le regrette un peu... Pas dans le sens où vous vous l'imaginez, juste que j'espère que l'espoir que je place dans Suzanne Collins ne saura pas me décevoir... C'est très énigmatique tout ça ! Mais je ne vais pas parler du dernier tome dans cette critique quand même.



En parlant de Peeta d'ailleurs... Il est rafraichissant de découvrir un personnage masculin comme lui. On pourrait dire au premier abords que c'est un garçon comme les autres. Ni trop courageux, ni trop froussard. Ni fort, ni faible. [Attention risque de petits spoilers] Mais, j'ai hâte de le voir évoluer dans les deux prochains tomes (enfin, si ce personnage y est toujours). Pour de nombreuses raisons. Je veux qu'il puisse avoir un futur avec Katniss. Je suis comme ça quand je lis, regarde un film ou une série. Quand je vois un couple que j'affectionne, je ne suis pas tranquille temps qu'ils ne sont pas ensembles et cela pour de bon ! Mais aussi parce qu'il est attendrissant et que ce que Katniss découvre en lui, ne peut pas laisser indifférent. J'ai d'ailleurs peur pour lui à un certain égard. Je ne le pense pas assez fort pour poursuivre si de nouvelles horreurs se présentent à lui, pas sans Katniss en tout cas, et c'est assez dérangeant de penser que rien ne garantie sa sauvegarde dans les deux prochains tomes...



Je ne pourrais pas lire le tome 2 dans la foulée (d'autres obligations livresques - masse critique oblige) mais je m'y relancerais sans attendre dès que j'en aurais la possibilité ! Alors n'hésitez pas non plus, cela serait vraiment dommage.
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Hunger Games, tome 3 : La révolte

Je ne sais pas trop quoi penser de ce tome 3. Je n'arrive pas à me défaire de cette impression désagréable, une sorte d’amertume qui n'arrive pas à disparaître. Je sais que cela est dû à beaucoup de choses du livre. Pourtant, j'ai beaucoup aimé lire ce tome 3, moins que les deux autres au final, c'est vrai, mais il me reste une impression désagréable depuis la fin de ma lecture... C'est difficile à expliquer. Enfin je vais tout de même essayer.



Tout d'abord et à bien y réfléchir, je trouve que le district Treize n'est pas loin de la violence et de la cruauté du Capitole. Je peux comprendre le fait que les règles y soient strictes. La peur engendre souvent des actes auxquels on aurait préféré ne pas succomber. La peur est sûrement la pire chose qui soit, en fait. Elle nous fait commettre des choses impensables. Mais il n'en reste pas moins que la façon dont se comporte les dirigeants du Treize n'est pas acceptable à de nombreux niveaux. Se montrer autant insensible les a peut-être sauvegardé mais s'ils avaient eu le courage de faire quelque chose bien avant, ils n'auraient pas eu à perdre cette humanité qui leur fait défaut. Je ne porte absolument pas dans mon cœur Coin et les autres. je préfère encore les gens du Capitole qui sont frivoles et inconscients. Le fait de ne rien savoir les rend plus humains. Katniss s'en rend elle aussi compte d'ailleurs... Trop tard malheureusement, mais assez tôt aussi pour tout changer.



En parlant de Katniss, j'aurais tellement de chose à dire à son propos que je vais sûrement m'égarer. Nous la découvrons aux bords de la folie. Il est étrange et en même temps naturel de la voir dans cet état. Suzanne Collins arrive très bien à d'écrire cette folie qui la ronge. Katniss s'en trouve plus humaine, plus fragile, et je l'aime encore plus sous cet aspect vulnérable. On a envie de la protéger, de veiller sur elle. J'aurais préféré bien sûr qu'elle ne subisse pas tout cela... Il y a d'ailleurs beaucoup trop de souffrance qui l'entoure et ce tome ne se résume qu'à un flot continue et toujours plus cruel de malheur. Je ne pense pas qu'elle était obligée de subir tout cela. Les pertes qu'elle subit sont inacceptables à de nombreux moments. Certaines morts semblent même gratuites tant je me suis attachée aux compagnons de notre héroïne... C'est comme un acharnement perpétuel envers Katniss. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même d'ailleurs. Mais j'arrive à comprendre ce que Suzanne Collins a voulu nous faire passer. L'horreur simple et morbide de la guerre. Le flot de souffrance. Et surtout l'injustice. Totale. Implacable.



Quant à Peeta... Je regrette de ne pas l'avoir vu plus souvent dans le roman et surtout sous le jour où nous l'avions découvert. Je n'ai pas aimé le voir dans cet état, j'ai même détesté cela. Et Katniss qui n'arrivait pas à aller vers lui, qui a mis tant de temps à se rendre compte du peu de chose qui lui aurait fallu pour le retrouver. Je lui en ai voulu pour cela. J'aurais aimé la voir agir différemment, même si je sais qu'elle n'était pas en mesure de le faire. Pour ma part, nous avons perdu le Peeta que j'aimais dans ce tome, et même la fin ne me donne pas l'impression de le retrouver. Il est certain que toute l'horreur qu'ils aient traversé ne pouvait que les changer, mais j'ai perdu espoir au tiers du roman. C'est cette sensation que je n'ai pas aimé. La brutalité de la mort de personnages que j'aimais, le fait de ne pas avoir droit à plus de moments de bonheur entre Katniss et Peeta, découvrir combien le pouvoir peut conduire à des actes impardonnables.



En un sens, ce tome est excellent car il montre parfaitement ce que voulait montrer l'auteur. Avec justesse, et toujours avec autant de suspens. Et malgré le fait que "La Révolte" soit un roman oppressant, j'ai tout de même apprécié les quelques lueurs d'espoir auxquelles nous avons eu droit. Haymitch se montrant paternel envers Peeta et Katniss, nous permettant de voir une facette plus chaleureuse de lui. Finnick et Annie, même si cela a été de courte durée. Johanna que je n'apprécie pas vraiment mais qui devient plus humaine. Beetee drôle dans son rôle de savant fou. Boggs pour avoir veillé sur Katniss...



Et j'en viens à me dire que j'ai préféré les "vrais" Hunger Games à ce tome qui est pourtant une libération. Je ne sais pas si c'est morbide ou pas... Préférer un roman traitant de ce jeu cruel plutôt que celui racontant une guerre horrible où mes héros ne sont au final que des pions que l'on s'amuse à sacrifier...
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Hunger Games, tome 1

Dans une (vaine ?) tentative de me rapprocher de mes fils, j'ai lu par-dessus leurs épaules "Hunger games" - avant d'aller le voir tous ensemble samedi prochain au cinéma.

La vérité m'oblige à dire que je me suis pris au jeu et le leur ai finalement dérobé pour le terminer tard dans la nuit.

J'y ai retrouvé certaines des recettes qui avaient fait le succès des Harry Potter :

- le rythme haletant d'un "page-turner",

- une vraie qualité d'écriture (mes garçons ont-ils un vocabulaire aussi développé ou comprennent-ils un mot sur deux ?),

- l'androgynie du héros qui permet sans doute d'attirer tout à la fois un lectorat de jeunes garçons et de jeunes filles : autant je trouvais Harry Potter féminin, autant Katniss Evergreen est, par bien des aspects, "masculine".

- un pitch très violent et potentiellement anxiogène (la menace mortelle de Voldemort dans un cas, le combat à mort que les 24 tributs sont condamnés à se livrer dans l'autre)qui réussit pourtant à sanctifier les valeurs de solidarité et d'amitié,

- un complexe familial (Harry Potter est orphelin et cherche à comprendre les circonstances de la mort de ses parents, Katniss Evergreen a perdu son père et assume auprès de sa sœur cadette les fonctions maternelles que sa mère n'est plus capable d'exercer),

- un roman d'apprentissage propice à l'identification des adolescent(e)s.

Peut-être parce que j'ai oublié mes lectures d'enfance et les héros qui me fascinaient, je suis frappé ici par la "perfection" des personnages. Dans la littérature pour adultes - ici non entendu comme strictement interdite aux moins de 18 ans - les héros sont ambivalents, faillis et faillibles : en témoignent les héros des romans policiers les plus populaires (Adamsberg chez Vargas, Harry Bosch chez Connelly, Wallander chez Mankell ...). Ces héros nous plaisent car ce ne sont pas des surhommes. Leurs plaies et leurs bosses les crédibilisent et nous en rapprochent. Rien de tel dans la littérature enfantine où Harry Potter/Katniss Evergreen font figure de gendre/bru idéal.

Pourquoi ?
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Hunger Games, tome 1

Et si on cassait la moyenne , allez , soyons fous !

Yerk , yerk , yerk...à l'instar de la hyene rieuse ( dont l'imitation est à s'y méprendre , je vous l'accorde ) , j'ai eu comme un énorme sentiment de foutage de gueule en refermant ce bouquin...



Enorme , phénoménal , incroyable , le livre de toute une génération...(re yerk , yerk...) , tels furent les adjectifs lus ici et là pour qualifier cette oeuvre dystopique d'un niveau soi-disant sans égal...On est meme plus dans le deuxieme degré là...

En meme temps , la faute m'en incombe totalement puisque je m'étais deja fait avoir dans les grandes largeurs avec Numéro Quatre !

Alors pourquoi tant de haine me direz-vous ?



Le fonds , tout d'abord , que l'on a touché ici assez régulierement , est un des themes les plus éculés qui soit donc pour l'originalité , on repassera . Cette idée de chasse à l'homme , theme toujours tres porteur , particulierement lorsqu'il s'agit d'enfants comme dans le cas présent , est vue , revue et à moins d'etre soutenue par une plume alerte et incisive ( re-re yerk mais on y reviendra..) , n'a d'originale que le nom ! En effet , les chasses du comte Zaroff , l'excellent Battle Royale , Chiens de Sang...sont autant d'oeuvres autrement plus enlevées que cette pale copie . La bonne idée était de coupler cette chasse atypique avec ce qui s'apparente desormais comme etant la grand messe du telespectateur , je veux bien sur parler de la télé-réalité mais une fois encore , rien de neuf sous le soleil...Running Man , Marche ou Creve de l'ami Bachman/King ( qui sert d'ailleurs de caution morale en quatrieme de couverture et qui a du oublié qu'il avait deja traité le sujet de façon bien plus enlevée ! ) , romans d'anticipation dystopiques , évoquaient deja brillamment ces nouveaux jeux du cirques décérébrant .



La forme , aaaaaaah , la forme , vaste sujet de plaisanterie...

Rarement je n'avais lu un bouquin aussi plat...Un vocabulaire pauvre au possible , un enchainement de formules toutes faites , des pseudos rebondissements anticipés à des kilometres , un amour transcendant ( je l'aime mais lui m'aime t'il si moi je l'aime autant qu' il m'aime?) qui est à Roméo et Juliette ce que Lagaf est à la chanson française...

Bref , un livre moyen ecrit avec peu de moyens...

LE livre de plage par excellence à lire en dégustant une bonne glace ( qui pourra également servir de marque-page ) , en pourchassant la méduse cendrée ( qui pourra également servir de..) , en joggant sur le goemon ( qui pourra...)...C'est à la guise de l'imaginaire...2.5/5 parcequ'il fait beau et que je suis de bonne humeur...



Hunger Games : les jeux de la faim , peut-etre , mais en ce qui me concerne , ce sera surtout les jeux de la fin !
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Hunger Games : La Ballade du serpent et de ..

Je n'ai malheureusement pas retrouvé la magie des précédents tomes. Certes ici on est dans un prequel qui nous raconte la jeunesse du futur président Snow.

On retrouve bien évidemment plein de petits détails qui nous rappelle la saga initiale.



J'ai lu avec frénésie certains passages et d'autres que j'ai trouvé d'une longueur interminable.. de ce fait le manque d'équilibre du roman m'a gêné.



Mais il faut que je reconnaisse, qu'un autre détail de poids m'a fortement dérangé. Si dans les trois premiers tomes cela ne m'avait pas frappé c'est parce que le prénom du Président Snow n'apparaissait pas souvent… par contre ici on l'a à toutes les pages, voir plusieurs fois. Même si je sais qu'en anglais ce prénom ne doit pas déranger j'ai eu beaucoup de mal. Mais quelle idée a eu l'auteure d'appeler son personnage principal… CORIOLANUS

Je me demande d'ailleurs si je suis la seule a avoir tiqué sur ce nom…



En dehors de ça l'écriture de l'auteure est toujours agréable et on suit le fil aisément. Je pense que ce prequel pourra plaire a une grande partie des fans des Hunger games , mais au vu de la qualité de la saga j'en attendais beaucoup et mon exigence n'a pas été entièrement satisfaite.



Mais dans l'ensemble j'ai quand même apprécié cette lecture.
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Hunger Games, tome 3 : La révolte

Suzanne Collin est maligne. Les Hunger Games ne sont qu'un piège où elle entraîne le lecteur, une pauvre arène : on croit dans les premiers tomes en être simple spectateur avant de plonger dans le dernier, de plonger pour se retrouver englué face à des démons qui se relèvent être des peurs bien réelles et actuelles.



Tout d'abord, un T1 classique : une héroïne devant survivre à des épreuves terribles, avec en fond une romance étrange à trois. Puis un tome 2 en équilibre (au bord du gouffre que sera le trois ?) avec ce mélange parfois incompréhensible entre les peines de cœur de Katniss, les révoltes des Districts en sourdine, et ces deuxièmes jeux qui ressemblent parfois à une parodie où l'on rit plus que l'on ne tremble.



Mais il est trop tard ; le lecteur est englué, et attiré par ce fil d'Ariane qu'est ce triangle amoureux dont il veut la réponse, il se perd dans le labyrinthe du troisième tome. Et brusquement, plus de fil à suivre gentillement. Plus de Jeux. Plus de règles, ni d'ordre. Plus rien. Ce tome est complétement différent des deux autres. On y plonge dans un cauchemar halluciné, on côtoie la folie, la haine, la haine, et la guerre, et ici, toutes les roses sont mêlées de sang, toutes.



Le but, c'était ça : nous y faire tomber, nous amener à ce dénouement. Et là toute l'ambiguïté des Jeux se révèlent. Que faire ? Rester spectateur ? se désoler de la place de moins en moins centrale des romances ? râler sur l'action qui ramollie parfois ? Ou bien plonger dans les Jeux, plonger dans la guerre, loin des manichéismes des premiers tomes, et prendre en pleine face la crudité de la laideur humaine.



La Folie est partout. Peeta est fou, à lier, et sa guérison semble ne jamais pouvoir être complète. Katniss aussi est folle, brisée par ses 2 Jeux, et par toutes les horreurs qui continuent de se succéder devant ses yeux. Puis Gale, aussi : mais lui, c'est la folie de son être qui se révèle plus qu'elle n'est provoquée, sa folie de haine et de sang. Puis le reste du monde, qui devient fou, qui meurt injustement, qui brûle, qui meurt. Et le lecteur, parfois. Je crois avoir haï quasiment tous les personnages, et surtout surtout ces équipes de tournage, ces reportages à vomir, ce masque du faux qu'on oblige Katniss à porter et qui l'étouffe.



Pour ce simple tome, la série vaut la peine d'être lue, et dépasse le simple succès médiatique, le simple triangle amoureux classique mêlé à actions et péripéties. Je ne suis pas sortie indemne de ce livre : il n'est pas à mettre entre toutes les mains (je pense aux plus jeunes qui ne comprendraient pas). Mais, si on le prend comme il est, une chute dans un gouffre, une chute à laquelle il ne faut pas résister, alors de vraies réflexions, de vraies questions se posent.



Et finalement, peut-être arriveront nous à nous souvenir définitivement qu'il n'y a rien de bon dans les Jeux. Qu'ils soient d'arènes, ou qu'ils soient de guerres.

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Hunger Games, tome 2 : L'embrasement

De l'angoisse. J ai beau chercher dans toutes les œuvres que j'ai lu que ce soit des bds, des romans, des manga, des contes... je n'ai jamais ressenti cela, rien qu'à avoir le livre dans les mains. De l'excitation, ça oui. A chaque Harry Potter, c'était des sautillements à faire rire ma mère. Mais avec Hunger Games, c'est totalement différent. Sans avoir commencé, c'est un flot de questions qui s'enchainent : Que va-t-il leur arriver ? Vont-ils survivre ? Seront-ils encore torturés par la cruauté sans nom du Capitole ? Que leur réserve Snow ? Et j'en viens même à me demander si Katniss, elle-même va survivre à ce tome. Je sais pourtant qu'il y a un tome 3, et que les vrais héros ne meurent que très rarement (à la fin de l'histoire, oui, peut-être, mais à la toute fin). Mais je doute, j'ai même un peu peur pour ces personnages que j'affectionne. L'envie de savoir n'arrive même pas à prendre le dessus de cette angoisse. Mais je me lance pourtant, car j'ai un petit brin d'espoir. Non pas qu'il n'arrivera rien à Katniss, Peeta et leurs amis et famille, mais qu'ils survivront.



Et je dévore le livre. Suzanne Collins a encore su me rendre complètement accro avec ce second tome. Je sais que je ne vais pas aimer ce que je vais lire dans le sens où mes héros vont souffrir de la pire manière qui soit, mais je ne peux pas m'arrêter. Il est même très difficile de lâcher le livre. Mais je garde confiance. Même si le sort s'acharne, l'horreur n'est pas exagérée ou décuplée par plaisir. Elle est juste réaliste ce qui la rend plus insoutenable. Mais en même temps, elle permet en un sens de garder espoir. Tant d'injustices ne peuvent pas restées impunies. Cela serait complètement incroyable, surréaliste. Alors je continue ma lecture et même si comme Katniss nous restons dans le flou le plus total jusqu'aux dernières pages, j'ai confiance.



Autant vous dire que je n'ai pas aimé la fin et pour ne nombreuses raisons. Non pas que le livre soit mauvais, mais j'ose à peine imaginer dans quel état j'aurais été si je n'avais pas eu le tome 3 sous la main (je vais d'ailleurs le commencer dès que j'aurais fini cette critique !). Pour un cliffhanger, c'en est un beau ! Suzanne Collins a le don de nous pondre des fins pas possibles. C'était déjà le cas avec les fin de chapitres mais la fin du livre... C'était très méchant ! Je plaisante. Elle a su comment accrocher son public et montrer une nouvelle fois qu'elle sait manier le suspens, ce qui ne me déplait pas dans ce cas de figure (j'ai le tome 3 !!).



Pour l'histoire en elle-même, j'ai apprécié que les Hunger Games de ce tome soit moins long, dans leurs nombres de pages j'entends (quoique je me trompe peut-être, mais c'est l'impression que j'ai eu). Le choix des tributs, la manière inhumaine et vicieuse dont fait preuve le Président Snow sont... indéfinissable. Plusieurs noms d'oiseaux me sont passés par la tête à l'annonce des Jeux de l'Expiation... Mais le pire, dans tout cela, c'est que je sais que des hommes, bien réels, sont capables de ce genre de crimes de nos jours. Nous sommes quasiment matraqués de cette infamie tous les jours. C'est aussi ce que j'apprécie dans cette saga. Elle a beau être du genre fantastique, elle garde une part de réalité dérangeante. Elle me rappelle qu'à moindre mesure, l'Homme est capable des pires horreurs. Ce n'est pas très gai comme constat, je l'admets et je ne sais pas si c'était l'un des buts de Suzanne Collins, mais il n'en reste pas moins que c'est la réalité.



J'aime aussi beaucoup aimer voir une partie des anciens tributs qui ont gagné les anciens Hunger Games, en apprendre beaucoup plus sur Panem et les districts, rencontrés de nouveaux personnages. Finnick ou Beetee par exemple. Johanna me plait assez aussi. Pas au point d'aimer ce personnage, mais je voudrais en apprendre plus sure elle. J'espère que le tome 3 me donnera satisfaction. En parlant d'ailleurs de satisfaction... Peeta et Katniss... Leur relation connait des bas et des hauts dans ce tome 2, c'est le moins que l'on puisse dire, mais j'aime toujours autant leur couple, leur complicité, le dynamisme qu'ils ont su créer tous les deux. Je me ronge un peu les sangs rien qu'à l'idée qu'ils pourraient leur arriver quelque chose... Je suis une grande sentimentaliste ! Je ne le nie pas. Mais Peeta reste mon personnage préféré. Il dit à un moment à Katniss qu'elle est innocente d'un certain point de vue, mais il l'est tout autant. Sa bonté, sa bravoure, son amour inconditionnel... Katniss répète souvent qu'il est le meilleur de tous, et c'est vrai, il n'est pas difficile de comprendre qu'elle donnerait tout pour le garder en vie même si ses sentiments sont encore trop embrouillés pour elle.



Le tome 3 va sûrement être un vrai grand huit des émotions. Mais je suis prête, et j'ai hâte de savoir comment tout cela se finira même si à la fin, je serais triste de quitter Panem et mes héros.
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Hunger Games, tome 1

La première idée qui me vient en tête suite à la lecture de ce premier tome concerne mes états d’esprit successifs. D’abord un tantinet de révolte en découvrant l’organisation politique de Panem, ville surgie des catastrophes naturelles, capitale de ce qui reste de l’Amérique du Nord, là où siège le Capitole qui règne sur les douze districts avec droit de vie ou de mort sur ses sujets, disséminant des « pacificateurs » sortes de surveillants qui font appliquer les lois. Je me suis arrêtée un moment sur le terme de pacificateur qui dans ce contexte de famine, de dictature, fait penser à un genre de désinfectant plus qu’il ne rappelle quelque personnage historique ayant apporté la paix et soulagé des tensions. Comme nombre de régimes autoritaires, le Capitole, c’est aussi une poignée d’individus qui possède les richesses accumulées grâce au travail de la population qui meure de faim.

C’est dans ce contexte que le lecteur fait connaissance de Katniss, une jeune fille débrouillarde et responsable qui essaie d’assurer le bien-être de sa mère, veuve d’un mineur et de sa petite sœur, Prim, et qui les nourrit grâce aux qualités de chasseuse qu’elle a développées en allant braconner hors du district 12.

Mais les lois du capitole sont incontournables : chacun des douze districts doit fournir chaque année, un garçon et une fille qui seront « lâchés » dans une arène naturelle et devront s’affronter jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un survivant. Prim est tirée au sort, Katniss, ne pouvant supporter cette idée, se porte volontaire pour la remplacer. Elle sera accompagnée de Peeta, le fils du boulanger.

Les Hunger Games vont alors commencer par une phase de préparation des « tribus », (tribus= les jeunes gens qui seront mis dans l’arène) c’est dans cette phase que le lecteur tâte le terrain en même temps que l’héroïne, qu’il observe les autres concurrents : quelques molosses bien bâtis, tribus entraînés depuis leur enfance ou tribus de carrière, jeunes filles rusées et vives, maniant avec habileté des armes blanches, et qui tueront sans ciller. C’est à ce moment qu’avec Katniss j’ai commencé à me sentir mal à l’aise, comme si j’étais dans un train de montagne russe qui monte doucement vers le sommet sans savoir ce qui m’attend dans la descente, bien qu’en ayant une vague idée de la question. Katniss observe, Peeta parle peu, ils communiquent tous les deux en sachant que l’un devra peut-être tuer l’autre, ce qui rend leur relation délicate. Comment sympathiser avec un individu qui deviendra son ennemi et que l’on ne devra pas hésiter à mettre à mort?

La phase de préparation a lieu à Panem où le capitole étale sa richesse et offre quelques jours d’opulence à ses candidats, confort extrême, mets délicats et abondance, amenant le lecteur à se demander s’il le but de Suzanne Collins est de mettre en évidence la pauvreté des populations ou de faire contraster la période dans l’arène avec cet état présent ? A moins qu’il ne s’agisse d’une sorte de dernière cigarette du condamné, laissant au lecteur un avant -goût inquiétant de ce qui va suivre ?

Puis Katniss et les vingt-trois autres tributs sont placés dans l’arène, ils seront visionnés et surveillés par le capitole, la population devra assister jour après jour à ce réality show cruel, et que le meilleur gagne ! le meilleur ? disons le plus malin.

Je pense que ce roman peut avoir un impact différent suivant le lecteur : pour un adolescent habitué aux télés réalité, je trouve que cette lecture n’est pas sans danger : légitimation du meurtre, violence, obligation d’absence d’états d’esprit dans cette situation extrême.

Pour ma part, je dois avouer que j’ai été captivée même si parfois, les scènes de meurtre me révoltaient, non pas contre les tributs qui ne faisaient qu’agir par instinct de conservation, mais contre le côté inhumain du Capitole qui impose un jeu de télé réalité poussé à l’extrême.

J’ai également considéré que ce roman met en évidence le côté absurde des télés réalités, fournissant aux téléspectateurs, des émotions fortes, du sensationnel, de quoi alimenter les conversations comme le fait à merveille la presse à sensation.







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Hunger Games - Intégrale

1

Les jeux de la faim (Hunger games) existent depuis trois quart de siècle. Ils ont été mis en place dans une société post-apocalyptique située en Amérique du Nord, en répression d'une révolte. Ils sont désormais un jeu très populaire dans la couche de la population dirigeante où 24 adolescents tirés au sort doivent s'affronter jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un.

A cause d'une méthode de sélection assez inique, plus on est pauvre, plus on a de risque d'être sélectionné.



Le livre est clairement destiné au adolescents. Écrit au présent, souvent à la première personne, des phrases courtes, un style simple et efficace. Quant à la polémique sur le contenu, j'ai vu des dessins animés bien plus violents que le contenu de ce texte. Oui des ados doivent s'entre-tuer pour gagner un "jeu", mais l'héroïne ne cherchera qu'à survivre. Par ailleurs, les descriptions des tueries, si elle n'éludent pas la réalité, sont suffisamment bien tournées pour qu'aucune sensation de dégoût ou de curiosité morbide ne vienne rebuter le lectorat.



Cette héroïne, cette ado si forte qu'elle a pris en charge sa famille après le décès de son père, supplantant sa mère, est extrêmement attachante et les changements de règles impromptus au cours des jeux permettront de magnifier son côté si humain. Une survivante, oui mais pleine de bons sentiments.



De l'émotion, des sentiments, des gestes nobles permettent de contrebalancer l'idée assez dure de départ.

De l'action, de l'aventure et un soupçon de réflexion sur les sociétés totalitaires, la pauvreté et les inégalités permettent d'accrocher le lecteur à ce roman qui se lit d'une traite.

Un très bon divertissement pour ado qui a touché l'adulte que je suis.



2

Si vous n'avez pas aimé le premier tome (ce qui n'est pas mon cas), passez votre chemin, inutile d'attaquer le second, c'est de la même veine... On prend les mêmes et on recommence.



Depuis la fin du premier récit, Katniss a une relation apaisée avec sa mère (suite logique de sa crise d'ado). Gale, trop gênant comme proche est devenu un "cousin". Peeta et elle ne sont pas amants et elle doit rejouer la "comédie" de l'amour pour prouver qu'elle n'a pas voulu défier le Capitole et alimenter ainsi les risques de révolte dans les districts.



Au début, on se dit : "chouette", on va se concentrer sur le background, la mise en place de la révolte et pour alléger le récit, développer le triangle amoureux et l'ambiguïté de Katniss. Puis finalement, on se rend rapidement compte que la révolte n'est pas mûre. Ce n'est que le deuxième tome d'une trilogie et on va avoir le droit à un second épisode de jeu dans l'arène, avec une grosse surprise (vraiment ?). Le jeu, par ailleurs, est suffisamment différent du premier pour rester intéressant.



Même style fluide, très accessible, des morts bien propres, actions et sentiments et une évolution de la situation générale vers la révolte totale, qui donne envie de lire le dernier tome : Hunger Games, Tome 3 : La révolte



Pour le bémol, le livre, pour moi, manque un peu de sadisme et de noirceur (vu le background), mais après tout, il ne faut pas oublier qu'on est dans un cadre jeunesse.



3

Le distric 12 n'existe plus. Katniss est en route vers le 13, en compagnie de certains de ses alliés des jeux de l'horloge. Sa famille est sauve. Peeta est prisonnier du Capitole. Ainsi démarre ce troisième et dernier tome des Hunger Games.



Cette fois-ci, plus de jeu de faim. Plus question de jouer, c'est la guerre dans toute ses atrocités, tortures, bombardements de civils, pertes acceptables, propagande.

L'auteure réussit l'exploit, pour de la littérature jeunesse, de ne pas rendre les rebelles trop lisses, consensuels. Triste réalité, où chaque camp, qu'il soit "gentil" ou "méchant" (pour simplifier) peut commettre des atrocités au nom de la fin (qui justifie les moyens ?). Mais rassurez-vous, l'honneur sera sauf à la fin.



Les personnages principaux sont bien travaillés; pleins de fêlures psychologiques, des blessures à l'âme, au coeur et au corps se battant pour rester en vie, tant sur le plan physique que moral.

Le triangle Katniss-Gale-Peeta, continue de fonctionner mais ne perturbe pas le fil tragique de l'histoire.



Une nouvelle facette de la télé-réalité : La propagande, où qui contrôle les médias, contrôle l'opinion.



Quelques bémols tout de même. Le style et l'absence de certaines descriptions nous laissent un peu à l'extérieur des aspects les plus désagréables de la guerre. Si peu de sujets sont épargnés, ils restent abordés de façon un peu trop superficielle à mon sens.

L'organisation du District 13 est peu crédible, dans sa capacité à utiliser et surtout créer de la haute technologie, depuis tant d'années, avec son organisation rigide, militaire souterraine et clandestine. Cela manque d'explications pour se convaincre de sa viabilité.

Il manque également des explications sur l'organisation politique des rebelles et les structures résistantes qui seront capables, en deux temps trois mouvements de retourner tous les districts à l'exception notable du 2, "reprises en main" ou libérations auxquelles nous n'assisterons d'ailleurs pas.



Mais au final, un très bon page-turner, à l'instar du tome 1 et 2, qui se lit très rapidement, concluant de façon logique la trilogie. Un style fluide, simple et agréable.

Un bon moment de détente qui ouvre la réflexion sur la guerre et ses côtés sombres.

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Hunger Games : La Ballade du serpent et de ..

Oui, on peut lire un livre estampillé « adolescent » quand on a passé le demi-siècle. Je suis de ceux qui pensent qu’il existe de belles pépites à découvrir.



J’irai même plus loin. Pour toucher le jeune public gavé d’images, de sons et de mots jusqu’à plus soif, il faut savoir prendre des risques. Oser. Briser des barrières. Celles que s’érigent certains écrivains pour adultes.



La première, c’est de prouver qu’on peut balancer un pavé de 600 pages à un tel lectorat. Belle leçon pour ceux qui visent les lecteurs matures en proposant des livres faméliques.



Mais il faut savoir allier quantité et qualité. Et Suzanne Collins l’a indéniablement fait. Avec sa première trilogie Hunger Games, lancée il y a maintenant plus de dix ans. Et avec cet inattendu « quatrième » volet qui arrive en 2020.



Et pour oser, elle ose ! On pouvait craindre un livre alimentaire, tant d’années après, c’est au contraire une formidable réussite.



Choisir comme personnage principal Coriolanus Snow, Président tyrannique de Panem, à la tête de tous les districts et du Capitole, relevait au minimum d’une gageure. Voire d’un pari fou. D’ailleurs, quand cette information a été révélée, beaucoup de fans ont hurlé, n’arrivant pas à imaginer comment on pouvait consacrer un livre entier à un despote.



Le capitole et les Hunger Games, longtemps avant. L’action de La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur se déroule en effet soixante quatre ans avant l’action des premiers livres.



Snow a dix-huit ans. Un jeune homme en pleine formation, par son éducation et la vie difficile qu’il mène dans ses premières années. Une existence qui va prendre un essor dans le cadre des dixièmes jeux de la faim. Panem et circenses, du pain et des jeux (du cirque).



Malgré les apparences, rien ni personne n’est tout blanc ou tout noir dans l’histoire, Snow le premier. Pas de manichéisme. On en vient à s’attacher d’une certaine façon à lui, à comprendre certaines de ses motivations et ressentis, et à (fortement) s’exaspérer d’autres. Amour et haine. Un personnage extraordinaire, ambivalent, qui justifie à lui-seul cette préquel.



Oser aussi à travers l’intrigue. Là aussi (je sais, j’insiste), l’écrivaine fait la « leçon » à certains de ses confrères pour adultes. Cette histoire est aussi surprenante que cruelle. Suzanne Collins n’hésite pas à aller très loin dans ce qu’elle fait vivre à ses personnages. En terme de violence physique et psychologique, d’épreuves à traverser, de risques de mort à combattre (sans toujours vaincre), d’injustice, d’imagination, ce livre est un modèle du genre.



Les Hunger Games, version antique, sans grande technologie, dans un Capitole encore exsangue au sortir de la Grande Guerre. Des jeux qui ne sont d’ailleurs qu’une partie de l’intrigue, qui n’est pas exclusivement centrée sur eux, loin de là.



600 pages qui permettent de réellement développer le récit, ainsi que les profondes interactions entre les personnages. Et de l’enrichir de vraies réflexions sur le pouvoir, le contrôle des masses, la politique, l’argent, la guerre, les sentiments, la pauvreté, l’asservissement… De quoi permettre des questionnements fertiles, de manière très ludique.



Et surtout, le livre met en lumière un autre personnage phare, la formidablement touchante Lucy Gray, bien différente de caractère que la Katniss de la première trilogie. Mais avec un gros point en commun entre elles : ce sont des jeunes femmes de caractère, entre profondes failles, belle humanité et tempérament en acier trempé. Elle est inoubliable.



L’écrivaine ne sacrifie jamais son histoire au rythme, elle sait prendre le temps quand il le faut, accélérer quand on s’y attend le moins, stupéfier par ses choix. Le tout, avec une prose fluide mais qui ne sacrifie jamais la qualité à la facilité. Quand on ne prend pas les jeunes lecteurs pour des imbéciles, ils savent vous le rendre.



La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur était un pari osé. Au final, c’est une réussite totale, au point de penser que c’est sans doute le roman le plus riche de la série. Mieux encore, il apporte du sang neuf, un comble quand on y parle des prémisses des Hunger Games.



Suzanne Collins a mis du temps pour revenir vers ses lecteurs, l’attente en valait la peine.
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Hunger Games, tome 1

12 districts, 24 tributs et un seul gagnant !! Mais le District 12 n'a pas dit son dernier mot



Nous voilà plongé au cœur d'un jeu télévisé, dirigé par le Capitole afin de contrôler le peuple.

Chaque district se voit obligé de faire participer 2 tributs : un garçon et une fille qui seront tirés au sort chaque année.

La retransmission en directe est imposé à chaque district. La moindre rébellion risque la destruction totale du district.

Au district 12, Katniss Everdeen, se porte volontaire afin d'éviter à sa sœur Primrose, la dure réalité de l'arène : survivre ou mourir.

Mais arrivera t-elle à survivre dans ce monde sanguinolent où certains districts s'entraînent à tuer en vue de ces "Jeux de la faim"...



J'ai littéralement adoré l'écriture de Suzanne Collins. Elle est simple et envoûtante au point de ne pas avoir envie de lâcher le livre et d'avoir l'impression d'être dans l'arène avec les tributs. On vit totalement l'histoire et son roman est bien mieux écrit que ce qu'il a été adapté au cinéma.

Katniss est une jeune fille qui a la mort de son père prend en charge sa mère et sa sœur. Elle fait en sorte de les nourrir en chassant de son mieux et en revendant ce qu'elle peut comme le faisait son père.

Sa relation avec Gale est assez ambiguë car on ne sait pas trop si elle a des sentiments pour lui ou si ce n'est que de l'amitié.

La façon qu'elle a de se porter volontaire pour sa sœur est très touchante car très peu de personne donnerait sa vie pour quelqu'un d'autre.

Elle sera donc la première tribut de ce 74eme Hunger Games et sera face à Peeta, ce jeune garçon, fils de boulanger, qui lui avait jeté du pain un soir de pluie en la voyant affamée.

Haymitch, un ancien gagnant du District 12, va leur servir de mentor, malgré le fait qu'il soit toujours ivre du matin au soir. Il va les conseiller au mieux afin qu'ils puissent s'en sortir dans l'arène. Je trouve son comportement un peu agaçant, il paraît complètement désintéressé des deux tributs qui lui sont alloués alors que leur vie est en jeu. Heureusement qu'il leur apporte une véritable aide pendant les Jeux ça lui redonne un rôle un peu plus appréciable.

J'aime bien Cinna, le styliste, il a l'air simple et toujours gentil avec de bons conseils. Il sait mettre en valeur ses tributs et s'intéresse vraiment à eux.

Effie à son rôle d'hypocrite, tiré à quatre épingles mais reste toujours correcte pour conseiller au mieux Peeta et Katniss.

Au niveau des autres tributs des différents districts, on ne peut s'attacher à aucun d'entre eux mise à part la petite Rue qui est une adorable petite fille et qui va apporter son aide à Katniss. Personnellement j'ai été touchée par sa fin car elle ne le méritait vraiment pas.

Peeta va avouer ses sentiments à l'égard de Katniss et ils auront pour surnom : les amants maudits du District Douze.

Chacun va mener son jeu de son côté au sein de l'arène jusqu'à ce que les règles soient changées et que les tributs d'un même District peuvent gagner les "Jeux de la faim" ensemble. De là, ils vont devenir inséparable et s'entraider. On apprécie de voir leur relation naissante même si on sait que Katniss joue un peu la comédie pour plaire au public.

Les affrontements entre District sont vraiment bien décrits et on a l'impression de se battre pour notre vie parmi eux.

J'ai adoré la façon dont Katniss affronte le Capitole en proposant à Peeta de manger tous les deux les baies.



Pour conclure j'ai largement préféré le livre au film et je suis un déçue que certains détails n'ont pas été présenté comme les hovercraft qui enlèvent les corps, la partie sur La Muette, etc...

Je vais continuer avec plaisir cette saga envoûtante et je la recommande vivement.
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Hunger Games, tome 2 : L'embrasement

Un bon page-turner.



Si vous n'avez pas aimé le premier tome (ce qui n'est pas mon cas), passez votre chemin, inutile d'attaquer le second, c'est de la même veine... On prend les mêmes et on recommence.



Depuis la fin du premier récit, Katniss a une relation apaisée avec sa mère (suite logique de sa crise d'ado). Gale, trop gênant comme proche est devenu un "cousin". Peeta et elle ne sont pas amants et elle doit rejouer la "comédie" de l'amour pour prouver qu'elle n'a pas voulu défier le Capitole et alimenter ainsi les risques de révolte dans les districts.



Au début, on se dit : "chouette", on va se concentrer sur le background, la mise en place de la révolte et pour alléger le récit, développer le triangle amoureux et l'ambiguïté de Katniss. Puis finalement, on se rend rapidement compte que la révolte n'est pas mûre. Ce n'est que le deuxième tome d'une trilogie et on va avoir le droit à un second épisode de jeu dans l'arène, avec une grosse surprise (vraiment ?). Le jeu, par ailleurs, est suffisamment différent du premier pour rester intéressant.



Même style fluide, très accessible, des morts bien propres, actions et sentiments et une évolution de la situation générale vers la révolte totale, qui donne envie de lire le dernier tome : Hunger Games, Tome 3 : La révolte



Pour le bémol, le livre, pour moi, manque un peu de sadisme et de noirceur (vu le background), mais après tout, il ne faut pas oublier qu'on est dans un cadre jeunesse.
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Hunger Games, tome 1

Les jeux de la faim (Hunger games) existent depuis trois quart de siècle. Ils ont été mis en place dans une société post-apocalyptique située en Amérique du Nord, en répression d'une révolte. Ils sont désormais un jeu très populaire dans la couche de la population dirigeante où 24 adolescents tirés au sort doivent s'affronter jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un.

A cause d'une méthode de sélection assez inique, plus on est pauvre, plus on a de risque d'être sélectionné.



Le livre est clairement destiné au adolescents. Ecrit au présent, souvent à la première personne, des phrases courtes, un style simple et efficace. Quant à la polémique sur le contenu, j'ai vu des dessins animés bien plus violents que le contenu de ce texte. Oui des ados doivent s'entre-tuer pour gagner un "jeu", mais l'héroïne ne cherchera qu'à survivre. Par ailleurs, les descriptions des tueries, si elle n'éludent pas la réalité, sont suffisamment bien tournées pour qu'aucune sensation de dégoût ou de curiosité morbide ne vienne rebuter le lectorat.



Cette héroïne, cette ado si forte qu'elle a pris en charge sa famille après le décès de son père, supplantant sa mère, est extrêmement attachante et les changements de règles impromptus au cours des jeux permettront de magnifier son côté si humain. Une survivante, oui mais pleine de bons sentiments.



De l'émotion, des sentiments, des gestes nobles permettent de contrebalancer l'idée assez dure de départ.

De l'action, de l'aventure et un soupçon de réflexion sur les sociétés totalitaires, la pauvreté et les inégalités permettent d'accrocher le lecteur à ce roman qui se lit d'une traite.

Un très bon divertissement pour ado qui a touché l'adulte que je suis.
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Hunger Games, tome 3 : La révolte

Le distric 12 n'existe plus. Katniss est en route vers le 13, en compagnie de certains de ses alliés des jeux de l'horloge. Sa famille est sauve. Peeta est prissonier du Capitole. Ainsi démarre ce troisième et dernier tome des Hunger Games.



Cette fois-ci, plus de jeu de faim. Plus question de jouer, c'est la guerre dans toute ses atrocités, tortures, bombardements de civils, pertes acceptables, propagande.

L'auteure réussit l'exploit, pour de la littérature jeunesse, de ne pas rendre les rebelles trop lisses, consensuels. Triste réalité, où chaque camp, qu'il soit "gentil" ou "méchant" (pour simplifier) peut commettre des atrocités au nom de la fin (qui justifie les moyens ?). Mais rassurez-vous, l'honneur sera sauf à la fin.



Les personnages principaux sont bien travaillés; pleins de fêlures psychologiques, des blessures à l'âme, au coeur et au corps se battant pour rester en vie, tant sur le plan physique que moral.

Le triangle Katniss-Gale-Peeta, continue de fonctionner mais ne perturbe pas le fil tragique de l'histoire.



Une nouvelle facette de la téléréalité : La propagande, où qui contrôle les médias, contrôle l'opinion.



Quelques bémols tout de même. Le style et l'absence de certaines descriptions nous laissent un peu à l'extérieur des aspects les plus désagréables de la guerre. Si peu de sujets sont épargnés, ils restent abordés de façon un peu trop superficielle à mon sens.

L'organisation du District 13 est peu crédible, dans sa capacité à utiliser et surtout créer de la haute technologie, depuis tant d'années, avec son organisation rigide, militaire sous-terraine et clandestine. Cela manque d'explications pour se convaincre de sa viabilité.

Il manque également des explications sur l'organisation politique des rebelles et les structures résistantes qui seront capables, en deux temps trois mouvements de retourner tous les disctricts à l'exception notable du 2, "reprises en main" ou libérations auxquelles nous n'assisterons d'ailleurs pas.



Mais au final, un très bon page-turner, à l'instar du tome 1 et 2, qui se lit très rapidement, concluant de façon logique la trilogie. Un style fluide, simple et agréable.

Un bon moment de détente qui ouvre la réflexion sur la guerre et ses côtés sombres.
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Hunger Games, tome 3 : La révolte

A la fin du tome précédent, Katniss est sauvée in extremis de l'arène par les rebelles du District 13. Mais pas Peeta. Il est retenu par le Capitole, plongeant Katniss dans l'affliction la plus extrême, car elle n'as pas su le protéger.

Au District 13, la vie est militaire, réglée comme sur du papier à musique: l'emploi du temps est strict, la désobéissance mal vue, et le rationnement obligatoire. Katniss, très perturbée par ses deux passages dans l'arène a quelques excuses et erre comme une âme en peine. La fille du feu semble avoir perdu la flamme qui l'animait et ce ne sont pas les retrouvailles avec Gale, sa mère et Prim qui suffiront à la ranimer. Son désir de vengeance contre le Capitole est d'autant plus fort qu'elle ignore tout de Peeta, mais c'est un bombardement auquel elle assiste qui va lui faire endosser le rôle qu'on attend d'elle depuis le début: devenir le geai moqueur et incarner enfin la rébellion.

A partir de là, tout s'accélère; on découvre le District 13, mené de main de fer par la Présidente Coin, sous son véritable jour: une principauté gouvernée par un pouvoir central autoritaire, ne reculant devant rien pour parvenir à ses fins. Dès l'âge de 14 ans, les jeunes sont envoyés s'entraîner comme à l'armée et sont appelés "Soldats". L'expérience de Gale à la chasse est utilisée pour fabriquer des pièges. On découvre également des personnages qui ont évolué: Gale, de beau gosse ténébreux et révolté est devenu un fin stratège de guerre, et n'est pas le dernier pour avancer des idées d'armes plus que douteuses. De jeune homme sympathique, il est devenu un bourreau en puissance, se servant des armes du Capitole pour l'abattre, quelles que soient leur portée ou leur cruauté. Il est passé de l'autre côté.

On se prend alors à espérer le retour de Peeta, que Katniss continue à défendre becs et ongles après l'avoir vu décharné et les yeux fous sur la chaîne de télévision du Capitole; elle obtient pour lui et les autres tributs l'immunité diplomatique. Le grand jour arrive enfin, Peeta est de retour... mais tellement torturé et conditionné par le Capitole qu'il ne souhaite qu'une chose: tuer Katniss, rapidement et douloureusement.

A partir de là, Suzanne Collins déploie son talent pour dépeindre la douleur psychologique que ressent Katniss. C'est une jeune fille dévastée, perdue dans un monde où les adultes ne pensent qu'à l'utiliser à leurs fins, avec ou sans son consentement. Ce pour quoi elle se battait, la liberté, lui est refusée. Soumise aux règles strictes de son nouveau district, elle dépérit peu à peu. Quand se présente enfin la mission qu'elle attend depuis toujours - mettre fin aux jours du président Snow, puisqu'elle pense que c'est la seule solution envisageable - elle n'hésite pas et se porte volontaire. A ses côtés, Gale, Finnick, et Peeta - qui semble revenir doucement à la normale. Mais la mission ne se déroule pas comme prévu et Katniss découvre l'ampleur de la cruauté des rebelles dont elle fait partie. On pensait avoir survolé l'éventail des sentiments douloureux qui secouent la jeune fille mais tout ça n'était qu'un début. A la douleur physique s'ajoute l'anéantissement qui amène Katniss au bord de la folie. Le récit est poignant et touche à des thèmes d'actualité brûlants. Nous ne sommes plus dans une fiction, mais avons débarqué dans la réalité: ce que Suzanne Collins évoque se déroule dans le monde. La torture, les pièges de guerre retors et sadiques, la guerre des ondes, la manipulation des médias et les moyens utilisés tant par les rebelles que par le Capitole sont des choses réelles. Au final, on se rend compte que les deux camps ont leurs torts et Suzanne Collins ne tranche jamais en faveur de l'un ou de l'autre. Si les rebelles ont semblé être une cause sympathique dans le tome 2, il est clair dans le tome 3 qu'ils ont basculé du mauvais côté, faisant du District 13 un nouveau Capitole, de la Présidente Coin un nouveau Snow pervers. Après tout, ne propose-t-elle pas une nouvelle édition des Hunger Games, réservés aux enfants du Capitole, simplement pour se venger? Alors que la 76e édition a déjà eu lieu, sous la forme de la progression du groupe de Katniss dans l'enfer urbain de la capitale. Le personnage emblématique de ce revirement de la situation est sans aucun doute Gale, l'ami, le confident et celui que l'on percevait comme une sorte d'âme sœur de Katniss. Ses pièges, remaniés pour la guerre fonctionnent à merveille et Katniss ne peut pas passer outre. La césure est irrémédiable et la jeune fille se replie sur elle-même, abandonné de tous et souhaitant tout abandonner à son tour.

Si ce troisième tome était pressenti comme radicalement différent des deux précédents, on perçoit encore la puissance évocatrice des Hunger Games, qui chapotent l'ensemble de l'ouvrage. L'action est bien dosée, mais c'est surtout au niveau psychologique et du point de vue des personnages que se déroule l'intrigue. On suit les circonvolutions de l'esprit malade de douleur de Katniss, que rendent très bien la narration à la première personne, et l'écriture de l'auteur qui dévoile son talent. On souffre avec Katniss, on est tour à tour abasourdi, dégoûté, abattu, révolté. Le roman laisse une amertume tenace une fois tournée la dernière page, une sensation de tristesse infinie, que bien peu de choses peuvent pallier: on se retrouve totalement en accord avec les sentiments de ces personnages détruits, dont on sent que la reconstruction sera aussi lente que difficile. Avec ce dernier tome, Suzanne Collins quitte doucement la fiction et de l'anticipation pour évoquer des sujets graves et profonds, par l'intermédiaire d'une jeune fille brisée, perdue dans un monde d'adultes manipulateurs, et dont les cauchemars sont devenus réalité
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Hunger Games : La Ballade du serpent et de ..

J’ai dévoré la trilogie des Hunger Games, aussi quand j’ai su que Suzanne Collins allait écrire un roman se passant 64 ans avant l’histoire de Katniss et que, de plus, elle allait s’attarder sur le tyran Snow, je me suis demandé si j’allais le lire. Quel intérêt, me suis-je dit, de raconter la jeunesse de Coriolanus Snow ? La possibilité qu’il devienne un personnage sympathique, qu’il développe de notre part une certaine empathie me semblait facile. Suzanne Collins évite cet écueil de justesse, grâce notamment à la deuxième partie du roman et à la fin.



Mais revenons un peu sur l’intrigue : nous faisons connaissance avec un jeune Coriolanus de 18 ans, vivant chichement avec sa cousine et sa grand-mère en voie de devenir sénile dans un appartement qui, s’il a beau être situé au cœur de Panem, n’en est pas moins décrépit et en ruines à l’image de la fortune des Snow. Mais Coriolanus sait que l’apparence est vitale et, ainsi, il parvient à cacher la misère dans laquelle il vit. Ce qui lui importe c’est de réussir, et la réussite passe par les 10ème Jeux des Hunger Games. Pour ceux et celles qui ont lu la trilogie et qui se souviennent de la médiatisation à outrance et de l’encadrement totalitaire des Jeux, on est surpris au début quand on lit dans quelles conditions misérables sont sélectionnés les tributs, puis parqués dans un zoo avant d’être lâchés dans un amphithéâtre en ruines. On a l’impression d’assister à des Jeux de seconde zone. Mais en fait, cela fait à peine 10 ans que la guerre est finie et que chacun lèche ses plaies, et le gouvernement de Panem n’a pas les moyens d’offrir du spectacle. Ces Jeux vont tout changer car il a été décidé que les tributs seraient conseillés par des jeunes lycéens, c’est ainsi que Coriolanus se retrouve en charge d’une fille du district 12 Lucy Gray. Au cours de cette dixième session, non seulement Coriolanus va tout faire pour que sa candidate gagne, mais il va faire la connaissance d’une scientifique- l’horrible Dr Gaul- qui va l’amener à réfléchir sur une meilleure organisation des Jeux pour que ceux-ci deviennent à la fois un divertissement et une épée de Damoclès pour les participants et les districts dont ils font partie. Je ne vous dirai pas si Lucy Gray gagne et ce qui arrive ensuite à Coriolanus mais on peut voir ce roman comme un apprentissage pour le futur président Snow. Sous nos yeux, il se débarrasse de tous ces sentiments qui étouffent l’ambition et la dernière page nous le révèle dans son costume de tyran en devenir. A découvrir !



Challenge Multi-défis 2020

Challenge Pavés 2020

Challenge Plumes féminines 2020

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Hunger Games : La Ballade du serpent et de ..

Sorti il y a bientôt 3 ans, je n'avais pas été particulièrement attiré par ce prélude de la trilogie Hunger Games. Je trouvais le titre étrange, n'aimais pas la couverture et n'étais pas spécialement attiré par le synopsis.



Publier un prélude presque 10 ans après la sortie du dernier tome de la trilogie me semblait un peu bizarre et j'avais un peu l'impression que celui-ci serait assez creux, juste un moyen pour se faire un peu plus d'argent sur cette saga à succès.



Mais bon, les critiques sont globalement positives et surtout j'ai beaucoup aimé la trilogie dont j'ai dû lire le premier tome 3 fois. J'avais décidé d'attendre sa sortie en poche. Une sortie qui ne semble pas prête d'arriver. C'est finalement la sortie dans quelques mois de l'adaptation en film de ce prélude qui m'a décidé à lire celui-ci en empruntant le livre à la médiathèque.



Je suis content de ne pas l'avoir acheté car je ne fais clairement pas partie de ceux qui ont adoré. Je le classe parmi les lectures moyennes sur lesquelles je n'ai fondamentalement pas grand-chose à dire. Difficile de dire que j'ai passé dans l'ensemble un désagréable moment de lecture mais difficile de dire aussi que j'ai aimé cette dernière. Cela fait partie de mes lectures moyennes, dispensables, que j'ai tendance à rapidement oublier.



Cela s'explique sans doute en partie par le fait que je suis ces derniers temps un peu moins "bon public", plus tatillon avec mes lectures. J'ai moins le temps de lire en ce moment et je préfère passer ce bref temps sur des livres qui me plaisent vraiment. Or je n'ai pas retrouvé dans ce livre ce que j'y cherchais, à savoir un roman dystopique bien écrit et super prenant. Si l'aspect "bien écrit" est au rendez-vous, l'aspect page-turner n'y était pas du tout. J'ai trouvé que le roman souffrait plusieurs fois de longueurs avec des passages où je me suis clairement ennuyé. J'ai d'ailleurs plusieurs fois, notamment dans la dernière partie du roman, songé à lire en diagonale afin de finir le roman plus rapidement pour commencer une nouvelle lecture.



Je n'ai pas retrouvé l'aspect totalement addictif de la trilogie ni ressenti un réel attachement aux personnages principaux de ce roman, Coriolanus et Lucy. Je savais que le premier s'en sortirait et on ne peut pas vraiment dire qu'il suscite de la sympathie, quant à la seconde, le sort qui lui serait réservé par l'autrice au cours du roman m'était totalement indifférent.



Ce roman a néanmoins le mérite de nous décrire les bases du "jeu", massacre sordide que sont les Hunger Games, qui aboutiront à la version plus élaborée mais non moins horrible que nous découvrons dans la trilogie.



En bref, un roman sympa pour les fans mais probablement dispensable pour les autres. Au moins maintenant, je sais à quoi m'en tenir si je regarde le film à sa sortie dans quelques mois : à pas grand-chose.

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Hunger Games, tome 3 : La révolte

Comment terminer une trilogie quand on a apprécié le premier tome, et pas du tout le second ? En mettant beaucoup de temps à attaquer le troisième bien sûr... Presque 10 ans entre les deux je dois être pas loin de mon record, même s'il m'arrive de prendre mon temps même quand j'aime ! Et puis en s'aidant un peu quand on voit que c'est le livre le plus populaire de sa PAL (merci le challenge Multi-Défis...) Et en profitant de cette lecture programmée pour revoir puis voir les adaptations cinés des livres....



Alors quel avis pour ce dernier tome ? Vous avez vu comme moi les étoiles, vous ne serez pas étonnés de constater que j'ai apprécié la manière dont Suzanne Collins a su clotûrer sa saga. Déjà parce qu'en sortant du carcan strict des Jeux de la Faim, elle s'est enfin offert la possibilité d'explorer en profondeur le monde qu'elle avait créé. C'était ma grande frustration des tomes précédents, ne faire que passer dans les districts, ne les "rencontrer" vraiment que pas l'intermédiaire des tributs qui les représentait. Ce tome nous permet des longs passages dans certains districts, nous fait vivre une bonne partie de l'action au sein de mystérieux District 13... Tout ce que j'attendais, merci d'avoir enfin réalisé mon vœu.



Cette découverte geografantaisiste sert en plus particulièrement le propos dans une réflexion politique très intéressante sur les dictatures et les révolutions, pas du tout manichéenne car elle cherche à pointer les incohérences, les ambiguïtés de ceux qui cherchent à se libérer du joug de l'oppression, tout en condamnant bien sûr explicitement les régimes autoritaires. Tout ceci était présent en filigrane au long de la série, mais bien trop camouflé sous les atermoiements sentimentaux de l'héroïne....



Alors, et cette chère Katniss ? Elle m'a encore régulièrement énervée quand elle fait passer parfois avant tout son hésitation entre les deux hommes de sa vie... mais c'est peut-être le prix à payer pour qu'une saga ado -Young Adult fonctionne ? (voir Twilight que j'ai beaucoup moins supporté, toujours pas décidé à lire le deuxième tome). Tout en restant très torturée et parfois agaçante, les dilemmes avec lesquels elle est aux prises sont plus riches, dans l'utilisation de son image faite par toutes les parties en présence. La fragilité d'un personnage principal est toujours intéressante mais je ne suis pas parvenu complétement à me réconcilier avec elle, même si j'ai plus partagé ses questionnements.



Gros point positif sur ce tome, des retournements de situations originaux et pas forcément incohérents. J'en ai vu arriver certains en avance, regretté parfois qu'ils ne soient pas plus explicités, analysés par la suite. Mais ils ont le mérite de ne pas avoir pris le chemin tout tracé de la facilité et d'avoir permis la continuité de la réflexion politique évoquée plus haut. Et comme les scènes d'action sont toujours aussi maîtrisées, très cinématographiques dans l'écriture, efficaces car ne trainant pas inutilement en longueur, claires et lisibles dans le déroulement... on a donc une saga parfaitement clôturée.



Il me reste deux choses à faire: voir le dernier film, l'expérience de la lecture juste avant visionnage est bien intéressant, ce sera sans doute pour ce soir ; et réfléchir au positionnement dans ma PAL de la prequel, dont je doute de l'intérêt réel pour moi mais pas du tout de l'intérêt commercial pour l'éditeur... A dans 10 ans donc ?



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Hunger Games, tome 3 : La révolte

Probablement le meilleur des 3, celui ou « Katniss » va enfin connaitre l’amour, mais qui de « Gale » ou de « Peeta » lui mettra un petit coup le premier ?? Suspense suspense … Alors le Boulanger ou le mineur ??



- Fan girl : Peeta, peeta, peeta…



- Fan girl : Non gale gale, lé trop bo, peeta lé tro petit



- Fan girl du départ : ouais mais gale lé tro rien du tout…



Et oui dans ce dernier tome, rien ne va plus pour personne, tout le monde se tape sur la gueule, c’est la guerre des guerres, des gentils et des méchants crèvent... c’est brutal, sanguinolent, presque sans pitié… manipulations, pouvoir, corruption :



Quel monde de merde ! Heureusement que c’est une histoire…



Alors bon moi dans toute cette folie meurtrière de dingue, je n’étais pas très fier… je me disais que peut-être des gens fortement sympathiques allaient mourir comme ça juste pour me faire chialer… chiotte que je me disais, j’étais tombé amoureux fou de la jolie "Katniss" dans le tome 1, notre «Robine des bois » moderne, complètement bien gaulée, et un chouilla traumatisée par 2, 3 tueries...



Alors j’ai tourné les pages sans relâche, accroché à l’espoir d’une fin heureuse, d’un happy end titanesque ou Jack réussira enfin à grimper sur cette putain de porte quitte a protéger « Rose » du vent… "Fait frisquet aussi par ici..."



Au final on parle d’une saga pas très originale, peu crédible même, mais qui se révèle émotionnellement parlant d’une grande richesse, jouissive, de part son écriture dont je ne me souviens plus du tout, d’autre part par ce choix très judicieux de l’actrice qui incarne « Katniss » d’une bien jolie Manière, fidèle au roman…



Bref c’était mignon tout plein !



Ici la 327 ème critique… pour vous servir



A plus les copains…

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