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Critiques de Suzanne Joinson (36)
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

J’ai bien aimé ce roman qui a su me surprendre car il est moins léger que ne pourraient le laisser imaginer le titre et le résumé. Le démarrage m’a semblé un peu long, mais je me suis finalement attachée aux personnages des deux époques au point d'avoir ensuite eu du mal à lâcher le roman.



L’héroïne de 1923, Eva, semble assez passive. A part sa décision d’infiltrer une mission catholique dans le seul but de suivre sa sœur en Asie, elle subit les événements le plus souvent, essentiellement à cause de sa position de femme catholique dans un univers dominé par les hommes et hostile aux étrangers.

Les notes qu’Eva prend dans son carnet pour un futur "Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie" sont un témoignage du quotidien à Kachgar, près du désert, où les missionnaires catholiques espèrent pouvoir "coloniser" les âmes comme les conquérants s’appropriaient les territoires, alors que les tensions couvent entre Musulmans et Chinois...



Presque 100 ans plus tard, à Londres, une autre jeune femme, Frieda, se sent perdue entre une relation amoureuse qui s’essouffle, un métier insatisfaisant qui la fait tellement voyager qu'elle ne sait plus trop d'où elle est, surtout que ses rapports avec sa famille sont distendus. Elle apprend alors qu’elle hérite d’une mystérieuse inconnue et, le même jour, elle fait la connaissance de Tayeb, un clandestin yéménite qui a dormi sur le pas de sa porte pour échapper à ses poursuivants. Entre curiosité et méfiance, Frieda et Tayeb apprennent à se connaître en s'entraidant pour trouver un abri pour Tayeb et pour comprendre les liens de Frieda avec la femme dont elle a hérité du contenu hétéroclite de son appartement, dont un hibou et un carnet de notes de voyage...



La diversité des sujets évoqués et le style de Suzanne Joinson rendent la lecture vraiment prenante et agréable.

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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Lorsque Babelio m'a contactée pour critiquer ce livre, je me suis dit que le titre méritait qu'on s'y attarde. Le résumé éditeur était des plus accrocheur, du coup je me suis lancée dans l'aventure.



Lorsqu'il est enfin arrivé dans ma boîte aux lettres, je l'ai trouvé magnifique, une reliure douce au toucher comme à la vue. J'ai eu hâte de l'ouvrir.



Le premier chapitre nous propulse dans l'aventure de trois femmes missionnaires et de la fameuse bicyclette en Asie, dans une région dominée par les chinois mais peuplée de musulmans, non loin de la frontière russe après la première guerre mondiale. La première chose qu'elles feront, sera de recueillir un bébé, Ai-Leen, un lien. Un lien qu'on cherchera tout le long du livre.



Le second chapitre nous emmène dans un univers diamétralement opposé avec l'histoire d'une jeune femme Frieda, de nos jours à Londres. Le lien entre les deux histoires se dessinera au fur et à mesure de la lecture.



L'alternance des chapitres entre Eva et Frieda est régulière, nous sautons d'un récit à l'autre à chaque fois.

Eva écrivant à la première personne sous forme d'un journal, des notes de voyage, chaque chapitre la concernant débute par un passage incongru (pour notre époque et notre expérience) d'un guide permettant aux jeunes femmes d'apprendre à faire de la bicyclette. (On peut apprendre en lisant un livre?!)

L'histoire de Frieda, et celle de Tayeb qui vient s'y entremêler, est tantôt à la troisième personne, tantôt à la première mais se rapportant soit à Frieda, soit à Tayeb. Du coup il y a parfois un moment de flottement pour savoir qui parle.

Les passages d'une histoire à l'autre cassent le rythme de lecture et du coup je n'ai pas réussi à accrocher complètement. J'ai commencé à m'attacher au livre à partir de la moitié, quand on commence à percevoir le lien. Pourtant les personnages et leur histoire m'ont plu mais je les trouve assez peu creusées.

L'histoire d'Eva n'est finalement pas ce qu'on en attend au vu du titre et de la 4ème de couverture. C'est un peu décevant. Il ne s'agit en fait que d'un moment particulièrement fort de ce voyage qui est mis en valeur par rapport à tout ce qu'on en attendait.



J'ai été beaucoup déçue par cet ouvrage qui finalement n'est pas un récit de voyage auquel je m'attendais, qui n'a pas la petite pointe de "je-ne-sais-quoi" que le titre laissait présager.



C'est donc un bilan mitigé pour moi parce que j'ai néanmoins trouvé les destins des personnages intéressants mais sans m'y attacher réellement.



Merci à Babelio et aux Presses de la Cité qui m'ont offert un moment de lecture agréable.

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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Un grand merci aux éditions Presses de la cité et à Babélio pour cette opération Masse critique.



Dans ce roman d’aventures à deux voix dont l’on pressent une fin à l’unisson, Suzanne Joinson nous entraine sur les pistes sableuses et inhospitalières du Turkestan Oriental dans les années 1920, en compagnie de trois jeunes filles anglaises intrépides, résolues à évangéliser les populations musulmanes de ces contrées. Le journal intime rédigé par Evangeline débute par un drame : une jeune fille laisse la vie en mettant au monde une petite fille, qui ne doit sa survie qu’à l’intervention in extremis de l’un des trois missionnaires. La population n’interprète pas les faits comme tels et les ennuis commencent pour le trio...

A Londres, de nos jours, Frieda reçoit une curieuse missive lui demandant de récupérer ce qui lui revient dans une maison qu’occupait une vieille dame, qui serait une parente...



Le procédé fonctionne inévitablement : la curiosité gagne le lecteur qui n’a de cesse de pouvoir relier les deux histoires, et ce d’autant plus qu’elles diffèrent par l’époque, et que la filiation naturelle et l’héritage social ne peuvent expliquer la situation actuelle de l’héroïne contemporaine. C’est donc tout à fait attractif, le but est atteint et l’ouvrage se dévore



Seul bémol, de nombreuses phrases mal construites, parfois à peine compréhensibles, ce qui nuit à la fluidité du récit. Problème de traduction? Il faudrait avoir accès à la V.O. pour s’en faire une idée


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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

L’auteur nous raconte deux histoires de femmes, deux destins, l’un dans les années 20, l’autre à notre époque. Evangeline suit sa sœur et la meilleure amie de celle-ci au Turkestan, toutes deux missionnaires. Evangeline, l’aventurière mais aussi Evangeline la protectrice qui doute de la foi soudaine de sa sœur et qui préfère ne pas la laisser partir seule. Je suis une passionnée des années 20, surtout pour la modernité et la liberté des femmes du début du vingtième siècle. J’ai suivi cette aventure avec passion, me disant qu’à l’époque les femmes s’apitoyaient moins sur leur sort, avançant quoiqu’il arrive. Je ne suis pas certaine qu’une telle mission se termine aussi bien de nos jours. Frieda est une jeune femme bien de notre époque entretenant une relation amoureuse avec un homme marié, lâche mais attirant et voyageant beaucoup pour son travail. Elle fait la connaissance avec un clandestin qui se cache et dort dans sa cage d’escalier et apprend qu’elle hérite d’une femme qu’elle ne connait pas. Frieda entretient des relations plutôt conflictuelles avec ses parents, surtout avec sa mère et nous suivons sa vie avec compassion mais aussi curiosité. Comment réunir ces deux destins ? Pour le savoir, il ne vous reste plus qu’à découvrir ce superbe roman à renifler les odeurs de l'orient, à supporter la chaleur accablante. Dépaysement garanti.







Merci à Babélio et aux éditions Presses de la cité pour cet envoi dans le cadre de l’opération « Masse critique »
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Deux récits alternent passé et présent. Celui contemporain de Frieda, l'Anglaise travaillant dans l'humanitaire, qui hérite de l'appartement, chargé de souvenirs (dont une cage à oiseau avec un hibou vivant!!), d'une inconnue. Et l'histoire de trois femmes (une missionnaire et deux soeurs) parties dans les années 1923 vers le Turkestan à bicyclette et arrêtées pour avoir aidé en plein désert à l'accouchement d'une fillette dont la mère meurt en couches.

Quel étrange lien unit ces époques et ces femmes? Suspense!

C'est limpide et plein de poésie sur une route de la soie parsemée d'embuches.

A lire!

Et retenu dans les chroniques d'avril de RCF Méditerranée.
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Avant toute chose, un grand merci à Babelio et aux Presses de la cité pour cet envoi, dans le cadre de l'opération "Masse critique".

L'idée de départ me plaisait bien, il s'agissait de suivre une jeune anglaise sur les routes de la soie dans les années 20 en compagnie de sa soeur et d'une amie, toutes trois missionnaires.

Il était également question de suivre en parallèle une jeune londonienne à notre époque qui se découvrait l'unique héritière d'une parfaite inconnue.

J'ai malheureusement été déçue par cette lecture.

Les personnages féminins m'ont semblé sans relief, n'ayant pas de caractères propres, elles sont à peine décrites et leur psychologie reste peu marquée.

Je n'ai pas réussi du tout à m'attacher à la jeune londonienne dont l'aventure ne m'a pas vraiment intéressée.

Il y a quelques personnages secondaires que j'ai eu plaisir à suivre (Tayeb par exemple) mais l'auteur les abandonne trop rapidement, on ne passe pas assez de temps avec eux pour s'attacher à leur sort.

J'ai eu l'impression de lire l'ébauche d'un livre, il y avait des idées mais elles auraient mérité d' être plus développées ou abouties.

Et le sujet principal, le fameux « Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie » est certes un titre original mais le sujet est à peine mentionné par-ci par-là au cours du roman.

Cette lecture fut rapide car le style est agréable, mais je pense qu'elle ne me restera pas en mémoire très longtemps, hélas.

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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Evangeline décide de se faire passer pour une missionnaire afin de suivre sa soeur, Lizzie à l'autre bout du monde. Nous sommes en 1923 et des missionnaires convaincus (comme Millicent qui les accompagnera) partent dans des contrées étrangères afin de prêcher la bonne parole.

Evangeline, Lizzie et Millicent se trouvent au Turkestan où les méthodes de conversion de Millicent seront vite mal vues. Lizzie semble perdre pied avec la réalité pendant qu'Evangeline s'occupe de Ai-Lien, un bébé orphelin. Mais la révolte des musulmans gronde et les missionnaires chrétiens ne seront bientôt plus à l'abri.



A notre époque, Frieda apprend qu'elle est l'unique héritière d'une certaine Irene Guy qu'elle ne connait pas. Elle fera la rencontre de Tayeb, un Yéménite ne vivant que pour son art et ensemble ils essaieront de découvrir la clé du mystère.



Les deux histoires semblent sans lien mais un fil conducteur se dégagera petit à petit.



Avant tout, un grand merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour la découverte :).

Autant le dire tout de suite, ce livre m'a assez déçue. Le résumé avait l'air intéressant mais il ne tient pas ses promesses.

Pour commencer, le guide à l'usage des jeunes filles à bicyclette est à peine mentionné à part au début des chapitres d'Evangeline.

Je m'attendais à une jeune personne faisant un périple à bicyclette dans des pays étrangers et donnant des conseils sur comment s'y prendre.

Sinon, l'essentiel concerne la vie d'Evangeline en terre étrangère ainsi que ses difficultés avec Millicent, son amour pour Ai-Lien et ses tentatives pour veiller sur sa soeur. L'autre partie concerne la recherche de Frieda concernant la mystérieuse Irene Guy.



Les personnages ne m'ont pas touchée. Ils semblent plus esquissés qu'approfondis et je n'ai pas réussi à me sentir proche d'eux.

Il me manquait une dimension émotive, psychologique.



Le style est agréable et les chapitres se lisent facilement. Malheureusement sans réelle passion ni intérêt.





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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Bon moment de lecture avec ce livre qui nous fait vivre en parallèle le destin de Evangeline qui s'est lancée dans une mission d'evangelisme sur la route de la soie au début du XXeme siècle, et celui de Frieda de nos jours une jeune femme un peu perdue dans sa vie qui rencontre un immigré clandestin. J'ai été prise par l'histoire et j'ai aimé le message que l'auteur a voulu faire passer. Par contre plusieurs choses m'ont gêne : Evangeline vit au début du XX mais parle comme vous et moi et a notre mentalité, certains personnages sont particulierement agacants comme Millicent et nous irrite un peu, les premières pages sont pas top avec plein de détails scabreux pas forcement utiles... et puis, vu le titre je m'attendais a un carnet de voyage plus enchanteur! Ce qui ressort de la route de la soie n'est pas forcement le plus intéressant...
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

L'alternance entre les époques, lieux et personnages principaux m'a fatiguée, on finit par s'y perdre un peu mais surtout on finit par ne pas trop s'attacher aux personnages, à part celui d'Evangeline (mais, quand même Evangeline qui part évangéliser, sérieusement...?).



Pourtant, la période historique 1920/30 est parfaitement bien dépeinte, ainsi que l'expérience de missionnaire dans une région d'Asie essentiellement habitée par des musulmans, sans parler de l'exotisme qui émane des pages que l'on tourne rapidement.

Peut être un peu trop rapidement pour ma part car j'avoue avoir un peu lu certains paragraphes en accéléré car au bout d'un certain temps, vous l'aurez compris, je me suis un peu ennuyée, trouvant que les histoires tournaient un peu en rond.



Mais je voulais tout de même suivre ces parcours croisés jusqu'au bout, comprendre les liens qui unissaient 2 femmes aux vies si éloignées et proches à la fois, savoir ce qu'elles allaient devenir, ainsi que Tayeb, artiste sans papier paumé en plein Londres...

Parce que derrières les longueurs il y a un vrai travail d'écriture (et ce n'est qu'un premier roman, la plume de Suzanne Joinson me semble donc prometteuse), qui donne un peu à réfléchir sur la situation problématique des sans papiers, sur la religion et l'évangelisation-ses-dangers-ses-échecs, l'adoption, l'amour maternel, la condition féminine et l'homosexualité, aussi, un peu (bis)...



Selon moi, malgré cet avis mitigé/déçu, je dirais que ce roman est typiquement un roman d'été à lire tranquillement au bord de la piscine, ou sur la plage ou dans un parc parfumé.
Lien : http://blablablamia.canalblo..
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Une fois n'est pas coutume, c'est un avis bien négatif que je m'apprête à vous livrer ! Je m'attendais à tout autre chose d'un roman au titre aussi intrigant et dépaysant que Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie ! De la mythique route de la soie d'abord, je n'en ai pas beaucoup vu la couleur ! Certes, j'ai voyagé ! Suzanne Joinson n'a pas failli à cet aspect et m'a entraînée bien loin aux confins inhospitaliers du Turkestan des années 20. Mais j'ai lu des romans bien plus dépaysants et surtout bien plus passionnants !



J'espérais un roman à l'exotisme prometteur, je n'ai trouvé qu'un journal intime d'une linéarité et d'une platitude confondantes, le récit d'une mission qui a mal tourné, un périple semé d'embûches que l'auteure, hélas, a échoué à rendre passionnant ! J'ai traversé des contrées désertiques aussi désolées que peut l'être le lecteur quand il prend conscience de s'être laissé berner par une quatrième de couverture mensongère ! En clair, je me suis ennuyée ferme !



Pourtant, l'alternance des deux histoires fonctionne ! Dès les premières pages, elle capte l'attention et la curiosité du lecteur mais ne réussit cependant pas à le convaincre tout à fait ! En effet, avec un peu de jugeote, on aura tôt fait de deviner la nature du lien qui unit les deux intrigues ! Il y a décidément trop peu de suspense et le récit ne comporte que trop peu d'action pour combler son manque de relief ! On avance péniblement sans compter que la traduction parfois trop littérale n'arrange pas les choses !



Le principal défaut du roman de Suzanne Joinson, c'est que son histoire manque cruellement de rythme et de consistance ! Les personnages sont à l'image même de son intrigue : mous, creux, antipathiques. On s'attachera peut-être à Eva, jeune femme éprise de liberté et à Ai-Lien, le bébé qu'elle a recueilli, mais c'est bien tout !



"La seule chose que je sache, c’est qu’à cause de ce bébé je dois aller de l’avant, aller vers un ailleurs, même si je ne me rappelle pas vraiment pourquoi."



S'il est touchant de voir se développer l'instinct et l'amour maternel d'Eva pour Ai-Lien, les autres personnages, eux, ne sont guère attachants, surtout pas Millicent dont le manque de discernement et les méthodes d'évangélisation sont plus que discutables !



Dans ce roman à la voix presque exclusivement féminine, j'aurais aimé, par exemple, que Suzanne Joinson offre à son lecteur une réflexion sur le rôle et la place de la femme. Il y avait tant de choses plus intéressantes à proposer que ce récit fade et sans saveurs ! Il y a tant de choses que j'aurais aimé apprendre sur Eva, sur la découverte de la vie en Orient ! Il y a tant de choses que j'aurais aimé lire sur les impressions et les réflexions d'une jeune européenne en Asie au début du 20° siècle ! Hélas, l'auteure n'a fait que survoler son sujet ! A moins qu'elle n'ait été trop ambitieuse pour un premier roman, qu'elle se soit laisser déborder... Je ne sais pas ! Son Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie n'est pas un mauvais roman. C'est même plutôt un roman intelligent, qui présente des qualités certaines. Malheureusement, on a l'impression que l'auteure en est restée à un travail d'esquisse... Son roman est alléchant mais ne tient pas ses promesses ! Il aurait suffi d'un souffle épique, d'un peu plus d'émotion et de profondeur pour le rendre vraiment palpitant ! C'est dommage car le sujet était original !



Roman sentimental plus que récit de voyage et d'aventures, il y a fort à parier que ce Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie laissera beaucoup de lecteurs perplexes et insatisfaits ! Je fais malheureusement partie de ceux qui sont restés sur leur faim. Une véritable déception !
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Suzanne Joinson travaille au British Council, une organisation qui a pour but de favoriser des relations culturelles entre la Grande-Bretagne et les autres nations. Elle a de ce fait beaucoup voyagé à travers le monde. Il s'agit de son premier roman, paru en mars dernier.



Dans les années 1920, la jeune Evangeline débute l'écriture d'un journal alors qu'elle accompagne sa sœur Lizzie et leur amie Millicent au Turkestan, une région d'Asie centrale située aux frontières du Kazakhstan, de la Mongolie, de la Chine, de l'Inde et du Pakistan. Si ses deux compagnes sont missionnaires, Evangeline poursuit un autre but : rédiger son Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette, titre du présent roman. Mais leurs projets sont très vite entravés lorsqu'elles font la rencontre inopinée d'une pré-adolescente sur le point d'accoucher. Millicent met tout en œuvre pour lui venir en aide, mais malgré tout, la jeune fille décède, leur laissant une petite fille.



De nos jours, Frieda, une journaliste sans réelles attaches, apprend qu'elle est l'héritière d'Irene Guy, une femme dont elle n'a jamais entendu parler et qui lui laisse notamment un hibou et un carnet de voyage...



Il ne faut pas se laisser abuser par la quatrième de couverture qui tend à nous faire croire à un roman d'aventures trépidant. En effet, la forme du journal tend à gommer la dramatisation, Evangeline notant ses impressions et ses mésaventures au fil des jours sans leur donner un relief particulier. A l'époque contemporaine, un narrateur omniscient se glisse dans le quotidien de Frieda pour nous montrer ses réticences à faire face aux tabous familiaux. Alors certes, le rythme est un peu lent et le récit de voyage induit par le titre se fait un peu attendre mais il n'en reste pas moins que c'est un roman très original, aux voix presque exclusivement féminines et définitivement anticonformistes. Et si l'intrigue n'est pas haletante - car le lecteur fait rapidement le lien par lui-même entre les deux époques-, le drame qui se dessine peu à peu dans l'Asie des années 1920 a fini par m'envoûter. C'est un roman sentimental - davantage qu’un récit d'aventures - qui retrace la découverte subtile et pudique des origines familiales ainsi que la naissance de l'instinct maternel. Et c'est ce qui m'a plu : le destin extraordinaire et tragique de ces trois femmes – Evangeline, Lizzie et Millicent – dont la vie cahotique de Frieda se fait l'écho quelques décennies plus tard.



Coup de cœur pour ce premier roman qui possède une véritable personnalité.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Presses de la cité pour cette belle découverte !
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

D'un côté, nous avons Evangeline English. Cette jeune Anglaise, après une enfance passée un peu partout en Europe, au gré des exigences du travail de son père, décide, dans les années 20, d'accompagner sa soeur Elizabeth dans une mission d'évangélisation en Orient. Elle y emportera une bicyclette. Bien entendu, tout ne se passe pas exactement comme prévu. Tout bascule après que les jeunes filles et leur "responsable" tentent de sauver une fillette d'un accouchement difficile.

De l'autre côté, nous avons Frieda. Elle aussi est Anglaise, mais vit de nos jours, sautant d'un avion à l'autre pour ses travaux sur le Moyen-Orient. Un jour, une lettre l'informe qu'une certaine Irene Guy, récemment décédée, avait indiqué qu'elle était sa plus proche parente et voici Frieda chargée de vider l'appartement d'une personne qu'elle n'a jamais rencontrée.



Mon avis sur ce roman est assez partagé...

Certes l'histoire est originale et intéressante. Pour voyager, on voyage, ça fait du bien.

Malheureusement, sur plusieurs points, ce livre m'a déplu. D'une part, le vocabulaire et les tournures de phrase employés ne sont absolument pas adaptés au récit des aventures d'une personne qui aurait vécu dans les années 20. Ca peut convenir pour la partie concernant Frieda mais c'est bien trop moderne voire bâclé pour ce qui est des notes d'Eva. D'autre part, j'ai trouvé que l'on restait bien trop longtemps sans voir le lien entre les deux histoires, au point que l'on en vient à s'impatienter, mais pas dans le sens positif du terme. Dommage.
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Guide à l’usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie entrelace deux histoires, à plusieurs décennies d’écart : le lien entre les deux, c’est un carnet de notes, véritable récit de voyage. Dans les années 20, Evangeline English, jeune anglaise en quête de liberté, quitte l’Angleterre pour suivre sa sœur missionnaire sur les routes de l’Orient. La jeune femme n’a pas la fibre religieuse mais rêve de parcourir le monde à bicyclette. De nos jours, Frieda, une londonienne qui a la bougeotte, se découvre l’unique héritière d’une vieille dame, Irène Guy, dont elle ignore tout. Alors qu’elle doit vider son appartement, elle tombe sur un carnet, celui d’Evangeline.



Guide à l’usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie est construit sur l’alternance entre les deux récits. Alors que la quatrième de couverture nous promet un récit passionnant et savoureux, le lecteur déchante rapidement. Nous voilà pourtant plongés dans le Turkestan des années 20, une destination pourtant exotique, car apparaissant peu en littérature. Pourtant, le récit d’Evangeline reste fade et sans saveur : elle ne parvient pas à rendre avec suffisamment de vivacité ses impressions sur le pays qu’elle découvre. La jeune femme est accompagnée de sa sœur Lizzie, qui agace rapidement le lecteur par son manque de discernement et sa manie de prendre tout et n’importe quoi en photo, sans respect pour le sujet, et Millicent, un tyran en jupe, autoritaire et borné. Les trois femmes, missionnaires, évoluent dans un pays à dominante musulmane : elles sont en perpétuel danger. Pourtant, le lecteur n’arrive pas à s’attacher aux personnages, à part peut-être Eva, cette jeune femme éprise de liberté. Les trois jeunes femmes installent leur mission dans un village, et trouvent un semblent d’équilibre domestique. Mais, alors que Lizzie se perd de plus en plus aux confins de la folie, Millicent braque les habitants avec ses méthodes pour convertir les âmes. Impuissante, Eva sent que leur mission court au désastre.



A partir du dernier tiers du récit, les choses évoluent vraiment pour Eva, et l’histoire démarre vraiment. La jeune femme est de nouveau jetée sur les routes avec le bébé que le destin lui a mis de force dans les bras. Les descriptions deviennent alors enfin vraiment visuelles et les pages se tournent alors toutes seules.



De nos jours, le lecteur suit Frieda, un personnage assez mou et plutôt creux, et Tayeb, un immigré avec qui elle se lie. Il ne se passe pas grand chose dans la partie de Frieda : elle trouve le carnet, fait face à quelques vagues révélations familiales. Le lecteur est alors vraiment heureux de revenir au récit d’Eva.



Guide à l’usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie, dans l’absolu, n’est pas un mauvais roman : il possède des qualités indéniables, à commencer par le sujet, original. Mais la quatrième de couverture fait un peu trop rêver le lecteur, et donne l’impression que le récit ne tient pas ses promesses. Un grand merci tout de même aux Presses de la cité et à Babelio grâce à qui j’ai pu voyager le temps d’un week-end.
Lien : http://enlivrons-nous.com/20..
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Je suis au regret de constater que même La Bicyclette pour les dames et ses "Aperçus sur l'art du cyclisme-conseil aux débutantes-costume-entretien de la bicyclette-pièces détachées-entraînement-exercices" etc., ne me sont d'aucune aide dans les circonstances présentes: nous nous trouvons aux prises avec une situation délicate"



Katchar, Turkestan oriental, 1er mai 1923: Evangeline, une jeune femme éprise de liberté, a décidé de suivre sa soeur Elizabeth et son amie Millicent, toutes deux missionnaires, en Asie. Arrivées non loin des portes de Katchar, elles voient une adolescente en train d'accoucher. Millicent tente de l'aider en utilisant les forceps. Mais la mère décède en couches, laissant une petite fille à leur charge, qu'Evangeline prénomme Ai-Lien.



Les trois Anglaises sont accusées de sorcelleries et assignées à résidence dans une villa à l'extérieur de la ville, dans l'attente de leur procès. Elles tentent d'évangéliser les autochtones mais leurs actes sont très mal perçus...La révolte commence à gronder..



De nos jours, à Londres: Frieda, une femme qui ne cesse de voyager, apprend qu'elle vient d'hériter d'une inconnue. Elle a une semaine pour débarrasser l'appartement. Parmi les affaires de l'étrangère, elle découvre un carnet qui va lui donner la clef de son passé..



Tout d'abord, je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Je me suis même demandée si j'allais poursuivre ma découverte. Puis, je me suis attachée au personnage d'Evangeline, à son désir de liberté, à son amour profond pour sa soeur et pour le bébé qu'elles viennent de recueillir.



On ne perçoit les protagonistes que par son regard, ce qui explique parfois le manque d'informations ou de recul sur leur caractère.



Se dégage néanmoins une figure: celle de Millicent. Une femme chargée de "l'évangélisation des indigènes". Une femme pour laquelle tous les moyens sont bons pour convertir. J'ai notamment été choquée par son comportement envers la fille de Mohammed. Et par son attitude envers la soeur de l'héroïne. Elle est prête à tout pour réussir sa mission et ne recule devant rien.



Cette mission d'évangélisation se solde d'ailleurs par des échecs répétés. La grogne monte parmi les autochtones. J'ai trouvé que cette partie-même si le sujet ne m'intéresse pas en soi-était bien traitée.



En revanche, je suis passée à côté du récit de Frieda. Cette jeune femme à la dérive, qui fuit sans cesse sa vie, rencontre Tayeb, un sans-papier qui a la manie de dessiner de magnifiques oiseaux sur les murs des immeubles, des cafés, des lieux publics...Elle le recroise quelques jours plus tard et lui demande de l'accompagner vider l'appartement dont elle vient d'hériter. On assiste à leur rapprochement mais sans vraiment le comprendre. On les suit lors de leur voyage dans le passé de Frieda. Beaucoup trop de sujets s'entremêlent ainsi: le sort des sans-papiers, l'abandon maternel, le problème des sectes...Cette multitude de thèmes confère une impression de fouillis à l'ensemble.



Du coup, je n'avais qu'une hâte: retrouver Evangeline et sa bicyclette sur la route de le soie. J'aurais largement préféré me concentrer uniquement sur ce carnet de bord, plus en apprendre sur l'avant et l'après...Et je crois que le roman aurait gagné à ne s'intéresser qu'à cette héroïne.



Bref, vous l'aurez compris: cette lecture est en demi-teinte: autant je me suis attachée au sort des trois missionnaires, autant je suis passée à côté du récit plus contemporain.
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Presses de la cité pour ce partenariat.

C'est toujours un plaisir pour moi de découvrir et par la même occasion lire des nouveautés proposées par Babelio

Mais hélas, ce roman ne m'a pas émotionné plus que ça et c'est vraiment dommage.

Le titre du livre "Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie" m'avait fait de l'oeil et surtout assez original pour que je m'y attarde dessus.



Les deux histoires bien qu’intéressantes n'ont pas réussi à me captiver. On alterne entre les chapitres pour découvrir le parcours de personnages en 1923 comme celui d'Evangeline, un anglaise qui a quitté son pays pour suivre sa soeur et une amie missionnaire vers le Turkestan à bicyclette. Puis nous avons Frieda, une femme de notre époque, qui va découvrir bien des choses comme être l'héritière d'une femme qu'elle ne connait pas. On voyage, on découvre de jolis décors, ... tout est en place pour vraiment aimer l'avancé de nos personnages et se rendre compte qu'il y a un lien avec tous nos protagonistes. Malgré un tout prometteur, j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans l'histoire.



Bon, je ne dis pas que le livre est nul, loin de là. La lecture est agréable, mais on s'endort... en tout cas pour moi, c'était bien le cas. Trop lent, trop mou. Du coup, je ne peux même pas en rajouter plus car dans ma mémoire, c'est le vide. Ce qui est très rare.



Suzanne Joinson ne m'a pas convaincue pour ce roman et je ne suis pas certaine d'en lire d'autres. On verra bien.

En tout cas, je ne le déconseille pas mais je ne le proposerai pas.
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Peut-être parce que j’avais lu bon nombre d’avis de personnes déçues, je n’attendais pas grand-chose de cette lecture. Et j’ai du coup été plutôt agréablement surprise même si ce roman n’est pas pour autant dénué de défauts. Contrairement à ce que la couverture (très jolie) pouvait laisser craindre, il n’est pas du tout question d’une romance ici. Mais ce n’est pas non plus un roman d’aventures. Il s’agit davantage d’un carnet de bord dans lequel une jeune européenne, partie à l’aventure, va noter ses impressions et des répercussions de ce carnet dans la vie de Frieda, jeune anglaise moderne.



Deux récits s’entremêlent donc. D’abord, le récit principal, celui à la première personne d’Evangeline, jeune femme partie avec sa sœur missionnaire et son amie Millicent en direction de l’Orient. Élevées par un père diplomate, Evangeline et sa sœur Lizzie sont habituées à courir le monde. Lorsqu’elles reviennent s’installer à Londres, elles ne sont donc pas préparées à une vie plus monotone. À la mort du père, Lizzie devient missionnaire. Pour ne pas quitter sa sœur, Evangeline s’engage aussi. L’une emmène son appareil photo, l’autre sa bicyclette. Très vite, le drame s’installe. Evangeline se retrouve avec la responsabilité d’un bébé qu’une communauté musulmane est prête à tuer au nom des croyances locales. Si les trois jeunes femmes s’y opposent et sauvent l’enfant, cela n’est pas sans risque : la communauté, déjà peu encline à accepter des femmes, européennes, voyageant seules, ne peut tolérer qu’elles refusent leurs croyances. D’autant que Millicent n’oublie pas le but de son voyage : évangéliser ! Elle use de basses manœuvres, excitant les passions et les tensions dans cette ville de Kachgar, déjà largement instable vu le contexte du pays.



Le second récit est à la troisième personne. On suit le questionnement de Frieda, jeune femme un peu perdue entre un boulot qui lui faire parcourir le globe en tous sens et une famille instable qui ne l’aide pas à se poser et à construire sa vie. En rentrant chez elle après des semaines d’absence, elle trouve un courrier l’avertissant qu’elle est la seule héritière d’une certaine Irène, qu’elle ne connait pas. Elle découvre dans son appartement un carnet, celui qu’Evangeline rédige au fur et à mesure de ses pérégrinations. C’est ce carnet qui liera le destin de ces deux femmes que plusieurs décennies séparent.



J’ai bien aimé la construction du roman en deux récits qui permet, lorsque le lecteur s’essouffle sur un des récits, de s’appuyer davantage sur le second. J’ai aimé également l’ambiance qui se dégage, que ce soit la chaleur harassante du Turkestan, la défiance envers les femmes, l’amour de la vie qui pousse Evangeline ; ou les doutes qui assaillent Frieda, son incapacité à comprendre qui elle est et ce qu’elle veut. Le récit d’Evangeline prend souvent le dessus, d’autant qu’il est bien plus porteur d’exotisme pour le lecteur. Les personnages qui y sont croisés interpellent : ils ne sont guère attachants, notamment Millicent dont le comportement agressif envers une culture qu’elle ne connait pas ne peut que choquer. Mais il ne faut pas oublier qu’ils sont vu uniquement par le prisme d’Evangeline, qui va se découvrir petit à petit, se construire une identité forte et courageuse, malgré la blessure indélébile que ce voyage au bout du monde laissera. Car le sujet principal de ce roman reste celui de l’identité, ce qu’on est, comment on se construit, en fonction de notre famille et des blessures que chaque membre peut porter, de façon plus ou moins visible. Entre Evangeline et Frieda, chaque femme aura essayé de trouver sa voie, une façon de s’accomplir et de s’épanouir, sans grand succès. Le sentiment de plénitude, d’être chez soi, au bon endroit, n’arrive jamais. Chacune est perpétuellement à sa recherche mais l’envie de bouger est forte.



Malgré des qualités donc, le récit manque terriblement d’explications historiques sur le contexte politique au Turkestan, sur les expéditions missionnaires au début du XXe siècle, la condition des femmes, les récits de voyages. La carte en début de roman, retraçant le périple d’Evangeline, est une bonne idée, mais elle est loin de suffire. J’aurais également aimé bien plus d’informations sur cette route de la soie que les jeunes femmes empruntent, qui n’est au final qu’un détail. Les personnages ont parfois des comportements difficiles à comprendre, comme Lizzie si totalement accrochée à son Leica, ou le prêtre italien qui perd la tête.



Je retiendrai finalement bien plus une ambiance agréable qu’un récit vraiment prenant.


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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Pendant près de 400 pages, j’ai pédalé aux côtés de Suzanne Joinson du Tukestan jusqu’à l’URSS avec ce Guide à l’usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie. Roman à deux voix, comme Les perles de la Moïka, chez le même éditeur, il s’articule autour de deux héroïnes, avec deux époques et un sujet vraiment original. L’une, contemporaine autour de Frieda, est celle qui m’a le moins intéressée même si elle traite du sujet des sans-papiers et du choc des cultures entre le Yémen et l’Angleterre, entre Tayeb, ancien cinéaste qui a fui son pays, et Frieda, élevée dans une communauté hippie. Et l’autre qui se déroule dans le passé, là pour le coup qui m’a intéressé, et met en scène trois jeunes femmes, Millicent, Lizzie et Evangeline parties dans les années 1920 vers le Turkestan à bicyclette. Le but de leur voyage n’est pas de faire du tourisme comme on l’entend aujourd’hui, en tout cas pas pour Millicent et Lizzie. La narratrice, Evangeline, n’a trouvé que ce moyen pour oser quitter son Angleterre et a fait semblant de partager les projets de sa soeur Elisabeth et de Millicent pour partir avec elles.

Ce Guide n’est n’est pas un récit trépidant ou un roman d’aventures à proprement parler mais un carnet de bord où Evangeline, désireuse de découvrir le vaste monde, va noter son quotidien. Et dès les premières pages, les trois femmes vont être prises au piège d’un drame qui les dépasse : elle et ses compagnes de voyage, Elizabeth, sa sœur et Millicent, une missionnaire à l’origine du voyage. Elles vont tenter d’aider une enfant de dix ans sur le point d’accoucher en plein désert, Millicent va sauver le bébé, une fille, mais sa jeune mère va y laisser sa vie. Les témoins de l’accouchement vont aussitôt les accuser de sorcellerie. En effet, ces trois femmes, voyageant sans hommes, dans ces contrées où la femme n’est rien, vont vite attirer la colère des populations masculines autochtones, d’autant que Millicent et Lizzie veulent ramener vers le Christ les musulmans et plus particulièrement leurs femmes. L’évangélisation par les femmes, voilà l’idée lumineuse de Millicent ! J’aurais préféré que l’auteure s’attarde sur la difficile émancipation des femmes après la première guerre mondiale, un sujet qui me passionne.

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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

Guide à l’usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie, premier roman de Suzanne Joinson, est un récit qui met en parallèle 2 portraits de femmes à des époques différentes, que tout semble opposer. Tout d’abord Evangeline, jeune anglaise qui, dans les années 1920, décide de tout quitter pour suivre sa soeur missionnaire au Turkestan, animée plus dans un désir de liberté et de voyage que par réelle foi, emportant avec elle comme seuls bagages, son vélo et son carnet dans lequel elle prend des notes en vue d’un futur livre. Puis Frieda, jeune londonienne sans attache vivant à notre époque, entre 2 avions qui la mènent aux 4 coins du monde et qui se retrouve héritière d’une pure inconnue. A priori, rien ne semble lier les 2 femmes mais leurs destins vont finir par se rejoindre.

Le danger lorsque l’on met deux histoires en parallèle, c’est de ne pas réussir à capter l’attention du lecteur de façon égale sur les 2 récits et c’est vraiment ce qui s’est passé pour moi avec ce roman. J’ai apprécié tous les chapitres sur Eva, l’utilisation de la première personne, retranscrivant ses impressions pour l’écriture de son guide, ainsi que cette plongée dans un monde inconnu. Les passages sur Frieda m’ont paru, au contraire, longs et fades et surtout compliqués, car l’auteure nous ballotte entre elle et un autre personnage, à qui elle consacre du temps mais peu de profondeur. On ne sait parfois plus où l’on en est et du coup il est difficile de retrouver ses repères, du moins dans les premières pages.

Malgré un attachement rapide, pour ma part, au personnage d’Eva et à la découverte de sa vie en Orient, je trouve que Suzanne Joinson n’a pas assez creusé son sujet et a survolé les impressions et réflexions que l’on est en droit d’attendre de la part d’une jeune européenne se trouvant en Asie au début du 20° siècle. Je pense qu’elle est passée à côté de nombreux sujets intéressants à développer, notamment sur la place et le rôle de la femme. A contrario, j’ai littéralement voyagé grâce aux descriptions des paysages orientaux et j’ai ressenti la sécheresse des déserts, rien qu’en tournant de simples pages…

Je n’ai pas pour autant passé un mauvais moment avec ce roman qui a l’avantage, avec cette alternance des 2 portraits, de nous tenir suffisamment accroché jusqu’à la fin, afin de connaître les tenants et aboutissants. C’est une histoire qui se lit facilement, qui fait souffler un petit vent d’Orient lorsque l’on ouvre ses pages mais qui, malheureusement, manque de profondeur, d’émotion et ne tient pas toutes les promesses que l’on est en droit d’espérer en lisant la quatrième de couverture…

J’ai reçu ce livre dans le cadre de la Masse Critique organisée par Babelio, que je remercie chaleureusement pour cette lecture, ainsi que les Editions Presses de la Cité!
Lien : http://lalydo.com/2013/04/gu..
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

La 4è de couverture était alléchante mais j'ai eu bien du mal à m'attacher à ce roman. J'ai trouvé les personnages fades et le séjour à Kachgar beaucoup trop dilué. Le reste de la Route de la Soie est "survolé", si je puis dire ainsi....Par ailleurs, la traduction est beaucoup trop littérale ce qui parfois donne des phrases un peu bancales et sans grand sens dans notre langue. L'histoire du hibou n'a pas grand intérêt non plus.

Bref, une déception au final.
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette ..

1923, Evangeline, jeune anglaise issue d'un milieu bourgeois décide de partir avec sa sœur, Lizzie, missionnaire. Ensemble, et accompagnée de Millicent, femme de foi endurcie, elles se rendent au Turkestan oriental afin de “prêcher la bonne parole”. Evangeline emmène avec elle sa bicyclette et entreprend d'écrire un livre sur ce long périple.

Parallèlement, de nos jours, Frieda, londonienne sans aucune attache reçoit un héritage d'une personne dont elle ignore tout, jusqu'à son existence. Frida se lance alors sur les traces de ce mystérieux donateur.



Dans ce roman, deux intrigues s'entremêlent, deux époques se font face. Le lecteur suit tour à tour Evangeline et ses deux acolytes sur la route de la soie puis Frieda, dans son appartement londonien. Ce type de narration assez fréquent me plaît particulièrement car il apporte beaucoup de rythme au récit. J'ai, dans un premier temps adoré suivre l'histoire d'Evangeline et moins adhéré aux passages qui concernent Frieda. Evangeline qui découvre les mœurs de ce pays mystérieux et hostile m'a beaucoup intriguée. Les descriptions et l'ambiance sont absolument enivrantes.



Puis, au fil des pages, j'ai enfin été attirée par l'histoire de Frieda. Frieda est une jeune femme blasée dont la vie va connaître un rebondissement grâce à cette histoire d'héritage. On peut assez rapidement s'identifier à elle, ou du moins ressentir une empathie certaine envers cette femme. L'arrivée de Tayeb, un inconnu qui débarque de nulle part chamboule aussi quelque peu la vie de Frieda. Ce personnage mystérieux m'a bien plu. Et c'est grâce à lui que Frieda va, sans s'en rendre compte, entreprendre une quête identitaire (sur le donateur mais aussi sur elle-même). Ce couple de personnages complètement aux antipodes fonctionne très bien. Et dès leur duo lancé, j'ai éprouvé un regain d'intérêt pour l'histoire de Frieda. Car il faut reconnaître que le début de son récit m'avait laissée sur le bord de la route (je l'ai trouvé quelque peu laborieux au démarrage).



Durant leur voyage dans les années 1920, les trois femmes vont être confrontées très rapidement à des évènements tragiques, ce qui va compromettre leur voyage. Elles croisent sur leur route, au détour d'un chemin, une très jeune fille qui est en train de mettre au monde un bébé. Du fait de son âge, la jeune maman va mourir en couche. Les trois femmes impuissantes apportent leur aide comme elles le peuvent. Mais des habitants qui assistent à la scène les accuseront de meurtre sur la mère décédée. Elles se retrouvent donc en attente d'un procès, assignées à résidence et en charge d'un bébé désiré par personne. De cette situation très délicate transparaît une ambiance oppressante et malgré des moments remplis d'espoir, le dénouement sera tragique. J'ai adoré suivre ces personnages embarqués dans une contrée lointaine. Il faut dire que les descriptions fouillées et réalistes y sont pour beaucoup. J'imagine que l'auteure a beaucoup voyagé, cela se ressent dans son récit.



Evidemment, une relation unit les deux histoires... Et cette relation se déduit assez facilement. Mais je n'en ai pas pour autant boudé ma lecture. Au contraire, plus l'histoire avance, plus elle devient prenante. "Guide à l'usage..." est un joli premier roman dont les atmosphères m'ont enchantée et les personnages émue.
Lien : http://ulaz.vefblog.net
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