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Citations de Svet Mori (20)


L'océan est vaste, et les îles ne sont que de minuscules cailloux parsemant sa surface.
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Il avait suffi d’une nuit pour que mon existence entière bascule.
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Mis à part les lacérations sur son torse, probablement dues à des coups de ceinture, et aux hématomes naissant sur ses côtes, il fallait reconnaître que la vue était... intéressante. Contrairement à Vic Foley, le seul garçon d'à peu près mon âge présent à bord et qui était une véritable crevette, le jeune homme-poisson possédait quelques muscles, à peine marqués certes, mais la discrète courbe de ses biceps étaient un véritable régal pour les yeux à côté de la bedaine proéminente et exagérément poilue de certains membres de l'équipage.
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Il me restait encore quelques heures de marche avant d'arriver à bon port, mais je n'étais pas inquiet : le chemin était facile, large, et il était impossible de se perdre. Ma lanterne suffirait bien.
Bientôt, le chant des insectes se tut, l'ombre recouvrit les bois, le hululement des hiboux se fit entendre ; le craquement des plus petites brindilles, le moindre bruissement de feuille devinrent perceptibles. Après la canicule de la journée, cheminer ainsi avait quelque chose d'incroyablement apaisant, malgré la sensation que n'importe quoi pouvait sortir des ténèbres au delà des arbres ; je trouvais cette impression issue de mon imagination fort amusante.
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Je repris en chœur avec son image les paroles qu'il m'avait murmurées à l'oreille :
"Les morts ne pleurent pas
Les morts ne souffrent plus
Les souvenirs s'estompent, et la peine se dilue
Mais s'il y a bien une chose
Qui n'est jamais perdue
C'est le sentiment d'amour,
Qui nous hante toujours"
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- Laissez les hommes défendre le village.
- Défendre le village ?! protestai-je en me dégageant ; Sans déconner, un tavernier, un charpentier et quelques pêcheurs à la retraite ?! Vous croyez vraiment pouvoir faire le poids face à des hommes armés jusqu'aux dents et rompus au combat ? J'appelle ça du suicide !
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Des mâts au pont en passant par le bastingage, toutes les boiseries étaient vermoulues. Les voiles, moisies, sales, rapiécées à la va-vite et trouées malgré tout. Il manquait la moitié de la figure de proue, probablement arrachée au cours d'une bataille, à moins qu'elle ne fut tombée en morceaux toute seule. Enfin, les cordages étaient si usés que la plupart d'entre eux semblaient sur le point de rompre à tout moment. Au cours de ma vie, j'en avais vu, des bateaux en mauvais état, mais jamais aucun d'aussi proche du statut d'épave flottante. C'était à se demander comment un bâtiment pareil parvenait encore à naviguer.
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La douce lueur orangée du déclin du jour passait à travers les branches des très hauts arbres bordant le chemin. Malgré l'heure tardive, il faisait encore particulièrement chaud, rendant enivrante l'odeur des conifères et abrutissant le bourdonnement des insectes.
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Un jour, peu après ses six ans, la fillette annonça ainsi avec l'air le plus sérieux du monde :
– J'aimerais être pirate quand je serai grande.
Le roi et la reine sourirent.
– Bien sûr, tout ce que tu voudras, ma chérie, répondit sa maman.
La petite princesse explosa de joie, avant de retourner vers ses amis en courant pour leur annoncer la bonne nouvelle.
La reine se pencha vers son époux et gloussa derrière son éventail :
– Quelle amusante lubie ! J'espère juste qu'elle ne se blessera pas en jouant...
– Ne t'en fais pas, ça lui passera, lui répondit le roi ; La semaine prochaine, elle parlera sans doute de devenir chasseresse ou chevaucheuse de dragons.
En entendant ces mots, la reine ne sut pas trop si elle devait se sentir rassurée ou non !

Cependant, contrairement aux prévisions de son père, la jeune princesse ne changea pas d'avis.
A huit ans, elle parlait encore de déterrer des trésors.
A dix ans, d'explorer des îles inconnues.
Et à douze ans, de mener des abordages.
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Le plus beau jour de ma vie n'était, pour l'instant, pas très folichon.
Et surtout n'en finissait pas. Les aiguilles de la pendule murale semblaient s'être figées. Pourtant, je savais que ce n'était pas le cas ; j'avais vérifié les piles un peu plus tôt dans l'après-midi. Ainsi qu'arrosé les plantes, dépoussiéré leurs feuilles, vidé les corbeilles à papier, rangé mon bureau, remis du P.Q dans les toilettes et redressé les reproductions de tableaux ornant les murs de l'accueil. A ce stade, excédée par mon manège, ma supérieure m'avait priée de contenir ma nervosité et de m'occuper sans quitter ma chaise. Je venais donc de passer cinq heures à rafraîchir les pages Facebook et Twitter de la municipalité dans l'espoir de voir apparaître un commentaire ou mieux, une question, mais il n'y avait eu ni l'un, ni l'autre.
Depuis le matin, j'avais en tout et pour tout répondu à quatre coups de fil – dont une erreur de numéro – et en dehors des employés, absolument personne n'avait poussé les portes de la mairie ce jour-là. Vu le froid glacial et le brouillard humide, ça n'avait rien de surprenant, d'autant qu'on ne pouvait déjà pas dire que je croulais sous le travail en temps normal.
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– Bon, avait soupiré Maryvonne Lagousier, présidente du comité des fêtes ; Que fait-on à propos du manque d'implication des jeunes dans la vie culturelle locale ?
– C'est sûr que c'est pas avec le bal musette du 14 Juillet, la fête des vendanges et le rassemblement annuel de l'Amicale des Amateurs de Saucisson que vous allez donner envie, avais-je pensé à voix haute.
Malheureusement pour moi, il régnait à cet instant dans la pièce le plus complet des silences et ma remarque n'était pas passée inaperçue. Une vingtaine de visages s'étaient alors tournés vers moi, et la première chose à laquelle j'avais pensé, c'était que j'allais me faire virer, au bout de même pas un mois.
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La chaleur était écrasante. Même quand le soleil entamait lentement sa descente, personne n'était assez fou pour s'aventurer dehors en plein soleil pendant le mois de Février, à part ces abrutis de touristes. C'était d'ailleurs le seul et unique avantage de la chose : il n'y avait jamais de témoins.

Les flots clapotaient doucement contre la coque du minuscule canot à moteur. Au loin, la silhouette du bateau-bus se détachait en ombre chinoise devant le soleil orangé irradiant la mer. Comme d'habitude, ils étaient tellement captivés par l'horizon que personne ne faisait attention à lui. Ça en devenait presque ennuyeux. Le son du chargement de l'arme résonna à ses oreilles. Un sourire fugace éclaira son visage. Il remonta le foulard jusque sous son nez, et manœuvra lentement, dans un silence complet, jusqu'à venir s'appuyer contre la coque de sa cible.
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L’homme était de bonne compagnie, amical et drôle. Surtout, il se révéla être un conteur hors pair, agrémentant ses récits sur l’histoire locale d’une foule de détails passionnants. Probablement inventés de toutes pièces, mais quelle importance ? Comme je regrettais de n’avoir pas sur moi mon carnet de notes, pour consigner par écrit ces souvenirs d’un autre temps ! Comme j’aurais aimé pouvoir ramener ces morceaux de folklore à mes professeurs.
La rencontre avec ce clochard devint rapidement ce qu’il m’était arrivé de mieux depuis le début du voyage et ce fut bientôt moi qui, captivé, remettais mon départ à plus tard pour lui demander de continuer.
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La première fois qu'il était tombé nez à nez avec une araignée tropicale, il en avait honte, mais il avait hurlé. Il n'avait jamais eu peur des araignées. Mais il n'en avait jamais vu non plus de ce calibre. Elle était si grosse qu'il était persuadé que la chose aurait pu être mangée – ou le manger, lui, lentement, après l'avoir paralysé.
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Il faut dire que ses cibles se montraient plutôt coopératives dès lors
qu'elles reconnaissaient le bateau de la fille du roi. Les marins rendaient les armes sans même se battre, puisqu'ils savaient qu'ils ne risquaient rien ! La situation désespérait la princesse : ce n'était pas comme ça qu'elle parviendrait à être prise au sérieux un jour !
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J'atteignis finalement la terrasse. La nuit était claire, mais glaciale. La voûte étoilée me paraissait tristement terne comparée à chez moi ; sans doute parce que le bâtiment était situé en ville. Comme si les immeubles avaient aspiré la moitié des points lumineux du ciel pour les placarder sur leurs façades à la place.
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S'il y a bien une chose capable de vaincra haine, c'est l'amour, n'est-ce pas ?!
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Leurs regards n’étaient que mépris, mais ce n’était pas comme s’il se laissait atteindre par si peu.S’ils étaient assez stupides pour se transformer en tirelires ambulantes et se regrouper au milieu de la mer, c’était leur problème.
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Il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. ... Pas encore... Peut-être m'étais-je montrée un peu trop optimiste en ne prenant en compte que la bouffe, l'hygiène et ma santé mentale. J'avais oublié que la mer elle-même pouvait être une ennemie redoutable.
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Je voguais peut-être droit vers une vie merdique, et vers l'inconnu, puisque je n'avais jamais passé plus de quelques heures d'affilée à terre, mais au moins, j'étais restée fidèle à moi-même.
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