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3.69/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 05/06/1951
Biographie :

Sybille de Bollardière a passé son enfance et son adolescence entre Paris et le Loir-et-Cher où elle écrit ses premiers textes. Après ses études secondaires elle suit des cours de peinture dans un atelier de Montparnasse tout en posant pour des peintres. À 21 ans, elle se marie et a trois enfants. À 30 ans, elle travaille pour un laboratoire pharmaceutique, écrit et voyage. À la naissance de son quatrième enfant, elle part vivre au Congo, près de Brazzaville. Revenue en France, elle est nommée en 2002 à la direction de Cassegrain, le célèbre graveur de la rue
Saint-Honoré, tout en continuant à donner des articles à de nombreuses revues.

Elle a publié en 1981 un recueil de poèmes Alizarine aux Éditions de la Coïncidence et un roman Le défaut des origines en 2004 chez Ramsay (prix Lafayette).
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Source : wikipédia
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Bibliographie de Sybille de Bollardière   (5)Voir plus


Sybille de Bollardière et ses lectures


Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire ?

Lucien Leuwen de Stendhal. J`avais quinze ans, le héros m`a semblé proche pour ne pas dire familier. J`ai commencé à écrire un roman, surement très mauvais. Plus tard c`est le journal de Virginia Woolf et les romans de Sagan qui me donneront l`envie de persévérer.


Quel est l`auteur qui vous a donné envie d`arrêter d`écrire (par ses qualités exceptionnelles...) ?

Gabriel Garcia Marquez, la découverte de « Cent ans de solitude » fut pour moi un choc assorti d`un sentiment de découragement devant la tache à accomplir.


Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

La poésie, c`était miraculeux, je découvrais que le langage pouvait être aussi musical. A la même époque il y a eu aussi les univers de Charles Dickens et de Joseph Kessel (Notamment ses romans qui se déroulent en Afrique : Le lion, Fortune carré, Terre d`Amour et de Feu) qui m`ont beaucoup marquée.


Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

« Du côté de chez Swan » de Proust.


Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Voyage au bout de la nuit de Céline.


Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

La poésie de Gustave Roud qui est pour moi un des plus grands poètes du XX ème siècle (Air de la solitude chez Fata Morgan, mais aussi ses autres livres.)


Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

Je cherche… Peut-être Victor Hugo. C`est probablement irrévérencieux mais son œuvre est multiple et il est difficile d`être génial partout.


Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

« Et je descendrai aux enfers ne briller que pour les morts. » C`est la menace du Soleil à Zeus dans l`illiade d`Homère.


Et en ce moment que lisez-vous ?

Je relis « La tache » de Philip Roth, « Eté 76 » de Benoit Duteurtre et aussi Fermina marquez de Valéry Larbaud.


L`entretien de Sybille de Bollardière avec Babelio : Une femme d`argile


Comment avez-vous découvert les blogs et quand avez-vous décidé d`ouvrir le vôtre pour en faire un espace d`écriture?

Par myspace il y a déjà quatre ans, j`ai découvert les blogs de Serge Joncour, Tatiana de Rosnay, Rémi Karnauch puis d`autres auteurs inconnus et nous avons commencé à dialoguer, à réagir aux écrits des uns et des autres.


Vous imposez-vous certaines contraintes dans l`écriture, les sujets abordés ou les délais de publication des articles ?

Oui, petit à petit on découvre qu`il y a plus ou moins des codes. En premier lieu il ne faut pas être trop long, pas plus d`une page, le lecteur est « volatile » et puis si l`on veut fidéliser, il vaut mieux écrire régulièrement, au moins deux fois par semaine. J`ai également vite compris que l`image pouvait jouer un grand rôle.


Pensez-vous publier un jour les dessins et les poèmes de votre blog sur un format papier ?

En ce qui concerne les poèmes c`est déjà plus ou moins fait. Pour Les dessins, ce n`est envisageable pour moi que dans le cadre d`une édition classique en les rassemblant autour d`un personnage, d`une histoire même si chaque dessin, chaque planche reste indépendante.


Le poulpe Piotr est le personnage principal de vos dessins. Comment vous est venue l`idée d`utiliser les traits d`un Poulpe pour ces derniers ?

J`ai été fascinée par l`animal tel qu`il était présenté dans une émission de Thalassa. Très vite après, j`ai commencé à le dessiner et à l`installer « dans ma vie » comme une sorte « d`animal de compagnie, mais très vite il a pris une ampleur, c`est devenu un personnage à part entière avec des états d`âme bien à lui et son apparence physique telle que je la représentais a évolué elle aussi.


Contrairement à Piotr, dessiné sous tous les angles, vous êtes quasiment toujours dessinée de dos. Est-ce Piotr qui exprime le mieux vos pensées dans vos dessins ?


Je ne pense pas que Piotr exprime vraiment mes pensées, une part seulement. Mais ce qui est certain c`est que sa présence me met en retrait, j`apparais de dos parce qu`au fond, je préfère que ce soit Piotr qui parle.


Les voyages semblent occuper une place importante, que ce soit dans vos écrits ou sur le blog. Est-ce sur la route que vous trouvez votre inspiration ?

L`inspiration vient dans des moments très divers, mais j`ai l`impression que les voyages, les déplacements, en vous isolant vous rendent plus réceptifs, plus attentifs.



Une femme d`argile semble en grande partie autobiographique. Vous avez vous-même longtemps vécu en Afrique. Vous a t-il fallu revenir en France pour pouvoir écrire un tel livre ?

Il m`a fallu effectivement pas mal de temps pour qu`un roman puisse faire sa place dans le décor où j`avais vécu et cela n`a pas été si simple.


L`Afrique est le cadre du roman et peut même être vu comme un personnage à part entière avec ses forces et ses faiblesses. Pour décrire le Congo et la vie qu`on y mène, vous êtes-vous appuyée sur des notes ou bien ces descriptions sont-elles principalement le fruit de vos souvenirs ?

Au Congo je tenais mon Journal comme je le fais toujours d`ailleurs. Cela m`a beaucoup aidé à faire revivre les lieux tels qu`ils étaient mais aussi à me glisser dans la peau de l`héroïne. Les extraits du journal dans le roman ont été écrits pour la plupart sur place.


Les personnages rencontrés, Philéo en tête, sont très romanesques et semblent appartenir à la mythologie des lieux. Aviez-vous des modèles littéraires pour ces personnages ou bien est-ce des personnes réellement rencontrées en Afrique ?

La plupart de mes héros dans Une femme d`argile sont un mélange de personnes réellement rencontrées et d`autres totalement sorties de mon imagination. Cependant j`ai vécu longtemps avec eux et maintenant je peux dire que tous ces personnages, comme le fleuve et le pays, font définitivement partie de ma vie.


Vous décrivez une Afrique souvent magnifique mais aussi éminemment dangereuse. Vous évoquez dans ce roman le terrible trafic d`arme et la guerre. Aviez-vous sur place conscience des dangers ou n`est-ce qu`avec le recul que l`on s`en rend compte ?

La vie dans les pays en crise comporte des risques inévitables et on le sait plus ou moins. On vit le plus souvent au jour le jour, préoccupé par les urgences quotidiennes qui ont tendance à occulter les dangers à venir et les dérapages éventuels.


Le fleuve occupe une place primordiale dans l`histoire et dans le rapport de la narratrice à l`Afrique. Pouvez-vous nous dire ce qui en fait un lieu si important dans le livre ?


le Congo, c`est le pays du fleuve, ce géant qui le traverse bruyamment parfois avec ses rapides est omniprésent. Il l`a été pour moi comme il l`est pour Julia l`héroïne, d`autant plus qu`elle a grandi auprès de cet autre fleuve sauvage, La Loire.


Dans le roman, vous rendez bien compte que le rapport au temps et à l`espace est très différent en Afrique. le retour à la vie européenne a-t-il été difficile ?

Dans un premier temps, cela m`a paru impossible de retrouver la vie à Paris, j`ai commencé par m`installer en Bretagne et j`y suis restée huit ans… Comme l`héroïne du roman, j`ai eu la sensation de faire corps avec ce pays, j`ai volontairement abandonné mes repères. Mais ce fut pour moi l`occasion d`une libération et d`une renaissance. Mon envie d`écrire aujourd`hui, les chroniques du blog comme les romans à venir, s`est construite dans cet écart entre deux continents.



Merci à Sybille de Bollardière ainsi qu`à Laurence Biava !

Découvrez Une Femme d`argile, le dernier roman de Sybille de Bollardière :



Pour pouvez également retrouver les aventures de Piotr le poulpe sur le blog de Sybille de Bollardière ici !


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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Sur vingt-deux chapitres, Sybille de Bollardière livre dans ce roman des images d’ « Une femme d’argile » passionnée et vibrante sur laquelle les événements semblent glisser.

La question délicate de la politique n’est pas occultée par l'auteur mais œuvre en arrière-fond dans l’existence de ses personnages. Son écriture est à la fois peinture et poésie. Sous sa plume, des paysages envoûtants prennent une forme réelle dans l’imaginaire de son lecteur.

Je n’ai cependant pas compris la nécessité du premier chapitre traitant de l’agonie d’une scolopendre sans lien apparent avec l’histoire. Peut-être sa morsure ? Car ce roman est un doux poison ! Le Mu-Ghindo (qui envoûta l'héroïne du roman) a entamé en moi son processus de fascination et celui-ci ne semble pas s’éteindre malgré d’autres lectures ultérieures. A mon humble sens, c'est lorsque l'empreinte demeure longtemps après avoir fermé un livre qu'il est légitime de dire qu'un auteur a réussi à vous subjuguer.
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Je m'efforçais de vivre au jour le jour, en évitant de penser à ce qui m'avait conduit ici. Mais, ce soir-là, la chaleur et les mouvements de la scolopendre dans sa cage de verre avaient raréfié l'air, c'est moi qui m'asphyxiais, moi qui luttais le long des murs dégoulinant d'humidité contre des escadrons de moustiques. Je regagnai la chambre, laissant la lampe allumée dans le couloir non loin de la «bête» que je voulais pouvoir surveiller
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Seule Européenne à des kilomètres à la ronde et recluse volontaire dans cet endroit sauvage, je supposais qu'on m'avait oubliée. L'absence de route filtrait inexorablement les nouvelles. Les combats avaient dû cesser, on n'entendait plus les tirs au petit matin, et les longues colonnes de fumée noire que l'on pouvait observer depuis les plateaux avaient diminué.
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Sous la paillote au bord de la rivière, je rêvais de pouvoir à nouveau profiter du chant des oiseaux et de celui de l'eau quand elle dévale les collines après les averses.
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