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Note moyenne 3.49 /5 (sur 189 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Suresnes , le 27/02/1971
Biographie :

Sylvain Coher est un romancier français.

Il vit et écrit à Nantes et à Paris.

Premier roman aux éditions Joca Seria en 2002, "Hors saison", suivi par deux autres chez le même éditeur: "La Recette de Stein" en 2004 et "Facing" en 2005. En 2006 il signe un autre roman: "Fidéicommis", aux éditions Naïve.

Il est pensionnaire de l'Académie de France à Rome à la Villa Médicis en 2005-2006. À Rome, il rencontre le peintre new-yorkais Jérôme Lagarrigue et publie un premier texte lié à ses œuvres, "Pleine Face", dans la revue d'art et de littérature Éponyme. Il y rencontre également le compositeur Jérôme Combier, qui envisage alors un projet scénique et musical autour de Facing.

Depuis octobre 2006, Sylvain Coher est l’auteur associé du Théâtre de l'Arpenteur (Rennes) pour le projet "Frontière". Dans le cadre de cette collaboration, il a écrit un récit, "Les Effacés", paru en mars 2008 aux éditions Argol.

"Nord-nord-ouest" obtient le prix Ouest-France Étonnants voyageurs 2015.
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Revivez notre journée de présentation de la rentrée littéraire à La Scala et découvrez les romans français qui paraissent cet automne ! --- 0:00:15 Introduction 0:01:02 Clément Camar-Mercier 0:11:47 Yasmine Chami 0:22:56 Sylvain Coher 0:33:49 Lyonel Trouillot 0:44:09 Clara Arnaud 0:55:03 Loïc Merle 1:06:13 Mathias Enard --- Plus d'informations sur notre rentrée française : https://rentree.actes-sud.fr/ #rentréelittéraire #litteratureetrangere

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Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
Plusieurs fois dans la nuit, ils avaient entendu le hurlement lugubre d'une sirène. Sans pouvoir la situer précisément. Parfois, elle semblait venir vers eux. Ils évoluaient à l'aveuglette au beau milieu des méthaniers et des porte-conteneurs perceurs de vagues, filant vingt-cinq nœuds avec sur le dos l'empilement standardisé d'un gigantesque jeu de construction. Avec ça, l'eau calme était d'un vert algueux qui la rendait étrangement lumineuse. La houle couvait sous le joug pesant d'une mer d'huile et le soleil de donnait guère plus qu'un bricolage filamenteux.
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La Manche, c'était autre chose. Une eau de lessive, un fond d'évier. Avec ça, une perpétuelle odeur de marée basse et des moisissures venues des fonds croupis où la vase fermente et macère. Le Petit la regardait venir et repartir, avec cet air méfiant qu'il pouvait prendre en d'autres circonstances. Au nord, la mer est aussi grise que les gens, songea-t-il.
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Ils avançaient, roulaient ou glissaient tandis que l'aube blafarde les repoussait vers la nuit du large. Regarder l'eau filer leur offrait toujours le même sentiment trompeur de vitesse, qu'ils ne retrouvaient pas en observant la côte. Pourtant, la longue trace du sillage était bien nette à la surface. La lumière du jour naissant blanchissait la mousse et l'éparpillait derrière l'annexe, à la traine comme un chien en laisse.
Devant eux, les petites vagues se dénouaient en frisottant contre l'étrave et couraient le long de la coque avec l'insouciance d'un rire enfantin. Venu de nulle part et illuminé comme une barre d'immeuble, un ferry gigantesque leur coupa la route pour rejoindre le port. Sa vitesse dépassait largement la leur. Ses vagues rapprochées firent gigoter Shangevar comme un jouet en polystyrène.
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Le joli mot viande aiguillonne le gosier mieux qu'une toux sans glaires et le joli mot viande génère un vrai tourbillon de salive qu'on déglutit en petits glaviots mous. Faut bien se faire les bajoues, tenez, car depuis la dernière sucée, depuis la première perle carminée volée au téton maternel, on pense plus qu'à ça. La vider proprement des viscères puants et bien faire sécher la viande, selon la procédure ad hoc, embosser le sang fouetté dans un boyau rincé à l'eau salée et puis racler le cuir, les élastiques nerveux et le gras inutile, découper des lanières assez fines, les couvrir de sel et les offrir au vent-brûlant pour que le maigre puisse durer ce qu'il faut. De fins festons qu'on laisse fondre sous la glotte, en plissant les paupières.
Un vrai frisson d'extase.
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Petit Roux s'accroche à l'esquif en tenant son cap au cordeau, en s'appliquant à faire passer par-derrière ce qui vient par-devant. Il devine les prémisses du cordon brumeux, la rognure d'ongle arquée vers l'est et les bigleux peinent à mettre les gris dans le bon ordre. Gris céleste ou gris maritime, c'est moitié-moitié mais à partir d'où ? L'horizon est sapé d'un suaire plus cradingue que les serpillières qui nous saucissonnent aux banettes des dortoirs.
Voici la mer, enfin, vive et vaste de tous bords, récite Petit Roux en lyrisant bizarrement. Voici la mer où remuent, innombrables, des animaux petits et grands, déclame-t-il encore, alors qu'un premier splach retenti au droit de l'étrave.
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On s'observe sous cape, la pupille posée sur l’œilleton ou plantée dans les cernes en coussins de bourre que les cils époussettent. On jurerait qu'on va bondir alors qu'on reste parfaitement immobiles et la brise soulève les haillons de nos râbles, mamelles amollies, ombilics noirs comme des culs, tattoos fanés et cicatrices ourlées au crin épais - et je vous passe les ecchymoses sur nos galuchats de maquereaux.
Faut faire avec puisque la mer nous cuivre, puisqu'elle boucane nos guenilles au compte-gouttes et puisque la fleur de poisse s'épanouit tandis qu'on pourrit de la tige, nous autres, dans notre vase trop rempli.
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Un naufragé garde l'horreur des flots, même lorsqu'ils sont tranquilles.
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Tout autour le claquement des semelles est si fort que le simple battement d'ailes de mes pieds nus me rend invisible.
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Les temps du marathon se font et se défont sur les vastes périodes d'ennui et d'apparente immobilité.
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J'ai toujours préféré courir pour ne pas trop voir et courir pour ne pas trop dire.
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