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3.64/5 (sur 50 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Harrow on the Hill, Royaume-Uni , le 6-12-1893
Mort(e) à : Maiden Newton, Royaume-Uni , le 1-05-1978
Biographie :

Sylvia Townsend Warner (6 décembre 1893, Harrow on the Hill - 1er mai 1978, Maiden Newton, Royaume-Uni ) est une écrivaine anglaise.
Fille unique, la jeune Sylvia est élevée par ses parents. Passionnée de musique et très douée, elle désire étudier en Allemagne auprès d'Arnold Schönberg, mais la guerre de 1914 l'en empêche. En 1917, elle travaille avec trois autres musicologues sur les partitions de William Byrd, Orlando Gibbons, Thomas Tallis ou John Taverner, pour la préparation des dix volumes de la Tudor Church Music, publiés entre 1922 et 1929 par les presses de l'Université d'Oxford. Dans l'équipe se trouve Percy Buck, un homme marié de douze ans son aîné, avec qui elle a une liaison.

En 1922, un ancien élève de son père, Stephen Tomlin, la persuade d'aller à Chaldon Herring dans le Dorset rencontrer l'écrivain Theodore Powys, frère de John Cowper Powys. Elle y rencontre David Garnett, qui deviendra un ami durable. Avec Tomlin et Garnett, elle travaille à la publication des récits de Theodore Powys. Elle écrit de son côté des poèmes, que David Garnett montre à l'éditeur Charles Prentice. Celui-ci les publie dans la revue L'Espalier en 1925, et demande à Sylvia d'écrire un roman. Lolly Willowes paraît en 1926. Cette histoire d'une célibataire qui part vivre sa vie à la campagne avant de passer un pacte avec le diable démontre déjà son anticonformisme.
Chez Theodore Powys, toujours en 1926, elle fait aussi connaissance avec la poétesse Valentine Ackland, qui devient sa compagne jusqu'à la mort de Valentine, en 1969, d'un cancer du sein, avec une séparation en 1938. Elles publient ensemble un recueil de poèmes, Whether a Dove or Seagull. En 1930, Sylvia achète un cottage à Chaldon Herring et invite Valentine à vivre avec elle. La revue américaine The New Yorker commence à publier des nouvelles de Warner. En 1935, elles s'engagent au sein du Parti communiste. Elles défendent les droits des travailleurs agricoles et vont à deux reprises en Espagne durant la guerre civile. Ces préoccupations transparaissent dans son roman Summer Will Show, qui se déroule à Paris en 1848.
Pendant la guerre, Warner ouvre des centres de réfugiés. Elle publie en 1948 son chef-d'œuvre, The Corner That Held Them, qui suit l'évolution d'un couvent sur plusieurs siècles du Moyen-Age. Elle doit aussi s'occuper de sa mère, qui décline et meurt en 1950.
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Etre adulte était facile, bien plus facile qu'elle ne l'aurait cru. Il était facile d'avoir les idées claires et de faire attention, de se déplacer calmement et de réfléchir avant de parler.
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Cette nouvelle année était en train de bouleverser sa conception du printemps tout entière. Elle l'avait considéré jusqu'alors comme le reniement de l'hiver, un aiguillon vert transperçant l'armure rouillée d'un tyran. Elle le voyait désormais comme un enfant venant doucement détacher le casque du vieux guerrier et caresser ses joues rugueuses; En février, il y eut une courte période de beau temps. Elle passait des journées entières assise dans les bois où les ramiers roucoulaient de plaisir dans les arbres.
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Ils allèrent ensemble au verger, où Emmy ramassa les pommes que le vent avait fait tomber et les croqua avec l'avidité propre aux exilés de retour chez eux.
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Elle avait changé, et elle le savait. Elle était plus humble, plus simple. Elle n’éprouvait plus le besoin de triompher mentalement de ses tyrans et ne tirait plus satisfaction du sentiment de les avoir outragés en venant vivre à Great Mop. L’amusement que lui avait procuré leur réprobation n’était plus qu’un souvenir d’esclave en fuite, une danse moqueuse loin derrière elle. Il n’était pas question de leur pardonner. De toute façon Laura n’était pas encline au pardon, et ils n’étaient pas responsables du préjudice qu’ils lui avaient fait subir. Pour commencer à pardonner, il faudrait qu’elle pardonnât à la société, à la loi, à l’église, à l’histoire de l’Europe, à l’Ancien Testament, à l’arrière grand-tante Salomé et son livre de prières, à la Banque d’Angleterre, à la prostitution, à l’architecte d’Apsley Terrace et à une bonne dizaine d’autres piliers de la civilisation. La seule chose qu’elle pouvait faire, c’était de continuer à les oublier. Elle était désormais capable de le faire sans chercher à se moquer d’eux.
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Lueli, ton dieu était en bois, donc périssable et sujet à accident, comme l'est l'homme, fait, lui, de chair. Il a brûlé maintenant, et ses cendres se sont confondues avec les autres cendres. Refuses-tu de voir maintenant que mon Dieu est meilleur que le tien, et ne te tourneras-tu pas vers Lui ? Car mon Dieu est éternel, et même si la terre tremble, Il ne saurait en être ébranlé.
Oui, voilà ce qu'il fallait dire, mais il éprouvait à dire ces choses une profonde répugnance. Il lui paraissait indigne d'un gentleman d'avoir un Dieu si supérieur par son invulnérabilité, un Dieu qui était membre d'une conspiration européenne qui oppose les canonnières aux pirogues, les carabines aux arcs et aux flèches, qui déverse la mort sur les villages Indiens du haut des montagnes, rassemble les nègres en un empire et les dépouille par ruse de leur patrimoine.
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Le sommet de la colline était parsemé de toutes petites fleurs à l'odeur de miel, et ce parfum, associé aux contours austères du paysage, paraissait délicieusement doux et inattendu.
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Sukey frissonna et regarda autour d'elle d'un air de reproche. La solitude du paysage pesait sur ses yeux ; elle eut peur du marais. Se retournant vers Eric, elle s'aperçut qu'il avait disparu. Ses frayeurs s'embrasèrent comme un feu de paille ; elle écarta les lèvres pour appeler son compagnon, mais aucun son n'en sortit, et quand enfin elle retrouva la voix, son cri, hésitant au-dessus du marais silencieux, accrut sa panique.
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Des filles si vous mangiez
Des orties au mois de mars
Et en mai, l'armoise vous buviez
Jamais perdues ne seriez
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Comme beaucoup de gens sots, ils avaient un instinct très sûr.
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