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Au programme :
L'édito de Patrick Cohen - Les violences conjugales font l'actualité
Invitée : Sylviane Agacinski - Philosophe
Violences faites aux femmes : la France peut mieux faire !
Féminicides : les chiffres qui inquiètent
Commissariat : les femmes enfin mieux accueillies ?
Comment (mieux) lutter contre les récidives ?
Violences faites aux femmes : la justice à quel prix ?
Comment lutter contre le cyberharcèlement des femmes ?
IVG dans la constitution : symbolique mais insuffisant ?
le voile, un marqueur sexiste ?
Tenues religieuses : hausse des signalements à l'école
Iran : l'arme du viol pour étouffer la révolte
arretonslesviolences.gouv.fr
Invité : Jérôme Marty - Médecin généraliste & président du syndicat UFML
Faut-il permettre le retour des soignants non vaccinés ?
Grippe, Bronchiolite, Covid : la crainte des hôpitaux
Médicaments : des risques de pénuries ?
Chine : rébellion face aux confinements à répétition
La Story de Mohamed Bouhafsi - La grosse émotion de Cristiano Ronaldo
Le 5/5 :
Emmanuel Macron rattrapé par l'affaire McKinsey
Revitaliser la France moche
Drôle de rond point
Une semaine pour récupérer les armes illégales
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Il y a des jours où le bonheur minuscule du café du matin ne vient pas à bout des nouvelles du jour.
Le conflit des sexes a prix au XIXème siècle un relief particulier au théâtre, comme si la scène devenait le miroir grossissant de la crise du rapport entre l'homme et la femme, la figure privilégiée de l'immense scène de ménage qui traverse alors la vie privée des Européens : rivalités, confrontations, scènes d'amour perdu, raté, ou scènes de haine - cette haine qui était pour Strindberg l'envers inévitable de l'amour et qu'il appelait "la doublure de la robe". Le théâtre, plus que jamais, dramatise alors la relation entre les sexes, en lui donnant la forme du drame, voire en l'assombrissant.
Prologue
La misogynie de Strindberg est l'expression pathétique de sa dépendance affective et de son effort pour prouver (et maintenir) la dépendance économique des femmes. Il est conscient que le rôle de soutien et de protecteur du père est le garant de l'autorité. Mais il a peu de chances de s'en sortir au moment d'une mise en question historique de l'autorité maritale.
August Strindberg - Le cas Strindberg
Un droit à l'enfant s'est installé dans les esprits.
Il y a quelque chose de terriblement petit, et même ignoble, dans les humanismes qui ne parviennent à estimer l'homme qu'en rabaissant la bête, aveugles à la beauté et à la dignité du vivant.

En apparence, la circulation des parties du corps s'opère selon deux régimes: le don ou l'échange marchand. Elle combine en fait souvent ces deux régimes: d'un côté, des tissus sont effectivement donnés sans contrepartie par des donneurs bénévoles mais, de l'autre, ils sont exploités financièrement par des laboratoires ou des cliniques (par exemple pour fabriquer des vaccins). On en appelle à la générosité des donneurs, quitte à les indemniser parcimonieusement, pour vendre très cher ensuite les fruits de leurs dons.
Le paradoxe du marché du don s'esquisse déjà avec le don du lait, par exemple. En France, les "Lactariums" organisent la collecte et la conservation du lait maternel, un lait qui peut sauver la vie d'enfants prématurés dont la mère ne peut allaiter. Le don du lait est absolument gratuit, comme celui du sang, mais il doit ensuite être acheté comme un médicament, délivré sur ordonnance et remboursé par la Sécurité sociale.
Lorsque nous demandons au médecin de produire la vie -de la fabriquer, de la réparer et de la régénérer-, attendons -nous encore de lui qu'il nous guérissent de nos maux, ce qui est déjà merveilleux, ou bien espérons nous secrètement qu'il nous guérisse de là mort elle-même ? La médecine, qui nous sauve effectivement chaque jour, semble chargée de la mission héroïque de faire échec à la mort, au point de la rendre anormale, fautive, illégitime, injuste, comme si elle n'était plus la fin inéluctable de l'existence humaine mais un accident qu'on aurait pu éviter, un échec de la médecine, une défaillance de la puissance biotechnologIque.
Comme le relèvent le marché mondial du corps et le business procréatif, ce ne sont pas seulement les barbaries d'Etat qui, aujourd'hui, menacent les êtres humains dans leur dignité, c'est la conjugaison du nihilisme et des effets d'une économie déréglée. En revanche, les Etats sont en situation de pouvoir mettre des limites à la puissance de l'argent et à celle des techniques. Eux seuls peuvent dire le droit, fixer la limite entre l'humain et l'inhumain et par là protéger les citoyens.
Féminité et virilité échapperaient-elles aux sexes ? Au contraire, elles y conduisent sans cesse, non comme à une réalité naturelle, mais comme à une dualité dissymétrique.
La liberté et la dignité d'autrui sont les conditions sine qua non de ma propre liberté, et leur respect est le cadre même dans lequel elle peut s'inscrire: ce n'est pas une question subsidiaire. Le but de la loi est d'abord de protéger: elle "doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse". N'inversons pas l'ordre des choses en croyant que "l'individu", c'est-à-dire celui qui en a les moyens, doit pouvoir tout vouloir, après quoi l'on cherchera à atténuer les dommages collatéraux en "encadrant" des injustices. L'urgence est aujourd'hui en France, pour la loi, de conserver ou de renforcer la protection des plus vulnérables, et non pas d'imiter l'exploitation biologique effrénée qui existe ailleurs.