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Critiques de Sylvie Baussier (587)
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Moi, le Minotaure

"Moi, le Minotaure" est le livre que mon aîné doit lire pendant les vacances, au vu d'un prochain travail pour ses cours de français. Non pas qu'il n'aime pas, et en dehors du fait que l'on lui impose, c'est avec le nombre de personnages qu'il rencontre des difficultés. Un petit récapitulatif sous forme de pense-bête en guise de marque-page lui permet désormais de mieux se repérer parmi les protagonistes.



"Moi, le Minotaure" fait partie d'une série qui compte aujourd'hui huit livres et qui permet aux jeunes lecteurs de (re)découvrir la mythologie grecque d'un point de vue différent, puisqu'elle est racontée ici par les monstres/méchants. Et c'est fort intéressant, d'autant que l'autrice leur prête un regard nouveau, et davantage d'actualité. Le Minotaure n'est donc pas perçu ici comme la personnification du Mal, comme le monstre qui dévore des humains, mais davantage comme un être solitaire, rejeté par ses pairs, ayant des faiblesses et des sentiments humains, et dont le côté "animal" ne se réveille qu'à cause du rejet des autres, et notamment de son père.



L'histoire débute lorsque le Minotaure n'a que onze ans. À ce moment-là, il s'appelle encore Astérios. C'est un jeune garçon qui n'a pas encore conscience de son apparence et qui ne comprend pas pourquoi personne ne veut jouer ou tout simplement passer du temps avec lui. Rejeté par son père, le roi Minos, qui refuse catégoriquement de le voir depuis sa naissance, rejeté par sa mère et ses sœurs, évité par les servantes et même sa nourrice, il aime à aller courir dans la colline... jusqu'au jour où il aperçoit son reflet dans une source d'eau... De ce jour, il veut savoir et comprendre la raison de son apparence mais à poser trop de questions, il met le roi dans une telle colère que ce dernier demande à Dédale de construire un labyrinthe spécial pour l'y enfermer. C'est à ce moment-là, prisonnier de cet endroit où il lui est impossible d'en sortir et souffrant de plus en plus de la solitude, que son côté monstrueux et bestial se réveille. Les sacrifices que lui offre Minos, sept jeunes garçons et sept jeunes filles, ne l'aident pas à se contenir. Pas nourri de plusieurs jours avant cette offrande humaine qui ne lui est d'aucune aide, la colère et la faim d'Astérios réveillent en lui le Minotaure...



On suit donc un jeune garçon qui n'a pas demandé à avoir une tête de taureau, qui paie tout simplement les fautes de son père en s'étant mis Poséidon à dos. Rejeté par les autres à cause de sa différence, nous éprouvons avec lui l'incompréhension, le désarroi et la solitude qui l'habitent. Nous suivons la lutte qu'il mène contre lui-même pour ne pas devenir le Minotaure, la seule part de lui-même que les autres ne voient qu'en lui. Sylvie Baussier lui prête des sentiments humains, et nous partagent ses ressentis. Nous ne voyons donc pas le monstre qui a fait sa réputation mais bien un jeune garçon touchant, souffrant de sa différence et de sa solitude, et terriblement humain.



J'ignore encore ce que mon fils en pensera à la fin de sa lecture, mais je peux d'ores et déjà dire que pour ma part, c'est réussi. Raconté de manière simple mais élégante, le mythe du Minotaure m'a été conté avec une vision neuve, moderne, originale. Il y manque bien des détails mais pour une première approche, cela suffit, l'essentiel est là, l'autrice spécifiant bien d'ailleurs qu'elle n'a voulu se concentrer que sur Astérios. Et puis le petit dossier d'une dizaine de pages en fin d'ouvrage est là pour pallier à certains manquements.



Le petit cahier de jeux, qui suit le dossier pédagogique, va pouvoir m'aiguiller sur ce que le fiston n'aura pas ou peu compris. Sous forme de quizz, de vrai/faux ou de texte à trous, ces jeux seront l'occasion de récapituler l'histoire du Minotaure et d'en retenir les points importants, et ce de manière ludique.



Conseillé à partir de dix ans, c'est un très chouette petit roman jeunesse.

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Court métrage : Les autres, mode d'emploi

Arno est différent. Enfin pour lui, ce sont les autres qui sont différents. On le regarde comme une bête curieuse parce qu'il ne réagit pas comme les autres, il est assez solitaire, n'aime pas qu'on le touche, ne comprend pas ce qu'on lui dit. Ses parents et sa maitresse essayent de le protéger mais ça devient moins facile quand l'entrée au collège arrive....

Un petit livre des éditions Oskar sur l'autisme et le syndrome d'Asperger en général. On suit Arno et on peut comprendre sa perception des évenements, cette impression d'être dans un drôle de monde. Ce petit roman explique très bien cette différence invisible qui gêne ces autres à des moments-clés de la vie : l'enfance, l'entrée au collège... Un livre à conseiller aux plus jeunes pour qu'ils sachent accepter la différence et comprendre une sorte d'autisme.
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Au nom de nos rêves

Un roman choral qui réunit 11 écrivains qui font parler des acteurs ( étudiants ou animateurs) d'une association d'aide aux étudiants en difficulté matérielle qui s'occupent en toute discrétion de l'Association Liens Publics qui fournit des vivres et un lieu pour se rencontrer.

En difficulté car les versements trop insuffisants de leurs parents ou d'une aide publique tardent à arriver ou ne suffit pas à les nourrir, les vêtir correctement.

Le confinement , qui a isolé les étudiants dans leurs chambrettes, a été catastrophique pour les liens sociaux dont ils ont besoin.

Gros souci pour cette association bien utile animée par Espérance ; le propriétaire des lieux veut vendre les locaux.

Nola, jeune étudiante qui a besoin d'aide pour boucler ses fins de mois, voit apparaître le nom de son grand-père en tant que propriétaire. Est-ce bien lui ? Il y a bien longtemps qu'elle ne l'a pas vu. Il a la réputation de ne penser qu' à lui et d'être très radin.

De page en page, d'auteur en auteur ou d'auteure en auteure, nous vivons avec ces jeunes et leur réalité pas toujours rose. Si en plus d'étudier dur et sec, on doit encore se batailler pour son bien-être, c'est bien difficile.

Et pourtant ça existe de telles situations. Les médias nous ont assez sensibilisés pendant le confinement.

Une très belle initiative à laquelle 11 écrivains ont participé en reversant leurs droits d'auteur à Linkee : la première association française de distribution alimentaire aux étudiants.



Merci à Babelio et aux éditions ScriNeo pour m'avoir permis de lire le roman. On peut le nommer " roman " car les onze auteurs ont fourni un travail de coordination pour nous livrer un récit qui a bien un début, une fin, des rebondissements et une suite logique après chaque prise de plume des écrivains.

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Moi, Méduse

Probablement le plus dur et injuste de la collection. Celui que j’ai peut-être aussi le moins aimé car injuste au possible et encore tellement parlant à notre époque, malheureusement. C’est par contre celui où j’ai appris le plus de choses, et j’ai trouvé cela très sympathique, au-delà des qualités habituelles des histoires de Sylvie Baussier.



Nous rencontrons donc Méduse. Une jeune fille aimée de ses parents qui vit paisiblement sur son île. Méduse est magnifique. Et en la découvrant, on n’y voit une simple adolescente qui ne demande rien à personne, qui veut épouser un homme qu’elle aime. Rien d’extraordinaire. Elle est belle, certes, mais il n’y a pas d’insolence en elle, elle ne sent pas supérieure aux autres. Et pourtant, dieux et hommes ne voient que sa beauté et la désirent. Pire, le fait de ne pas vouloir épouser l’un deux la montre orgueilleuse aux yeux d’Athéna, elle la déesse qui est pourtant la protectrice des femmes qui ne veulent pas de mari. Elle ne l’aide pas quand son oncle la viole dans son temple, elle fait bien pire, tout cela par jalousie.



Le récit est écœurant à plusieurs niveaux. Méduse est une victime sur laquelle on s’acharne. On lui vole absolument tout. La condition de la femme est révoltante, bien que réaliste vue l’époque. Les hommes comme les dieux sont des animaux. Le pire, peut-être, étant Athéna qui protège une femme qui ne veut pas se marier alors qu’elle en a puni une autre.



Pas de pardon, pas de rédemption. Méduse subit encore et encore. Elle est devenue un monstre uniquement à cause des dieux. Et elle décide de se venger à sa manière. On y découvre un être blessé qui n’a aucune échappatoire. Même la mort lui est volée. Cruel et poignant. Mais on y réfléchit, car le monstre est-il vraiment celui qu’on croit ?



Les mots de Sylvie Baussier nous montrent un destin tragique, encore une fois « caché » dans les récits mythiques. Méduse est un récit contemporain à bien des égards… Bref, une nouvelle fois, un petit roman que j’ai apprécié malgré ses aspects durs et révoltants.

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Moi, Arachné, la tisseuse

Comme à chaque début d’année, c’est un plaisir de retrouver les deux nouveaux romans de Sylvie Baussier concernant les monstres de la mythologie grecque. J’ai commencé par Arachné, la tisseuse que je ne connaissais pas du tout.



Comme à l’accoutumée, nous suivons le point de vue du « monstre » et non celui du dieu ou du héros lié au mythe. De quoi nous donner un autre aperçu de l’histoire, car, nous le savons bien maintenant, les légendes sont comme les pièces de monnaie : deux faces, deux visions différentes.



Arachné est dépeint comme quelqu’un d’orgueilleux et de méprisant dans la légende et pourtant en la suivant dans l’histoire de Sylvie Baussier nous découvrons une jeune femme autodidacte qui a fait en sorte de parfaire son art. Au prix d’efforts et de persévérance, elle a réussi à devenir une tisseuse reconnue dans toute la Grèce. Elle ne s’en vente pas, elle en souffre même un peu car certains la jalousent. Mais la jeune femme continue de créer et d’explorer son talent. Jusqu’au jour où Athéna a vent de son don…



Sans surprise, la déesse, jalouse au possible, et qui subit une humiliation bien méritée, se venge sans vergogne. Au lieu de louer le talent de l’humaine qu’elle est censée protéger, d’honorer la femme indépendante et talentueuse qu’est Arachné, non, elle décide d’agir de façon puérile, car c’est ELLE la déesse toute puissante. Pour ma part, j’y ai vu une certaine critique de notre société (comme à chaque fois). Par rapport aux tout puissants qui se croient au-dessus des autres. Politiciens, hommes d’affaires… peu importe. Le fait d’avoir le pouvoir est pour certain synonyme d’être au-dessus des autres, ce qui en soi, n’est pas vrai. Il y a aussi le fait que le « petit peuple » critique et n’approuve pas les gestes de ceux d’en haut, mais ne font rien et continue même à les vénérer. Un monde régit par la peur et qui inhibe les forces de chacun.



Arachné se bat aussi pour défendre son art et surtout son talent. Athéna essaye de lui voler en disant que c’est grâce à elle que notre jeune héroïne est aussi douée. Malgré la peur que peut lui inspirer la déesse, Arachné ne se démonte pas. Elle peut tout perdre, mais elle veut s’affirmer et se défendre. J’y vois aussi le fait qu’aujourd’hui, nous sommes plus « aptes » à nous battre pour nous-mêmes, à oser défier l’injustice. Il y a eu des cas tout au long de l’histoire, j’entends bien, mais je trouve que notre société actuelle est beaucoup plus dans la défense de l’autre. Et ici, j’ai vraiment apprécié qu’Arachné remette en question les dieux et leurs agissements.



Un récit encore très intéressant qui m’a permis de connaître le mythe d’Arachné. J’avoue ne pas avoir été aussi charmée par l’histoire que pour les autres, mais la collection est toujours pour moi une excellente idée.

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Là-bas tout ira bien

Et si nous étions les migrants de demain?

Et si nous aussi nous devions tout quitter dans l'espoir d'une vie meilleure?



Une crise économique sans précédent dévaste la France. Les entreprises, les services de santé et les écoles ferment les uns après les autres. Les estomacs crient famine, les habitants sont sans ressource, oppressés par des créanciers sans scrupule qui menacent des les expulser. La violence éclate, le coeur des hommes redevient animal par instinct de survie. Une seule solution : partir.

Fuir son pays pour un ailleurs, pour un là-bas où tout ira bien, où tout ira mieux.



Dans ce roman d'anticipation, nous suivons des adolescents projetés dans des problèmes d'adulte, obligés de grandir avant l'heure pour survivre. le chemin vers l'espoir sera marqué par des épreuves, par des situations de détresse et de fragilité. le courage et l'espérance seront les moteurs pour avancer sans se retourner.

Mais une fois là-bas, tout ira bien ? tout ira mieux ?



Cette dystopie classée dans les romans jeunesse nous met face à notre frilosité et à notre égoïsme à accueillir des migrants par crainte pour notre avenir. Elle nous ôte le voile que nous mettons devant nos yeux pour ne pas voir notre inaction et notre manque d'intérêt pour tous ces réfugiés. Le scénario est prenant mais manque de profondeur. J'aurais aimé ressentir la peur, la violence, la tristesse mais les sentiments ne sont pas assez approfondis pour toucher le lecteur. Une belle démarche tout de même pour nous faire réfléchir sur un sujet des plus actuel. Un véritable appel à la tolérance, à la compassion et à l'entraide car si nous étions les migrants de demain, verriez-vous les choses de la même manière?

N'aimeriez-vous pas que là-bas tout aille bien? tout aille mieux?



Je remercie Babelio et les éditions Scrineo pour la découverte de ce roman dans le cadre d'une masse critique.

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Moi, Charybde, piégée avec Scylla

Charybde était une totale inconnue pour moi, donc j’étais d’autant plus contente en commençant son histoire. Un peu de surprises, c’est toujours agréable dans une lecture, même si ici, avec cette collection mythologie, on se doute que la fin ne sera jamais : ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.



L’histoire de Charybde commence malheureusement comme celle de beaucoup de « monstres ». Un petit faux pas, un Dieu à l’égo surdimensionné, une punition bien plus cruelle qu’elle ne l’aurait dû. Mais ici, Charybde arrive à se trouver une compagne dans son malheur : Scylla que l’on avait déjà vu dans un des autres tomes. Un petit peu de répit avec cette « amitié » même si encore une fois le récit est triste et mélancolique.



Oui, on ne rigole pas avec les histoires de Sylvie Baussier, et ici, j’ai trouvé que le destin de Charybde était particulièrement prenant dans le sens où l’on sent peu à peu l’abandon la gagner. C’est très dur à lire, surtout quand on sait que sa punition n’était pas méritée. Pour moi, on y voit l’écho d’une dépression qui finit par une sorte de suicide. Charybde disparait autant physiquement que psychologiquement.



Et j’allais mettre en avant un défaut de l’histoire mais au final en écrivant cette chronique, je me dis que ce n’en est pas vraiment un. Il y a une répétition, assez importante, concernant la punition de Charybde. Elle revient très régulièrement, et je trouve, avec le recul, qu’elle est aussi un témoin de cette dépression. Le fait de rester coincer, de se reculer encore un peu plus du monde, d’être dans une boucle sans fin.



La notion de justice est aussi mise plusieurs fois en avant. Pour moi, jusqu’à présent, l’auteur a souvent parlé d’injustice, le destin des « monstres » en est l’incarnation d’ailleurs. Mais y a-t-il une justice dans tout cela aussi ? Et en voyant les héros toujours s’en sortir, en se montrant souvent pas très réglos… je me dis que non. Une métaphore aussi envers des classes de notre société. Riches et pauvres, parfaits et différents. Charybde elle-même ne se considère pas comme étant belle a un moment donné et sa gloutonnerie, le défaut qui a fait basculer sa vie, rappelle également notre société grossophobe.



Donc, Charybde est un récit à plusieurs niveaux, riche, difficile mais abordable aussi. Il met peut-être aussi plus les travers de notre société actuelle en avant que les autres romans de la collection. Collection que je recommande toujours autant d’ailleurs, et j’ai hâte de découvrir qui seront les prochains héros à être mis sur le devant de la scène.

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Moi, le Minotaure

J'ai commencé par l'histoire de Ligia, car je ne connaissais pas tellement son histoire, contrairement à celle du Minotaure. Si jamais vous commencez la collection de Scrinéo sur les monstres de la mythologie grecque, même si cela n'a pas beaucoup d'importance, préférez celui-ci. Il y a quelques éléments que je trouve intéressant de lire dans ce tome avant de poursuivre avec les autres, comme notamment la seconde partie avec les explications sur les légendes qui nous sont contées.



Mais revenons à Minotaure. Comme beaucoup, je pense, nous connaissons ce monstre, le fil d’Ariane et le labyrinthe de Dédale. Dans Circé de Madeline Miller, j'avais eu une vue plus globale du mythe car l'auteur mettait notamment en avant la naissance du prince Astérios ainsi que sa "transformation" en monstre. Mais encore une fois, c'est surtout sa soeur Ariane, Dédale ou bien Thésée qui sont mis en avant. Ici, Sylvie Baussier commence son récit de façon poignante avec un jeune garçon qui ne demande que l'amour de ces proches, et qui nous fait sentir combien nous avons de la chance. On voit l'enfant prendre conscience de sa "monstruosité", puis du secret de sa naissance, prenant de plein fouet toute l'ampleur du rejet qu'il subit, alors qu'il est innocent. Si Poséidon s'est vengé de Minos, en toute légitimité, c'est toutefois un être innocent qui va encore une fois payer pour la faute d'un autre.



Le récit est toujours doux, de part son personnage principaux, mais aussi dur et parfois violent. Il est difficile de voir Astérios souffrir de la sorte, alors que l'enfant ne veut que l'amour de ses proches et vivre librement. Minos par son arrogance n'assume pas son erreur envers un Dieu. Plus encore, il se complaît dans une cruauté qui va amener Astérios à devenir réellement le Minotaure. On ne naît pas monstre, on le devient. La lutte du jeune prince pour rester ce qu'il est et ne pas basculer est poignante. Surtout lorsque l'on voit tout ce qu'il subit.



La fin est comme on se l'attend triste, même si héroïque en un sens aussi. Mais cette liberté enfin trouvée a un goût amer. Mais l'auteur parvient, encore une fois, à nous montrer un visage tout autre, et à réfléchir sur des événements dont l'écho peut encore se faire de nos jours.



La dernière partie complète le récit en apportant des informations sur le Minotaure et la mythologie grecque. Il y a une courte phrase qui cache le mot suicide et qui aurait peut-être pu être plus développée à mon goût, surtout que c'est un acte qui arrive malheureusement de plus en plus tôt pour certains. Le message passe mais je ne suis pas certaine qu'il soit assez parlant pour les plus jeunes.



Il n'empêche que Moi, le Minotaure est non seulement une excellente initiative, mais aussi un récit qui vaut réellement le coup.

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Moi, Chiron, Centaure

Pour moi, Chiron, c’est le directeur du camp des demi-dieux dans Percy Jackson… Oui, je sais… Alors découvrir le vrai mythe, c’était plutôt une bonne chose, non ?



J’avoue avoir beaucoup apprécié Moi, Chiron, Centaure en particulier parce qu’il sort du cadre de tous les autres tomes de la collection. L’histoire du Centaure n’est pas une descente aux enfers, elle montre même Artémis et son jumeau Appolon sous un très bon jour. Et pour une fois, voir les dieux se comporter aussi bien, et parfois se montrer humbles, cela fait du bien. Certes Chiron est le fils de Cronos et donc une déité, mais Artémis n’en est pas certaine au tout début de leur rencontre, et pourtant, elle se montre gentille envers le jeune centaure.



Sylvie Baussier essaye ici de mettre en avant une créature de la mythologie grecque qui est peu connue, et qui pourtant a des grands mérites. Faire sortir de l’ombre Chiron est donc l’occasion de le découvrir vraiment. Un être intelligent, instruit, bienveillant qui a une véritable vocation pour l’enseignement. Et cela il le doit aux jumeaux de Zeus. C’est en voulant remercier ces deux protecteurs qu’il a pris la décision de partager son savoir, et le centaure le fait avec brio.



A travers son parcours, nous découvrons d’autres héros et entrevoyons leurs destinées. Heureuse ou malheureuse, Chiron a donné à ses élèves toutes les armes qu’il pouvait pour que ses protégés puissent voler de leurs propres ailes. Un amour pour les autres, une envie de partager sans jalousie, un être sensible qui nous montre que la force peut revêtir plusieurs aspects.



Un tome qui est donc « déroutant » par rapport aux autres mais c’est aussi ce qui fait sa force. J’ai vraiment adoré découvrir Chiron et son histoire, et j’espère que d’autres aventures des « monstres » seront dans cette même veine.

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Moi, Polyphème, cyclope

Qu'est-ce que j'aime cette collection. Une idée vraiment très chouette de la part de l'auteur et de Scrineo. Découvrir la mythologie grecque grâce à ces petits romans offre une toute autre dimension, et surtout pousse à regarder au-delà des apparences.



Polyphème est un cyclope, un géant doté d'un seul oeil, demi-dieu considéré comme un monstre. Et pourtant, il ne cherche qu'à vivre tranquille sa vie de berger sur son île, doux rêveur qui n'aspire à rien de trop extraordinaire. Dès le départ, on voit un personnage attachant. L'auteur arrive à nous faire ressentir la simplicité de sa psychologie, mais il n'en reste pas moins un être doté d'une conscience qui aspire à vivre heureux. Sa vie es simple, et cela lui convient parfaitement.



L'arrivée d'Ulysse fait tout basculer. Je sais que les dieux de la mythologie sont des êtres cruels et égoïstes, mais je n'avais jamais eu cette vision avec les héros, même s'ils ont tous commis des erreurs. J'ai trouvé dérangeant de voir Ulysse sous cet angle, manipulateur, imbu de lui-même, écrasant les autres sans scrupules. Et pourtant, comme le dit l'auteur, dans les textes racontant son odyssée, le roi d'Ithaque ne se montre pas sous son meilleur jour.



Polyphème est un monstre aux yeux des autres, mais l'est-il vraiment ? Si Ulysse s'était montré courtois, poli, humain face à ce géant, les choses auraient été totalement différentes. Et on prend le recul nécessaire grâce au point de vue du cyclope pour prendre conscience de cela.



Encore une fois, un récit touchant et poignant. Polyphème nous offre une histoire triste mais aussi qui fait réfléchir. Et comme toujours, l'auteur nous donne la possibilité d'en apprendre encore plus sur le mythe des cyclopes. Indéniablement un plus.

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Moi, Cerbère, gardien des Enfers

Toujours impatiente de retrouver les nouvelles parutions de la collection Scrinéo Mythologie, j’ai tout de suite été voir mon libraire. D’autant plus que Cerbère était un peu un mystère pour moi. Je savais qui il était mais sans plus. Donc, l’occasion d’en apprendre plus sur ce chien à trois têtes.



Sans surprise, j’ai encore une fois beaucoup aimé le court roman. Sylvie Baussier arrive vraiment à se mettre dans la peau du personnage, et je trouve le développement de l’histoire et de la personnalité toujours réussis. Ici, nous rencontrons donc Cerbère, le fameux gardien des Enfers. Pour moi, il n’était au final que cela. Le chien à trois têtes qui empêche les morts de sortir et les vivants d’entrer. Et grâce à ce roman, on en découvre beaucoup plus, mais on voit aussi l’être derrière le monstre.



Les Dieux de la mythologie sont cruels, ce n’est pas un secret, et ici encore une fois, on voit combien ils manipulent, humilient et se servent des autres. Cerbère n’était pas un être méchant et dangereux à la base. Comme les prédécesseurs de cette collection, on voit que ce sont les Dieux qui, au final, le transforme vraiment en monstre. La faim, la peur, la solitude, se transforment en rancœur et en agressivité.



Bien sûr, on peut se mettre au niveau du canidé en tant que tel. Un animal, mais je trouve que cela s’applique aussi à tous les êtres vivants, nous y compris. Ici, on voit combien le fait de priver un être de liberté peut altérer le comportement, tout comme les mauvais traitements. On ne naît pas mauvais pour moi, et c’est ici encore une illustration de cela. Un chien, comme d’autres animaux, a besoin d’espace, de jeux, d’interaction. L’auteur ne pousse pas, je pense, jusqu’à l’idée de maltraitance animale, mais c’est une piqûre de rappel qui ne fait pas de mal.



Il y a aussi l’idée d’exploiter les trois têtes de Cerbère dans le sens où, le gardien à trois cerveaux différents et donc trois façons de penser. Ou pas… Après tout, nous aussi avec notre unique cerveau, nous avons aussi parfois ces petites voix intérieures qui parfois nous aident, et parfois nous tire vers le bas. Cerbère en devient encore plus humain, en un sens.



Il n’y a pas réellement de surprise dans la conclusion, pour aucun des « monstres » malheureusement, mais parfois, en lisant les romans de la collection, j’aimerai voir un Dieu, ou bien un héros aller au-delà des apparences et de leurs petites personnes. C’est toujours un peu ce qui me chagrine. Parce qu’on s’attache à tous ces personnages et que l’espoir n’est jamais au rendez-vous. Mais le pari de l’auteur est gagné, car on ne peut pas rester indifférent et la réflexion, à chaque fois, est vraiment intéressante.



Cerbère a été une découverte au final pour moi, et j’en suis très heureuse. Un récit émouvant et triste mais qui permet d’avoir un œil nouveau sur le chien des Enfers.

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Moi, Ligia, sirène

J'adore la mythologie greco-romaine depuis que je suis enfant, à tel point que j'avais une petite encyclopédie des personnages qui trônait fièrement dans ma bibliothèque. Bien que les Dieux soient très souvent des êtres cruels, j'étais fascinée par ces mythes. Quand j'ai vu que les éditions Scrinéo lançaient une collection sur les monstres et leur point de vue de l'histoire, j'ai tout de suite trouvé le conception très intéressant, surtout qu'elle a pour cible un jeune public. Au fil de mes différentes lectures, comprendre la psychologie d'un antagoniste a toujours été quelque chose de primordial pour moi. Je ne crois pas au fait que l'on naît "méchant". On le devient d'une façon ou d'une autre.



Je connais le mythe des sirènes avec notamment Ulysse accroché à son mat pour ne pas succomber à leurs charmes, mais contrairement à d'autres monstres comme le Minotaure, Méduse... je ne voyais les sirènes que comme un tout, un personnage anonyme, un obstacle sur le chemin du héros. Avec Ligia, j'ai eu la chance de découvrir une vraie sirène, et de mettre enfin un nom à une créature mythologique.



Bien que romancée, j'ai trouvé l'idée très sympathique, et je vais suivre la collection avec grand intérêt. Ici, avec Ligia et sa soeur nous découvrons l'envers du décor. Un destin cruel, comme très souvent avec les monstres des mythes, né d'une colère injuste d'une déesse. Les Dieux sont des êtres capricieux, vaniteux, souvent sans compassion pour ceux qui n'ont pas grâce à leurs yeux. L'exemple ici est criant de cette inhumanité. On a tout de suite de la compassion pour ces jeunes filles qui ont tout perdu parce qu'Hadès voulait la fille de Déméter. On voit combien elle lutte pour survivre, mais aussi pour appréhender cette nouvelle "vie". Elles deviennent des monstres et elles en ont conscience, mais elles doivent survivre. La cruauté est encore plus poignante. Mais l'histoire des deux soeurs a surtout un côté très mélancolique qui incite à les voir sous un oeil moins critique, de les comprendre, de les voir dans leur globalité. Il y a toujours plus si on prend la peine de creuser un peu.



L'histoire est courte, mais très bien écrite. Elle pousse à la réflexion et je trouve que l'ouvrage est vraiment complet et tout à fait abordable pour des enfants à partir de 10 ans. Nous avons un petit récapitulatif des personnages importants, une étude sur les sirènes et la mythologie, ainsi que des activités liées à l'histoire. J'adore le concept, en plus les illustrations sont vraiment très jolies, douces et qui rappellent le style de l'époque.

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Au nom de nos rêves

C’est vrai qu’on passe souvent à côté de gens dont on ne connait rien, dont on ne se doute pas du tout de la tragédie de leur vie, ou tout simplement des grosses difficultés qu’ils rencontrent.

Pour moi, c’était le cas en ce qui concerne les étudiants en situation précaire, ceux dont les parents ont toutes les peines du monde à financer les études et qui doivent impérativement trouver un petit boulot pour s’acheter de quoi manger !



C’est pendant le confinement que leur situation a été révélée, car beaucoup ont perdu leur travail – dans les cafés, dans les boutiques etc.- , et en Belgique, la télévision a relayé leur problème.



Mais c’est surtout avec cet ouvrage, un petit roman narré par 11 voix (et 11 auteurs et auteures), que je me suis vraiment rendu compte de l’énormité de leur cas.

Ces jeunes en détresse (et souvent aussi en détresse psychologique) sont heureux de connaitre l’association « Liens publics » et de bénéficier de son aide. Celle-ci se charge de les ravitailler, mais aussi de les maintenir en contact, de créer des échanges. La solidarité n’est pas un vain mot, ici ! Car pendant le confinement, terrible pour certains d’entre nous, beaucoup d’étudiants isolés et/ou sans le sou ont sombré.

Et puis soudain, le drame : le propriétaire veut vendre leur local. Ces jeunes vont se révéler à eux-mêmes…



Merci à Babelio pour son opération Masse critique privilégiée, j’ai découvert ainsi 11 récits ma foi fort bien écrits, ainsi que l’association Linkee, contre le gaspillage alimentaire et pour la redistribution aux plus démunis, à laquelle les droits d’auteur seront intégralement versés.



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Au nom de nos rêves

Je remercie chaleureusement les éditions Scrinéo et Babelio pour l'envoi, dans le cadre d'une masse critique privilégiée du roman : Au nom de nos rêves.

Nola vit dans une chambre de bonne. Marwan travaille la nuit pour payer ses études. Célian ne sort plus de chez lui depuis le confinement.

Entre angoisse et précarité, leur seul refuge est l’association « Liens publics », un espace de solidarité et d’espoir pour les étudiants. Benjamin et Espérance, les bénévoles, y apportent réconfort, repas et soutien.

Jusqu’au jour où Roger, le propriétaire du local, vend le local. Alors que l’association risque de disparaître, ils décident de se battre ensemble pour la défendre.

Parviendront-ils à sauver ce lieu qui les unit ?

Au nom de nos rêves est un ouvrage collectif écrit par 11 écrivains qui ont décidé de reverser leurs droits d'auteur à Linkee : la première association française de distribution alimentaire aux étudiants.

Je trouve l'initiative excellente surtout vu l'augmentation du coût de la vie. Il est évident que cela devient compliqué pour tous, à commencer par les étudiants qui ont été fort touchés suite à la COVID et continuent à l'être.

Nous découvrons des jeunes gens touchants, qui font face à des difficultés, notamment pour se nourrir.

Heureusement, une association est là pour eux. Son nom : « Liens publics ». Elle encourage l'entraide et surtout apporte solidarité et espoir à des jeunes qui n'en n'ont pas toujours.

Quand l'association risque de ne plus exister car le local va être vendu, les jeunes décident de s'unir pour défendre « Liens publics ».

Nola monte au créneau, elle n'est évidemment pas la seule. La différence avec ses camarades est qu'elle se rend compte qu'elle connaît très bien le propriétaire du local.. Assez pour le faire changer d'avis ?? Pas sur, malheureusement..

Au nom de nos rêves est un roman qui parle de la précarité des étudiants, de l'entraide, de la solidarité, de l'amitié aussi.

Un joli livre écrit à 11 voix et 22 mains, ce qui ma foi ne se sent pas trop. J'ai été surprise car l'ensemble est assez homogène, ils ont réussi à avoir certes chacun leur style mais c'est fluide. On ne se dit pas tiens là c'est pas le même auteur que là !

Je n'ai pas eu de coup de cœur tout en appréciant ma lecture. J'ai passé un bon moment en compagnie de tout ce petit monde.

Une bonne surprise qui mérite quatre étoiles :)
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Court métrage : Chère maman

Chère maman, petit opuscule minimaliste où il est question de la force de l'écrit quand les paroles ne peuvent surmonter la pudeur ou la crainte qui a érigé une barrière infranchissable entre les personnes.



Il n'est pourtant rien de plus secret qu'un journal intime. Mais la personne qui y confie une rancoeur, sans jamais avoir osé la déclarer, ne nourrit-elle pas le secret espoir de voir sa confidence dévoilée aux yeux de l'objet de ses tourments. Circonstance fortuite et malgré tout convoitée pour voir un barrage se rompre et libérer la déferlante des sentiments retenus.



"Maman… j'essaie d'imaginer ma vie sans ce mot-là." Page 56



Ce mot-là, aussi essentiel à l'enfant pour sa propre construction que le lait qui nourrit son petit corps. Ce mot-là, porteur de la somme d'amour qui lui est due par ceux qui sont responsables de sa venue au monde.



Mais quand le mutisme de l'amour est au rendez-vous, faut-il condamner d'emblée ou bien chercher à comprendre ? C'est ce que veut nous faire appréhender ce petit opuscule qui ouvre sur quelques traits de psychologie de la relation mère-enfant. Qu'est-ce qu'aimer son enfant ? L'instinct maternel peut-il être absent chez une mère ? Cet ouvrage ne fait qu'ouvrir des pistes de réflexions par le truchement très artificiel du carnet intime livré à une curiosité indiscrète, pour le bénéfice de tous forcément en pareille sécheresse de coeur.



C'est par pur hasard si j'ai lu dans la continuité trois ouvrages sur le thème de l'amour maternel. Après le vibrant et poignant hommage de René Frégni à sa mère dans Elle danse dans le noir, l'analyse du désamour d'Amélie Nothomb avec Frappe-toi le coeur, voici qu'arrive dans ma boite aux lettres ce tout petit opuscule de Sylvie Baussier, Chère Maman, qui aborde le même thème sur la base d'un journal intime imposé par la détresse et la solitude de l'être livré à l'indifférence maternelle. Quel signe pour moi qui n'ai pas manqué d'amour ?



Merci à Babelio et aux éditions Oskar de m'avoir permis de compléter ce panel sur les fondements de la vie de tout un chacun : l'amour de sa mère.
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Court métrage : Les autres, mode d'emploi

Arno Legrand est un jeune garçon pas tout à fait comme les autres. Comme il a appris à parler très tard, il n'est entré à l'école qu'en CP. Son institutrice et ses camarades de classe l'ont bien accepté malgré ses différences. En effet, Arno n'aime pas les changements, le contact, il ne comprend pas le langage figuré, prend tout au pied de la lettre, même ce que lui disent ses parents. Il est passionné par les oiseaux à tel point qu'il en connaît tout. Sa mère va découvrir sur Internet qu'Arno est autiste Asperger et qu'elle n'est en rien responsable du handicap de son fils. Au collège, Arno doit changer d'école et là, ses nouveaux camarades ne vont pas être tendres avec lui, ils profitent de sa naïveté pour lui faire faire n'importe quoi et ses professeurs ne le comprennent pas non plus. Arno arrivera-t-il à se faire des amis dans ces conditions ? Comment s'en sortira-t-il ?



Ce court roman jeunesse m'a tout de suite séduite quand j'ai su de quoi il parlait car je connais bien l'autisme et le syndrome d'Asperger et les difficultés pour les personnes concernées à être acceptées telles qu'elles sont.

Ce livre m'a paru très réaliste, j'y ai retrouvé beaucoup de choses que je connaissais déjà et certains passages m'ont vraiment émue, par exemple quand il est question de harcèlement scolaire. Cela m'a rappelé bien des choses en ces moments douloureux.

Je recommande la lecture de ce livre à des jeunes lecteurs, plutôt de grands collégiens de 4ème-3ème, ou même des lecteurs plus âgés, des parents, des enseignants, des proches touchés par l'autisme.

Ce livre peut être lu par des personnes qui connaissent l'autisme, elles y retrouveront beaucoup de choses vécues, ou par des personnes qui ne connaissent pas ce handicap, elles apprendront sans doute des informations intéressantes.

Je ne regrette qu'une chose, que ce livre n'ait pas été plus long car je l'ai lu très vite et plus de pages ne m'auraient pas dérangée, au contraire.
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Amin, sans papiers

Pour ses copains d'école, Amin est un petit garçon comme les autres.

Pour l'administration, Amin et ses parents ne devraient pas être là, ils sont sans-papiers.

Sans-papiers ? Ça veut dire quoi ? se demandent Julie, Clément et Clarisse en entendant les adultes évoquer cette situation et s'indigner de la menace d'expulsion.

On pourrait lui en donner, nous, on en a plein dans nos cartables, du papier !

Non, c'est un peu plus compliqué : Amin n'a pas de carte d'identité, il n'est pas français.

Ah !! Il est né où, Amin, alors ?

En France !

Ben alors !?



Bel album, utile lorsqu'on entend, ici ou là, que des étrangers viennent « chez nous » pour « nous piquer nos richesses ». Il est important de rappeler qu'ailleurs, il y a la guerre, la famine, qu'on risque la mort...

Les illustrations - des personnages collés sur de 'vrais' décors photographiés - me semblent plutôt moches, mais ce mélange de naïveté et de réalisme donne un peu de légèreté au propos, tout en soulignant son actualité.
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Histoire & société - Japon touché au coeur : Fu..

Bof bof. Et pourtant, je partais convaincue d'avance : j'adore les romans réalistes pour expliquer des événements historiques, sociétaux, environnementaux... bref, pour expliquer le monde à nos ptits jeunes.

Mais là, alors que le concept était top, sa réalisation m'a fortement déçue...

Une trame fictionnelle pauvre, qui part dans tous les sens, l'amitié, la jalousie, la fugue, les relations familiales, les traumatismes, le divorce,... tout ça est mélangé, avec pour résultat que l'élément essentiel du texte, à savoir le tsunami qui a déclenché la catastrophe nucléaire que l'on sait, en 2011, se retrouve complètement noyé dans un méli-mélo de petites histoires personnelles sans lien (et sans intérêt?).

Les personnages et leurs réactions, leurs façons d'être, de s'exprimer, sont peu crédibles.

De plus, j'ai trouvé le traitement de la catastrophe un peu simpliste, pas assez fouillé (le public visé est tout de même adolescent), ne donnant pas lieu à la réflexion chez le jeune, et sans mise en perspective sur l'avenir, les conséquences à plus long terme de l'irradiation des hommes, la radioactivité des sols,...

Par contre, j'ai apprécié le petit documentaire qui suit le (mini) roman, à la fois clair et plutôt complet dans ses explications.

Petit bémol : l'auteure explique bien les différences spécifiques de fonctionnement technique entre les centrales japonaises centrales japonaises et françaises, mais omet de nous préciser ce que cela change concrètement au final ...

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La mythologie grecque

Un documentaire jeunesse bien illustré , entre autres par des œuvres d'art. Les doubles pages thématiques sont bien aérées, le contexte historique est posé avant d'aborder les dieux et héros de la mythologie grecque. Pour terminer,on a un arbre généalogique des principaux dieux grecs (bien utile), et un quizz.

Un documentaire clair et simple, pour les Dys, mais pas que.
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Court métrage : Les autres, mode d'emploi

Arno jeune autiste avec le syndrome d'Asperger va passer au Collège. Nous partageons son parcours, ses craintes et ses difficultés à communiquer avec les autres.



Incapable de mentir, passionné par les oiseaux, il a du mal à s'intégrer à tout nouvel environnement. Pourtant il va trouver sur sa route des adultes et des enfants capables d'entendre sa différence et de l'accepter.



Un joli témoignage écrit par un auteur qui nous confie en postface qu'elle est maman d'un jeune adulte porteur de ce syndrome.



Elle partage son expérience en donnant voix aux pensées de l'enfant pour qui le monde est souvent incompréhensible. Cela donne un récit parfois humoristique parfois léger et surtout porteur d'espoir.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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