Sylvie Bourcier

Choisissons des images qui sont le juste reflet de ce que nous sommes :des parents qui rêvent d'une progéniture réfléchies, créative ,capable de refuser la consommation de violence ,de pornographie,d’insignifiance et d'irrespect.

Le langage viendra progressivement donner d'autres moyens pour signifier la peine, la crainte ou l'ennui. Toutefois, les grands de 4 ans peuvent avoir encore recours à la doudou pour se sécuriser lors des périodes d'adaptation.

L’enfant qui est aimé et qui bénéficie d’une attention parentale chaleureuse et empathique accepte plus facilement les restrictions et la discipline. Il a pris et prend encore contact avec l’objet de son amour, maman et papa qui lui procurent affection et de nombreuses occasions de plaisirs partagés. Ils ne sont pas que des policiers aux aguets prêts à sévir devant toute inconduite.

Les parents demeurent des acteurs privilégiés pour couper la route à la violence de l’enfant, puisqu’ils représentent son ancrage affectif. C’est par eux qu’il apprendra à s’humaniser, c’est-à-dire à reconnaître et à respecter les règles qui régissent les relations entre les êtres. Ils sont des héros, des modèles, des enseignants pour le petit qui apprend la vie.

Vive "la civilisation de l'mage" s'il s'agit d'images produites par notre propre imagination ! Mais méfions nous de la "civilisations des images" lorsque ces images sont semblables à des produits surgelés 'fabriquées par d'autres et reçues passivement.

A mesure qu’ils vieillissent, les enfants se montrent de plus en plus aptes à attendre pour obtenir satisfaction de leurs désirs. Ayant accès aux images mentales, ils peuvent anticiper la satisfaction, du moins s’ils ont constaté au fil des jours que les adultes qui les entourent sont fiables dans leurs promesses.

La quête d’autonomie de l’enfant et son besoin d’individuation le poussent à se bagarrer avec ses parents. Il cherche à se positionner devant eux, à démontrer qu’il a sa propre volonté, ses propres désirs et capacités. En affrontant l’autre, il exprime son identité et sa différence. Il divise ses idées en deux catégories,le « moi » et le « pas moi », et il fait de même pour les objets : « à moi » ou « pas à moi ».

Bien que certains adultes banalisent les cris, les morsures, les coups,les crises et les insultes des petits, plusieurs parents s’inquiètent,se sentent impuissants et parfois coupables devant les manifestations agressives de leurs enfants. Ils savent qu’ils jouent un rôle essentiel dans le développement de leur petit, mais ils mettent en doute leurs compétences parentales.

L'ordinateur informe , l'enseignant forme. Les enfants ont besoin de ce dernier pour trier, classifier,chercher et développer leur sens critique et un esprit de synthèse .L'autoroute de l'information circule vite et dans bien des sens,alors il faut savoir s'orienter et parfois se tracer un trajet sans lui.

Le web est une autoroute où circulent petits et grands mais il n'est toujours pas assujetti par une loi pouvant restreindre les messages adressés directement aux enfants. Ceux -ci sont maintenant des cibles marketing de choix,puisqu'ils sont très suggestibles .Ils faut donc que les parent résistent à ces pressions de consommation faites par leur progéniture.C'est leur mission éducative.La télévision ou l'ordinateur ne sont pas des distributrices de nourriture.

Les enfants sont de fins limiers,ils observent ce que font les grandes personnes et s'y intéressent.

La discipline sert l’enfant, elle doit donc s’ajuster à son âge, au contexte.

La socialisation de l’agression s’amorce dans la famille. En lui faisant respecter des règles, on propose à l’enfant des modèles à imiter pour lui inculquer des valeurs au quotidien.

Aucun enfant ne naît civilisé. Car tous au début de leur vie ont un fonctionnement psychique à mille lieues des règles de la vie en société.

D’ailleurs, les meilleurs amis se retrouvent chez les camarades avec lesquels
ils vivent des conflits. En vieillissant, les activités pacifiques deviennent de bons indices de l’amitié.

Être aimé avant d’être socialisé, la construction de soi comme préalable au regard vers l’autre.

Une chose est certaine, plus l’enfant est jeune, plus son cerveau est malléable et plus il est facile de faire disparaître des comportements avant qu’ils se cristallisent. On doit éviter que les façons de faire deviennent des façons d’être.

Pour certains adultes,les enfants qui refusent d’obéir sont agressifs. Pour d’autres,l’impolitesse est du ressort de l’agressivité.

Aujourd'hui ,la télé est devenue une parente.Dans bon nombre de famille,elle est allumée en permanence.Elle comble l'espace sonore et à l'occasion attire le regard.

La tendance à agresser diminue avec l'âge.L'enfant apprend peu à peu à socialiser.