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Citation de Moovanse


La guerre, antique maîtresse aux yeux toujours jeunes et brillants, au regard de Passionaria héroïque défendant la patrie, la liberté, le peuple, sa conception de l’homme ou son idée de Dieu, de Méduse hallucinant les hommes pour mieux les inciter à s’étriper, de Maquerelle prostituant de force femmes et petites filles, de Madone pleurant ses enfants torturés, mutilés, brûlés vifs, égorgés, éventrés, fusillés, explosés … La hait-il autant qu’il le croit, autant qu’il le voudrait, cette hydre énorme qu’est la guerre ? N’y aurait-il pas pris goût, dans un mélange de répugnance, de fascination et de lassitude ? Pris goût à ces situations extrêmes, à ces scènes folles où les mêmes agissements sempiternellement se répètent, et où s’échangent les mêmes non-dialogues faits de vociférations, de sanglots et de supplications, de râles et de silences aigus. Pris goût à ces lieux de chaos, de cruauté trépidante émaillée, de ci de là, de quelques gestes de bonté, de quelques regards bouleversants de simple humanité, détails incongrus, déconcertants, qu’il faut apprendre à saisir au vol au milieu du tumulte.
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