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Critiques de Sylvie Lainé (73)
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L'opéra de Shaya

Rencontrer des êtres différents, hors des bornes humaines du corps et du langage, du masculin et du féminin, des normes sociales.



Échanger. Être conscient de l'empreinte qu'on laissera en l'autre selon sa perception du monde, sa culture, son langage intime.



Sentiments. Chercher sa place dans l'univers, là où on peut être soi, sans perdre sa couleur, sa différence. Tenter d'accéder à l'autre, tout en sachant qu'il restera toujours une part d'ombre. Accepter sa propre part d'ombre, le moi insondable. Savoir ce qu'on est prêt à donner, à perdre, à recevoir.



Dans ce recueil de nouvelles on explore l'autre autant que les différentes planètes de l'univers. Des rencontres étonnantes, des comportements souvent glaçants. Puisque les codes des extraterrestres sont différents, leurs échanges et leurs conventions sociales nous surprennent. Mais à travers ces bizarreries, on découvre nos propres défauts, nos infirmités, nos bornes sociales et psychologiques, notre hermétisme.



Ma nouvelle préférée est « Amour de sable ». Lone est sable, Lone est seul, mais Lone échange aussi avec ses voisins Sombre et Ciel. Leurs échanges sont calmes et discrets. S'il vous vient l'envie de visiter cette planète, de l'éveiller d'une caresse ou d'un coup de pelle, de vous rouler dans le sable Cristal de Lone, sachez que Lone est entier, il partage sans mesure. Il est curieux de vous, de votre enseignement. Il s'enrichit de l'autre sans modération. C'est un être de sable attachant vu sous un certain angle...



Chaque nouvelle peut sembler cruelle, mais après tout c'est une question de point de vue. L'une d'elle vous fera cependant sourire.



J'ai aimé le style neutre de l'auteur, sans fioritures ni trop imprégné d'effets propres à la science-fiction. Elle ne nous met pas plein la vue de termes scientifiques. On entre dans ces nouvelles avec des outils simples pour imaginer ce que serait la vie ailleurs, notre rôle, dans un cadre différent.



« La science-fiction permet de parler de tout, et surtout du plus intime et du plus significatif, parce qu'elle permet de prendre la distance nécessaire. »





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Fidèle à ton pas balancé

Un très bon recueil de nouvelles...

Cette intégrale réunit dans une belle édition de prestige (480 pages dans un volume relié et illustré) vingt-six nouvelles, écrites par une auteure qui est l'une des plus belles plumes féminines de la SF francophone et parues pour la plupart dans les différents recueils publiés par les Editions ActuSF . Plusieurs de ces récits ont d'ailleurs obtenu des prix mérités.

Ce que j'apprécie chez Sylvie Lainé, c'est d'abord son style, une écriture épurée où l'on ne trouve que l'essentiel, rien que l'essentiel.

C'est aussi la diversité de ses histoires que j'apprécie, aussi bien en ce qui concerne les thèmes abordés que les tons adoptés.

Mais c'est surtout le parcours des personnages qui interpelle le lecteur, des personnages en crise qui cherchent à donner du sens à leur existence et qui, pour trouver ce sens, doivent se mettre en mouvement, s'ouvrir aux autres quels qu'ils soient, y compris si ce sont des extraterrestres. le mouvement, la rencontre, l'échange sont indispensables pour trouver un nouvel équilibre, ce que traduit bien le titre du recueil qui reprend celui de la dernière et magnifique nouvelle.

Mais il peut arriver aussi que l'altérité des êtres côtoyés soit si radicale qu'un échec dramatique est inévitable...

Quelques nouvelles parmi mes préférées :

- « Le Karma du chat » : un groupe de personnages du genre "baba cool" émancipe les I.A. qui régissent l'organisation de leur demeure hyper-connectée... Une histoire déjantée à la Robert Sheckley, particulièrement savoureuse...

- « L'Opéra de Shaya » : quelques humains triés sur le volet sont accueillis de temps en temps par des extraterrestres sur leur planète ; cette présence provoque de profondes et rapides transformations chez ces derniers, une véritable « fête du changement », pour reprendre le titre d'une belle nouvelle de Michel Jeury ; mais cette fête va prendre une tournure dramatique. Une longue nouvelle (70 pages) magnifique, mais bien pessimiste...

- « Un Amour de sable » : une expédition humaine se pose sur une planète recouverte par ce qui ressemble à du sable et qui s'avère être une créature consciente ; ils en prélèvent une partie sur laquelle ils se livrent à des expériences… La chute du texte est particulièrement inquiétante.

- « Les Yeux d'Elsa » : le narrateur, un marin travaillant pour une entreprise qui utilise des dauphins pour ses chantiers, soigne une femelle dauphin génétiquement modifiée. Une nouvelle sombre, que je ne suis pas prêt d'oublier…

- « Fidèle à ton pas balancé » : impossible d'en raconter le sujet sans spoiler !

Mais on pourra trouver beaucoup d'autres textes de très grande qualité.

Lecture tout à fait recommandée.

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L'opéra de Shaya

Sylvie Lainé est une auteure que je découvre grâce au bon plan de BazaR dans le Challenge multi-auteures SFFF. Elle n’a écrit aucun roman, c’est une nouvelliste. J’ai un peu regardé et je pense que je lirai plus tard le recueil Marouflages dans lequel se trouve la nouvelle « Les Yeux d’Elsa ».



« … chaque histoire qu’on écrit et qu’on partage est un nouvel espace, un peu de vie parallèle qu’on crée et qu’on offre aux autres, et il n’y a rien de meilleur. »



Ce recueil contient une novella et trois nouvelles.



L’opéra de Shaya (la novella) a reçu plusieurs prix en 2015  : le Grand Prix de l’Imaginaire, le Prix Rosny aîné et le Prix Bob-Morane. Elle raconte le passage de So-Ann sur la planète Shaya qui semble être un vrai petit paradis mais les choses sont rarement ce qu’elles paraissent.



Dans Grenade au bord du ciel, une lune artificielle est découverte en orbite autour d’une planète qui ne semble ne pas avoir le niveau de technologie nécessaire pour l’avoir créée. Son utilité amènera d’intéressantes réflexions.



Petits arrangements intra-galactiques est une petite histoire amusante qui raconte comment un naufragé de l’espace va trouver de quoi se sustenter sur une planète inconnue.



Un amour de sable est une histoire très originale où deux espèces s’observent sans possibilité de communiquer entre elles.



Dans l’ensemble j’ai passé un très bon moment de lecture. J’ai apprécié l’écriture de Sylvie Lainé et les histoires qu’elle a imaginé.



« La science-fiction permet des rencontres éblouissantes, avec toutes sortes de lieux, de situations, de personnages, humains ou non, et avec des imaginaire féconds et surprenants. »











Challenge SFFF 2021

Challenge ATOUT PRIX 2021

Challenge mauvais genres 2021

Challenge plumes féminines 2021

Challenge multi-auteures SFFF 2021
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L'opéra de Shaya

Réconcilié, je suis !



L’an dernier je m’étais lancé dans le recueil Fidèle à ton pas balancé de Sylvie Lainé que j’avais rapidement abandonné, très déçu par ce que je lisais et frustré de ne pas voir mes espoirs réalisés. Mais j’ai entretemps eu l’occasion de découvrir son éclatante personnalité débattre aux Utopiales. J’ai profité d’un challenge de lecteurs pour lui redonner sa chance, en me concentrant sur un recueil dont j’aime beaucoup la thématique : la communication avec « l’autre ».



Le poids lourd est la novella au titre éponyme du recueil : l’Opéra de Shaya. So-ann est une jeune femme plutôt nomade, cherchant sa place dans l’espace galactique, peu satisfaite des conventions strictes et draconiennes que les colons terriens des diverses planètes s’imposent et imposent aux visiteurs. Elle veut pouvoir se fondre dans une société vraiment différente, attrayante par son originalité. Et Shaya a tout pour lui plaire, car la vie autochtone dispose de capacités d’évolution et d’adaptation proprement fulgurantes ; sur Shaya, ne pas évoluer, c’est mourir.

L’évolution de la relation entre So-ann et la culture shayenne est fascinante, commençant par un apprentissage réciproque gagnant-gagnant et suivi de mésinterprétations d’actions et de réactions inappropriées. Mon appréciation de l’héroïne s’est peu à eu dégradée. Elle n’est certes pas l’ethnologue prête à mettre sa propre personnalité en sourdine pour se fondre dans le moule de Shaya. Elle développe au contraire un comportement de fille capricieuse que l’on ne remarque pas au début, qui évolue vers la cruauté. Au contraire Shaya, par sa nature même portée vers la nouveauté qui favorise le changement, n’est que bonté et joie pour So-ann. Mais deux interprétations du monde aussi différentes entrainent la multiplication des contresens, le « bon » et le « bien » de l’un devenant le néfaste et le « mal » de l’autre.



Un Amour de Sable procède des mêmes principes tout en étant complètement différent. La stupéfiante forme extraterrestre décrite ici est tellement éloignée de l’humanité que les humains ne la reconnaissent même pas en tant que vie. Et inversement, cette vie extraterrestre se trompe totalement dans son interprétation de ce qu’elle perçoit comme un être aux interactions violentes mais si riches. La chute, dans ce qu’elle laisse deviner du futur des relations des deux espèces, est terrible.



Petits Arrangement Intra-Galactiques est une note d’humour dont je ne sais toujours pas si elle nous décrit une vie extraterrestre rigolote ou le dernier dessin animé pour gamins de cinq ans. Un court régal.



Grenade au Bord du Ciel ne démérite pas, mais elle arrive juste après Shaya et m’a, par contraste, moins interpellé. Pourtant, comme dans Un Amour de Sable, on imagine les catastrophes que va provoquer la décision de ces explorateurs qui visitent cet artefact en orbite autour d’une exoplanète. Il semble que Sylvie Lainé apprécie ce genre de chute qui laisse en suspens un avenir plutôt désagréable à imaginer.

Le style de l’auteur n’est pas ce que j’apprécie le plus. Dans sa préface, Jean-Marc Ligny dit qu’il s’agit d’un « style qui ne se voit pas ». Effectivement, les acteurs, y compris les extraterrestres, parlent comme vous et moi, et cela manque de distanciation. L’auteure choisit de ne pas compliquer la communication à travers des difficultés de langue. C’est un peu dommage.



L’entretien qui clôt le recueil, avec Ligny, permet de saisir un peu de la personnalité tout à fait originale de Sylvie Lainé. Elle sort clairement des sentiers battus et le sait.



Je termine par un petit bonheur : ce recueil est mon premier lu sur ma nouvelle liseuse. Je suis tout fier, hi, hi !

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L'opéra de Shaya

Ce recueil est constitué d'une novella et trois courtes nouvelles, toutes écrites entre 2013 et 2014. Utilisant l'approche de l'exploration spatiale dans chacune des histoires, l'auteur se penche sur les thèmes de l'échange avec et l'acceptation de l'Autre avec sa culture différente.



Dans la novella éponyme, une jeune femme qui cherche la planète idéale pour y vivre, va tenter de cohabiter avec l'Autre... un alien incompréhensible qui, malgré une apparence familière, est capable de s'adapter, de se transformer et d'évoluer constamment sur un monde quasi paradisiaque, mais qui ne cache pas moins un "fruit" âpre dans ses traditions culturelles. Cette "fable" moderne souligne parfaitement la difficulté qu'on peut ressentir à comprendre ou simplement à essayer de rejoindre l'Autre dans sa façon d'être. (Pour ma part, je n'ai pas su l'accepter...)



La nouvelle "Grenade au bord du ciel" peut se résumer à cette question : "si nous effaçons nos rêves et nos espoirs pour éviter de souffrir... est-ce qu'on peut encore espérer d'évoluer ?"

"Petits arrangements intra-galactiques" est un court hommage à Robert Sheckley. Un texte plus humoristique, peut-être plus faible, mais qui m'a bien amusée par sa substance insoupçonnée... en matière d'extraterrestre...

Dans le dernier récit "Amour de sable", un géologue prélève des échantillons sur une planète, sans se douter de ce qui semble être invisible pour l'homme, n'est pas forcément absent ! Et à force de vouloir laisser son empreinte partout... l'être humain risque de le payer un jour...



C'était un dépaysement séduisant qui m'a permise de m'interroger, de me divertir et de réfléchir.
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Fidèle à ton pas balancé

J'abandonne. J'ai lu les huit premières nouvelles et cela me laisse de marbre. Je reconnais que Sylvie Lainé a du style mais j'y suis totalement opaque.

En abandonnant, j'ai conscience de passer à côté de nouvelles réputées de qualité mais je lis trop lentement pour m'attarder sur un auteur qui me donne du mal alors que tant d'autres recueils m'attirent.

Désolé
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Marouflages

Après deux recueils très remarqués et salués avec enthousiasme par les critiques (« Espaces insécable » et « Le Miroir aux éperluettes »), les éditions Actu SF nous proposent de découvrir avec « Marouflages » trois nouvelles supplémentaires de l'auteur française Sylvie Lainé. Or, malgré les avis dithyrambiques recensés ici et là sur le web, autant l'avouer tout de suite, le résultat est en ce qui me concerne très mitigé. La faute, en grande partie, au format même du recueil dont les nouvelles sont loin d'être dénuées de qualités mais qui, de part sa brièveté, ne donne qu'un aperçu bien trop succinct du style et du talent de l'auteur (à peine plus de cent pages ici...). Les amateurs de Sylvie Lainé ayant déjà expérimenté la lecture de ses précédents textes ne trouveront probablement rien à y redire, mais si, comme moi, vous commencez votre découverte de l'auteur par ce « Marouflages », autant dire que la dite découverte sera très limitée. En outre, je déconseille aux lecteurs potentiels de lire la préface réalisée par Joëlle Wintrebert avant de s'être plongé dans les trois nouvelles présentées, celle-ci ayant la fâcheuse tendance à nous dévoiler l'intégralité de l'histoire et ses subtilités, tout en citant de longs passages clés qu'il convient de découvrir dans le cadre de sa lecture plutôt que brutalement et hors contexte.



Le recueil s'ouvre avec la plus longue et incontestablement la meilleure nouvelle de l'ouvrage, « Les Yeux d'Elsa », d'ailleurs récompensée par de prestigieux prix littéraires tels que le Rosny aîné et le Prix Lundi (2006) ou encore le Grand Prix de l'Imaginaire (2007). Sylvie Lainé y met en scène l'amour quelque peu particulier entretenu par un homme et une femelle dauphin dotée d'une intelligence artificielle. L'idée d'une société menacée par la montée des eaux et dans laquelle les humains auraient entrepris d'améliorer génétiquement les dauphins afin de s'en servir comme main d’œuvre sur des chantiers sous-marins est originale, et même si les scènes s'apparentant à de la zoophilie ne sont pas spécialement ma tasse de thé, on finit pourtant par être touché par cette histoire d'amour condamnée et par la détresse des protagonistes. Je serais toutefois beaucoup plus nuancée quant aux deux textes suivants : « Le prix du billet », nouvelle traitant de l'auto-dévaluation et dont l'idée de base est intéressante mais bien trop courte et trop peu étoffée pour que j'y décèle un quelconque intérêt, et « Fidèle à ton pas balancé » qui, contrairement à l'auteur de la préface ne m'a pas laissé sans voix pour cause d'admiration mais plutôt de perplexité.



Au final, un recueil qui parlera sans aucun doute aux lecteurs déjà familiers des écrits de Sylvie Lainé mais qui, en ce qui me concerne, n'est pas parvenu à m'accrocher. Ces trois nouvelles ne manquent malgré tout pas d'intérêt et je me garderai bien de contester le talent de l'auteur car, si la plupart m'ont laissé de marbre, il est fort possible que ce soit moi qui ait complètement loupé le coche et soit à blâmer.
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69

Ce n'est pas la première fois que les éditions ActuSF proposent aux lecteurs une anthologie de leur cru rassemblant certaines des plumes les plus en vogue du moment au sein des littératures de l'imaginaire, et c'est à cette initiative que l'on doit la parution de ce « 69 ». Un titre évocateur qui laisse peu de doute quant au thème abordé : la sexualité. A travers les récits de douze auteurs, l'ouvrage se propose donc de réveiller nos sens en nous dévoilant quelques unes des nombreuses facettes que peut prendre l'érotisme. L'idée est intéressante et si l'ensemble de l'anthologie se lit sans déplaisir on pourrait toutefois regretter la façon dont est abordé le thème par la plupart des auteurs. Car si la sexualité est certes omniprésente, elle apparaît rarement sous un jour favorable. Torture pour l’héroïne battue de Stéphane Beauverger (Eddy Merckx n'est jamais allé à Vérone), objet de dégoût pour celle de Daylon, utilisée en tant que sextoys (Misvirginity), ou encore simple moyen d'obtenir vengeance et réparation chez Charlotte Bousquet (Les métamorphoses d'une martyre), l'acte sexuel n'est guère présenté sous son meilleur aspect dans la plupart des nouvelles, ce qui malheureusement dessert un peu le propos de l'anthologie. Il n'y a guère que chez Joëlle Wintrebert et Virigine Bétruger que la sexualité acquière un rôle positif, que ce soit parce qu'elle contribue enfin à l'épanouissement (Camélions), ou parce que rien que le fait d'en parler permet de mettre la mort à distance (Descente).



Certains textes valent malgré tout qu'on s'y intéresse. Parmi mes favoris figure sans surprise celui de Mélanie Fazi, auteur pour laquelle j'ai une affection toute particulière et dont j'apprécie toujours la poésie et la subtilité. « Miroir de porcelaine » ne fait pas exception à la règle et on retrouve là encore un thème cher à l'auteur : l'art. Une nouvelle pleine de mélancolie mais aussi de sensualité. Pari également réussi pour Jean-Marc Ligny qui choisit de mettre en scène dans « Vestiges de l'amour » une des créatures surnaturelles les plus érotiques qu'y soit : les succubes. Une histoire glaçante consacrée à la descente aux Enfers d'un jeune couple devenu la proie de l'une de ses sublimes mais terribles sangsues. Maïa Mazaurette nous propose elle aussi un très bon texte basé sur une idée originale (Saturnales). Le lecteur y découvre un univers futuriste dans lequel, tous les problèmes de l’humanité ayant été supprimé, le sexe est devenu la priorité. C'est notamment le cas pour les jeunes couples pour qui rien n'est plus important que de réussir leur nuit de noce et de rapporter à leur famille et amis la vidéo de leurs magnifiques ébats. Installés dans une suite de l'hôtel Honey Moon, deux amant vont toutefois décider de tenter l'expérience folle de se découvrir sans tous les artifices ou stimulateurs traditionnellement proposés et de faire « l'amour à l'ancienne ». Un récit tour à tour drôle ou nostalgique au ton très cru mais paradoxalement dépourvu de tout érotisme.



Avec « 69 » les éditions ActuSF nous offrent encore une fois une anthologie divertissante qui a le mérite de nous faire découvrir un bon nombre d'auteurs. Dommage toutefois que la majorité des nouvelles n'abordent pas le thème de l'érotisme ou de la sexualité de façon un peu plus variée et surtout plus enjouée.
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Contrepoint

Avec « Contrepoint », petite anthologie offerte suite à l'achat de deux ouvrages parus aux éditions Actu SF, Laurent Gidon nous propose de découvrir les textes inédits de neufs auteurs français parmi les plus réputés dans le monde des littératures de l'imaginaire. L'objectif : décrire des futurs utopiques et des ailleurs désirables, le tout sans jamais utiliser la violence ou le conflit en tant que ressort narratif. Autant dire que pour des auteurs tels que Thomas Day, Charlotte Bousquet, ou encore Stéphane Beauverger dont les écrits tournent pour la plupart autour de cet axe, le pari est loin d'être aisé. L'initiative est intéressante et si, comme dans toute anthologie, la qualité des textes varie évidemment d'un auteur à l'autre, je dois cependant avouer que rares sont les nouvelles de « Contrepoint » qui me laisseront un souvenir impérissable. La grande majorité d'entre elles ont en effet difficilement éveillé mon intérêt, que ce soit en raison du thème choisi (« L'amour devant la mer en cage » de Timothée Rey m'a notamment totalement laissé sur la touche du début à la fin), ou de la façon de l'aborder. Ni violence, ni combat, d'accord, mais est-ce pour cela qu'il ne doit rien se passer ?



Vous l'aurez compris, la plupart de ces textes ne m'ont guère passionnée, même si bien sûr certains parviennent encore et toujours à tirer leur épingle du jeu. Avec « Nuit de visitation », Lionel Davoust nous offre ainsi une très belle nouvelle située dans le même univers que sa trilogie « Léviathan » et abordant des sujets aussi variés que la mort, la culpabilité ou le pardon, le tout avec beaucoup de poésie et d'émotion. Pari également réussi pour Stéphane Beauverger qui signe avec « Permafrost » un texte intéressant au jeu duquel on se laisse rapidement prendre, ainsi que pour Sylvie Lainé qui nous propose avec « Petits arrangements intra-galactiques » une nouvelle pleine d'humour basée sur une idée plutôt originale et prêtant à sourire. Enfin, Thomas Day (dont la présence dans cette anthologie a du en étonner plus d'un) parvient encore et toujours à surprendre grâce à une ingénieuse pirouette qui lui permet de rester fidèle à lui même (sexe, trash, vulgarité, cynisme..., tout est là), tout en respectant les contraintes imposés par Laurent Gidon (« Semaine utopique »).



Au final, cette anthologie « Contrepoint » n'est que trop rarement parvenue à m'emporter, aussi ne garderai-je probablement que peu de souvenir de cette lecture. L'initiative reste toutefois à saluer, d'autant plus qu'il s'agit là d'un ouvrage pour lequel vous n'aurez rien à débourser.
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Fidèle à ton pas balancé

Fidèle à ton pas cadencé, de Sylvie Lainé, regroupe tout un panel de nouvelles de l'auteure, depuis le milieu des années 1980 jusqu'à nos jours. L'ouvrage publié dans la collection Helios des éditions Actu-SF reprend des histoires parues dans divers recueils ou anthologies SF au fil des décennies.



Je ne connaissais pas du tout Sylvie Lainé, ayant peu de lectures science-fictionnelle à mon actif. Mais nul besoin d'être spécialiste pour apprécier sa très belle prose. Son style a beaucoup de finesse et de naturel. Le fond des récits n'a rien à envier à la forme. Qu'ils se déroulent sur une Terre d'anticipation ou à des années-lumière de notre galaxie, ils m'ont transportée ailleurs et d'enthousiasme. La magie s'opère surtout par son approche de la rencontre. Pas de gros bourrins "on va tout péter!" chez Sylvie Lainé. Elle aborde le rapport à l'Autre avec principalement l'idée de découverte et d'échanges. Certes, tout ne se passe pas toujours comme on le voudrait mais sans cette méfiance et rejet d'emblée qu'on retrouve dans pas mal de films et livres. Que l'Autre soit un humain voyageur du passé, un dauphin doté d'une IA, des Grocs ou toute autre espèce vivant sur des planètes différentes, il y a cette recherche d'un abord pacifique avant tout. Dans le contexte actuel où les appels à la haine et à la discrimination font florès, ça fait beaucoup de bien de lire des propos mesurés dans le rapport à autrui, aussi différent soit-il de nos habitudes, apparences, mentalités, etc, avec le recul et le dépaysement qu'offre en plus la science-fiction.



Un excellent recueil que je conseille vivement aux amateurs/trices de bonnes histoires. Et encore plus aux personnes peu adeptes du genre SF.
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L'opéra de Shaya

En Résumé : J’ai passé de nouveau un très bon moment de lecture avec ce recueil de quatre nouvelles qui nous font réfléchir de façon passionnante sur le regard sur l’autre, les différences de cultures et leurs acceptations, mais aussi sur la communication et le langage. L’Opéra de Shaya est le gros morceau de ce livre, mais, rien que pour ce texte il mérite vraiment d’être découvert tant, malgré un démarrage assez classique, j’ai été touché par cette histoire, ses idées et ses personnages. Concernant les autres textes même si un m’a paru anecdotique les deux autres se révèlent efficaces et intelligents. Le style de l’auteur est toujours aussi poétique, soigné et brillante, proposant des personnages attachants. Un recueil à découvrir selon moi. Il ne me reste plus qu’à faire entrer dans ma bibliothèque les autres recueils de l’auteur.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Marouflages

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce recueil de nouvelle qui nous fait découvrir trois textes, pas tous au même niveaux, mais se révèlent tous profondément humains et touchants. Ce recueil mérite d’être découvert, selon moi, rien que pour Les Yeux d’Elsa qui se révèle être un texte magnifique et émouvant sur une relation impossible, tragique et improbable, même si au final il fait un peu d’ombre justement aux deux autres nouvelles. Au final ce recueil m’a aussi permis de découvrir la plume de Sylvie Lainé que j’ai trouvé clairement poétique et pleine de sentiments, mélangeant à la fois les aspects personnels avec des aspects technologiques et futuristes qui offrent aux lecteurs, premièrement, des réflexions vraiment intéressantes et passionnantes et deuxièmement des personnages terriblement attachants et poignants. Je m’en vais donc me lancer dans la lecture de L’Opéra de Shaya qui est dans ma PAL.



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L'opéra de Shaya

Grâce à BazaR je découvre cette auteure de SF et je suis plutôt conquise de ma lecture ! J'ai trouvé les quatre nouvelles vraiment originales ( après je ne suis pas une spécialiste) et j'ai particulièrement adoré la nouvelle intitulée L'opéra de Shaya ! Une jeune humaine, So-Ann, va se rendre sur une planète où elle peut imprégner les plantes et personnes non humanoïde, les transformer ! C'est plutôt fascinant, je me suis laissée porter, en comprenant vite qu'il y avait un secret mais je n'avais quand même pas vu venir la fin ! La plume est formidable, très descriptive , on a vraiment l'impression de voir les planètes et les espèces ! D'ailleurs à l'écran ce serait vraiment une bonne idée !Une bonne découverte donc !

Challenge Mauvais genres

Challenge auteures SFFF
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L'opéra de Shaya

Ce petit recueil de nouvelles de SF se dévore. C'est le premier livre de cet auteur que je lis mais cela me donne très envie d'explorer son œuvre.



Sylvie Lainé nous parle de rencontres entre des humains et des extraterrestres. Ou plutôt elle nous raconte comment les humains passent "à côté" de leur rencontre avec l'autre, car ils sont enfermés dans leurs schémas de pensée et leurs préjugés. Un petit livre humaniste, bien écrit, original et intelligent.
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Fidèle à ton pas balancé

Sylvie Lainé a participé plusieurs fois aux Grésimaginaires en tant qu’auteur invité mais j’avoue n’avoir pas eu encore la curiosité d’aller découvrir son écriture. C’est chose faite grâce à Jérôme Vincent et les éditions ActuSF que je remercie au passage pour l’envoi du recueil de nouvelles.



Fidèle à ton pas balancé réunit vingt-six nouvelles écrites par Sylvie Lainé de 1985 à 2015 et dont cinq ont reçu des prix littéraires, notamment quatre fois le Prix Rosny en 1986, 2003, 2006 et 2015. D’abord publié en grand format en 2016, le recueil réapparaît cette année sous format poche. Il est composé de sept parties, chacune illustrée par les dessins de Gilles Francescano. Les nouvelles s’inscrivent dans le genre de la Science Fiction et leurs thèmes récurrents s’articulent le plus souvent autour de la rencontre, la découverte de soi et de son accomplissement personnel, la relation à la Nature, l’humain au coeur du développement de la technologie, etc… Si vous souhaitez avoir un résumé nouvelle par nouvelle, je vous conseille de vous référer à l’article très exhaustif d’Elhyandra.



Comme dans tout recueil de nouvelles, l’appréciation des textes est toujours un peu hétérogène : certains résonnent mieux que d’autres à notre esprit et cette fois encore, cela a été le cas. En effet, je ressors un peu mitigée de ma lecture. Je dois dire que j’ai eu beaucoup de mal à m’immerger dans l’univers de Sylvie Lainé : il m’a bien fallu plus d’une centaine de pages et mon rythme de lecture en a également pâtît. La raison? L’univers surréaliste auquel les dessins de Gilles Francescano s’accordent parfaitement bien d’ailleurs. J’avoue avoir énormément de mal avec ce genre que ce soit au travers des œuvres de Salvador Dali en peinture ou Les fleurs bleues de Queneau dont je garde un très mauvais souvenir du baccalauréat. Et en littérature de l’imaginaire, j’ai eu l’occasion de lire L’océan au bout du chemin de Neil Gaiman que je n’ai pas apprécié pour la même raison. En effet, j’ai besoin de rationnel même dans la fiction ou l’imaginaire ; dès lors qu’un texte part dans des considérations un peu trop fantasques, alambiquées, étranges, psychédéliques ou bizarres, je n’adhère pas du tout. Et c’est un peu ce que j’ai retrouvé dans l’univers de Sylvie Lainé, notamment dans les nouvelles Le printemps des papillons, Un rêve d’herbe ou Le Karma du chat, par exemple.



Toutefois, si je suis sortie mitigée de cette lecture, certains points positifs sont à signaler. L’écriture de Sylvie Lainé est fluide et ne manque pas de rythme. Ses nouvelles sont également très immersives par leur originalité, leur poésie et la construction du worldbuilding. De plus, certains textes délivrent un message intéressant qui invitent à la reflexion :

– Dans Subversion 2.0, Jacques fait appel à son clone temporaire Jim (il ne peut survivre qu’une semaine) afin de le remplacer la moitié du temps au travail. Cela lui permet alors de se recentrer sur les choses qu’il aime et prendre de nouvelles décisions qui affectent positivement sa vie. Qui n’a jamais rêvé de changé de vie pour se conformer davantage avec son moi intérieur plutôt que de céder aux injonctions économiques, familiales et sociétales?

– Dans Petits arrangements intra galactiques et Petits arrangements intra galactiques (verso), deux points de vue s’affrontent avec humour. La première nouvelle est du point de vue d’un pilote qui doit se poser d’urgence sur une planète habitée par des Grocs, sorte de grosses vaches décérébrées, pas très intéressantes. Au bout de quelques jours, il commence à avoir faim et ne trouvant rien à manger, il décide de se rapprocher des Grocs pour en faire un mets de choix. Dans la seconde nouvelle, le lecteur part du point de vue des Grocs et celui-ci va s’avérer plutôt surprenant et très drôle! Il s’agit d’une réflexion intéressante sur l’équilibre des besoins entre deux espèces différentes qui cohabitent.

– Dans Un amour de sable, des scientifiques se posent sur une planète afin de prélever du sable pour des analyses. Or, il se révèle que ce fameux sable est habité par une entité extraterrestre qui ne révèle pas sa présence aux humains mais dont le lecteur a conscience grâce à son récit. La fin est vraiment très inquiétante et elle fait partie d’une de mes nouvelles préférées.



En conclusion, si je ressors assez mitigée de ma lecture, c’est par pure question de goût. Le surréalisme ne fait pas du tout partie de mes genres de prédilection. En revanche, lorsque j’ai parlé de cette lecture à mon compagnon, il s’est montré au contraire très intéressé car il adore ce courant artistique et littéraire. Dès qu’il aura lu le recueil ou du moins quelques nouvelles, je reviendrai sur cette chronique pour livrer ses impressions.

En revanche, la plume fluide et immersive de Sylvie Lainé et certains textes au message intéressant et invitant à la reflexion m’auront fait poursuivre ce recueil de nouvelles jusqu’au bout.
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L'opéra de Shaya

Décidément, So-Ann a du mal à trouver sa place en ce vaste monde qu’elle essaie de parcourir. Aucune planète n’est à son goût : quelle que soit la contrée qu’elle foule, les coutumes lui semblent décalées, l’intégration impossible. Alors, quand elle entend parler, à mots couverts, d’une planète capable d’empathie avec ses hôtes, elle se lance dans l’aventure : comme quelques rares élus, Shaya va l’accueillir à bras ouverts, l’intégrant tout entière dans sa flore et sa faune enivrantes. Ce monde féérique n’est pourtant pas dénué d’étrangeté, ce dont So-Ann va prendre conscience aux détours du conte de fée…



« L’Opéra de Shaya » est un recueil de quatre nouvelles de science-fiction écrites par Sylvie Lainé. La quatrième de couverture la présente comme « sans aucun doute l’une des plus belles plumes de l’imaginaire en France. Récompensée à maintes reprises, traduite en plusieurs langues, elle tisse depuis trente ans des histoires qui ne cessent de nous interroger sur notre humanité et notre rapport à l’autre ». Cet avis élogieux rejoint effectivement ce que j’ai pu ressentir, une fois terminée la lecture. Ce recueil m’a semblé extraordinaire à plusieurs titres.

Tout d’abord, les intrigues sont plutôt atypiques, plaçant au premier plan non pas l’action mais différentes palettes émotionnelles, en excluant résolument toute dimension par trop sanglante, glauque ou morbide. Pour autant, chaque histoire met en relief, ici ou là, de manière plus ou moins prononcée, le tragique ou la finitude de l’existence. Autrement dit, le propos n’est jamais naïf ni lisse. L’auteur sait très bien mettre en valeur les nuances émotionnelles de ses intrigues : en ce sens, sa plume très sensible, poétique, rend à merveille l’humanité de chaque personnage qu’il soit humain ou non.

Car c’est bien ce qu’essaie de creuser l’auteur en écrivant, comme elle le souligne dans l’interview finale : l’altérité.

« Je crois que je parle de cela dans tous mes textes : quelle est la part de l’autre qui nous reste inaccessible. Ce que nous exprimons de sincère, et la difficulté qu’il y a pour l’autre à en comprendre le sens et la portée. Utiliser le space-opéra pour en parler, c’est s’offrir la possibilité d’imaginer des rencontres avec d’autres races, d’autres psychologies, d’autres règles sociales. De regarder ce que peut donner la confrontation. C’est passionnant. » (p. 173.)

Et le détour par le space opera constitue pour elle un moyen extraordinaire de revenir à l’humain pour mieux le comprendre dans ses relations aux autres. Au fond, elle saisit l’écriture comme une occasion de creuser la théorie de l’esprit qui a pu être (ou qui demeure) à ses yeux assez énigmatique, notamment durant son enfance. Finalement, ce recueil déploie en quatre scansions un superbe space opera aux bords de l’autre. Magistral !



J’ai pu lire ce livre et découvrir Sylvie Lainé grâce à l’opération Masse Critique. Un grand merci à Babelio et aux éditions ActuSF (avec une sympathique dédicace de Charlotte Volper épinglée au début du livre) pour cette découverte extraordinaire !
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L'opéra de Shaya

C'était mon tout premier Space opéra et je dois dire que je ne suis pas déçue! Je doute malheureusement que tous les auteurs du genre partagent l'éthique sensible et le talent stylistique de Sylvie Lainé mais quoi qu'il en soit ça m'a donné envie de renouveler l’expérience! C'est vrai, c'est quelque chose que d'ouvrir son imagination jusqu'au confins de l'univers, d'envisager d'autre formes de vie, de pensées... d'être à la fois si loin, si proche de soi-même... Pour une lectrice de romans terre à terre, cette brève échappée dans le monde de la science fiction a été une petite bulle d'air, pétillante et bien rafraichissante!



Des quatre nouvelles proposées dans ce joli et très intéressant recueil c'est bien sûr de l'Opéra de Shaya elle même dont je garde le plus marquant souvenir; elle est la plus longue mais aussi la plus fouillée et j'ai apprécié avoir le temps de me plonger dans cet étonnant nouveau monde. Je suis restée troublée et même un peu choquée par la fin... J'en ai même fait un cauchemar, c'est dire si le texte a fait résonner quelque chose en moi!



Cela dit, bien que moins denses que leur grande sœur, les autres nouvelles sont tout aussi remarquables et détonnent par leur créativité, leur humanisme et leur humour tendre. "Un amour de sable" est à cet égard tout particulièrement délectable et j'en garde un souvenir à la fois profond et amusé.

Des histoires inventives et intelligentes, une jolie plume... Des rires, des larmes, des frissons et beaucoup de sourires! Une lecture qui vaut le détour!
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Une anthologie où le contrat est à moitié rempli mais qui se lit très vite et reste tout de même divertissante même si elle ne restera pas dans mes pensées très longtemps…
Lien : http://bulledelivre.wordpres..
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L'opéra de Shaya

Ce livre est un recueil de quatre nouvelles. Je les ai lu tout simplement dans l'ordre d'apparition. Elles sont introduites par un texte de Jean-Marc Ligny plus qu'enthousiasme. J'avoue qu'il m'a fait un peu peur, car quand on me vent trop un texte j'ai toujours peur d'être déçue. le recueil se termine par une interview de l'auteur qui revient sur son enfance et sur ce que lui a apporté la lecture.



L'opéra de Shaya

J'ai été un peu refroidie au départ par cette nouvelle, le début était très classique, gentillet, voir un brin utopiste... J'étais déjà en train de grommeler "mouaissss mais encore". Mais je me suis bien fait avoir ! Et dans le bon sens ! Difficile de parler de cette nouvelle sans en dévoiler trop et vous gâcher la surprise. En quelques mots l'héroïne So-Ann est à la recherche d'une planète naturelle, qui lui ramène une bouffée d'air pur et de liberté après tous les monde formatés qu'elle a arpenté. Elle la trouve sur Shaya, mais est-ce vraiment la liberté? Après un début très convenu, l'auteur nous met une grande claque et développer un concept sur le rapport à l'autre des plus intéressant.

(...)
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Bon, alors... visiblement, pour répondre à la question posée en présentation par Laurent Gidon, il semblerait que, pour beaucoup d'auteurs, ce soit "non" ! En effet, j'ai trouvé que beaucoup des nouvelles ici présentées ne répondaient pas bien à la contrainte. Heureusement que nous ne sommes pas à l'Éducation Nationale sinon ils auraient sûrement eu le droit à un beau HS en rouge dans la marge...

- L'amour devant la mer en cage de Timothée Rey : je suis restée totalement hermétique à cette nouvelle dans laquelle il ne se passe pas grand chose et où, en plus, les personnages sont sans aucun référent connu ni description pour s'en créer. Seule la dernière page a réussi à me parler à peu près. Mais, au moins, la contrainte d'écriture m'a semblé bien respectée.

- Le chercheur de vent de David Bry : une jolie description d'un premier envol. Le thème est respecté à mon avis dans cette nouvelle très courte.

- Petits arrangements intra-galactiques de Sylvie Lainé : j'ai déjà lu et critiqué cette nouvelle (ici) il y a peu puisqu'elle faisait partie de l'Opéra de Shaya (mon dernier coup de coeur soit dit en passant...).

- Nuit de visitation de Lionel Davoust : une nouvelle que j'ai trouvée très jolie mais qui ne m'a, encore une fois, pas semblé convenir au thème imposé puisqu'elle prend sa source dans un conflit.

- Tammy tout le temps de Laurent Queyssi : une nouvelle très courte afin un fond intéressant mais qui ne convient absolument pas au thème pour moi. Côté violence, c'est quand même le pompon avec une histoire de pédophilie...

- Avril de Charlotte Bousquet : j'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui parle d'une rencontre entre deux femmes pas tout à fait humaines.

- Permafrost de Stéphane Beauverger : une nouvelle intéressante autour d'un débat entre plusieurs tribus primitives mais, encore une fois, hors sujet : ce n'est que conflit et il y a même un mort dans l'histoire !

- Mission océane de Xavier Bruce : le récit classique mais sympathique d'une rencontre entre deux espèces qui se fascinent mutuellement.

- Semaine utopique de Thomas Day : l'idée de mise en abîme était très intéressante mais j'avoue ne pas avoir réussi à adhérer.



Au final, c'est très difficile pour moi de fixer une note pour ce livre (déjà qu'à la base, je n'aime pas plus que ça mettre des notes...) car cela dépend beaucoup des nouvelles !
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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