AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.78/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1957
Biographie :

Sylvie Morange, de son vrai nom Sylvie Étienne, est une romancière et enseignante.

Agrégée de Lettres modernes, diplômée à l’École Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses, elle est professeur à Floirac en Gironde.

Sylvie Monange se déclare attachée à la Bretagne où elle fait des séjours réguliers. Son premier roman, "À l'Ancre bleue" (1986), se présente sous la forme du journal laissé par une jeune femme venue mourir en Bretagne.

Elle est également l'auteure de "Le Récit du scribe" (Paris, Gallimard, Le Chemin, 1989).




Ajouter des informations
Bibliographie de Sylvie Monange   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
En créant, je me crée, et jamais je n'ai ressenti une telle plénitude, un tel accord avec la vie, les autres et le monde. L'écriture n'est pas un repli sur soi, c'est au contraire un déploiement de désir, qui met en communication avec la terre entière. Avant que je me mette à écrire, page après page, sur cette liasse de feuilles en papier pelure, j'étais un homme divisé, partagé, ou plus exactement un homme coupé de tout, coupé de son propre désir (p.129-130)
Commenter  J’apprécie          322
2 mai

Une écriture de patience. Rien ne presse. Et pourtant je vais quelque part, je sens qu'une histoire est entrain de se construire. (...)
C'est peut-être pour cela que je me suis mise à écrire: pour apprendre la patience, la confiance. (....)
Le journaliste ne se déplace que quand il se passe quelque chose, l'écrivain est là quand il ne se passe rien. Etre là. C'est peut-être le secret. (p.65)
Commenter  J’apprécie          290
4 février

L'écriture, régulateur du chagrin, comme les larmes.Un moyen peut-être de forger l'espoir.Cahier, encre, stylo, objets fétiches : le bonheur sous la main.

( p.131)
Commenter  J’apprécie          70
J'écris peut-être pour réapprendre à m'aimer. (p.107)
Commenter  J’apprécie          260
(...) je sais bien que j'avance, puisque je laisse une trace derrière moi, et chaque mot qui s'écrit est une victoire sur la peur. Le stylo noir force l'obscur. Lentement, la nuit recule et le ciel s'éclaircit. (p.29)
Commenter  J’apprécie          230
S'il faut beaucoup de force pour résister aux autres, il en faut plus encore pour résister à soi-même, pour refuser de se laisser enfermer dans un schéma, un système, une construction morte et froide. C'est une tentation terrible que celle de se ranger. C'est pour cela que j'aime le désordre absolu de ces pages qui va de pair avec leur exigence absolue de rigueur. Et je n'aurais pas trop de toute ma vie pour me déprendre de cette question fondamentale et inutile: "Qui es-tu?" Dans ce très long travail d'écriture, j'apprends à m'échapper de toutes les réponses. (...)
Commenter  J’apprécie          220
On ne sort pas aisément de soixante-dix ans de fermeture obstinée, de mutisme hautain, de discrétion calculée. Stricte éducation paysanne renforcée par la conviction profonde que rien n'est plus réjouissant que le malheur des autres.
D'où silence sur son propre malheur. Sotte morale. Comme toutre morale qui se laisse enfermer dans une formule lapidaire. Sagesse de constipé. Tout ça sert uniquement à se protéger contre la vie. (p.28)
Commenter  J’apprécie          220
Ecrivain public jusqu'au bout des ongles, j'étais un de ces bureaucrates de Magritte, qui n'ont plus de visage entre leur col blanc et leur melon noir.
Maintenant je ne travaille plus que sur moi-même, et c'est ainsi, j'en suis sûr, que j'ai le plus de chances de rencontrer les autres, en m'adressant directement à ce qu'ils ont de plus profond et qu'on ne voit jamais dans la vie sociale. Il a suffi d'un coup d'épaule pour me débarrasser de toute la niaiserie dans laquelle j'ai donné, l'écrivain public, l'intello du quartier, l'homme aux livres, comme on se défait d'une défroque. Un seul coup d'épaule, vraiment ?
Non, c'est mentir : un effort constant pour se tenir sans artifice à l'extrême pointe de soi-même. Après, il y a le saut dans le vide: c'est le moment où on se met à écrire. Et très vite, comme la mouette, on est porté par la résistance des mots. (p.109-110)
Commenter  J’apprécie          210
Je me suis remise à écrire pour repousser les forces mauvaises. Seule l'écriture m'aide à les tenir à distance puisqu'il a suffi de cet arrêt pour que je sois à nouveau envahie par elles. L'écriture m'aide à vivre en luttant contre le désespoir. L'écriture du désespoir n'est pas le désespoir, qui est pour moi synonyme de mutisme. Ecrire le désespoir, c'est prendre le mal qu'il y a en soi pour en faire une oeuvre d'art, c'est transmuter le négatif en positif, c'est se montrer capable de sortir du cercle du silence pour donner à voir et à entendre, c'est s'inscrire dans le réél, retrouver le contact, s'ouvrir aux autres. Ecrire pour renouer avec le monde que le désespoir sait si bien vider de son sens. Il me faut écrire si je veux rester humaine. Ma vie placée sous la sauvegarde de ma plume. L'écriture, un miroir où l'on ne se complaît pas, un miroir de vie.(p. 166)
Commenter  J’apprécie          210
(...) je sentais que si je voulais sauver quelque chose de cet amour si difficile à vivre, il fallait que je m'isole, et je me mettais à écrire. J'écrivais n'importe quoi, des bouts, des bribes, des morceaux, l'essentiel était d'écrire, de sortir quelque chose, parce que je savais que c'était le seul moyen de toucher à cette étreinte, de la desserrer. Au fur et à mesure que j'avançais, je sentais que je retrouvais les chemins de l'enfance, plus vastes: la forêt s'ouvrait, s'éclaircissait, les arbres recommençaient à bouger, je faisais naître une nouvelle lumière, et quand je levais les yeux, le monde était lavé et de nouveau la vie chantait. (p.99)
Commenter  J’apprécie          210

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sylvie Monange (11)Voir plus

Quiz Voir plus

Histoire de Paris (2)

Paradoxalement, le Pont-Neuf est le plus vieux pont de Paris ...

c'est vrai
c'est faux

11 questions
17 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire de france , paris xixe siècle , moyen-âge , urbanisme , Églises , Vie intellectuelle , musée , histoire contemporaineCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}