Sylvie Poillevé

Qui est cet homme au long manteau coloré qui porte sur son dos un gros sac ? Qui est cet homme qui, chaque jour, de bon matin s’en va sur les chemins pour ramasser les petits soucis, les petits riens, les gros bobos, les gros chagrins ? C’est Célestin qui de la pointe de son bâton de bois pique les mouchoirs à pois, à trous, à rayures, à fleurs, à carreaux, de toutes les couleurs… C’est Célestin, le ramasseur de chagrins.

Mon avis : On en a tant besoin d’album comme celui-ci, un véritable petit bijou et un énorme coup de cœur pour moi ! La belle histoire de Célestin nous est contée comme un poème, avec ses vers et ses rimes qui lui offrent une douce musicalité qui devrait ravir mes petits auditeurs lors d’une animation classe. Les chagrins et misères que Célestin collecte afin de soulager un peu ceux qu’ils frappent sont symbolisés par des mouchoirs en tout genre. Mais il n’est pas si facile de compatir à toutes les peines du monde et notre petit ramasseur de chagrins l’apprendra à ses dépends et devra trouver une idée pour ne pas sombrer à son tour sous le poids de cette lourde charge. Le récit est délicieusement magnifié par les illustrations de Mayalen Goust que je découvre ici avec délice. Tout y est empreint de douceur et de poésie ; le trait se présente tout en finesse, comme aérien ; les teintes choisies, très révélatrices des émotions évoquées, se marient avec délicatesse et jouent harmonieusement avec les effets d’ombre et de lumière. Bercé par le récit, littéralement emporté par le dessin dans l’univers de Célestin, il se produit alors quelque chose de magique… au fil des mots, une image, un visage se détache, rassurant et réconfortant… celle de notre propre Célestin, celle de la personne – ou, pour les chanceux, des personnes – qui joue ce rôle à nos côtés, parfois même sans s’en rendre compte. Alors on a envie de leur offrir cet ouvrage, quelque soit leur âge, juste pour leur dire, juste pour leur murmurer, presque sans en avoir l’air :

« Merci d’être là, tel que tu es avec moi… »…

Public : A partir de quatre – cinq ans mais sans autre limite d’âge.

L’illustratrice, Mayalen Goust n’ayant ni site, ni blog, je vous recommande d’effectuer une recherche d’images sur Google en utilisant son nom pour pouvoir avoir un aperçu de son univers graphique.

Célestin, muni de son long manteau coloré, de son bâton et de son sac, parcourt les chemins, à la recherche de chagrins, de soucis, de malheurs à ramasser afin d’alléger et d’embellir le monde. A l’aide de son bâton, il pique et ramasse des mouchoirs de toutes sortes, mouillés, imbibés de larmes. Puis lorsqu’il a terminé, il range tous ces sacs de misère dans sa maison, la remplissant ainsi du sol au plafond. Mais à force d’accomplir sa morne tâche, de s’entourer des chagrins et de la tristesse du monde, un nuage gris s’installe durablement en Célestin, et enfle jusqu’à devenir un gros nuage noir dont il ne parvient pas à se débarrasser. Accablé, il va devoir trouver une solution pour ne pas sombrer dans le désespoir. Remettre les mouchoirs en liberté ? Pas question ! Alors, une idée germe… Pourquoi ne pas les laver ? Alors, tandis qu’ils sèchent, le vent les emporte et les transforme en… jolis papillons !



Le texte de Sylvie Poillevé est poétique ; il éveille l’imaginaire et stimule l’esprit des petits. Cet album aux couleurs vives est, comme toujours, magnifiquement illustré par Mayalen Goust (que je ne présente plus), qui fait, une fois de plus, preuve d’un grand talent. Au départ, les illustrations sont chatoyantes et chaudes, puis deviennent plus sombres, plus grises au fur et à mesure que Célestin s’enfonce dans la déprime. Pour finalement retrouver leur éclat à la fin de l’album, une fois Célestin débarrassé de sa tristesse.



C’est un album magique et harmonieux qui apprend à gérer les chagrins ! Dans des tonalités essentiellement chaleureuses (dominantes Jaune, Orange, Rouge…), cet album est une fable poétique qui illustre la quête du bonheur et la joie de vivre. Il efface les chagrins et rend le sourire, aux petits comme aux grands !
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[...] Sylvie Poilevé nous raconte le destin hors du commun de Célestin, humble ramasseur de chagrins qui voit tout ces malheurs s'accumuler chez lui et peser sur son moral comme une chape de plomb. Le récit est emprunt de beaucoup de poésie et de délicatesse, les illustrations amplifient ce phénomène au centuple. Mayalen Goust dessine la tristesse dans toutes ses nuances et la remplace doucement par une joie apaisée et légère. Un petit bijou qu'on relit et relit encore, qu'on dévore des yeux. [...]
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Je ne sais plus pourquoi j’avais noté le titre de cet album dans mon carnet où je note les titres des livres que je me dois de lire. L’avais-je feuilleté dans une librairie ou une bibliothèque? Avais-je lu une critique d’une lectrice emballée? Je n’en ai pas la moindre idée. Mais une chose est certaine : j’ai bien fait de noter ce titre. Célestin le ramasseur du petit matin est un petit bijou.



Ce n’est pas rien de partir de bon matin, jour après jour, armé d’un sac et d’un bâton afin de ramasser les mouchoirs souillés de larmes afin que disparaissent ainsi les gros bobos et les chagrins. Mais vient un jour où, à force d’emmagasiner chez lui toute cette tristesse, Célestin se met à pleurer. À pleurer, à ne plus cesser de pleurer. Vivre avec les traces de l’humanité souffrante a fini par avoir raison de lui.



Mais que faire? Comment retrouver le bonheur de cueillir à nouveau tous ces mouchoirs de toutes les couleurs afin d’effacer les chagrins sans pour autant se voir enseveli sous le poids de tous ces petits riens et ces gros bobos? Mais en lavant les mouchoirs, bien sûr! Et pas question que je vous en dise plus. La fin est trop jolie pour la gâcher en la dévoilant.



Mayalen Goust, dont on ne sait pratiquement rien, sinon qu’elle vit à Rennes, s’est appliquée. Le texte de Sylvie Poillevé, déjà plein de musique et de poésie, prend son envol grâce à ses illustrations.



Le résultat est un album essentiel à toute bibliothèque pour enfants. Et peut-être même à celle de certains grands. Je parle en connaissance de cause. J’ai en effet lu l’album à un « plus tout jeune » qui a commencé par être tout à fait sceptique, se demandant bien quelle était cette nouvelle lubie de ma part. Jusqu’à ce qu’il se laisse prendre par l’histoire. Puis séduire par les images. Et qu’il en oublie le poids sur ses propres épaules.
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J'ai lu ce livre avant mes enfants, tant j'aimais le titre et la couverture !



Ce personnage du ramasseur de chagrins (Célestin) qui pique les mouchoirs de toutes sorte dès le petit matin est adorable !

Cette histoire écrite en rimes sonne très joliment lors d'une lecture à haute voix, et le thème est un vrai baume au coeur.

On peut aussi ensuite discuter avec nos enfants de la bonté, du chagrin, de la gentillesse que l'on peut apporter aux autres pour les soulager et des consolations que l'on reçoit de ceux qui nous aiment, mais aussi du moyen que Célestin a trouvé pour ne pas se laisser envahir à son tour par tout ces chagrin, qu'en faire ? (je ne dévoile pas son secret !)



A lire, c'est un bijou !

Tous les matins, à grandes enjambées, Célestin s’en va sur les chemins ramasser avec la pointe de son bâton de bois : « les petits soucis, les petits riens, les gros bobos, les gros chagrins… » Toutes ces petites misères n’en finissent pas de s’entasser dans sa maison, du sol au plafond. De jour en jour, cela devient de plus en plus lourd à porter cela l'attriste profondément. Il prend donc la décision de s’en débarrasser, comment donc ? Pourquoi pas en les lavant ! Ainsi les mouchoirs goutte à goutte s’égouttent, quand un petit vent magicien souffle jusqu'à les décrocher, les transformant en de jolis papillons. Un album tendre pour se réconcilier avec ses petits chagrins, illustré tout en rondeur et en légèreté, dans des couleurs pastel qui donnent immanquablement le sourire.

Magnifique petit conte que celui de Célestin,ramasseur du petit matin,ramasseur de chagrin.Car oui,c'est ce qu'il fait Célestin,il ramasse les chagrins des gens,les mouchoirs,de toutes les couleurs. Mais où entreposer tous ces chagrins?

Chaque matin, dès potron-minet, Célestin part faire sa collecte quotidienne. Il ramasse autant qu’il le peut tous les mouchoirs mouillés chargés de chagrins, qu’il enferme dans de gros sacs bien lourds qu’il garde chez lui. Mais peut-on vivre au milieu de tous ces chagrins, même enfermés, sans en subir des conséquences ?



Célestin va en faire l’expérience et peut-être trouver la clé de la fin de tous les chagrins ?



Un très bel album court aux illustrations légères et aériennes. N’oubliez pas de savourer au passage le texte rédigé en vers. Ainsi, cet album rassemble conte, poésie et philosophie. La fin est particulièrement poétique, émouvante et joyeuse.
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Un album d'une grande sensibilité, délicat et poétique. Un livre à mettre entre toutes les mains pour un instant magique!

Le Père-Noël se trouve moche avec son manteau rouge, ses bottes et son bonnet. C'est décidé, cette année pour sa tournée, il se met sur son 31.

Heureusement son entourage veille...

Un livre incontournable en cette saison.

C’est la nuit d’Halloween, la lune toute orangée éclaire la ville, ses habitants et leurs préparatifs d’une lueur toute particulière.



Mais entre les cliquetis, les tip tap, les frout-frout, et autres flip-flap-flip, un drôle de bruit résonne… Hip !... Hip !... Hip !...



Cela provient d’une petite bicoque légèrement en retrait, située au pied d’un arbre.



Entre ronchonnades et lamentations, la sorcière Hourra se désespère.



Toutes ses potions, incantations, recettes d’arrière-grand-sorcières et tentatives diverses ne parviennent pas à la débarrasser de son hoquet. Et comment réciter ses formules lorsqu’on hoquette sans arrêt, hein ??!



Toute à sa colère, elle n’entend pas les deux petits chenapans qui s’approchent trop doucement de sa maison.



Et soyez sûrs que ces deux-là font la paire !



Heureux de leur coup, ils repartent la besace pleine.



Et comme la sorcière n’en est pas une pour rien, un cadeau les accompagne !



Hip Hip Hourra !



Un album tout mignon, délicieux à lire à haute voix ! On se délecte des essais d’Hourra (et de ses échecs) comme des expressions employées. Des illustrations rigolotes et pleines de détails les accompagnent (une fenêtre sur le chapeau de la sorcière ?).
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Titou aime beaucoup sa chambre, mais voilà qu'il doit déménager, changer de maison ! Retrouvera-t-il ses jouets préférés dans sa future chambre ? Réussira-t-il à y jouer et dormir aussi bien ?



Ce petit album peut être très pertinent pour les enfants à partir de 3 ans pour les préparer à un déménagement. Les dessins sont attractifs, le vocabulaire approprié aux 3 - 6 ans et j'ai apprécié les deux dernières pages d'explications simples et claires, à destination des parents.

Un bel album pour les petits, dans lequel le monstre de la jungle, qui effraie l'éléphant, frayeur qu'il transmet à ses amis l'hippopotame et le rhinocéros, se révèle n'être qu'une minuscule petite puce logée dans l'oreille du pachyderme !

Ah ! Le père Castor et ses fabuleuses histoires ! Un recueil spécial Noël où on retiendra :



- la transformation d'un monsieur ronchon dans La dinde de Noël

- le courage et l'ingéniosité d'Ivan et l'oie de Noël

- les bons sentiments de l'ours Michka

- le Noël différent sous le soleil dans Un Noël tombé du ciel

- la solidarité des Lutins cordonniers



À partager avec ses petits pour préparer Noël !

Tout le monde ou presque connaît Père Castor, non? Moi, en tout cas, cette collection a bercé mon enfance, c'est donc avec une grande joie que je fais découvrir ses parutions à mon grand bonhomme. (Il y a aussi le dessin animé qui a vieilli un peu mais qui plaît toujours beaucoup!) J'ai donc été, comme tu l'imagines, plus que ravie de recevoir le dernier recueil d'histoires paru, Le Père Castor raconte ses histoires pour rire. Dedans? 18 récits relativement courts qui emportent le lecteur dans des styles bien différents!



Plusieurs auteurs, une tonne d'illustrateurs, il y en a vraiment pour tous les goûts, vraiment de quoi plaire à tout le monde! Leur seul point commun? L'humour qui y règne! Des situations drôles et cocasses, des petits héros qui en voient de toutes les couleurs ou qui en font voir de toutes les couleurs.. Une puce qui poursuit un éléphant, un âne qui voulait être un loup, un rat pirate, un carnet magique qui réalise les vœux, le père noël qui se trouve moche.. N'importe qui peut y trouver une histoire qui lui parle, minimum!



Ces recueils restent pour moi un des choix les plus adaptés pour une lecture pré-dodo. Les histoires sont courtes et prennent peu de temps, juste bien pour préparer l'enfant à se coucher et à se calmer. Le rituel qui l'accompagne, le fait de choisir lui-même ce dont il a envie sur le moment est très agréable et donne un petit côté jeu très rigolo. J'aime aussi beaucoup son petit format, très pratique pour les petites mains, pas trop lourd ce qui permet à l'enfant de le tenir tout seul comme un grand. C'est un détail mais qui compte beaucoup.



Que dire de plus? Avec la période des vacances, ce genre de livre me semble encore plus adapté.. On sait rarement quels livres emporter avec nous alors c'est plus simple d'en prendre dix-huit en un, non?
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..

Une jolie histoire ! Le petit bonhomme part en quête de bruits à rapporter aux gens de son pays, tristes de n'entendre aucun bruit... Il rapporte le son du vent, de la pluie, du tonnerre... et de son rire, qui enchante ses congénères. J'ai apprécié la lecture, agréable car mélodieuse. J'aurais parlé de "sons" plutôt que de "bruits" mais peut-être était-ce plus sonore ainsi ?

Le petit bonhomme vit dans un pays où l'on n'entend aucun bruit. Alors, même s'il n'est pas plus haut que trois pommes et bien il décide de partir en mission. Sa quête ? Ramener des bruits dans son pays. Il va être confronté à des éléments naturels qui vont lui donner de quoi remplir son sac et d'accomplir sa quête.

C'est une très belle histoire poétique sur la notion du silence, du bruit, mais aussi sur le partage, l'aide et la découverte. Le petit chasseur de bruits permet également de jouer sur les sons comme le bruit du vent, de la pluie, du tonnerre...

Le lecteur se laisse également envoûter par les couleurs ocres et les illustrations poétiques.



Les enfants adorent et en redemandent...

Une collection pleine de poésie cette fois ci c'est l'histoire d'un chasseur de bruits qui part collecter les bruits de la météo pour partager un peu de bonheur avec les habitants de son pays tristes de n'avoir aucun bruits. Au delà du fait qu'il s'agit d'un livre jeunesse qui traite du sens de l'ouïe, plutôt rare, il permet de prendre le temps d'apprécier les sons m, le temps qu'il fait et de se soucier d'autrui ! La bonne humeur est communicative ! Les couleurs et le dessin sont simples mais on aperçoit les.jeux de matière comme les coups de pinceaux qui renforce la narration.

Joli petit album carré court pour apprendre les bruits que la terre peut nous offrir et ce que nous, nous pourrions partager. Simple et efficace, on s'amuse avec les bruitages pour la lecture aux tout-petits avec des illustrations colorées.

Se lit très vite comme tous les albums jeunesse !

C’est l’histoire d’un drôle de petit bonhomme, haut comme trois pommes, un drôle de petit bonhomme qui vit dans un pays silencieux, où les gens sont tristes de n’entendre aucun bruit. Alors, notre drôle de petit bonhomme entreprend un grand voyage pour aller chercher des bruits à offrir aux gens de son pays… le vent, la pluie, le tonnerre seront ses rencontres et l'aideront dans sa quête, bien plus qu'il n'aurait osé l'espérer…

Mon avis : Cet album appartenant à la collection « Les Belles Histoires des tout-petits » aux éditions Bayard n’est pas récent puisqu’il date de 2007, mais comment aurais-je pu lui résister ? Le charme s’opère dès la première de couverture : sur un fond vert intense, la bonhommie de ce petit bonhomme nous interpelle immédiatement. Au-dessus de lui, le titre prometteur se détache en lettres rouges. Mais comme j’ai un naturel curieux… j’ouvre, pour en savoir plus… les pages sont faites d’un papier brillant, visiblement solide, on pourrait presque les comparer à des transparents pour rétroprojecteur : excellent choix pour le public visé, l’ouvrage est une bonne transition entre le cartonné et l’album classique. L’histoire - ponctuée de nombreuses répétitions pour la rendre plus musicale - est poétique ; le petit chasseur de bruits va parcourir un long chemin pour recueillir les sons que la nature lui offre afin de ramener le sourire dans son petit pays. Après tout, c’est bien connu, rien de tel qu’une chanson pour remettre un peu de baume au cœur de celui qui en manque ;-). Les illustrations double pages sont reconnaissables pour ceux qui ont déjà parcouru des ouvrages d’Eric Battut, tant son trait est particulier : minimalistes, avec très peu de détail comme pour mieux attirer notre attention sur eux... Les couleurs sont vives sans être agressives à l’œil, les éléments naturels récoltés sont mis en valeur pour qu’on ait l’impression de les entendre. L’éditeur a d’ailleurs suivi la même logique dans le texte, les onomatopées les caractérisant sont imprimées sous forme de phrases ondulantes, comme de douces vagues. Même si le format de ce livre (19 X 19 cm) ne me permettra pas de l’exploiter en animation, les groupes étant trop importants pour pouvoir apprécier un si petit objet livre, je suis sûre qu’il fera beaucoup d’heureux dans les chaumières au si précieux moment qu'est celui de l’histoire du soir…

Public : à partir de trois – quatre ans.