- Dyspraxique. Non, ce n'est pas une maladie qui se soigne avec des médicaments. Et ça ne s'attrape pas. On naît comme ça, mais ça ne se voit pas. C'est un handicap, mais pas trop grave, juste très embêtant. Quand on est dyspraxique, on a du mal à utiliser des ciseaux pour découper, tirer des traits à la règle, écrire sur la ligne d'un cahier, se servir de son couteau et de sa fourchette, faire ses lacets ou distinguer la droite de la gauche.
Pauvre Justine. Demain, c'est la rentrée. Elle déteste l'école. L'année dernière, elle ne comprenait jamais ce que lui demandait la maîtresse. il y avait beaucoup de rouge sur ses cahiers. Son stylo refusait toujours de faire les jolies boucles, l'arrondi des ponts et les barres droites qu'elle s'appliquait pourtant consciencieusement à tracer. Son écriture,à elle, s'évadait du rail.
L'autre souci de Justine, ce sont les maths. Les nombres font une joyeuse salade composée dans sa tête, comme si les chiffres refusaient de se mettre en rang pour rentrer dans son cerveau. Même les calculs les plus simples lui paraissent difficiles et elle s'emmêle les pinceaux quand elle doit poser des opérations sur son fichier de mathématiques.
Chaperlisoquette ! Je leur botterais bien les fesses à cette bande de méchants garçons qui se moquent de ma petite maîtresse adorée !
Mince, j'ai oublié de prendre rendez-vous avec Aldo pour aller au "cinéchat" demain !