Citations de Sylvie Testud (167)
Je n'ai pas envie de mourir même si c'est pour la bonne cause. Je n'ai aucune fascination pour le sacrifice. Le danger ne m'excite pas. J'appartiens à la catégorie des minables. Quand je monte en voiture, je mets ma ceinture, j'ai peur d'avoir un accident.
Certains agents ne filent pas les scénarios aux acteurs. Du coup, il y en a plein qui loupent des super-films. Si l'agent estime le script mauvais, c'est poubelle direct, ou acteur de troisième catégorie. Du coup il y a des acteurs qui ne reçoivent que ce que les première et deuxième catégories ne veulent pas faire. Les "ramasse-miettes". Ceux qui ne tournent que des chefs-d'œuvre se moquent de ceux qui tournent des navets. Ben dis donc, faut être sûr de son jugement... (p. 163)
Je n'ai pas été épargnée , entre les folles , les mal élevées , toutes celles qui n'ont pas envie de travailler........Je te fait grâce des estropiées .
Il a commencé dans des "bouses", même les aveugles trouvaient ça laid, les sourds se bouchaient les oreilles tant les dialogues étaient atroces
....cet acteur au physique de héron cendré, ni beau, ni émouvant, même pas drôle, qui n'apprend jamais son texte, se comporte comme s'il avait deux oscar, trois prix d'interprétation, un contrat chez Paco Rabanne, nul, mais qui remplit pourtant les salles ...
La patiente maîtresse prenait sur elle, on pouvait voir à son soupir d'épuisement.
- Ce jeu s'appelle les chaises musicales. C'est amusant elle disait, sans rigoler.
Je ne comprenais toujours pas. Des chaises, il y en avait plein l'école. J'allais bientôt refuser de jouer, moi aussi. J'aime pas bouffer avec les doigts, j'aime pas rester debout quand tout le monde est assis.
Un moment de fierté. J'avais été grandiose ce jour-là. Mes deux sœurs et moi en avons parlé plus d'une fois. Une coupe à mon armorial! Un bon point pour moi, pour toute la vie."
Pourquoi ça ne tourne pas plus... plus... plus carré?
Les produits ne sortiront des placards que par ma volonté.
Quel bonheur!
Maintenant c'est mieux.
Assisse dans mon salon, je joue au solitaire. Je gagne à tous les coups. Plus une chaussette ne traîne sous la table basse. Je ne regarde même plus.
(...)
Quand le téléphone sonne, c'est obligatoirement pour moi. Il ne sonne jamais.
Maintenant c'est mieux, je me dis en refermant mon tube de dentifrice. Maintenant c'est vraiment mieux. Sauf que maintenant j'ai peur de savoir ce que je vais devenir, seule, bientôt vieille, bientôt moche.
J'en pleurerais.
« Ma mère n’a pas une tête de parent. Elle a une tête de notre mère, c’est tout. »
La connerie me colle à la peau plus que jamais. La connerie est désormais tatouée sur mon front.
Nous rentrons à la maison avec mon arme de défense. L’objet destiné à me rendre la sérénité. Mon protecteur tient dans une boîte en carton. Un sifflet.
La nuit, le moindre grincement me fout les jetons.
Je ne veux plus savoir si on a raison de croire ou de ne pas croire en quelque chose. Cela me demande trop d'efforts et me cause trop de troubles.
Dès que je passe la porte de notre appartement, je me transforme. Sans plus aucune coquetterie, je retire mes escarpins, je jette mes vêtements dans la panière à linge sale. Je m’attache les cheveux sur le sommet du crâne, remonte mes manches, et c’est parti pour le rodéo de l’ordre et de la propreté. Une chorégraphie d’un genre peu sexy, à laquelle je ne renonce que tombante de sommeil.
Pauvre Adrien : il vit avec une mégère.
Moi je ne voulais pas de chien. Les chiens, c’est con. Ça pue quand il pleut. Ça pue tout le temps et partout. Ça vous renifle l’arrière-train sitôt qu’il se décolle de sa chaise.
je fais toujours deux fois la même erreur.
C’est bizarre de se dire que nos vies continuent en parallèle et ne se croiseront plus jamais
On roule sur une plage géante et au bout il n’y a pas la mer