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Citations de Sylvie Testud (167)


— C'est quoi, ce nom ?
Ma sœur, qui ne fait pas de cinéma, n'en revient pas que quelqu'un s'appelle comme ça.
—Encore, assumer cette horreur, c'est une chose, mais, en plus, elle est riche. . .
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Un temps radieux. Pas un nuage. Le temps aussi a décidé de me nettoyer. Je serai conne au grand jour, en plein soleil. Le temps n'a pas eu la délicatesse de se parer de gris. Pas de couverture pour masquer ma médiocre condition. Pas de pluie pour laver cette image de connerie innée. Un soleil éclatant, de ceux qui vous exposent, qui révèlent le moindre détail, le moindre défaut.
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C'était là. Une tempête dévastatrice. Le large fleuve tranquille allait se soulever. Des litres d'eau allaient s'abattre sur les rives, s'écraser sur les immeubles en bordure. La puissance de la masse allait casser les vitrines, faire tomber les monuments. Les arbres arrachés s'écraseraient sur la chaussée, provoquant d'innombrables explosions. Le goudron se fendrait, se creuserait pour jaillir comme des milliers de volcans en éruption.
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Je ris. La situation est insolite. La tête de cette femme se trouve à une distance de trois centimètres de mon anus. Je sens sa respiration sur mes fesses. Quand même, en décidant de devenir actrice, je n'avais jamais imaginé ça.
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- Bonjour.
La voix rauque et très faible a retenti !
Je n'avais jamais fait attention au sens du mot bonjour.
C'est un bon jour.
Moi, je dis toujours "bonjour" d'une seule traite.
Elle vient de me le faire comprendre.
Je suis dans l'erreur, c'est un jour qui est bon. C'est le bon jour que l'on se souhaite !
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Ne demande ton chemin à personne, tu risquerais de ne plus pouvoir te perdre. (Citation de Rabbi Nachman de Brastlon)
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J'étais venue voir monsieur Lonkarsky, psychiatre réputé de son état, à cause du conseil de classe. Quelque chose n'allait pas avec moi. « Une gentille petite fille. Bonne élève. Sa maman se donne beaucoup de mal pour l'éduquer. Une élève sympathique. Mais une élève qui a des accès de fureur. »
Un psychologue ne me suffisait pas. Moi, j'avais besoin de la psychiatrie direct. Ils avaient décidé : je devais voir un psychiatre qui déciderait à son tour si, oui ou non, il y avait un problème avec moi.
Si monsieur Lonkarsky trouvait qu'il y avait un problème, je viendrais tous les mercredis après-midi à la place de la danse.
Si monsieur Lonkarsky trouvait que c'était normal que je m'énerve quand on me faisait trop chier, comme quand monsieur Rinier me demandait de ramasser sa craie, alors qu'il me l'avait jetée à la gueule, j'irais à la danse le mercredi après midi.
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- t'as un problème de démarreur?
- Oh tu sais, je n'y connais rien en voitures. Ce matin elle n'a pas fait ça. C'est la voiture de ma mère. Elle me l'a donné, alors je ne vais pas me plaindre.
(...)
Camille tourne la clé : pète.
Il tourne la clé de nouveau : pète.
Camille tourne la clé dans le démarreur des dizaines de fois : pète. Pète. Pète et repète.
Tiago bouge dans tous les sens : depuis le temps qu'on n'a pas démarré, il croit qu'on est arrivé
P. 149
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Ma mère ne gagne pas beaucoup d'argent, mais elle "n'aime pas la crasse".
- La propreté, c'est gratuit.
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Je ne crains rien, ni personne, mais quand même, les autorités, moins on s'y frotte, mieux on se porte.
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Le périphérique n'est pas une route en soi.
Le périphérique n'a pas de commencement. Il n'a pas de fin. Il ne mène nulle part. Quand on roule sur le périphérique, on peut y roulet toute sa vie.
Le périphérique est une sorte d'infini.
Le périphérique est un infini très petit.
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C'est comme les bateau : t'es contente quand tu les achètes et quand tu les revends.
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Il faut que je sorte. J'ai la fièvre acheteuse. Acheter quoi ? N'importe quoi. J'ai besoin d'avoir besoin de quelque chose.
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Ces rues lyonnaises que je connaissais par cœur ont changé. Il m'arrive parfois de croiser un visage familier qui me rappelle ce qu'elles étaient. Je ne m'arrête presque jamais. La place des Terreaux, le musée d'Art moderne.
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- Justement, maman en a marre d'être secondée par la famille. Elle veut se débrouiller seule, mettre fin à toute cette histoire.
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Au premier coup sur le tambourin, il fallait commencer à tourner autour des vingt-deux chaises disposées en cercle dans la classe.
- Il manque une chaise.
- Oui, Sibylle.
La maîtresse m'adressait un sourire compatissant.
- Je vais en chercher une dans la classe à côté ?
- Non. C'est exprès, Sibylle.
Je n'étais pas une lumière.
- Pourquoi il n'y a que vingt-deux chaises ? On est vingt-trois !
- C'est le jeu, Sibylle.
- Le jeu, c'est que, y en a un, il ne pourra pas s'asseoir ?
A-t-on jamais enlevé une fourchette à l'un des invités au dîner ? Présente-t-on trois verres d'eau à quatre assoiffés ?
La maîtresse avait détourné la tête pour s'adresser aux autres élèves.
- Je vais jouer du tambourin.Elle tenait l'instrument en l'air pour que tout le monde voie.
- Lorsque le silence se fera, vous chercherez à vous asseoir. Sans bousculade !
Elle avait insisté sur le terme.
L'enfant resté debout serait éliminé. Elle allait retirer une chaise à chaque tour. À la fin, il n'y en aurait qu'une pour deux.
- Celui qui gagne, c'est le plus malpoli ?
- Garde tes réflexions pour toi. Fallait-il avoir les nerfs solides !
- J'ai pas envie de jouer !
Bérénice avait compris. Tout le monde allait la pousser, lui écraser les pieds pour un siège.
- Moi non plus.
Éloïse regardait les places à s'arracher avec terreur.
La patiente maîtresse prenait sur elle, on pouvait voir à son soupir d'épuisement.
- Ce jeu s'appelle les chaises musicales. C'est amusant elle disait, sans rigoler.
Je ne comprenais toujours pas. Des chaises, il y en avait plein l'école. J'allais bientôt refuser de jouer, moi aussi. J'aime pas bouffer avec les doigts, j'aime pas rester debout quand tout le monde est assis.
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- Tu sais, ce n'est vraiment pas dur de sauter. C'est comme quand tu apprends à nager. La première fois qu'on te jette dans une piscine et que tu ne sais pas nager, tu as un sentiment d'angoisse et après c'est le pied total!
Il a raison le cascadeur. Je vais emmener mon amie qui ne sait pas skier à la montagne. [...] Je vais mettre ma copine sur des skis et je la jetterai dans la pente.
Au début elle aura peur et ensuite ce sera le pied total.
- C'est son métier à Olivier. Il a l'habitude. Tu peux lui faire confiance. Il ne te laissera pas tomber. Il me dit le réalisateur.
[...]
Olivier me demande de sauter par la fenêtre, de tomber de trois mètres de haut et de m'écraser sur un cube de bois posé sur le toit de l'étage du dessous.
La maison date du dix-septième siècle. Le toit du dessous en question tient debout grâce à des étais calés par le chauffeur qui m'a conduite ce matin.
- Je le fais avant toi pour te montrer. Il me dit Olivier. Si je me casse la tête alors tu ne sautes pas.
Il ne va pas avoir besoin de sauter par la fenêtre pour se casser la tête, Olivier, s'il continue.
Je vais la lui casser tout de suite comme ça c'est réglé. Je pense.
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Je n'ai pas envie de mourir même si c'est pour la bonne cause. Je n'ai aucune fascination pour le sacrifice. Le danger ne m'excite pas. J'appartiens à la catégorie des minables. Quand je monte en voiture, je mets ma ceinture, j'ai peur d'avoir un accident.
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Certains agents ne filent pas les scénarios aux acteurs. Du coup, il y en a plein qui loupent des super-films. Si l'agent estime le script mauvais, c'est poubelle direct, ou acteur de troisième catégorie. Du coup il y a des acteurs qui ne reçoivent que ce que les première et deuxième catégories ne veulent pas faire. Les "ramasse-miettes". Ceux qui ne tournent que des chefs-d'œuvre se moquent de ceux qui tournent des navets. Ben dis donc, faut être sûr de son jugement... (p. 163)
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Elle a secoué la tête comme Arlette Laguiller quand elle entendait les patrons d'entreprise se plaindre des montants trop élevés versés aux salariés. (p. 160)
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