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Critiques de Sylvie Wojcik (68)
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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Un petit livre emprunté à la médiathèque, parce que je me souvenais en avoir lu le titre. Mon cher et tendre (le mien Anna, pas le tien) l'a lu en premier et me l'a tendu en me disant : Tu l'auras lu en moins d'une heure et tu passeras un bon moment.



Un homme libraire de son état (premier bon point) hérite d'une maison en Écosse (deuxième bon point). Il ne connaissait absolument pas la vieille dame décédée, n'a aucun lien de parenté avec elle et décide après quelques hésitations de s'y rendre. On va découvrir avec lui quelques secrets de famille et ce petit bout d'Écosse.



La découverte de ces paysages, de ces ambiances, des éléments parfois déchainés m'a séduite beaucoup plus que celle des secrets de famille, et cela a été pour moi l'aspect le plus plaisant dans ce roman au style un peu plat, à l'intrigue pas très originale. Mais quelques personnages et les paysages, landes, mer, vent , écume, loch, sauvent l'ensemble et j'ai effectivement passé un bon moment.



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Les narcisses blancs

Gaëlle vit dans un squatte minable avec son petit ami lorsqu’un jour elle tombe sur une revue qui parle du chemin de Compostelle. L’article est comme une bouée de sauvetage à laquelle elle va s’accrocher. Elle rassemble ses affaires et part sur le sentier qui la mènera vers un ailleurs qu’elle espère meilleur. Un soir d’orage, elle rencontre dans un gîte étape Jeanne qui pour d’autres raisons effectue le même pèlerinage. Passé le temps de la confrontation et de l’observation de la jeunesse rebelle et sauvage de Gaëlle et la vieillesse malade de Jeanne, une entente muette s’installe entre les deux femmes. Leurs blessures physiques ou morales s’estompent, calmées par la nature vierge de l’Aubrac et les champs de narcisses qui fleurissent…

Sylvie Wojcik nous offre un texte court dont la fraîcheur enchante, l’humanité irradie. C’est une histoire dont la morale rappelle que lorsque tout parait fini, il reste la providence qui veille et offre souvent des surprises inattendues qui permettent de garder espoir, de continuer. C’est l’histoire d’un objectif que l’on s’invente, des moyens que l’on met en œuvre pour l’atteindre car il est cette seule possibilité pour continuer de vivre en oubliant les souffrances existentielles, d’une rencontre que la providence met sur notre chemin, et l’histoire que l’on s’était imaginée prend les formes irréelles d’un conte, se remplit de magie.

Editions Arlea, 102 pages.

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Les dernières volontés de Heather McFerguson

"Il comprendra vite qu'ici personne n'entreprend jamais rien d'important avant de boire une généreuse tasse de thé. Un thé fort, adouci par un nuage de lait frais, entier." (P.10)



En cette période fraîche et pluvieuse, il était temps pour moi de retrouver tout bon comparse qui se respecte pour une lecture réconfortante : une tasse de thé, un poêle qui laisse filtrer le crépitement des bûches, un plaid et ... la compagnie d'un de mes 3 chats qui veut bien se dévouer pour compléter le tableau parfait de la lecture automnale !



Une fois bien installée, j'entame cette lecture qui se veut assez légère, pas au point d'être qualifiée de littérature "feel good", mais d'un petit format, d'un style aisé à lire et qui n'étouffera pas le lecteur de description alambiquée ou d'une profusion de personnages. Peut-être au point de souffrir d'un style parcimonieux, aux yeux des lecteurs qui apprécient les lectures plus étoffées.

Cependant, cette petite excursion en Ecosse, sans retard de vol, perte des bagages ou barrière de la langue à l'accent bien typique, m'a fait beaucoup de bien !



Aloïs vit en France, où il est libraire. Il vient de se séparer de sa compagne Anne, certainement plus intéressée par son vaste appartement parisien que par leur relation affective.

Mais un mal pour un bien, dans le même temps, il hérite d'une petite maison en Ecosse, à Applecross dans les Highlands.

L'ennui, c'est qu'il ne connaissait pas la propriétaire, qui fit pourtant de lui son héritier : Miss Heather Margaret Jane Fergusson...

Et pour cause, cette dernière assure dans son testament qu'ils n'ont pas de liens familiaux.



Un petit tour sur une carte et quelques images sur internet pour planter le décor.

Applecross se situe sur une péninsule du Royaume-Uni, située dans le Nord-Ouest de l'Écosse, en face de l'île de Skye. Intriguée par le nom de cette bourgade, par curiosité je découvre qu' Applecross, en gaélique écossais "A' Chomraich", signifie en français "Le Sanctuaire". Intéressant vu le récit qui m'attend. Sanctuaire... Quel mystère repose donc enseveli sous le silence à Applecross ?



Avec rapidité et facilité, les démarches pour organiser le voyage nous sont épargnées et nous voilà directement dans le vif du sujet, pendant qu'Aloïs, lui, est précipité dans une situation étrange : habiter la maison d'une inconnue. Aucune photo, il ne peut même pas mettre un visage sur ce nom qui ne lui évoque rien. "Pour cela [trouver une photo], il faudrait chercher, ouvrir les tiroirs et les armoires, mais en a-t-il le droit? Il a hérité de sa maison, pas de son intimité." (P.23)



Heureusement, pour se réconforter il a apporté avec lui ce que son père, un homme réservé, pudique, autrefois antiquaire, mais aujourd'hui décédé, lui a transmis: un livre de Tolkien, "Le seigneur des anneaux". Cette édition en français, présente pourtant une 1ère page tamponnée au nom d'une librairie d'Inverness, très proche. Le mystère s'épaissit et bien évidemment, vient amplifier le questionnement au sujet de cette maison léguée par une inconnue. Car il ne saurait relever du hasard que ce roman, tellement aimé de son père, provienne d'une librairie se trouvant seulement à quelques kms de ce nouveau"chez lui" tombé du ciel...

Quelques informations sont glanées auprès des proches de la généreuse défunte, notamment la voisine, Eileen, qui lui apprend qu'Heather était férue de lecture et amoureuse des livres.



Naturellement, le récit se tourne vers l'investigation du lien opaque d'Aloïs à ce lieu mais surtout à sa propre histoire familiale.

Par cette enquête sur l'origine du livre transmis par son père, Aloïs se remémore ce dernier et évoque des images chargées d'émotion :

"Il revoit le bonheur sur le visage de son père quand il dépliait la carte, ses gestes lents quand il feuilletait les pages, son corps figé et son âme absente quand il devait interrompre sa lecture et refermer le livre." (P.38)

" C'était le livre de son père. C'était aussi le seul lien qui ait jamais existé entre eux." (P.42)



Aloïs est parachuté dans un univers qui lui est totalement étranger, mais pas seulement du fait de la langue, surtout parce qu'il vient d'une famille où les liens étaient abîmés, le lien à la terre inexistant, le contact avec les éléments naturels, filtré et réduit, et le sens de la communauté, perdu. L'immersion dans ce petit village écossais typique est donc un bouleversement pour lui et il retrouve une joie de vivre qu'il ne ressentait plus.



J'ai apprécié cette incursion réconfortante dans un univers de plaisirs simples, où l'olfactif s'impose, comme une réminiscence de nos souvenirs d'enfance.

"Les murs sont tapissés de livres de poche bon marché, usés, écornés, serrés les uns contre les autres sur des planches de bois brut. En entrant, Aloïs se sent chez lui. L'odeur sèche du papier lui serre le cœur et le rassure à la fois. Parce que cette librairie lui rappelle la sienne, à Paris?" (P.37)



Outre l'olfactif, il y a aussi de nombreuses incursions gustatives avec la référence évidemment au sacro-saint thé bien fort, mais aussi quelques douceurs typiques : le "sticky toffe " "gâteau nappé d'une épaisse couche de caramel. Un biscuit brun, dense, pour affronter les bourrasques et les tempêtes."(P. 41)



Alors, c'est vrai, j'aurais certainement aimé un peu plus de descriptions, une immersion plus nourrie dans ces paysages de lochs, une peinture plus précise des personnages, mais l'intrigue se tient, et louvoyer aux côtés d'Aloïs est plaisant même si on aurait bien repris un petit whisky,... euh pardon, un thé, je voulais écrire un thé bien sûr !

Ces aventures à Applecross me donnent des envies d'Écosse, de pub où se réunir autour d'une bière locale, des envies de balades sous la bruine, emmitouflée dans un caban en laine, des envies de thé chaud au coin du feu... ou un whisky donc, Ecosse oblige, quand même !

Ce côté "retour aux choses simples" dans une vie où la communauté est importante m'a beaucoup plu.

"Depuis des générations, on vient s'abreuver de chants, se repaître de ces moments qui font lien. On se touche, on se serre, épaule contre épaule. Et bientôt on se lève, on danse. [...] Le soir, dans un pub, et encore plus un soir de concert, on ne reste jamais seul. On se rejoint, on se regroupe, on partage." (P.55)

Et puis, de temps en temps, c'est réconfortant d'être plongée dans une atmosphère apaisante où ce qui prédomine, ce sont les liens d'ici et maintenant, et où la culture et l'histoire communes font "ciment" entre les habitants.

"Ces musiques celtes, c'est notre culture, c'est ce qui nous lie avec les anciens".(P.104)



J'entendrai presque la typique "cloche des marées" posée sur le sable et qui sonne lorsque monte la marée !

J'ai convoqué quelques images, du film "The Holiday" pour l'ambiance cosy cottage, du film de Ken Loach "La Part des anges" pour l'incursion dans le terroir écossais avec cet accent bien particulier, et de la série "Shetland" pour ses enquêtes et ses paysages sublimes!
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Les narcisses blancs

Limpide et pur comme la fleur de narcisse ce roman est une merveille. Histoire d’amitié spontanée et forte non pas une amitié de longue date mais une rencontre de hasard. Histoire de deux femmes avec la nature en toile de fonds un pèlerinage à deux une complicité pure et pleine de tendresse retenue. Bref à lire absolument
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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Les secrets de la maison d’Applecross



Avec ce second roman, Sylvie Wojcik confirme les espoirs nés avec Les narcisses blancs. Elle nous entraîne cette fois en Écosse sur les pas d'un libraire parisien bien décidé à comprendre comment il a pu hériter la maison d'une illustre inconnue.



Quand Aloïs découvre le contenu du courrier qui lui est adressé par un notaire d'Inverness, il croit d'abord à une erreur. Mais c'est bien son état-civil qui figure en détail sur le courrier venu d’Écosse et lui annonçant qu’il était l’héritier d’une maison appartenant à une défunte Heather McFerguson. Le coup de fil passé à l’étude ne lui en apprendra pas davantage, sinon qu’il peut refuser ce leg. Après des recherches vaines dans le coffre où les souvenirs de famille sont rangés et une nuit censée porter conseil, il décide finalement de faire le voyage pour tenter de comprendre ce qui le lie à cette inconnue.

Ce qu’il ne sait pas encore, c’est qu’il emporte avec lui une pièce importante du puzzle, Le Seigneur des anneaux de Tolkien que lui a offert son père et qu’il a lu et relu dans son enfance et qu’il a retrouvé dans la caisse aux souvenirs. Cette version française, illustrée avec la carte détachable du monde où se déroule l'intrigue porte la marque d’une librairie d’Inverness. Mais après avoir acquis la certitude que ce livre provenait bien de cette terre très éloignée, il lui faudra encore beaucoup de temps à rassembler les pièces du puzzle.

Mais après tout, il n’est pas pressé. Son ami et collègue Johan peut présider aux destinées de leur librairie en son absence. Lui doit se frotter aux habitants du village et essayer de leur tirer les vers du nez. Eileen, à qui Heather avait confié les clés de la maison avant sa venue n’est guère diserte. Elle peut tout au plus lui indiquer les personnes qui ont bien connu la vieille dame et l’aider pour l’intendance, elle qui tient la seule épicerie du village. Au fil des rencontres et des échanges avec Stuart le pasteur de Lochcarron, Jim McLeod, Archie et les rares clients du pub, la vérité va s’esquisser, le secret de famille se révéler. Entre promesses et renoncements va surgir un amour si fort qu’il ira jusqu’au sacrifice.

Une quête qui va transformer Aloïs, qui va s’attacher à sa maison inconfortable, à ce paysage de lande et de tempêtes que Sylvie Wojcik rend avec autant de précision que de poésie, donnant à ses lecteurs l’envie de partir eux aussi explorer ces paysages.

C’était du reste aussi le cas dans son précédent roman, Les Narcisses blancs, qui nous menait sur les Chemins de Compostelle. Et là encore, il s’agit de rencontres qui changent une vie. Émouvante et touchante, cette histoire est à la fois une invitation au voyage et une belle réflexion sur la transmission. N’hésitez pas à filer en Écosse!




Lien : https://collectiondelivres.w..
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Les narcisses blancs

(Lu dans le cadre du prix Horizon, prix du 2ème roman de ville de Marche-en-Famenne, Belgique)



Au visuel, ce livre attire immédiatement. Il est publié dans la collection "1er mille" de la maison d'édition Arléa, maison d'édition créée en 1986. La couverture avec les narcisses est délicate, comme l'intimité de l'histoire.



En 102 pages, Sylvie Wojcik nous emmène sur les chemins aux côtés de la flamboyante Gaëlle, qui a la jeunesse pour elle, et de Jeanne, dont la vie semble plutôt avoir déjà été bien remplie.



Les deux femmes se croisent sur le chemin de Compostelle avant de bifurquer l'une et l'autre, à des moments différents, pour parcourir l'Aubrac.



Qu'importe le chemin, seules les rencontres comptent, l'intensité des échanges. En peu de mots, elles s'apprivoisent mutuellement. Et ce n'est pas peu dire. Gaëlle et Jeanne sont de milieux totalement différents. Jeanne est plus sociable, plus liante. Gaëlle plus sauvage, tout juste sortie de son squat à la faveur d'un article sur les chemins de Compostelle, trouvé sur une revue et qu'elle a gardé sur elle.



Les personnages sont attachants à l'extrême.



Mais 102 pages, cela passe vite. J'aurais aimé que cela dure encore un peu. Ce serait pour moi le seul "défaut". Mais en est-ce un ? L'essentiel est là, posé sur le papier.



Je pense que je vais tenir à l’œil les publications de cette écrivaine et de cet éditeur.



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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Qui n'aimerait pas se voir léguer comme par magie une maison en Ecosse ?

C'est ce qui arrive à Aloïs, un libraire parisien, qui décide d'aller sur place voir de quoi il retourne.

Bon, même si le côté bobo parisien qui peut se permettre de quitter son appartement et son travail du jour au lendemain pour une durée indéterminée m'agace un peu, j'ai bien aimé suivre la quête de cet homme qui ne sait pas qui est la femme qui lui a légué sa maison, et qui va tenter de comprendre à quoi lui est dû cette bonne fortune.

Les descriptions des paysages du nord-ouest de l'Ecosse sont splendides, on s'y croirait vraiment.

J'ai beaucoup aimé me plonger dans ce court roman, qui allie une pointe de mystère, de beaux passages sur la nature ou sur les habitants de cette région, quelques secrets et un bon bol d'air iodé.
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Les narcisses blancs

"Les narcisses blancs" est un petit roman de 102 pages. L'auteure (que je ne connaissais pas) nous emmène sur le chemin de Compostelle où Gaêlle jeune femme paumée, quitte son squat pour le parcourir.



Elle fera la connaissance de Jeanne, qui est malade, dans un gîte d'étape. Toutes les deux elle vont s'apprivoiser et Gaêlle va s'occuper d'elle, comme une évidence.



Un petit roman plein de poésie et de sensibilité. J'ai aimé la plume de SYLVIE WOJCIK pleine de délicatesse.
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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Les dernières volontés de Heather Fergusson de Sylvie Wojcik

Arléa



Chaque livre est un voyage. Ce voyage-là m’emmène en Écosse. Avec une thématique qui m’est chère, celle de la filiation.

Aloïs mène une vie un peu routinière entre sa librairie parisienne et l’appartement de son père, son refuge, entre son meilleur ami et associé et sa fiancée Anne qui vient de le quitter.

Un jour, à sa grande surprise, il hérite d’une maison en Écosse, à Applecross exactement face à l’île de Skye. Applecross signifie sanctuaire en gaélique, un nom dévolu, pour cet endroit battu par les vents et par les vagues, un repaire digne de pirates ou d’ecclésiastes esseulés. Là dans cette nature sauvage, la maison est modeste, les tapis bigarrés et les fauteuils fleuris avachis, et contre la maisonnette, le fumoir à saumon.

Aloïs tombe en résonance avec cette maison inconnue, sur place, il gagne la confiance des autochtones et essaie d’en savoir plus, sur la mystérieuse et généreuse Heather, l’ancienne propriétaire. Mais c’est avec parcimonie que les uns et les autres vont livrer à Aloïs des informations sur la vieille dame, sa vie, sa façon d’être au monde. Aloïs va dérouler le fil de l’histoire et ainsi cheminer dans son parcours de vie.

Sous le ciel délavé de l’écosse, l’enquête familiale va prendre la tournure d’une quête personnelle au fil des rencontres : une libraire à Inverness, un McLeod réfractaire au clan ancestral, un pasteur coincé dans le labyrinthe du temps.

Ce livre est un pur bonheur, il vous donne envie de poser vos valises ailleurs, et puis comment pourrait-il en être autrement avec un roman qui débute de cette façon : « ...ici personne n’entreprend jamais rien d’important avant de boire une généreuse tasse de thé. »

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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Un petit tour en Écosse, ça vous tente ? Humer les embruns et les brouillards, admirer la beauté de ces lieux d'eau, de verdure et de lumière, se laisser bercer par quelques airs celtiques, tenter le  haggis, se désaltérer au pub du coin... À l'instar d'Aloïs, je quitterais bien tout moi aussi pour me rendre dans ce petit recoin de terre écossaise. C'est forcément plus simple quand on y hérite d'un toit. Aloïs, lui, à peine a-t-il foulé ces terres qu'il s'y sent comme chez lui, aimanté, charmé par ces vastes étendues sauvages et cette mystérieuse histoire d'héritage. 



Un agréable moment de lecture, tout en douceur, hors du temps, une belle histoire racontée avec poésie, qui transporte, en toute simplicité. 



Un petit livre pour s'évader une heure ou deux qui questionne la raison des silences et le pardon. Un petit bijou sur le pouvoir des mots, de la littérature et une belle référence à  une des œuvres qui m'a fait aimer la lecture : "Le Seigneur des Anneaux"



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Les narcisses blancs

Deux êtres abîmées qui se rencontrent sur les chemins, deux êtres qui se soutiennent, se comprennent à demi-mots.

Jeanne est une vieille femme malade, Gaëlle une jeune squatteuse qui décide de suivre les chemins de Compostelle; toutes les deux font connaissance dans un refuge et sans rien décider consciemment, continuent leur route ensemble, quittent les chemins de Compostelle et s'embarquent au coeur de l'Aubrac. A rebours des pélerins "Décathlon" qu'elles fuient comme la peste, toutes les deux dorment là où on les héberge, dans un buron, chez un ancien médecin volontaire, ou au bord des rivières.

D'une écriture minimaliste, à peine romancée, Sylvie Wojcik esquisse des coeurs brisés, des fragilités et des solitudes qui s'unissent. Au cinéma, ça pourrait être un film d'Agnès Varda.

C'est un petit livre qui parle de nature et d'humanité comme il en faut encore et toujours.

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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Seul au monde depuis le décès de son vieux père et une rupture amoureuse finalement salutaire, Aloïs a trouvé son équilibre dans son métier de bouquiniste parisien. Tout est remis en cause lorsqu'il hérite d'une maison dans un petit village écossais de bord de mer car Aloïs ne connait absolument pas Heather McFerguson, la généreuse légatrice.

Mu par la curiosité il accepte l'héritage et emménage dans la demeure de cette femme étonnante dont il découvre petit à petit les détails de sa vie.

Et c'est là, dans ce beau décor de bouillonnement d'écume, de rochers noirs et de landes qu'Alois va faire lien avec sa propre existence, dévoilant les secrets d'un passé familial enfoui depuis des lustres.

Un doux roman de Sylvie Wojcik sur la passion et la raison, sur le souvenir et la fidélité.
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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Ce qui m’a attirée dans le roman de Sylvie Wojcik, c’est tout d’abord la profession de son héros, Aloïs qui est libraire, et puis aussi que cette histoire se déroule en Écosse, un pays fascinant fait de légendes, de terres isolées, d’îles arides et venteuses tout au nord de l’Europe.



Aloïs hérite d'une femme qui lui est inconnue, une maison dans un petit village près d’Inverness, situé au bord de la mer. Pourquoi Heather McFerguson a-t-elle fait de lui son héritier ? après quelques hésitations, et parce qu’il se trouve à un tournant de sa carrière, Aloïs confie sa librairie à son collaborateur et part s’installer quelques temps à Applecross, pour enquêter sur Heather, sa vie, ses secrets et surtout découvrir le pourquoi du comment de cette dernière volonté de Heather.



Très vite il constate qu’il se sent bien dans cette maison qu’il s’approprie peu à peu, il se découvre des goûts différents, il apprécie la marche et s’en va explorer les alentours et se met à apprivoiser le paysage et aussi ses habitants.



D’explorations en rencontres, il va peu à peu s’attacher à élucider les mystères de cet héritage étonnant tout en nouant des liens avec les personnages qui vont l’aider. Aloïs découvrira ainsi peu à peu tout un pan de son histoire familiale, beaucoup moins étale qu’elle ne le lui semblait.



Un roman tout en délicatesse, une écriture impressionniste, une étude psychologique à petite touches des événements qui peuvent influer au gré du hasard sur la vie de tout un chacun, un joli moment de lecture qui donne vraiment l’envie d’aller en Écosse marcher dans les pas d’Aloïs.
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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Suite au conseil donné par Gérard Collard dans l'émission Les coups de coeur des libraires, je me suis empressée de commander Les dernières volontés de Heather McFergusson. Aussitôt reçu aussitôt lu. Et je n'ai pas été déçue. Ce livre avait tout pour me plaire. L'histoire d'un libraire se rendant en Ecosse suite à la lettre d'un notaire qui lui apprend que Heather McFergusson lui lègue sa maison. Et voilà notre libraire débarquant au fin fond de cette belle région pour y découvrir la clef du mystère. La plume de l'auteur est belle et nous décrit à merveille cette région magnifique. Nous suivons l'enquête minutieuse que mène Aloïs. Les personnages décrits sont profonds, sont authentiques. Les descriptions des paysages écossais nous donnent envie de s'y précipiter. Il faudra bien des surprises à Aloïs pour trouver en ce bas-monde sa juste place. Je ne peux que vous conseiller ce court roman dans lequel je pense vous allez vous plonger avec délice si comme moi vous aimez les secrets, les libraires et l'Ecosse.
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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Qui est Heather McFerguson.

Pourquoi Aloïs, qui n'a jamais entendu parler d'elle ni de ce coin d'Écosse avant que le notaire ne le convoque, devient-il son unique héritier. Telles sont les nombreuses questions auxquelles ce paisible libraire parisien va devoir répondre.



Aloïs laisse sa librairie aux bons soins de son ami Johan pour aller découvrir la petite maison dont il est désormais propriétaire. Là il espère surtout lever le voile sur cet héritage mystérieux.



Peu à peu, il rencontre les habitants d'Applecross, dans les Highland. Mais qui sont Eileen, Jim McLeod, Stuart le pasteur de Lochcarron, Archie, ou encore ce français blessé, recherché, ce naufragé. Quels sont les liens entre lui, français qui n'avait jamais entendu parler de Heather, ses parents, et Heather.



Un très beau texte sur la famille, les silences et les renoncements, les secrets et les promesses, l'amour d'un père, celui d'une femme qui s'efface pour que vive le père. Dans des paysages à couper le souffle, d'une beauté parfois aussi dangereuse que la marée ou les tempêtes, sur la lande ou au bord de l'eau, l'Écosse est là, toujours présente, et nous emporte.

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Les narcisses blancs

Marcher. Suivre le chemin. On le sait à travers de nombreux récits, le cheminement du marcheur est autant moteur que cérébral, le rythme aide à réfléchir, à se recentrer sur ses problèmes et aussi à s'ouvrir à d'autres possibles. On retrouve tout ceci dans le court roman de Sylvie Wojcik qui suit au plus près le chemin de Gaëlle qui un beau matin s'envole en douce du squat qu'elle occupait avec son compagnon, sans savoir pourquoi, juste l'instinct. Ce même instinct qui la pousse sur le chemin de Saint-Jacques pour marcher jusqu'à ce qu'elle sente qu'un ailleurs peut l'accueillir. Pour quelques jours, cet ailleurs va être Jeanne, bien plus âgée qu'elle, proche du bout du chemin en quelque sorte. Leurs pas vont s'emboîter, leurs cœurs se réchauffer au contact de l'autre, prêts à s'ouvrir à d'autres rencontres. C'est un récit tout simple, dépouillé, qui s'attache aux points de rencontre avec l'autre pour mieux se découvrir soi-même et pourquoi pas se pardonner. Les paysages de l'Aubrac dans toute leur splendeur brute et réparatrice ; la rudesse du décor et la véracité de ceux qui le peuplent. Une ode à la magie des rencontres, une incitation à s'ouvrir pour recevoir.
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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Comme je ne sais pas résister à un livre qui se passe en Écosse et où il est question de murets en pierre, d’une vieille maison, d’un vent à décorner les bœufs, d’une mer bouillonnante d’écume, de fumoir à saumon et de haggis (dans une autre vie, j’étais allée faire un petit périple Durham/ Edimbourg/Inverness/Oban…) (t’en souviens-tu mon ami Piers?), j’avais hâte de découvrir le dernier roman de Sylvie Wojcik : « Les dernières volontés de Heather McFerguson ».

C’est l’histoire d’un libraire parisien qui hérite d’une maison à Applecross, petite ville située dans le nord-ouest de l’Écosse. Allez voir les photos sur Wiki : une tuerie ! Des lumières froides incroyables, des lacs à perte de vue… Pfff, si j’étais à la retraite, je prendrais bien un petit billet d’avion, histoire d’aller marcher un peu là-bas… (qui vient?) Donc, ce libraire (moi je l’imagine beau gosse...) n’a aucun lien de parenté avec la femme qui lui a légué son bien et il va se rendre en Écosse pour élucider le mystère. Et là, il va découvrir plein de choses…

Quand j’étais gamine, j’adorais les « Alice » de Caroline Quine. Oui, ça date mais je date aussi…

Eh bien, j’ai eu l’impression de relire un Alice. Bon, ici Alice est un jeune homme et il s’appelle Aloïs. « Aloïs détective ». Une petite enquête mignonne comme tout, un suspense bien gentillet, de jolis clichés cartes postales sur l’Écosse. Et hop, le tour est joué ! On ne croit pas une seconde à cette histoire mais c’est pas grave. L’écriture est appliquée. Ce n’est pas de la grande littérature mais ça fait le boulot comme on dit.

Est-ce que je le relirai ? Non !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Coup de cœur pour ce roman emprunté à la médiathèque car mis en valeur sur un présentoir. Et comme j’aime bien la collection 1er mille d’Arléa, je me suis laissée tentée. Dès les premières pages, j’étais avec Aloïs à Appelcross et j’avais très envie de découvrir les raisons ayant poussé Heather McFerguson à lui léguer sa maison. Peu à peu, il va se familiariser avec son nouvel environnement, tisser des liens avec les habitants et apprécier cette nature écossaise sauvage. J’ai beaucoup aimé les descriptions des paysages. Bretonne de cœur, je me suis sentie en terrain familier, fouettée par le vent et la pluie. J’ai tellement apprécié le style de Sylvie Wocjcik que cela me donne envie de lire son précédent roman.
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Les dernières volontés de Heather McFerguson

Un autre conseil du libraire Gérard Collard.

Aloïs est un libraire parisien dont les parents sont morts. Un jour, il apprend qu'il hérite d'une maison dans un petit village écossais. La maison appartenait à une vieille dame : Heather MC Ferguson. Intrigué, il accepte le legs, s'installe en Ecosse et mène l'enquête pour savoir quels sont ses liens avec cette femme. Il va être aidé par quelques habitants et par la lecture d'un journal intime. Petit à petit, il va découvrir des secrets concernant ses parents avant sa naissance. C'est un roman très doux, lent, apaisé. Il est cependant un peu court, pour moi. Les personnages et les situations ne sont pas très développés ni approfondis. La quête d'Aloïs est rapide. On croirait presque une nouvelle. Un joli roman qui fait voyager en Ecosse.
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Les narcisses blancs

Très joli roman lu dans le cadre du Prix du Deuxième Roman - Le Prix Horizon - de Marche en Famenne.



C'est l'histoire de deux femmes que tout sépare à priori, une rencontre sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. Tout les sépare et pourtant elles ont la même quête...



Gaëlle est jeune, flamboyante, un peu sauvage. Elle décide un matin de quitter Ludo, le squat de la rue des Pinsons. Elle emporte avec elle un sac à dos, un article plié en quatre qu'elle a découpé dans un magazine, il parle du pélerinage de Compostelle.



Elle part, elle marche... Seule ! Cela lui est nécessaire, vital même.



Jeanne est plus âgée, plus proche du bout du chemin. Elle aussi est engagée sur la route de Saint Jacques. Elle est courageuse ! De santé moyenne !



Elles vont passer une nuit d'orage ensemble dans un gîte et quelque chose va changer .



Gaëlle, un peu sauvage, solitaire, reprend son chemin, elle pense au courage de Jeanne, à sa santé plus fragile et les femmes vont se retrouver et décider de bifurquer sur les chemins de l'Aubrac.



C'est la nature qui rentre en scène, les grandes étendues de narcisses blancs, les paysages sublimes.



Un très beau roman sur le dépassement de soi, de belles rencontres, la recherche de sens.

La marche pour s'oublier, se retrouver, s'ouvrir aux autres et à la beauté du monde.



C'est un tout petit roman à la plume sobre, concise, magnifique. On rentre dans l'intime avec pudeur et délicatesse.



Un petit roman que l'on savoure comme un bonbon.



Beaucoup aimé.



Ma note : ♥♥♥♥
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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