Interview en anglais au moment de la parution de Under the whispering door.
- Ce n'est pas juste.
- Non. En effet. Mais la vie l'est rarement. On fait du mieux qu'on le peut. Et on s'autorise à espérer que tout ira bien. Parce qu'une vie sans espoir n'est pas une vie.
Pourquoi est-ce que la vie ne fonctionnerait pas comme on en a envie? À quoi bon vivre si on fait seulement ce que veulent les autres ?
On se laisse enfermer dans sa propre petite bulle. Le monde est vaste et rempli de choses mystérieuses, mais on reste dans cette bulle parce qu'on y est en sécurité. À nos dépens. On agit ainsi par facilité, puisque la routine a quelque chose de réconfortant. Jour après jour, jamais aucune surprise. Alors quand on nous force à changer, quand notre bulle éclate, il est parfois difficile de comprendre à côté de quoi l'on est passé. On peut en avoir peur. Certains se battent même pour rester dans cette sécurité.
Ce n'est pas parce que les choses sont abîmées ou cassées qu'elles n'ont plus de valeur.
- Ça ajoute du caractère, je trouve, acquiesça Linus. Et cela donne des souvenirs à raconter.
Les plus grands changements débutent parfois par le plus petit des murmures. Les personnes qui partagent les mêmes valeurs le transforment simplement en rugissement.
Ils craignent ce qu'ils ne comprennent pas. Et pour des raisons qu'ils ignorent probablement eux-mêmes, cette peur se transforme en haine. Comme ils ne connaissent pas les enfants, et puisqu'ils les craignent, ils les détestent. Vous avez forcément déjà entendu parler de ce phénomène. Cela arrive partout.
« Je suis du papier. Fin et fragile. Si l’on me brandit vers le soleil, il brille à travers moi. Si l’on écrit sur moi, je deviens inutilisable. Ces marques ont une histoire. Elles forment une histoire, racontent des choses que les autres lisent, mais ils ne voient que les mots et pas ce sur quoi ils sont écrits. Je suis du papier et même si j’ai de nombreux semblables, aucun n’est exactement comme moi. Je suis un parchemin parcheminé. J’ai des lignes. Des trous. Si tu me mouilles, je fonds. Si tu m’enflammes, je brûle. Si tu me tiens dans des mains trop dures, je tombe en morceaux. Je me déchire. Je suis du papier. Fin et fragile. »
Il existe des mystères qui ne seront peut-être jamais résolus, peu importe le temps qu'on y consacre. Et si on perd trop de temps à tenter de les résoudre, on risque de passer à côté de ce qui se trouve devant nous.
Parfois, dit M. Parnassus, nos préjugés influencent nos pensées lorsque nous nous y attendons le moins. Si nous pouvons le reconnaître et en tirer une leçon, nous pourrons devenir de meilleures personnes.
- Arthur dit qu’il faut toujours prendre le temps de faire les choses qu’on aime, indiqua Talia. Si on ne le fait pas, on risque d’oublier comment être heureux.