Interview en anglais au moment de la parution de Under the whispering door.
« Je suis du papier. Fin et fragile. Si l’on me brandit vers le soleil, il brille à travers moi. Si l’on écrit sur moi, je deviens inutilisable. Ces marques ont une histoire. Elles forment une histoire, racontent des choses que les autres lisent, mais ils ne voient que les mots et pas ce sur quoi ils sont écrits. Je suis du papier et même si j’ai de nombreux semblables, aucun n’est exactement comme moi. Je suis un parchemin parcheminé. J’ai des lignes. Des trous. Si tu me mouilles, je fonds. Si tu m’enflammes, je brûle. Si tu me tiens dans des mains trop dures, je tombe en morceaux. Je me déchire. Je suis du papier. Fin et fragile. »
- Ce n’est pas parce que les choses sont abîmées ou cassées qu’elles n’ont plus de valeur.
- Ça ajoute du caractère, je trouve, acquiesça Linus. Et cela donne des souvenirs à raconter.
- Arthur dit qu’il faut toujours prendre le temps de faire les choses qu’on aime, indiqua Talia. Si on ne le fait pas, on risque d’oublier comment être heureux.
« 𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡, 𝑟𝑒́𝑝𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡 𝑅𝑎𝑚𝑏𝑜. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑠𝑖 𝑡𝑢 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑖𝑠 𝑎𝑢𝑥 𝑜𝑖𝑠𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑒𝑟. »
Ce n’est pas parce que quelqu’un se comporte mal que l’on doit faire de même. Au contraire, c’est ce qui nous différencie. C’est ce qui nous rend meilleurs qu’eux.
Même les petits mensonges sans conséquence lui donnaient mal à la tête. Quand on commençait à modifier la réalité, cela devenait de plus en plus facile et après, il fallait jongler avec des centaines d’histoires différentes. Il était bien plus simple d’être honnête.
[…] si les chats sont de bons juges de caractère, il est aussi possible de connaître une personne en regardant comment elle traite les animaux. Si elle fait preuve de cruauté, évite-la à tout prix. Si au contraire, elle montre de la bonté, j’aime penser qu’elle possède une belle âme.
- Nous n’assassinons pas les gens, dit Hugo, sur un ton qui suggérait que ce n’était pas un premier rappel.
- Et les mutiler, on peut ?
- Ça non plus.
Elle croisa les bras et fit la moue.
- Rien ne nous en empêche. Tu m’as encouragée à réaliser mes rêves.
- Ce n'est pas juste.
- Non. En effet. Mais la vie l'est rarement. On fait du mieux qu'on le peut. Et on s'autorise à espérer que tout ira bien. Parce qu'une vie sans espoir n'est pas une vie.
On se laisse enfermer dans sa propre petite bulle. Le monde est vaste et rempli de choses mystérieuses, mais on reste dans cette bulle parce qu'on y est en sécurité. À nos dépens. On agit ainsi par facilité, puisque la routine a quelque chose de réconfortant. Jour après jour, jamais aucune surprise. Alors quand on nous force à changer, quand notre bulle éclate, il est parfois difficile de comprendre à côté de quoi l'on est passé. On peut en avoir peur. Certains se battent même pour rester dans cette sécurité.