« Chute libre » de T.J. Newman lu par Aurélien Ringelheim l Livre audio
Tu n’es pas fondamentalement bon, ni moi fondamentalement mauvais. On ne fait que jouer les cartes que la vie distribue.
" - La plupart des gens se contentent d'exister. Vivre réellement, c est un choix."
Carrie finit de rouler la manche. Ses mots firent place à un silence. Son attention se posa sur le détonateur, et une vague de compréhension venue de très loin lui traversa le corps. Sam ramassa le téléphone, ce qui les ramena à la situation présente.
« Je crois que je comprends tout à fait ce que voulait dire votre père. »
" - OK. Il se passe beaucoup de choses, mais le problème sur lequel il faut qu'on se concentre, c'est l'attaque ici, en cabine. On n'a aucune idée de ce que ce sera, donc partons sur le scénario catastrophe, et on verra bien.
- Du gaz sarin, dit Daddy. De la ricine. Du VX. De l'anthrax. Du cyanure. Mon Dieu, et si c'était de la toxine botulique?
- Non, quand meme... tu parles d'armes chimiques de guerre, là. Ces types ne peuvent pas avoir mis la main sur des trucs pareils.
- Euh, ils ont réussi à détourner un vol commercial domestique dans le monde d'après le 11-Septembre. Je ne pense pas qu'on puisse exclure quoi que ce soit.
- Alors disons que c'est un de ces gaz, intervint Kellie. Qu'est-ce qui va arriver ? A nous, je veux dire. Si on le respire. "
Daddy agita les mains.
" - Je suppose qu'on peut s'attendre à une respiration difficile ? Une paralysie musculaire ? Des douleurs abdominales, des vomissements, de la diarrhée ? Une perte de connaissance ? L'écume aux lèvres ? Et, euh... bon. La mort. "
Réprimant un petit cri, Daddy plaqua une main sur sa bouche. Une étincelle brillait dans ses yeux, comme pour dire Eurêka!
" - Le RFAC! s'exclama-t-il. Comment est-ce qu'on a pu oublier l'article quatre point deux point sept du Règlement fédéral de l'aviation civile ? Voyons, il est très clair : au cas où le voyant du déclenchement automatique des masques Oxygène serait défectueux dans le cockpit, les PNC doivent libérer manuellement tous les masques afin que, dans l'éventualité fort improbable d'une décompression, les passagers aient accès à la réserve d'oxygène."
Kellie battit des paupières. « Je ne connaissais pas ce règlement. Bon, si c'est ce qu'on doit faire, alors évidemment...
- Il vient de l'inventer", la coupa Jo.
Big Daddy fit une petite révérence.
" - Vous voulez leur mentir ? demanda Kellie.
- Je le fais tout le temps. Ça ne fait pas partie de la formation initiale, je parie.
- II a raison, intervint Jo. Si tu y as cru, ils y croiront aussi. Je pense que ça passera. "
C'est une belle histoire d'action que j'aurais sûrement aimé voir en film, mais en roman, je ne suis pas vraiment attiré. J'ai quand même poursuivi ma lecture jusqu'au 3/4. C'est l'histoire de terroristes d'un avion qui prend en otage la femme et le fils du pilote de bord. Je crois que cela pourrait être un très bon film!
Quelqu’un éteignit la lumière, et la lueur de la télé devint le seul éclairage dans presque tout le village. Des mots en anglais que personne ne comprenait emplirent le café tandis qu’une musique percussive des années 1980, étrangère à leurs oreilles, résonnait. Puis ces deux mots apparurent :
TOP GUN.
La plupart des gens se contentent d'exister. Vivre réellement, c’est un choix.
Les masques jaunes suspendus au plafond envahissaient peu à peu l'espace. Lorsqu'elle avait terminé une rangée, Jo balayait rapidement la cabine du regard avant de passer à la suivante. Elle ignorait ce qu'elle cherchait. Ce ne serait pas un type avec un passe-montagne lui sautant dessus en criant « les mains en l'air ! », elle s'en doutait bien, mais elle supposait que quelque chose se remarquerait. Pourtant, elle ne voyait rien. Elle se sentait déjà traquée, et cette fausse normalité lui tendait encore plus les nerfs.
Un agent du style « l’intuition d’abord, le renseignement après » était un danger, pas un atout. C’était ce qu’il l’avait entendue dire à un collègue, et même s’il n’en était pas certain, il aurait pu jurer qu’elle l’avait regardé après avoir dit ça. Jusque-là, sa tactique avait été de le noyer dans la paperasserie, le temps de se faire une meilleure idée de lui.
Et voilà que soudain, patatras.
C’était peut-être ça qui la mettait en colère.
Il ferma les yeux quelques secondes en espérant que, quand il les rouvrirait, la photo ne serait plus là. Ou qu’il allait se réveiller et comprendre que ce n’était qu’un rêve. Il pouvait peut-être tout reprendre à zéro, d’une manière ou d’une autre. Ou simplement… disparaître.
En rouvrant les yeux, il eut un haut-le-cœur.
La photo de sa femme, vêtue du gilet explosif, debout à côté de leur fils dans leur living-room, était encore là.