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Critiques de Tad Williams (191)
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L'Armée des morts : Une anthologie zombies

Mouais



Bon,



Je suis déçue.



19 nouvelles de zombies par 19 supers auteurs. Je suis très fan de certains : Mike Carey, Joe R. Lansdale, David Wellington, Jonathan Maberry.

J’ai bien aimé la nouvelle de Mike Carey mais sans plus.

La nouvelle Le Zombie qui tomba du ciel de Homler était intéressante mais tombera dans l'oublie. J’ai connu beaucoup mieux de la part de Joe R. Lansdale…

Alors celle de Maberry sera géniale mais, j’ai bien reconnu la trame qui donnera naissance à son roman Zombie Apocalypse quelques temps après. Donc "déjà lu".

La nouvelle de Wellington se défendait bien cependant la fin m'a déçu.



Reste la dernière, qui heureusement relèvera le niveau du recueil. La nouvelle de Joe Hill Le Cirque des morts en 140 caractères. Nouvelle assez spéciale car nous recevons les informions à travers des messages Twitter. Nous restons ainsi dans le flou entre la réalité objective et sa réalité subjective. Une adolescente raconte son voyage à travers ses tweets. Nous aurons donc que des bribes d'informations, les émotions supplantant les rares descriptions. Ce qui m'a rappelé avec plaisir, le film Pontypool de Bruce Mcdonald : en effet, nous découvrons l'angoisse à travers les appels et les transmissions extérieurs depuis une station radiophonique. Nous ne sommes pas spectateurs comme la nouvelle de Joe Hill, mais nous recevons les messages... Un film sans image de la terreur, une nouvelle sans image de l'horreur.
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La ferme des dragons, tome 1

Alors oui , je peux bien l'avouer maintenant , j'avais adoré en son temps Peter et Elliott le dragon .

Epoque bénie d'une jeunesse insouciante qui , des boutons plein la tronche et la bouche subtilement décorée d'un appareil dentaire qui aurait alors mis dans tous ses états l'adorateur de tuning moyen , souriait innocemment à la vie . Enfin un sourire légèrement encombré que l'on taxera plus volontiers de rictus d'où cette récurrente mais néanmoins gênante question de la part de mes attentionnés créateurs : «  t'as mal où , hein , dis , t'as mal où ? « …

L'inconscient a parlé , ce sera La Ferme des Dragons dans le cadre de masse critique jeunesse ou ce ne sera pas...et ce fut . Mais allais-je accrocher à ce lointain genre de littérature , moi qui ne jure désormais plus que par Picsou mag et autre Pif Gadget de renom , mètre étalon cérébral plébiscité par tout lecteur avide de profond plaisir livresque ?

Hrmpfttttrxhyywn ! OUI , en langage dragon , 3-6 ans , gerbe de feu non comprise...



Pitch ultra simple mais suffisant : Tyler et Lucinda posent problème à leur maman qui ne pense qu'à trouver l'âme sœur , les grandes vacances approchant . Problème réglé par le biais d'un mystérieux oncle , Gédéon , les invitant à venir séjourner dans sa ferme pour le moins étrange...



Une histoire prenante , inventive et originale qui pêche cependant par un léger retard à l'allumage . Un début poussif qui pourrait lasser n'importe quel moine chaolin de niveau 9 pourtant réputé expert en la matière . Mais faisons fi de ce léger et passager souci qui , une fois le récit pleinement lancé , ne laissera plus au final qu'un furtif sentiment d'amertume...

Car honnêtement , les personnages , sans être d'une profondeur abyssale , n'oublions pas le lectorat visé , suscitent facilement empathie ou agacement suivant les rôles tenus .

Fin mélange d'héroic fantasy , de magie et de contemporain , l'histoire ne se banalise pas à une prosaique succession de personnages et animaux fantastiques haut en couleur mais les incorpore bel et bien à un récit abouti , foisonnant de rebondissements tout en restant pleinement accessible , voire accoutumant...

Le phrasé est simple . L'on regrettera quelques coquilles malvenues mais rien de rédhibitoire...

Un but totalement atteint au regard du plaisir de lecture ressenti qui devrait ravir petits et grands , qu'ils soient encore émerveillés à l'évocation de ces animaux de légende où pas...de toute façon , il nous reste encore , à nous les plus cartésiens , le gentil Père Noël , alors...ho , ho , ho...

Un grand merci à Babélio et aux éditions PKJ pour cet agréable retour en enfance. Qui a piqué ma tototte ?!



La Ferme des Dragons : chaud devant !

http://www.youtube.com/watch?v=FllFKMJYBLc
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L'Arcane des Epées, tome 1 : Le trône du dragon

On sent tout de suite le cycle de qualité, même si on doit se coltiner le sempiternel tome d’introduction (ici en plus découpé en 4 parties) avant que les choses ne s’animent vraiment. La prose travaillé nous ballade gentiment aux quatre coins du château du Hayholt, et des grands cycles de BCF des années 80/90 c’est sans doute de loin le plus ambitieux.

Signe qui ne trompe pas, les plus grands s’en inspirent : Robin Hobb et son "Assassin Royal" (Fitz spectateur de la rivalité Vérité / Royal remplaçant Simon spectateur de la rivalité Elias / Joshua), GRR Martin et son "Trône de Fer" (Bran puis Arya empruntent beaucoup à Simon crapahutant dans les couloirs du Hayholt), mais aussi Greg Keyes et Brian Ruckley qui en auraient presque composé une version dark fantasy avec "Les Royaumes d’épine et d’os" et "Un Monde sans dieux"…



André-François Ruaud, que j’ai en immense estime, a parlé d’un roman fantasy qui est le fidèle héritier du roman-feuilleton du XIXe siècle. D’accord, sauf qu’ici on est largement plus proche des émules d’Honoré de Balzac que de ceux d’Alexandre Dumas.

Bref, je me suis joliment emmerdé. Les dialogues honteusement hachés m’ont obligé à lire en diagonal (c’est d’un pénible ce gimmick d’entrecouper chaque bout de tirade par la description de toutes les modes de communication non verbale possibles et imaginables !), l’auteur s’échine à esquiver les ressorts pour nous abreuver de détails sur son univers qui finissent par endormir (architecture elfe, linguistique trolle, généalogie des Hernystiris, chroniques des Rimmersmen…) Par contre pour expliquer les pouvoirs du prêtre-sorcier, la rivalité entre les 2 frères, la folie d’Elias, les révoltes, les massacres, le Sombre Seigneur et les Renard Blancs… NADA ! L’intrigue avance ainsi de manière discontinue à partir des remarques volées ici et là par Simon qui vagabonde dans tel ou tel endroit du château.

Pourquoi cela marche chez Tolkien et pas chez Williams ? Parce que dans Tolkien les Hobbits n’existaient que pour qu’on s’identifie à eux en nous rendant acteurs de l’action à travers leurs yeux. Ici on nous oblige à être spectateur de l’action, quand on le la fuit pas, à travers les yeux d’un adolescent orphelin pas très malin, très naïf voire carrément simplet. Au bout de 200 pages enfin un rebondissement ? Aussitôt amené, aussitôt évacué.

Très tolkienien, tant mieux, trop tolkienien, tant pis. On retrouve la belle prose poétique à la Tolkien, le worldbuilding approfondi à la Tolkien… Sauf que c’est moins dense et moins riche que Tolkien (derrière l’assemblage haut-médiéval à la Tolkien, on retrouve le traditionnel gimmick de la Fantasy américaine : pour la énième fois des colons anglo-saxons venus d’un vieux continent dont on ne saura rien, ont pris possession d’un nouveau continent en dépit des efforts des indigènes pour défendre leurs terres ancestrales). De plus pas mal de rebondissements sont empruntés à Tolkien…

Car dès qu’on met un peu d’animation, on tombe sur des scènes déjà vu dans le SdA, donc on a droit à : « vous ne passerez pas », des tunnels avec des araignées éclairés à la seul lumière d’un objet magique, l’auberge du Poney Fringant, les Nazgûls, la forêt de Mirkwood, le sombre seigneur dont l’œil se pose sur le pauvre Frodon, euh pardon Simon…

Fort heureusement le mystérieux rôdeur de noble ascendance est remplacé par Bibanik le troll… enfin troll l’auteur s’échine à ne pas trop le décrire. On s’inspire des traditions scandinaves et qui vont du grelin farceur à l’affreux titan... pour finalement explorer l’altérité des Lapons ou des Inuits (le dieu Sedda remplaçant la déesse Sedna). C’est très réussi, le personnage au phrasé ampoulé est délicieux. Je gage que les autres peuples seront aussi à l’honneur ultérieurement.



J’avais vraiment envie d’aimer ce cycle, mais cette entrée en matière ne m’a pas emballé du tout… Le trait d’union entre la Fantasy à aventures et la Fantasy à intrigues… Mais dans les 2 genres il y a des mises en place bien plus palpitantes, Tad Williams prenant tout son temps avec des lenteurs et des longueurs voire même du remplissage pur et simple quitte à rebuter et à perdre des lecteurs.

Mais je continuerai, car les qualités me semblent trop grandes pour laisser tomber l’affaire. Là tout de suite j’hésite entre un 4/5 pour le style et un 2/5 pour l’ennui…
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Chansons de la Terre mourante, tome 2

On poursuit avec cette seconde partie de l'anthologie « Chansons de la Terre mourante » notre découverte de l'univers du désormais regretté maître de la science-fiction, Jack Vance, à qui certains des plus grands auteurs américains de fantasy ou de SF ont récemment tenu à rendre hommage. L'idée est simple et consiste pour les auteurs en question à écrire à leur tour une nouvelle prenant place dans l'univers de la Terre mourante de Vance. A George R. R. Martin, Robert Silverberg ou encore Glen Cook, succèdent ainsi Tad Williams, Tanith Lee ou encore Neil Gaiman qui se prêtent à leur tour à ce périlleux mais, selon leurs dires, jouissif exercice. Que vous soyez de grands connaisseurs de l’œuvre de Vance ou totalement étrangers à son univers, dans les deux cas ces « Chansons de la Terre mourante » ne manqueront pas de vous séduire. A travers ces huit nouvelles, on découvre (ou retrouve) un monde proche de l'extinction tout à fait fascinant, plein de couleurs, d'exotisme, d'aventure et de dangers, peuplé de bêtes et monstres fabuleux coexistant avec une humanité tour à tour immorale, orgueilleuse, grotesque ou raffinée. De même, nul besoin d'être familier avec la prose de Jack Vance pour apprécier la saveur des dialogues extravagants échangés par ces personnages excentriques, ou de l'humour malicieux propre au maître que certains auteurs ont parfaitement réussi à reproduire.



Comme dans toute anthologie le niveau varie évidemment d'une nouvelle à l'autre. Certaines m'ont ainsi totalement laissée de marbre, à commencer par celles de Tanith Lee, Mattew Hugues ou encore John C. Wright. D'autres, en revanche, valent franchement le détour ! Avec « Les traditions de Karzh », Paula Volsky nous offre ainsi une nouvelle simple mais très bien construite consacrée à la quête désespérée d'un jeune homme pour trouver le remède au poison mortel qui le consume. Tad Williams réussit également son coup avec « La tragédie lamentablement comique (ou la comédie ridiculement tragique) de Lixal Laqavee » mettant en scène un charlatan opportuniste forcé de cohabiter avec l'une des plus redoutables créatures de la Terre mourante, un déodande. Pari également réussi pour Lucius Shepard et sa « Proclamation de Sylgarmo » qui met pour une fois en scène une femme et un guerrier, confrontés à l'astucieux Cugel, ainsi que pour Elizabeth Moon qui nous offre avec « Incident à Uskvosk » une nouvelle sympathique consacrée à un divertissement des plus étranges mais apparemment très en vogue : les courses de … cafards géants. L'ouvrage se clôt par ce qui constitue sans aucun doute la nouvelle la plus originale de l'anthologie (« Invocation de l'incuriosité ») dans laquelle Neil Gaiman propose pour une fois de faire un pont entre notre monde et celui de la Terre mourante.



Une seconde anthologie dans la droite lignée de la première et qui rend un bien bel hommage à ce grand monsieur qu'était Jack Vance. Quoi de mieux, pour terminer, que de donner la parole à Tanith Lee qui clôt sa postface par ces jolis mots : « Je ne peux croire que Jack Vance ait inventé la Terre Mourante. Au fond de moi je sais qu'il s'y rend souvent. D'ailleurs, il nous y emmène aussi, non ? » Rendez-vous courant 2014 avec la troisième et dernière partie de l'anthologie pour un ultime voyage.
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L'Arcane des Epées, tome 1 : Le trône du dragon

Je précise d’emblée que ma seule référence littéraire en matière d’heroic fantasy est la trilogie du Seigneur des Anneaux, que j’ai beaucoup appréciée. Ce qui n’est pas sans danger pour la lecture ultérieure d’autres sagas du même genre, qui risquent fort de souffrir de la comparaison. Et je vous le donne en mille : ça n’a pas raté. Ce n’est même pas que j’ai trouvé le Trône du Dragon juste « moins bien » que la Communauté de l’Anneau, c’est que je pense carrément que Tad Williams n’arrive pas à la cheville de Tolkien dans ce premier tome (vous noterez que je ne me permets de comparer que les premiers opus respectifs des deux séries, n’ayant pas lu les tomes suivants de l’Arcane des Epées). Alors d’accord, Williams crée, lui aussi, tout un monde avec ses mythes, légendes, peuplades, langues, gentils et méchants, etc, et en soi c’est bien sûr une performance, mais pourquoi diable faut-il que le lecteur s’ennuie pendant 400 pages sur 436 (édition de poche), là où Tolkien « installe » son univers dès le début en quelques dizaines de pages (certes un brin rébarbatives), pour lancer ensuite l’aventure et me tenir en haleine jusqu’à la fin du Retour du Roi ? Ce volume est terriblement bavard et abonde en descriptions dont on ne voit ni le bout ni l’utilité, entrecoupé de quelques scènes d’action trop éloignées les unes des autres pour capter l’attention. Il m’a semblé aussi que plusieurs séquences étaient empruntées à Tolkien dans un pâle copié-collé : l’Oeil du Mal qui voit tout, la forêt maléfique, le tunnel interminable, l’auberge,… Le « héros », par contre, n’a rien à voir avec Frodon : le jeune Simon, domestique au château, n’est guère attachant. On nous le présente comme un gamin fainéant, rêveur, maladroit, impulsif et pleutre, limite benêt. Sans doute pour le rendre plus réaliste (mais faut-il être réaliste en heroic fantasy ?). Il se voit confier une mission a priori bien trop lourde pour lui, mais je suppose qu’il aura l’occasion de se « révéler » dans les volumes suivants… que je ne lirai pas. C’est peut-être dommage de s’arrêter au premier tome, mais ma patience a ses limites, en l’occurrence amplement dépassées.
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L'Arcane des Epées - Intégrale, tome 1

En résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec cette première intégrale d’un cycle considéré comme un classique de la High Fantasy. L’histoire se révèle, certes classique par certains aspects, principalement par la lutte entre le bien et le mal, mais l’auteur arrive à l’étoffer avec une seconde intrigue liée à une quête de couronne et de pouvoir ce qui offre à l’ensemble un peu plus de densité et à offrir quelque-chose de solide et efficace. L’univers que construit l’auteur se révèle vivant, passionnant et surtout dense même si par moment au niveau de la description des villes l’auteur a parfois du mal à trouver le juste milieu. Concernant les personnages ils sont denses, complexes et travaillés. J’ai eu un peu de mal au départ avec Simon, jouant trop l’ado pleurnicheur, mais très vite il s’est révélé attachant et entrainant. Les personnages secondaires se révèlent eux aussi intéressants et donnent clairement envie d’en apprendre plus. Je reprocherai par contre au livre un début lent et, par moments, certains aspect un peu trop facile à deviner, mais rien de dérangeant dans l’ensemble. La plume de l’auteur se révèle simple, fluide et entrainante même si elle m’a paru abusé parfois des métaphores. Un livre à conseiller si vous aimez la Fantasy à la Tolkien où à ceux qui chercheraient à découvrir le genre, pour les autres tentez votre chance et faites-vous votre avis. De mon côté je lirai la suite sans problème.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Bobby Dollar, tome 1 : Ange impur

Je vais commencer cette critique par ce qu'il y a de plus simple, à savoir, remercier Babelio et les Editions Fetjaine pour m'avoir fait découvrir ce roman. Cela fait un petit moment que je n'ai pas eu le loisir de lire un livre correspondant à mes goûts littéraires lors d'un masse critique, et je dois avouer que c'était assez plaisant. Cependant, après avoir fini ma lecture, je n'arrive pas à me défaire d'un avis assez mitigé concernant Ange Impur de Tad Williams.



J'ai d'abord eu beaucoup de mal à me faire au style d'écriture au tout début. C'était étrange en soi, car le texte était assez vulgaire tout en étant d'un style soutenu. Certaines tournures de phrases étaient pompeuses, et la ligne suivant les insultes et les expressions vulgaires pleuvaient. Heureusement, ce contraste se dissipe après un certain moment, et je suis parvenu à entrer un peu plus dans l'histoire.



Le flot d'informations au tout début est assez abondant. C'est déroutant car on est plongé dans l'action sans trop savoir qui est le héros, ce qu'il fait, ce qu'il se passe. Tad Williams nous bombarde de données sans qu'on sache trop quoi en faire (à savoir, qu'est-ce qu'on garde ou pas ?) mais la fluidité du texte fait que j'ai pris ce qu'on me donnait en me disant que tout allait se mettre en place à un moment donné. Et bien entendu, c'est ce qu'il s'est passait. Il faut dire que notre héros, Bobby Dollars, est un ange qui a pas mal de choses à nous dévoiler. Tête brûlée, il est du genre à foncer et à réfléchir après. Il n'est absolument l'ange typique que l'on peut imaginer, mais il n'en reste pas moins intéressant. Je n'ai pas réussi à le trouver sympathique, mais il faisait tout de même un bon protagoniste à cette histoire. J'ai d'ailleurs trouvé le personnage plutôt réussi en soi, et étrangement, je l'ai trouvé "crédible" en tant qu'ange, malgré ses défauts et ses vices. Il m'a aussi beaucoup fait rire à certains moments, ce que j'apprécie toujours chez un personnage, surtout si l'histoire est assez noire.



L'histoire, d'ailleurs, n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais après avoir lu la quatrième de couverture. Je trouve qu'elle conduit en erreur, car au final, je cherche toujours certains éléments qui y sont cités , et c'est peut-être pour cela, entre autre, que je suis mitigée. Je m'attendais à quelque chose d'autre. Tad Williams effleure seulement ce qui nous était promis. Et même à la fin, eh bien, je suis restée sur ma faim. Pourtant, l'auteur n'est pas avare en explications... Ses descriptions notamment sont d'une longueur... ce n'est pas que ce qui y est dit n'est pas intéressant, mais décrire les moindres lieux dans ses détails architecturaux, historiques, politiques... ça casse l'intrigue, et pour ma part, l'intérêt de la lecture. C'est en partie pour cela que j'ai mis bien dix jours à finir ce roman. Si bien qu'à la moitié, je lisais en diagonale les dites descriptions...



Du coup, l'intrigue est un peu noyée, et j'ai perdu l'attrait que j'avais commencé à avoir pour le roman assez rapidement. Je ne dis pas que le roman n'est pas intéressant, attention, cependant des coupes auraient été nécessaires pour le rendre plus dynamique. Le côté Ciel et Enfer se querellant aux sujets de disparition d'âmes, étaient une idée plus que palpitante, d'autant plus que Tad Williams nous offre ce côté "jugement" des âmes par le biais d'avocats anges ou démons. C'était loin du simple cliché angelots vs cornus dont on a l'habitude. Et même si l'épilogue n'a pas été une très grande surprise, j'ai trouvé le roman bien mené du début à la fin. Car même si je n'ai pas été au diapason avec le héros, je suis réellement arrivée à vivre son enquête de bout en bout. Un bon moment, donc, mais loin d'être un coup de cœur.
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L'Arcane des Epées, tome 2 : Le roi de l'orage

Si j'avais légèrement peiné à rentrer dans le premier tome de « L'arcane des épées », le second volume se révèle être une excellente surprise. On retrouve ici les personnages de Simon et de Binabik en route pour rejoindre les forces du prince Joshua à Naglimund. C'est avec plaisir que l'on suit leurs aventures qui deviennent de plus en plus captivantes au fil du récit, à commencer par l'expédition entreprise dans les montagnes peuplées par le peuple quanuc. On est également amené à découvrir de nouveaux protagonistes plus intrigants et attachants les uns que les autres : la princesse Maegwin, le lettré Tiamak, d'autres membres du peuple sithi...



Une intrigue qui se complexifie, des personnages et des points de vue qui se multiplient, un rythme qui s'accélère... tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette série un très grand cycle de fantasy. Certains passages sont extrêmement prenants et me restent encore en mémoire aujourd'hui bien que la lecture de ces romans date de plusieurs années déjà : la fuite dans les profondeurs de la forêt de Simon et Miriamélé, la rencontre avec la magicienne Géloé, le combat contre le dragon... Un second tome plus que réussi et une série de fantasy à lire absolument.
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L'Arcane des Epées, tome 1 : Le trône du dragon

Premier tome du célèbre cycle « L'arcane des épées », « Le trône du dragon » nous plonge dans le monde d'Osten Ard, menacé par de sombres complots et une mystérieuse prophétie. L'histoire avance avec une extrême lenteur, le récit se concentrant essentiellement sur le quotidien de Simon, jeune domestique au château du roi dont on suit les vagabondages au sein du castel (fort intriguant il est vrai) et l'apprentissage auprès de l'extravagant Morgénès, sorte de sorcier un peu déjanté qui décide de le prendre sous son aile. Le récit évoque également les tensions naissantes entre Elias, fils ainé du vieux roi Jean, et son frère Josua, querelle qui sera au coeur de l'intrigue dans les volumes suivants.



La rencontre avec le quanuc Binabik (Binbiniqegabenik pour les intimes...), personnage clé de cette série et sans doute l'un des plus attachants, donne au roman une bouffée d'air frais bien venue. On commence enfin à voir l'histoire se mettre en marche tandis que se dévoile peu à peu un univers riche et dense dans lequel on ne demande qu'à entrer. Si la lecture de ce premier tome m'a laissé un sentiment assez mitigé, il serait pourtant dommage de ne pas poursuivre plus loin la lecture car le cycle en lui-même vaut vraiment le détour et demeure pour moi un excellent souvenir. Un conseil pour ce premier tome, donc : Persévérez, vous ne serez pas déçu!
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L'Arcane des Epées, tome 1 : Le trône du dragon

Amateurs de fantasy, n'hésitez pas à vous lancer dans la lecture de L'Arcane des Épées, qui regroupe tous les codes du genre : héros maladroit et malheureux, jeunes filles en détresse, dragons, magiciens, trolls, et j'en passe.



Nous y faisons connaissance avec Simon, le parfait anti-héros. Distrait, rêveur et orphelin, le jeune garçon devient un peu par hasard l'apprenti du docteur Morgénès. Il espère que le vieil homme pourra lui apprendre la magie, mais malheureusement, le nouvel ami de Simon



Ce premier tome est, comme je l'ai écrit plus haut, très classique. L'intrigue est mise en place par l'auteur, qui présente les différents protagonistes de l'histoire mais aussi les peuples et la géographie d'Osten Ard. On est, en quelque sorte, face à un volume d'introduction de la saga, mais ce n'est pas désagréable, car les aventures de Simon sont passionnantes à suivre. Quelques rebondissements sont aussi au rendez-vous, et certains éléments laissent présager des révélations qui pourraient être faites dans la suite de l'histoire (je pense, par exemple, à l'identité des parents de Simon).



Malgré quelques longueurs, ce tome reste donc très intéressant. J'ai d'ailleurs tout de suite commencé le second volume, pour connaître la suite des aventures de Simon et de Binabik le Troll.
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L'Arcane des Epées, tome 8 : La tour de l'ang..

Avec « La tour de l'ange vert » Tad Williams clôt magistralement son cycle « L'arcane des épées ». Tout se regroupe enfin tandis que ceux que l'on a rencontré et appris à apprécier depuis le début de cette aventure entreprennent leur dernier combat qui déterminera le sort d'Osten Ard. Ce huitième et dernier tome est donc celui des batailles décisives et des affrontements suprêmes. L'auteur nous offre ainsi un florilège de scènes de batailles plus épiques et désespérées les unes que les autres, que ce soit à la Pierre de l'Adieu ou encore à Naglimund, deux des lieux les plus stratégiques pour les hommes comme pour les sithis. On assiste également évidemment à la confrontation finale avec Elias et Pryrates au Hayholt où là encore l'auteur nous plonge dans les obscurs sous-terrains du fort dans lesquels on avait déjà compris qu'allaient se jouer beaucoup de choses.



La fin de la saga peut certes paraître légèrement convenue mais au final on est ravi de voir les choses rentrer dans l'ordre et les protagonistes se retrouver là où est leur place. C'est malgré tout avec beaucoup de nostalgie que le lecteur quitte ces personnages attachants et haut-en-couleur (Binabik, Simon, Isgrimnur, Maegwin.... et j'en passe) ainsi que ce monde aussi original que captivant. Certains éléments disséminés par ci par là dans le récit laissent toutefois suggérer que l'auteur n'exclut pas de revenir un jour dans cet univers ce que l'on ne peut qu'espérer avidement. Considérée aujourd'hui par beaucoup comme un classique du genre, « L'arcane des épées » est bel et bien une série de fantasy absolument remarquable. Alors faites le voyage, vous ne serez pas déçu.
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L'Arcane des Epées, tome 6 : Le cri de Camaris

Sans surprise ce sixième tome de la saga « L'Arcane des épées » est aussi réussi que les précédents. La guerre fait désormais rage entre les forces du roi de l'Orage et de Joshua qui entreprend avec les siens un combat désespéré pour sauver le monde d'Osten Ard. Cette fois il n'est pourtant plus question de se contenter d'attendre et de repousser l'ennemi : le prince passe à l'attaque afin de reprendre l'avantage, soutenu dans son entreprise par de nouveaux alliés que l'on espérait plus. Tad Williams nous offre encore une fois des scènes de batailles remarquablement prenantes et auxquelles il est difficile de rester indifférent.



Ce tome-ci nous permet également d'assister aux retrouvailles tant attendues de Miriamélé et de Simon à la Pierre de l'Adieu. Tous deux sont toujours aussi attachants, à commencer par le jeune homme dont on peut mesurer à tel point il a évolué et mûrit entre ce sixième volume et le premier où il n'était encore qu'un jeune domestique de la forteresse du Hayholt. Les autres protagonistes ne sont pas en reste et nous offrent pour certaines des moments de bravoure inoubliables. Les dernières scènes nous laissent entrevoir que le septième tome marquera le début de la fin et on a hâte de le découvrir.
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L'Arcane des Epées, tome 5 : Le livre du nécrom..

Le cinquième tome de « L'arcane des épées » marque un tournant pour Simon et ses compagnons qui se retrouvent presque tous à la Pierre de l'Adieu où Joshua tente désespérément de repousser l'armée de son frère. C'est l'occasion pour nous d'assister aux retrouvailles de certains des protagonistes, notamment celles de Simon et Binabik. On assiste également dans ce tome à la première bataille de grande envergure entre les forces de Joshua et d'Elias depuis le siège de Naglimund. Le talent de Tad Williams dans ce domaine est indéniable ce qui lui permet d'offrir au lecteur des scènes de batailles absolument remarquables, parmi les plus mémorables qu'il m'a été donné de lire.



L'intrigue s'accélère, l'action ne manque pas et il devient difficile de lâcher ce cinquième tome. Comme précédemment, celui-ci comprend son lot de scènes marquantes : l'attaque du bateau de Miriamélé par les kilpas (sortes de monstres marins), la disparition tragique de l'un des protagonistes, Guthwulf apprivoisant son nouvel environnement dans les profondeurs de Hayholt... Le récit se fait également indéniablement plus sombre qu'auparavant, phénomène qui ne fera que s'amplifier dans les autres romans à venir. « Le livre du Nécromant » est donc un tome crucial pour la série pour laquelle il est difficile de ne pas se passionner.
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L'Arcane des Epées, tome 7 : L'ombre de la ro..

« L'ombre de la roue », septième tome de la saga « L'Arcane des épées », se place dans la directe lignée du précédent. Les forces des uns et des autres s'affrontent dans un dernier combat qui déterminera le sort du monde d'Osten Ard tandis que Simon et Miriamélé entreprennent de leur côté un dernier voyage qui les mènera au coeur même du danger : la forteresse du Hayholt, repère du roi Elias et de son diabolique conseiller Pryrates. Un tome à nouveau plein d'action donc et au rythme effréné. L'étau se resserre et les nombreux fils de l'intrigue se regroupent enfin pour le plus grand bonheur du lecteur qui attend avec impatience le dénouement.



Si au fur et à mesure des tomes de la saga l'ambiance s'était faite de plus en plus sombre, elle atteint son paroxysme dans ce septième volume qui nous fait bien ressentir toute l'intensité dramatique de ce qui se joue alors pour nos protagonistes qui luttent vaille que vaille pour ne pas sombrer dans le désespoir. Tout n'est cependant pas noir et l'auteur nous offre par ci par là quelques touches d'espoir bienvenues. C'est ainsi avec grand plaisir que l'on assiste notamment enfin à l'évolution des relations entre Simon et Miriamélé. Voilà qui promet un final à la hauteur de ce que l'on pouvait espérer.
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L'arcane des épées, tome 4 : La pierre de l'a..

Sans surprise on retrouve avec ce quatrième tome de « L'arcane des épées » tout ce qui avait déjà fait le charme des précédents volumes : le rythme s'accélère à mesure que l'intrigue se complexifie et que les enjeux montent tandis que les personnages demeurent toujours aussi fascinants. C'est un réel plaisir de se replonger dans l'univers de Tad Williams qui ne cesse de nous émerveiller et de nous surprendre au fil du récit. Certains éléments extrêmement originaux font en effet leur apparition dans ce volume et participent à rendre le monde d'Osten Ard plus attractif encore (par exemple la rencontre avec le peuple marin des Niskiequi qui possèdent la remarquable capacité de repousser les créatures marines les plus dangereuses par la puissance de leur chant).



On en apprend également davantage dans ce tome sur les Sithis (équivalents des Elfes) et sur leur précieuse cité Jao é-Tinukai'i, dont on découvre avec Simon les secrets et les merveilles. C'est aussi l'occasion pour nous de retrouver Jiriki qui s'était fait discret dans le tome précédent et de faire la rencontre de sa troublante soeur, Aditu. Le roman met aussi en avant certains personnages jusque là restés quelque peu en retrait, notamment ceux de Rachel, plus attachante que jamais, et du marquis Guthwulf qui va se révéler bien différent de celui que l'on a coutume de voir. Ce quatrième volume s'inscrit donc dans la directe lignée des précédents et ne manquera pas de tenir le lecteur en haleine du début à la fin.
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L'Arcane des Epées, tome 2 : Le roi de l'orage

Après une lente introduction, le moins que l'on puisse dire est que le rythme s'accélère !

Simon et Binabik sont les protagonistes principaux de ce tome 2 qui va voir sa distribution s'étoffer considérablement, de nombreux personnages entrent dans la danse et l'histoire gagne en complexité.

A ce stade du récit je ne peux m'empêcher de faire une comparaison avec le Seigneur des anneaux, en effet, les gentils se retrouvent et se rendent compte qu'un péril imminent s'annonce, petit à petit il s'avère que le plus grand péril n'est pas celui que l'on croit, et que les méchants qui sont en face (et qui déjà suffisent à redouter le pire), ne sont en fait que les servants d'un mal bien plus grand, le mal absolu.

Il y a donc des prophéties qui engendrent des quêtes désespérées, toutes proportions gardées, ça a un petit air de "La communauté de l'anneau", car les alliances improbables se font entre représentants des différentes races de ce monde anciens, les elfes et les nains sont ici les sithis et les trolls, les gobelins et les orcs ont leurs équivalents également, et ça marche bien, car le récit est très bien maîtrisé.

Une histoire qui s'annonce passionnante, et comme en plus c'est très bien écrit, je prévois de belles heures de lectures à venir :)

Je n'en dit pas plus, j'attaque le tome 3

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L'Arcane des Epées, tome 1 : Le trône du dragon

Un roman dans lequel je me suis plongé avec beaucoup d'enthousiasme malgré quelques longueurs qui pourraient rebuter certains, un univers riche et dense, présenté par des descriptions claires, fouillées, fournies, riches en images qui permettent au lecteur d'entrer et de voyager aisément dans cet univers. Images riches également dans les descriptions des émotions des personnages; l'auteur prend le temps de nous faire aimer ses personnages et de nous y attacher. Au passage, la représentation du personnage de Troll est complètement bouleversée et est loin de l'image du troll idiot d'un Tolkien... Le récit, enfin, avance à petits pas, l'auteur s'attachant reellement au quotidien de ses personnages pour nous en faire apprécier encore plus la profondeur, les liens qui se tissent doucement mais sûrement entre eux, à l'image de la difficulté et de la méfiance qu'éprouve Simon à l'égard des gens pour s'être fait "avoir" une fois. J'ai retrouvé dans ce roman un véritable plaisir à lire de la fantasy riche et dense, entre quête initiatique et complot à la cour, sur toile de fond de guerre épique à venir, le tout saupoudré de rappels historiques ( à travers les nombreux chants, contes et autres lais rapportés par les personnages eux mêmes) qui finissent d'encrer ce récit dans une fresque historique et cette foule de détails historiques qui enrichissent et servent l'histoire.... ( ça fait beaucoup d'histoires non!! lol)... Je me plonge direct dans les suivants et conseille ces romans aux plus patients d'entre vous.
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La Légende du noble chat Piste-fouet

De Tad Williams, on retient surtout la série « L’arcane des épées » qui connaît un succès littéraire bien mérité depuis les années 1990. La biographie de l’auteur est toutefois loin de se limiter aux seules aventures de Simon, Josua et Miriamélé, aussi les éditions Mnémos ont-elles décidé de rééditer le premier roman de l’auteur, déjà traduit en 1987 mais non republié depuis. Si vous côtoyez des ados, vous avez sûrement déjà entendu parler de « La guerre des clans », une longue série destinée à la jeunesse et mettant en scène les aventures de plusieurs communautés de chats sauvages ayant créé une société à part dans la forêt. Et bien « La légende du noble chat Piste-Fouet » c’est un peu pareil, sauf que le lectorat ciblé est un peu plus âgé et le propos un peu plus complexe. Le roman de Tad Williams met ainsi en scène un jeune chat, Piste-Fouet qui va entreprendre une quête en territoire inconnu afin de retrouver la trace d’une chatte qu’il connaît depuis toujours et qui a mystérieusement disparu. Ce n’est d’ailleurs pas la seule disparition inquiétante que les chats des environs signalent, d’étranges événements se multipliant depuis plusieurs mois au point que les félidés des environs, pourtant d’un naturel solitaire, en viennent à convoquer une grande assemblée. Décision est prise d’envoyer une ambassade à la cour des chats, loin au cœur de la forêt, afin de solliciter de l’aide et prévenir des bouleversements que connaît leur communauté. Piste-Fouet, trop jeune, n’en fait pas parti mais décide malgré tout de prendre la route pour partir, seul, à la recherche de son amie. Le voilà lancé dans un long et éprouvant voyage au cœur d’une forêt dans laquelle un mal très ancien est en passe de resurgir, au point de faire fuir tous les animaux des environs. Il pourra heureusement compter sur une ribambelles d’alliés, dont certains pour le moins inattendus, et pas seulement parmi les félins.



L’intrigue est en tous points conforme à celle des vieux romans de fantasy s’inspirant de Tolkien : un héros banal entraîné dans une dangereuse quête, des amis fidèles qui vont encadrer le protagoniste tout au long de son périple, une force maléfique qui, tapie dans l’ombre, regroupe ses forces afin de préparer son grand retour… Le récit en lui-même est donc extrêmement classique et se révèle parfois un peu trop répétitif puisque l’auteur a tendance à abuser du même schéma narratif qui consiste à simuler la mise en danger du héros avant de transformer ses agresseurs en alliés. La véritable originalité du roman tient à la nature animale de ses protagonistes, les humains n’étant présents que dans un très lointain arrière-plan. Le pari était audacieux et fonctionne bien dans un premier temps : on éprouve rapidement de l’affection pour ce petit chat téméraire mais conscient de ses failles et on s’amuse de ses réflexions sur son rapport aux humains, à la nourriture ou au jeu. Tad Williams a également pris soin de créer une culture commune identifiable à ces chats qui possèdent leur propre langue, leur manière de se nommer les uns les autres mais aussi leur histoire et leurs contes. Cet aspect là du roman est particulièrement réussi, et les chansons et légendes relatées par les personnages au fil du récit permettent d’étoffer toujours un peu plus la richesse de cet univers. Le procédé a aussi ses limites, qu’il rencontre malheureusement un peu vite. Une fois la surprise et l’enthousiasme des premières découvertes passés l’ennui ne tarde pas à pointer le bout de son nez. Piste-Fouet est adorable comme tout mais l’histoire patine et pâtit d’une certaine naïveté qui, bien que rafraîchissante dans un premier temps, finit par atténuer l’implication du lecteur qui constate que rien de bien méchant n’arrive jamais au héros et ses compagnons. Le dernier tiers est plus rythmé et plus sombre, mais l’intrigue demeure très classique et ne surprendra que très peu les lecteurs de fantasy aguerris.



« La légende du noble chat Piste-Fouet » est un roman sympathique mais très classique qui reprend tous les codes de la « fantasy à la Tolkien », à la seule originalité près que ses protagonistes sont des chats, et non des humains. En dépit de personnages attachants et d’un univers loin d’être dénué d’intérêt, le roman peine à trouver son souffle et à maintenir en éveil l’intérêt du lecteur. A réserver peut-être aux grands amoureux de la race féline ?
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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L'arcane des épées, tome 4 : La pierre de l'a..

Après une seconde moitié bien plus alléchante du précédent volet, j’ai fin prêt à retrouver Tachan pour repartir à l’assaut du passionnant univers dévoilé par Tad Williams. Bien que j’avais déjà décelé une certaine évolution, je dois bien admettre que ce second volet – décomposé en deux tomes distincts dans sa version française – m’a semblé encore bien davantage développé et fouillé. À tel point que je n’ai cessé de le comparé à l’une de nos excellente autre lecture commune, j’ai nommé Le Chœur des Dragons de Jenn Lyons.



C’est dire le développement et l’approfondissement de L’Arcane des Épées qui fourmille de détails et de descriptions que j’ai adoré engloutir de chapitre en chapitre. Des chapitres d’ailleurs également bien plus ambitieux et colossaux que jamais qui permettent à l’auteur de distiller plusieurs intrigues en un seul et même arc. Amateur de fantasy mature et aboutie, je suis plus que servie et même s’il est vrai que le tout manque parfois de poésie et de lyrisme de mon côté et peu, également, sembler daté, je ressors plus que charmé et enthousiaste à l’idée de découvrir la conclusion de cette passionnante prophétie dont rien est laissé au hasard.

Ainsi et malgré sa forte densité, la mythologie esquissée par Tad Williams se veut captivante et surtout percutante. Entre aventure chevaleresque et roman d’apprentissage le ton est donné et ce savoureux mélange des genres permet un véritable rythme des plus détonant. Certes, il m’a souvent fallu faire preuve de concentration pour être certain de n’échapper à aucune des informations délivrées mais le jeu en vaut la chandelle. L’alchimie dévoilée, les civilités et le bestiaire rencontrés ainsi que les nombreuses contrées foulées, chaque élément m’a régalé.



Néanmoins et si je ne dois retenir qu’une seule chose de la profonde prose du romancier reste celle quant à l’élaboration de ses personnages et en particulier celui de Simon. Ce jeune homme m’a particulièrement plu et profondément marqué grâce a son attachante humilité. Derrière cette immense et impressionnante peinture se taire un héros en devenir des plus passionnant à suivre de par ses pensées un brin philosophique, débordantes de sagesse et de théorie sincère et louable. Au fil des pages et suite aux précédents éléments, ce dernier se transforme et se peaufine et cette ascension lui permet de se démarquer aisément de l’impressionnante galerie de personnages esquissés. Avec une telle inventivité, il n’est d’ailleurs nullement l’élément central de ce volet et d’autres se dévoilent tout aussi important dans les différentes quêtes mises en branle. Pour autant et bien que j’ai apprécié également la destinée de la princesse Miriamélée ainsi que celles des autres figures majeures. Des figures qui se veulent des plus diverses et variées comme Binabik, troll et fidèle allié de Simon qui offre une touchante relation et la mise en valeur de bienveillantes valeurs.



Ainsi et si vous recherchez une série fantastique et chevaleresque à souhait, je vous recommande vivement de vous lancer dans la quête de L’Arcane des Épées. Quand bien même une approche pouvant quelques fois raisonné datée, Tad Williams dévoile une suite aussi conséquente que passionnante, à l’approfondissement grandiose et saisissant. Je me suis régalé de sa mythologie, de son bestiaire et de ses civilités mais surtout et avant tout de l’évolution de Simon son attachant et touchant poulain. Vivement la suite, n’est-ce pas Tachan ?
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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L'Arcane des Epées - Intégrale, tome 2

Vu le plaisir que nous avons pris l’un et l’autre à découvrir ou redécouvrir l’univers de l’Arcane des Epées, il était dit que l’ami Steven et moi allions faire cette lecture ensemble. C’est donc plein d’enthousiasme que nous nous sommes lancés sur les pas de Simon pour remonter le fil des souvenirs des Sithes et contrer les menées du roi Elias. Et bien qu’embrouillés par le découpage, pas des plus heureux de la nouvelle vf, nous avons vaillamment emprunté ces chemins riches d’aventures et de promesses !



Revenons un instant sur ces nouvelles intégrales au découpage saugrenu. Autrefois, les 4 tomes vo avaient été découpés en 8 tomes vf, plutôt simple à suivre. Mais aujourd’hui, l’éditeur en voulant les regrouper sur 3 grosses intégrales a tout compliqué. Dans l’intégrale 1, il y avait bien le tome 1 vo et les anciens deux premiers tomes vf. Mais dans l’intégrale 2, il y le tome 2 vo (c’est-à-dire les 3 et 4 vf de l’ancienne édition) et la première moitié du tome 3 vo (soit le 5 vf, vous suivez ?). Ce n’est vraiment pas pratique ! Du coup, nous avons décidé de suivre la vo et de nous arrêter à la fin de La pierre de l’Adieu (ancien tome 4 vf) pour lire plus tard la fin de cette intégrale et le début de l’autre, ce qui correspondra au tome 3 vo. En espérant ne pas vous avoir trop perdu ^^!



Mais revenons à nous moutons. Nous avons été unanimes sur le plaisir pris à retrouver la plume si riche et entraînante de l’auteur qui, comme dans la La Roue du Temps pour moi, comme dans Le Choeur des Dragons pour Steven, nous plonge dans un univers dense, vraiment bien pensé et développé, où on sent une âme et une vraie mythologie, dans laquelle on va piocher pour développer l’histoire présente. C’est jouissif ! On ne suit ainsi pas juste une quête lambda, on pénètre dans un monde qui a une vraie existence, qui a vécu avant et continue de vivre. Je ne vous cache pas que ça demande une certaine exigence quand on reprend et qu’on a des pages avec des dizaines de noms propres (personnages et lieux) dont on ne se souvient pas bien à remettre en place, mais les résumés d’entame de tomes et les glossaires à la fin, dans ma vieille édition, m’ont bien aidée. Merci à eux !



Avec ce deuxième tome (vo), on entre vraiment dans le coeur du sujet. On a fait connaissance avec les protagonistes, les camps, les peuples, les artefacts et prophétie dans le tome précédent, maintenant l’auteur fait vivre tout cela, en mettant tout ce petit monde sur les routes. Le tome est long mais foisonne d’intrigue et on ne s’ennuie jamais tant c’est bien écrit. J’ai pris aussi bien plaisir à lire les nombreuses descriptions donnant vie aux lieux visités et peuples croisés, qu’à lire les évolutions assez fines de nos personnages à travers les aventures et mésaventures vécues. Bien sûr, il y a des lignes scénaristiques que j’ai préférées à d’autres, ce fut le cas pour Simon de bout en bout, dont j’aime suivre l’évolution. Il reste ce jeune garçon vierge de tout pris dans une histoire trop vaste pour lui, et en même temps, il grandit et mûrit sous nos yeux en restant fidèle à lui-même, ce qui a beaucoup de charme. Un peu en retrait au début, j’ai fini par aimer tout autant l’intrigue du prince Josua, vraiment figure de prince maudit comme j’aime, qui m’a offert LE combat de ce tome. Enfin, bien qu’assez discrète, j’ai été fascinée par les découvertes de Maegwyn dans une certaine cité. Seule Miriamélé a une intrigue que je trouve peu intéressante et au développement trop proche de ce que j’appelle « le syndrome des princesses en détresse« , ce que j’affectionne peu dans le genre…



Cependant, on peut dire que l’auteur ne nous épargne pas. Il développe ici un grand nombre d’histoires en parallèle. On suit aussi bien les têtes de proue évoquées plus haut que d’autres personnages plus modestes, comme Sarah, la gouvernante du château qui s’occupait de Simon, ou Tiamak, un ancien correspondant de Morgénès (lettré disparu qui a formé Simon), et j’en passe. Si cela rend la lecture dynamique quand les chapitres sont truffés de différents points de vue jamais très long, ça rend aussi la lecture sportive pour tout resituer dans le plan général et la carte de ce vaste monde. Mais au moins a-t-on des intrigues de palais, du road trip en mode galère, une intrigue maritime, des découvertes de vieilles cités, des peuples qu’on croise avec plus ou moins de réussite, et j’en passe. C’est très riche et on avance bien dans ce monde et dans l’intrigue, tout en gardant une grande part de mystère et des questions qui rendent forcément curieux de poursuivre l’aventure. Une aventure qui se repose beaucoup sur un passé dont l’auteur nous distille avec parcimonie des éléments pour nous appâter, ce qui réussit fort bien avec nous.



Le rythme de la narration est donc assez surprenant. Il n’y a pas de lente montée en tension avant une explosion finale. Il y a plutôt plusieurs petits points de tension tout du long pour réveiller le lecteur qui se laisserait parfois un peu trop bercer par cette belle fable. Nous avons ainsi eu un procès remarquable sur les Trolls avec Binabik et sa promise, des courses poursuites auxquelles s’habitue le prince Josua, des attaques de Géants des neiges, une rencontre brutale avec des clans nomades dans les Hauts Thrithings, des rêves étranges apprenant plein de choses sur ce Roi de l’Orage, la découverte d’une cité de pierre et d’une cité végétale qui relancent l’intrigue, le tout pendant qu’il se trame des choses horribles au château d’Elias. On en parle peu mais ça fait froid dans le dos avec une bonne ambiance fantastico-horrifique, qui rompt un peu avec le merveilleux et l’aventure du reste. Excellent, quel voyage de tous les sens !



Il y a donc vraiment à boire et à manger de partout dans ce tome. Je crois que j’ai tout aimé ! Le seul petit bémol que j’apporterais est sur les relations sentimentales, dont le peu que je vois, est assez maladroitement écrit. Heureusement, je ne suis pas venue ici pour ça et je me régale bien plus de l’aventure qui se déploie de plus en plus sous mes yeux entre intrigue chevaleresque, quête qui semble conduire tout le monde au même point (tiens comme dans La Roue du Temps avec la Pierre de Tear !) et nos héros petits et grands qui mûrissent et se transforment sous nos yeux en arpentant ces chemins risqués. C’est tout ce que j’aime dans la High Fantasy ! Je remercie Steven de m’avoir tentée avec cette relecture ❤
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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